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 if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty

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Ophelia Darmody

Ophelia Darmody

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MessageSujet: if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty   if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty EmptyJeu 4 Juin - 15:36

MAXIM + OPHELIA

Ophelia se promenait dans le centre de Fairview en cette jolie matinée de juin. Les bras repliés dans son dos, elle marchait distraitement, errant dans les rues sans but réel. Le tout était de s’aérer l’esprit, de ne pas rester coincée chez elle et surtout – surtout – de ne pas penser à Danny. Jusque-là, cela lui réussissait bien et sa démarche était presque légère tandis qu’elle chantonnait en se perdant dans la contemplation rêveuse des boutiques. Ses yeux glissaient sur des étoffes soyeuses, des chaussures colorées et des bijoux farfelus. Elle résista toutefois à l’envie de pénétrer dans les petits magasins. Elle se connaissait trop : avec cette humeur-là, elle viderait son compte en banque à une vitesse hallucinante, se ruinant pour le reste du mois en même temps que ses chevilles et ses poignets. C’était mieux avant, quand elle pouvait compter sur Daniel pour la suivre partout, pour lui sourire en disant qu’elle exagérait sans pour autant l’arrêter, quand il lui tendait la main de manière éloquente pour attraper ses derniers achats. Désormais, elle ne pouvait compter que sur elle-même et cela lui crevait le cœur mais il était hors de question qu’elle laisse ce nuage sombre envahir son ciel bleu et elle chassa les boucles brunes de son esprit en poursuivant sa balade, penchant la tête devant une jolie bague à la large pierre miroitante, souriant face à une robe d’un rose fuchsia alléchant. Elle n’avait aucun mal à s’imaginer la porter mais en tendant le cou pour voir le prix de celle-ci, Ophelia grimaça et se laissa retomber. Oui, elle ne ferait vraiment que s’imaginer dans le vêtement car jamais il n’intègrerait sa garde-robe. Soupirant de dépit, Ophelia s’éloigna de la vitrine de la tentation et arriva au bout de la rue. Le carrefour faisait se croiser deux routes et où qu’elle regarde, les perspectives étaient très différentes. Si elle prenait à gauche, elle pouvait marcher jusqu’à Marine Drive. Si elle continuait tout droit sur Lakeside Street, elle pouvait croiser la route de l’Apollo Theatre ou du Love Philter Diner. Bien qu’elle adore aller au cinéma, elle se sentait incapable de le faire seule et elle opta donc pour la deuxième possibilité. Le visage levé vers le soleil qui diffusait d’agréables rayons, Ophelia faillit passer devant l’In-n-out Burger sans voir la silhouette familière qui était installée près de la fenêtre. Ce devait être un sixième sens qui lui fit tourner la tête au moment où elle passait devant Maxim et si l’information s’imprima sur ses rétines, elle mit encore quelques pas à réaliser ce qu’elle avait vu. Faisait lestement demi-tour, Ophelia revint sur ses pas et vint se poster devant le restaurant, à quelques centimètres de la baie vitrée, attendant que Maxim remarque sa manœuvre. Quand il leva enfin les yeux de son assiette, elle lui décocha un grand sourire et agita la main puis, sans attendre, se dirigea vers la porte d’entrée qui tinta quand elle s’ouvrit sur la jeune fille. « Bonjour » lança-t-elle à la cantonade avant de se diriger vers la table du jeune homme. « Tu es tout seul ? » s’enquit-elle en venant se poster derrière le dossier de la chaise qui lui faisait face. « À moins que tu attendais quelqu’un ? » Mais comme si l’idée lui était venue soudainement, elle ajouta : « Enfin, je peux te tenir compagnie en attendant, si tu veux ». Et comme pour démontrer que c’était une excellente suggestion, elle s’installa face à lui, posant son petit sac en cuir bleu roi sur la chaise voisine avant de piocher une frite dans l’assiette du jeune Fitzgerald. « Tu vas bien ? » demanda-t-elle, trop contente de le voir pour déceler la teinte ombrageuse qui assombrissait les pupilles du jeune homme.
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Maxim Fitzgerald

