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 i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET)

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Felix Gray

Felix Gray

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MessageSujet: i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET)   i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET) EmptyMer 10 Juin - 22:19

J’ai jamais aimé dormir nu, et je n’ai jamais compris les gens qui éprouvaient le besoin d’être nu comme un ver pour dormir paisiblement. Entre les courants d’air, les potentielles bestioles qui peuvent s’inviter sur ton corps, et puis l’hygiène, aussi. Pourtant, c’est ainsi que je me réveille, après une nuit que j’aimerais oublier. A un point tel, que j’invite la couette à envahir l’intégralité de mon corps, en espérant retrouver le sommeil, pour ne pas affronter ce que Violet et moi avons fait. Ce que j’ai fait. Le coeur lourd de culpabilité, j’ose enfin me retourner du côté du lit où ma meilleure amie dort pour affronter ce qu’on aurait jamais dû avoir à affronter. Bien que je redoute terriblement ce moment, quand je retrouve le côté vide, je ne ressens absolument pas de soulagement, mais c’est la panique entière qui s’empare de moi : Violet est partie seule, en pleine nuit, alors qu’il y a peu de temps encore, cette dernière s’est faite agresser. Alors je me redresse vivement, l’envie de me recoucher s’étant totalement envolée, espérant que la brunette s’est réfugiée dans un coin de la maison. Violet. Voilà le prénom que je n’arrête pas de prononcer, de plus en plus fort, ce prénom se transforme en un cri de détresse, à en perdre la voix, à en oublier sa dernière syllabe. Je me retrouve finalement sur la scène de crime, les vêtements éparpillés, j’ai un haut-le-coeur tant les preuves du pêché que nous avons commis me dégoutent. C’est presque les yeux fermés pour éviter la réalité que je pars à la recherche de mon portable à toute vitesse : « Tu es bien rentrée? » que j’écris frénétiquement, en oubliant presque de respirer. Je fixe longuement mon portable, en attente d’une réponse, comme si le simple fait de ne faire que regarder l’objet permettrait de faire apparaître un signe de ma meilleure amie plus vite. Allez, Violet, allez, donne-moi un signe de toi, un petit quelque chose, un petit rien, tant qu’il y a. Au bout de quelques minutes qui s’étaient transformées en une éternité, j’ai enfin le droit à une réponse : « Oui. ». Il me semble être soulagé, de la savoir en bonne santé. Le soulagement ne fait néanmoins pas disparaître la culpabilité, la honte, le regret, mais il est tout de même présent. La vérité, c’est que ce « Oui. » traduit bien toute la situation dans laquelle Violet et moi sommes ancrés à présent : une gêne omniprésente, qui se mêle entre nous, qui ne disparaîtra pas. Je le sais bien. A cet instant, j’aurais aimé être de ces gens qui traduisent leur peine par des sanglots, qui se recroquevillent sur le sol pour faire couler leur désespoir. A la place, mon portable rencontre la porte d’entrée. Les différents objets disposés sur la table d’appoint, quant à eux, s’envolent dans les airs quelques instants, avant de se briser, métaphore de mon amitié avec Violet. Mais cette violence n’est pas encore suffisante, voilà que c’est la table d’appoint qui doit confronter ma colère, elle se détruit sous mes hurlements, le mur ne reste pas indemne, lui non plus. Insuffisant, encore une fois. Ce sont les murs qui sont mes nouvelles victimes, mais ce sont eux, qui gagnent le combat, le sang qui coule le long de mes bras en est le gage. Le sang qui coule à défauts des larmes.