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MessageSujet: Re: if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty   if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty EmptyLun 8 Juin - 1:21

Pour une fois, la journée avait extrêmement bien commencé. Exceptionnellement, Maxim ne s’était pas levé du pied gauche. Les gazouillis de son adorable fille l’avait extirpé du sommeil, et d’humeur étrangement bonne, le jeune homme s’était dirigé vers sa chambre avant qu’elle ne réveille sa mère. S’occupant de la petite pour la plus grande partie de la matinée, il l’avait nourri, avait joué avec elle, l’avait choyée et avait pris le bain en sa compagnie avant de l’habiller comme la petite princesse qu’elle était. Avec regret, il dut cependant la laisser partir avec Mara qui déjeunait avec Devon. Maxim décida donc de passer le reste de la journée en ville : il lui fallait de nouveau vêtements, d’autres jouets pour Ella, et deux trois autres babioles. Avant cela, cependant, il décida de profiter d’avoir son cœur dans un état à peu près correct pour rendre visite à ses parents qui avaient miraculeusement réclamés de ses nouvelles. Naturellement, ce ne fut pas l’idée du siècle. Ces derniers se montrèrent à la hauteur de tout ce qu’il avait toujours été : des enfoirés. Allant de reproche en reproche, ils rappelèrent à leur fils qu’ils étaient là s’il avait besoin financièrement mais qu’il serait particulièrement sympathique de mettre toutes les filles de Fairview enceintes, sans quoi la demeure d’une taille toute à fait raisonnable pour trois personnes finirait pas être trop petite. Repartant d’une humeur de chien, Maxim décida qu’un burger le remettrait peut être sur les rails. Ce qui fut parfaitement loupé car cela ne fit que lui rappeler la morale que lui avait fait son cher cousin – que ses parents n’avaient évidemment pas manqué de montrer en exemple. Commandant deux double whishy, dont l’un qu’il avala d’une traite dès l’arrivée des verres sur la table, Maxim finit par abandonner sa table pour s’enfiler quatre ou cinq cigarettes avant qu’il ne soit servi. D’ordinaire, il avait tendance à fumer avec parcimonie, mais pour une fois, modération pourrait bien aller voir ailleurs s’il y était. Il revint à table pile quand son burger encore fumant fut déposer sur la table et remercia la serveuse d’un simple « enfin » aussi froid que le cœur de Maxim en cet instant. Grignotant une frite par-ci, une frite par-là, il constata que son appétit était avant tout pour des liquides. Agacé, il passa son temps à ressasser ce que ses parents lui avaient dit, jusqu’à une silhouette s’arrête devant sa table – ou presque, la vitre les séparant. Relevant la tête, il lança un regard noir à la personne qui l’observait, se radoucissant légèrement lorsqu’il constata qu’il s’agissait en réalité d’Ophelia. La jeune femme avait quelque chose en elle qui ne manquait jamais d’apaiser le monstre qui sommeillait en Maxim. En cet instant, pourtant, il aurait préféré qu’elle déguerpisse plutôt que de s’installer à sa table comme s’il l’y avait invité. « Salut. » répondit-il finalement une fois qu’elle fut installée. Poussant l’assiette jusqu’à elle, il ne put s’empêcher de lui lancer un regard agacé lorsqu’elle lui demanda s’il allait bien. Pour toute réponse, il fit signe à la serveuse de les rejoindre, et sans même lui jeter un regard, interrogea Ophelia : « Et qu’est-ce que l’incruste prendra ? » Il essayait, vraiment, il essayait de ne pas être aussi vache avec elle qu’avec les autres. Ophelia, sans savoir pourquoi, tout ce qu’il avait jamais voulu c’était la protéger. Elle était si fragile et si forte à la fois… Elle ne laissait que rarement la vie l'abattre et trouvait toujours une solution à ses soucis, ou peut être était-elle particulièrement douée pour cacher ce qui la travaillait, peu importait dans le fond. Pour Maxim, elle était surtout une bouffée d'air frais. Mais pour l’heure, tout ce qu’il voulait, c’était que le repas finisse au plus vite. Pour la protéger de lui. « Amenez l’addition avec ça, je vais y aller. » lança-t-il, avalant une longue gorgée de whisky. C’était décidé ; il paierait l’addition et partirait. Hors de question que Ophelia soit son bouc émissaire. Il tenait bien trop à elle, comme ça.
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Ophelia Darmody