Cinq. Six. Huit jours. Plus d’une semaine se passe depuis l’incident, et aucun de nous ne s’est parlé. Pour dire quoi, de toute façon ? Pas besoin de mots pour expliquer que nous avons tout gâché. Qu’on ne sera plus jamais Violet et Felix, Felix et Violet, qu’on n’est plus ses meilleurs amis dont on envie la complicité. Je décide finalement de quitter l’atelier après une semaine enfermé dans ce dernier, contraint à aller acheter un nouveau portable : plus j’attends, plus la perte de clients se fera importante. Je me traîne jusqu’à la supérette en traînant les pieds, presque amorphe. Voilà à quoi ressemble la vie sans Violet Fawkes. Tu vois, Felix, en ayant commis cette erreur, tu en as presque perdu la vie. Face au rayon multimédia, je reste circonspect face à ce choix impossible : on me propose des téléphones innovants, à la pointe de la technologie, on me parle de 4G, de 3G, de toutes ces choses qui m’indiffèrent. Je ne veux qu’un téléphone qui puisse téléphoner, je dis, on croit que je fais une blague, on rigole, on me laisse choisir. Et puis il y a ce corps, qui passe rapidement, ce corps que je reconnaîtrais entre mille - encore plus, maintenant-, ça me réanime instantanément, même brutalement : on a même pas pris la peine de me faire un massage cardiaque, on a pris directement le chariot d’urgence. Chargé à 200. Mon corps tout entier brûle, il se réveille. Violet. Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi, c’est presque instinctif, peut-être même sauvage, ou plutôt scientifique : c’est logique après tout, nous sommes deux aimants qui s’attirent. Mon corps me dirige vers elle, comme s’il s’agissait d’une question de survie. « Violet » Je dis, le souffle coupé, alors que je n’ai même pas couru, pourtant mes poumons et mon coeur agissent comme tel. Voilà, elle est devant toi. T’es content, maintenant? Elle est devant toi, mais tu ne prononces que son prénom. A croire que tu ne sais dire que ça.
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Violet Fawkes

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MessageSujet: Re: i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET)   i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET) EmptyJeu 11 Juin - 12:52