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MessageSujet: Re: if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty   if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty EmptyDim 14 Juin - 21:38

Elle avait besoin de compagnie. Parce qu’elle ne savait plus quoi faire d’elle-même, parce qu’elle s’ennuyait à mourir et parce qu’en parlant, même du temps qu’il faisait ou du dernier film à la mode, ça lui permettait de moins penser à ce vide qui se creusait dans sa poitrine. C’est pour ça qu’en voyant Maxim, il ne vint pas à l’esprit d’Ophelia que le jeune homme puisse vouloir rester seul. Peut-être était-ce égoïste de sa part de ne pas envisager la chose du point de vue du jeune Fitzgerald mais jamais ô grand jamais n’aurait-elle osé l’importuner si elle avait anticipé sa réaction. Peut-être était-elle la seule fautive, elle ne réfléchissait pas assez et voilà tout. Mais si Maxim trimballait une réputation exécrable à travers Fairview, Ophelia n’avait jamais assisté à ces actes qu’on lui accrochait dans le dos comme des boulets. Elle n’était pas naïve, elle se doutait qu’il devait y avoir une part de vérité dans les on-dits mais comme il ne lui avait jamais fait le moindre tort, la  demoiselle s’était bien gardée d’offrir un œil plein de jugement à son ami. Elle le prenait tel qu’il était et elle savait pertinemment qu’elle pouvait avoir ses défauts, elle aussi. Comme être trop impulsive… Ne décelant pas le danger qui se dressait devant elle, elle avait donc abordé Maxim comme elle l’aurait fait n’importe quel autre jour. Était-elle allée trop loin en se permettant de picorer dans son assiette ? Avait-elle dit quelque chose de travers ou Maxim était-il simplement d’humeur exécrable ? Si elle y avait prêté attention, peut-être qu’Ophelia l’aurait abordé d’une autre manière mais quand elle perçut la froideur de son attitude, il était déjà trop tard. Et qu’est-ce que l’incruste prendra ? Le mot plus que le ton la laissa stupéfaite et elle dévisagea Maxim sans comprendre avant de lever un regard désorienté vers la serveuse qui semblait avoir été prise à témoin de l’attaque plus qu’autre chose. Les lèvres entrouvertes, le cœur gros, Ophelia haussa les épaules. « Rien du tout, merci » répondit-elle simplement en fixant Maxim. Que lui prenait-il ? Pourquoi cet air irrité ? Pourquoi tant de méchanceté, surtout ? Elle continua à l’observer, attendant qu’il daigne poser les yeux sur elle mais il l’ignorait sciemment et elle se pinça les lèvres, à la fois peinée et vexée. Elle attendit encore une poignée de secondes puis elle se redressa sans un mot. Sa première idée fut de quitter les lieux au plus vite parce qu’elle ne voulait pas savoir ce qu’elle avait fait pour mériter un tel traitement. Elle ne voulait pas lui reprocher son comportement odieux, elle voulait s’évertuer à rayer ces quelques minutes de sa mémoire pour repartir d’un bon pied la prochaine fois qu’elle le croiserait mais la sensation qui lui tenaillait l’estomac était si familière qu’elle fut incapable de faire trois pas sans vider son cœur sur le jeune homme qui n’avait rien demandé. Revenant sur ses pas, elle s’appuya sur la table pour se pencher sur lui, n’ayant aucune envie de causer une scène au milieu de l’In-n-Out Burger. « Je ne sais pas ce qui te prend mais je te préviens que je ne vais pas subir ta méchanceté sous prétexte que tu es de mauvais poil ! grinça-t-elle entre ses dents serrées. Je suis désolée si je t’ai dérangé à un mauvais moment mais tu pouvais me le dire autrement. Il est hors de question que toi aussi tu t’y mettes ! » Elle n’avait même pas senti les larmes qui s’étaient accumulées dans sa gorge et ce n’est que lorsqu’elle mentionna Danny sans le nommer réellement qu’elle sentit le barrage céder. Ravalant sa déception, elle tourna vivement les talons et quitta le restaurant sans un regard de plus pour Maxim. Qu’il la considère comme une drama queen si ça le chantait mais elle n’en pouvait plus d’avoir à affronter des sentiments qu’elle ne pouvait comprendre. Elle n’arrivait toujours pas à accepter qu’elle avait perdu Daniel pour un être qui  n’en avait que le visage et même plus réellement le nom, puisqu’il se faisait désormais appeler Danny. Et si maintenant Maxim se mettait en tête de la chasser de son existence à son tour, la jeune femme n’était pas certaine de pouvoir le supporter. Qu’avait-elle donc fait pour mériter ça ? Qu’est-ce qui pouvait bien les pousser à retourner leur veste comme ça, sans raison apparente ? Emportée par sa frustration et son incompréhension, elle croisa les bras sur sa poitrine et s’éloigna au plus vite de la foule, la tête légèrement baissée pour ne pas offrir le spectacle de ses joues baignées de larmes. Il ne manquerait plus qu’elle croise Danny, maintenant, et sa journée pourrait tourner officiellement en enfer.
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Maxim Fitzgerald

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MessageSujet: Re: if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty   if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty EmptySam 11 Juil - 17:26

Maxim aurait pu lui dire quelque chose comme « ce n’est pas le moment, Ophelia » ou « J’aimerai rester seul », ou encore « j’ai des courses à faire », quitte à lui proposer de la rejoindre plus tard. Mais naturellement, il en avait été incapable. A vrai dire, ce n’était même pas vraiment ça. Il n’y avait tout simplement pas pensé. L’idée lui était venu après. Pas quand il avait prononcé les mots, pas quand ils étaient parvenus à ses oreilles, simplement quand il avait vu la détresse dans le regard d’Ophelia. C’était plus fort que lui, d’être un connard. Maxim le savait, et avait appris à s’y faire avec le temps. Certaines personnes étaient bonnes, agréables et gentilles. L’étudiant en lettres lui… ne faisait simplement pas partie de cette catégorie de gens. Et il s’en accommodait, dans une certaine mesure. Perturbé cependant d’être à l’origine d’une telle tristesse dans les yeux de son amie, il se promit d’aller s’excuser plus tard. C’était d’ailleurs bien la seule chose qu’il était capable de faire Maxim : s’excuser bien après que les dégâts aient été fait, et non à l’instant même où il se montrait cruel. Ce n’était pas une forme de sadisme, quand il n’y prenait aucun plaisir. Mais agacé qu’il était toujours quand il agissait de la sorte, il préférait attendre de se calmer plutôt que de prendre le risque d’avoir une attitude encore plus désobligeante que celle qu’il venait d’avoir. Cependant, quand Ophelia revint vers lui pour le remettre à sa place, Maxim sut que cette fois serait différente. Ce n’était pas tant que la jeune femme lui fasse savoir qu’elle ne tolérerait pas sa méchanceté gratuite, chose dont il n’avait jamais douté, mais c’était qu’elle l’avait comparé à quelqu’un. En l’occurrence, il y avait peu de chance que la personne à qui elle faisait référence soit autre que Danny Runshell, et cette seule pensée le mit hors de lui. Car il ne savait que trop combien cet enfoiré avait peiné Ophelia, et il était hors de question qu’ils soient mis dans le même panier. Immobile pendant les quelques secondes où elle s’était exprimée, il esquissa un geste dans sa direction quand elle tourna les talons et se dirigea vers la sortie. Poussant un soupir, Maxim lâcha trois billets de dix sur la table, ce qui devrait suffire à payer sa note afin de partir à la poursuite de la jeune femme. « Ophelia ! Attends ! » l’interpella-t-il, sans qu’il ne sache si elle choisissait de l’ignorer ou ne l’avait simplement pas entendu. Peu importe, il était tout simplement hors de question que Danny s’en sorte aussi facilement. Accélérant le pas, il la perdit de vue quelques minutes dans la foule avant de la retrouver. Jouant des coudes, sans s’occuper des réactions des passants, il empoigna la jeune femme par le bras, peut être un peu trop fermement, et l’extirpa de la foule. Sans pour autant lâcher son bras, de peur qu’elle ne veuille pas l’écouter, il lui tendit un mouchoir afin qu’elle essuie ses larmes. « Désolé, je n’aurai pas du réagir comme ça. » lâcha-t-il, dans sa barbe, espérant qu’elle se douterait de combien ses excuses lui couteraient. Se rendant compte qu’il avait toujours son emprise, il la relâcha, se tenant pourtant droit devant elle afin d’être certaine qu’elle ne s’échapperait pas avant qu’il est résolu cette histoire. « Qu’est-ce qu’il t’a encore fait, Ophelia ? » demanda-t-il avec empressement, sans attendre de savoir si elle le pardonnait ou non. Là n’était pas la question en l’occurrence. Si Daniel Runshell avait touché ne serait qu’à un seul des cils de la jeune femme, il n’hésiterait pas à lui refaire le portrait. Et s’il continuait de s’adonner à la violence psychologique qu’il lui imposait depuis trop longtemps déjà, Maxim finirait par agir, malgré les protestations d’Ophelia. Ce qu’il ne manqua d’ailleurs pas d’exprimer. « Tu sais que tu as qu’un mot à dire, Oph’. Je suis certain d’avoir un moyen ou un autre de te débarrasser définitivement de lui. » Et pourtant, Maxim n’était vraiment pas du genre à sauver les demoiselles en détresse… Mais Ophelia, c’était différent. Ophelia, elle était dans une case à elle toute seule. La seule qui semble faire de cet imbécile un être humain à peu près décent.
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MessageSujet: Re: if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty   if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty EmptyLun 3 Aoû - 9:27

Marre, marre, marre. Elle en avait marre de se sentir aussi fragile, aussi à fleur de peau quand elle n’était que rires et espièglerie autrefois. Où était passée sa joie de vivre, sa facilité à tout accepter ? Pourquoi tout semblait-il lui peser tout à coup ? Elle savait pourtant qu’elle n’aurait pas dû en vouloir à Maxim, qu’il avait droit à ses humeurs et que si elle ne se sentait pas concernée, qu’elle ne devait pas se vexer dur ton acide du jeune homme mais plutôt le laisser tranquille. Mais depuis sa rupture avec Daniel, Ophelia était en proie à des émotions vives autrement plus difficiles à contrôler que le petit nuage sur lequel elle flottait jusqu’à l’incident. Elles lui prenaient la gorge, lui oppressaient la poitrine et lui vrillaient l’estomac de larmes brûlantes et de nostalgie empoisonnante. Elle aurait voulu se défaire de ce mal-être avec lequel elle ne savait composer mais si elle y parvenait, que lui resterait-il ? Rien. Pas grand-chose, en tout cas. Si elle ne ravivait pas cet amour incandescent qui lui maintenait le cœur en éveil, il ne restait plus rien. Aussi paradoxal cela soit-il, elle préférait souffrir quotidiennement plutôt que d’être vide de toute émotion, de tout sentiment. Car, assurément, si l’ennui s’installait, c’est le désespoir qui se ferait un petit nid douillet dans son palpitant esseulé. Toutefois, ça ne lui plaisait pas d’être la proie de ces tourments-là quand elle s’esquintait à mettre de côté son amour dérouté. Elle ne voulait pas être cette gamine qui n’existait que par le biais de son petit ami et qui n’avait plus rien dès lors que la relation était tombée en poussières. Sauf qu’Ophelia n’avait pas seulement perdu son petit ami. C’est tout le reste qu’elle pleurait aussi : son meilleur ami, l’amour de sa vie, son âme sœur. Elle avait grandi auprès de lui, était devenue femme dans ses bras et ne pouvait concevoir une existence ou Daniel/Danny ne serait qu’un souvenir lointain et douloureux. Et si, certes, Maxim n’était pour rien dans cette exclusion, il n’avait pas choisi le bon jour pour se montrer narquois avec elle. Oh, elle lui pardonnerait son attitude, forcément, consciente qu’il devait avoir une raison d’être d’humeur massacrante, mais pour l’heure, elle préférait libérer le flot de chagrin qui la noyait depuis des jours, sans qu’elle s’en rende compte. Sourde au monde qui l’entourait, ballottée par sa tristesse, elle n’entendit pas l’interpellation, se contentant d’éviter les corps qui se trouvaient sur sa route, comme un poisson remontant le courant. Puis une poigne s’empara de son bras et elle n’eut même pas le réflexe de se débattre, tournant un regard désorienté vers la main qui lui enserrait le bras puis vers le visage de celui à qui elle appartenait. Les yeux encore pleins de larmes, elle regarda Maxim sans le voir et se laissa extraire de la cohue sans émettre un son. Lorsqu’il ouvrit enfin la bouche, elle posa ses doigts fins sur les siens, voulut lui signaler qu’il lui faisait mal, mais il relâcha sa prise à ce moment-là et elle eut l’impression que son corps retombait lourdement sur le sol quand ça n’était que son cœur qui coulait au fond de sa poitrine. Prise de court, elle accepta le mouchoir et se frotta les joues en reniflant. « Qu—quoi ? » souffla-t-elle, oubliant momentanément les sanglots qui la secouaient un instant plus tôt. Elle pâlit à l’entente de ces mots durs et dépourvus d’émotion. Parce qu’elle le croyait, elle ne doutait pas un instant. Mais à aucun moment elle n’avait voulu ou même pensé à une chose pareille et elle secoua la tête, empressée de lui ôter une telle idée de l’esprit. « Non, ce n’est pas ça ! » Elle ne voulait pas imaginer une telle chose. Elle avait beau regretter sa relation avec Daniel, jamais elle n’avait voulu faire de mal à Danny, quand bien même il lui en faisait énormément. « S’il te plait, Maxim, ne dis pas des choses comme ça, c’est bon pour t’attirer des ennuis ! » Une nouvelle vague faillit l’emporter mais elle ravala ses pleurs. Il fallait à tout prix qu’elle le décharge d’un tel poids. « Je suis désolée. Je ne voulais pas t’embêter. C’est juste que je croyais me sentir bien aujourd'hui mais je pense que je me leurrais plutôt et ton accueil m’a achevée mais ce n’est pas ta faute. Je ne t’en veux pas, je n’aurais pas dû m’incruster comme ça ». Elle sentit ses yeux s’humidifier à nouveau mais s’efforça de ne pas pleurer. Elle avait suffisamment fait de dégâts comme ça. « Tu n’y es pour rien et Danny non plus. C’est juste moi qui suis complètement perdue » confessa-t-elle en reniflant une nouvelle fois, esquissant un pâle sourire pour rassurer Maxim.
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MessageSujet: Re: if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty   if you're gonna be two-faced at least make one of them pretty EmptyLun 11 Jan - 1:08

Maxim ne sait pas pourquoi Ophelia, plutôt qu’une autre. Il ne saurait expliquer pourquoi quand c’est Mara qui a ce genre de réactions, il s’en agace, et quand c’est Ophelia, il culpabilise. Aime-t-il tant donner raison aux gens ? Ce qu’il fait de « bien » avec Oph’, personne ne le voit. Il n’ira dire à personne qu’il s’est rendu compte qu’il a été trop loin et que cette fois, il a accompagné ces vils mots d’excuse. Il taira combien cela l’a peiné, de la voir partir en larmes ainsi. Il ne dira pas mot non plus de cette haine viscérale qu’il dévoue à Daniel Runshell, simplement parce qu’il a fait pleuré tant de fois. Certes, il ne dira pas non plus que s’il est si dur avec Mara, c’est pour essayer de la protéger, même s’il n’a peut-être pas choisi la meilleure façon de le faire. Comme il n’a jamais dit à Prim, à Violet, ni à quiconque, que s’il l’a abandonné comme ça, après cette nuit-là, c’était pour Mike, et pour son salut à elle. Il n’aurait pas supporté d’être avec la femme de son meilleur ami, a fortiori lorsque celui-ci n’était pas là pour se défendre, comme il n’aurait pas supporté de souiller sa réputation à elle de la sorte. Maxim ne fait que des mauvais choix, mais ils sont toujours plein de bonnes intentions. Et ça, on l’oublie. Mais ça l’arrange, Maxim. Il n’a pas à essayer de changer, il n’a pas à essayer de canaliser la douleur qui lui torpille chaque jour un peu plus le cœur, et lui esquinte l’esprit. On attend rien de mieux de lui, alors il reste comme il est : malheureux, mauvais, sur le point de perdre pied. Il n’y a que deux personnes qui en attendent plus de lui, et les quelques efforts qu’il fait en leur compagnie ne manquent jamais de l’épuiser. Surtout ceux avec Mara, qui l’aime tant et avec qui il essaie de se montrer aussi cordial que la distance le lui permet. Avec Ophelia, ça va. Il gère à peu près. Peut-être parce qu’il ne la voit pas trop souvent, mais surtout parce qu’il ne risque pas de lui briser le cœur ou de la faire s’accrocher encore plus à lui au moindre mot prononcé. Il garde une distance, parce qu’il sait comme il peut se montrer vindicatif  et que ses mots, même gratuitement, peuvent s’avérer être d’une violence inouïe. Et ils l’ont été. Comment a-t-il seulement pu qualifier la fragile demoiselle d’incruste, quand elle ne fait qu’agir comme une amie – ce qu’elle était - le rencontrant par hasard ? Son regard était concentré sur la jeune femme, et s’il vit bien le trouble que cela pouvait lui causer de pouvoir lui causer des ennuis, il se contenta de hausser les épaules. La jeune femme valait tous les ennuis du monde, et ce n’était certainement pas le fait de remettre à sa place un petit merdeux qui lui poserait problème, ou plus d’ennuis qu’ils n’en avaient déjà. Ce qui comptait, c’était de protéger Ophelia. Son attitude le démontrait d’ailleurs : il se tenait droit devant elle, la surplombant presque comme pour veiller à ce que personne ne l’attaque. Il essuya quelques larmes avec son pouce des joues de la jeune femme mais elles avaient été trop abondantes pour qu’il y parvienne réellement. Il fouilla alors dans sa poche, et finit par en sortir un paquet de mouchoirs qu’il lui tendit. Il la laissa finir, même s’il détestait qu’elle s’excuse alors qu’elle n’avait absolument rien à se reprocher. « Arrête, Ophelia, tu n’as pas à t’excuser. » lâcha-t-il, sèchement. Parler de ce genre de choses n’avait jamais été son fort, mais il ne pouvait pas non plus laisser penser à la jeune femme que c’était de sa faute. « J’étais entrain de ruminer, et je n’aurai jamais du t’accueillir de la sorte. C’est toujours un plaisir de te voir, et tu ne t’incrustes jamais. » Il soupira, prenant sur lui pour ne pas achever sa confession d’une manière ridicule, et baissa un peu la tête. « Les relations humaines, je suis pas très doué pour, tu sais. » Un peu paumé, et espérant que la conversation prendrait rapidement un tournant différent, il passa ses mains sur son visage, avant de reporter son attention sur Oph’. « Viens, on va s’acheter sur un banc, et tu me diras pourquoi tu es perdue. Ais ce n’est pas de ta faute non plus, d’accord ? » dit-il, tendrement, tenté de la couvrir de milkshakes et de boules de glace pour se faire pardonner, et faire renaître un joli sourire sur son visage. Il ne savait pourquoi mais elle était à peu de choses près la seule personne (adulte, naturellement Ella avait décroché ce privilège à l’instant même où il avait posé ses yeux sur elle) sur cette terre qu’il ressentait le besoin de protéger, et qu’il appréciait sincèrement sans (trop) s’agacer de ces réactions.
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