Quand ce n’était pas son agression qui tournait en boucle dans son esprit, c’était la terrible erreur qu’elle avait commise en compagnie de son meilleur ami. Elle n’était jamais tranquille, Violet, condamnée à revivre les moments désastreux de son existence sans jamais pouvoir contrôle ses souvenirs. Elle s’en passerait bien tant ça la met mal à l’aise, tant ça anéantit son côté sulfureux. Elle ne se reconnaissait plus du tout et semblait même s’enliser dans un sable mouvant chaque pas un peu plus. Elle s’en voulait bien évidemment, et elle en voulait aussi à Felix d’être entré dans le jeu comme ça, de n’avoir pas réfléchi comme à son ordinaire. Elle, c’était son quotidien de prendre des risques et de séduire, mais lui, ce n’était pas le cas. Elle savait néanmoins qu’il ne se portait pas mieux qu’elle et n’ajouta rien au désastre du moment. Elle préféra se terrer dans un silence glacial, ignorant les messages de son meilleur ami comme si ça suffisait pour tourner la page. Ce n’était pas le cas, ça ne le serait jamais. La vie n’était pas aussi simple que ça. Sa compagnie lui manquait terriblement, elle devait bien l’avouer, mais elle savait que c’était le mieux à faire, qu’éloignés ils ne risquaient pas de se faire du mal mutuellement. Leur complicité ne serait plus jamais la même et ça ne servait à rien de répéter ça en boucle. Ils en avaient tous deux conscience et c’était suffisant à leur malheur. Pas la peine d’endurer la présence de l’autre en plus de ça, pas la peine de s’imaginer à nouveau leurs corps nus se découvrant lascivement. Alors, Violet s’était à nouveau recroquevillée sur elle-même, désormais persuadée qu’elle ne se relèverait jamais vraiment. C’en était fini de sa réputation passée, c’en était fini aussi de son côté félin qui plaisait tant. Elle était aujourd’hui que l’ombre d’elle-même, condamnée à revivre ses erreurs inlassablement. Peut-être qu’elle exagérait et c’était sans doute le cas, mais c’était ainsi qu’elle vivait les choses. Passée la honte et la colère, elle ressentit le besoin de sortir. Ça ne lui était pas arrivé depuis longtemps mais c’était nécessaire : elle était résignée, savait qu’enfermée ou dehors, ça ne changerait plus rien. Quand on foirait quelque chose, on se traînait la même casserole jusqu’à la fin. Pourquoi donc rester dans sa chambre à se morfondre ? Elle se mit donc en tête d’aller faire quelques courses, son corps souffrant le martyr tant la faim lui serrait le ventre. Mais ce fut une nouvelle fois un sale coup du destin. La preuve, à peine passée la porte du magasin, un panier au bras, elle fit glisser son regard sur la foule et tomba nez à nez avec Felix. Elle sentit aussitôt son cœur s’agiter dans sa poitrine, et il manqua d’ailleurs rapidement un battement. Elle n’avait pas envie de voir son meilleur ami, elle n’était pas prête à l’affronter. Une semaine, c’était pas suffisant pour accepter le pire. Cette terrible erreur qui avait mis à mal des années de forte amitié. Cette limite dépassée qui lui rappelait combien toute relation était fragile, jamais acquise tout à fait. Elle avait toujours cru que Felix et elle, c’était pour la vie. Elle s’était une nouvelle fois trompée. Elle aurait voulu passer son chemin, faire comme si elle ne l’avait pas vu mais c’était trop tard : voilà qu’il l’appelait déjà. Ne comprenait-il pas qu’elle n’avait pas la force de le voir maintenant ? Pas la force de lui parler sans gêne et sans colère ? Pas la force de garder pour elle tous les regrets ? Il fallait croire que non puisque déjà il se dirigeait sur elle d’un pas décidé. Pourquoi ? L’espace de quelques instants, elle ferma les yeux, espérant un mauvais rêve ou à défaut, une erreur de vision, mais c’était pas le cas. Il était bien là et décidé à lui parler. « Felix. » qu’elle souffla doucement, sans savoir ni quoi dire, ni quoi faire. C’était trop injuste de lui infliger ça, le jeune homme ne le voyait-il pas ? « Je suis pressée, je suis désolée mais je n’ai pas le temps de te parler. » qu’elle donna comme piètre excuse, reculant d’un pas avec la ferme volonté de briser cette proximité qui la dérangeait désormais. C'était pas la faute de Felix, c'était leur faute à tous les deux, elle ne le savait que trop bien. Et elle savait qu'elle n'avait pas le droit de le rejeter de la sorte mais c'était la seule solution qu'elle avait trouvé pour qu'ils puissent accepter, et tourner la page à défaut d'oublier à tout jamais...
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MessageSujet: Re: i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET)   i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET) EmptyMar 14 Juil - 19:16

A partir du moment où Violet est entrée dans ma vie, jamais je n’ai pu imaginer continuer sans elle. Quand je me prenais à fantasmer à une vie de gloire, où tous les habitants de Fairview ne juraient que par mes créations artistiques, elle était toujours à mes côtés pour partager ma joie d’être reconnu. Dans mes rêves les plus fous, c’était elle, à chaque fois, qui était la raison de mon succès, par sa présence, par ses paroles. Elle me disait que je n’étais pas un garçon étrange, comme tous les autres pouvaient penser, qu’elle savait qui j’étais vraiment, et que j’étais une personne extraordinaire capable d’accomplir de grandes choses. Parce que c’est Violet, j’y croyais, et c’est elle qui me donnait la force d’avoir confiance en ce que je faisais. Alors je devenais un grand artiste, et dans la rue, tout le monde me regardait, pas parce que j’étais bizarre, mais parce que j’intimidais. Quand j’étais adolescent, je nous imaginais finir ensemble, avec nos quatre enfants. Au fil des année, les sentiments amoureux se transformant en amitié, je ne pouvais néanmoins pas m'empêcher de continuer d’imaginer que je vieillirais à ses côtés : on aurait acheté deux manoirs l’un à côté de l’autre à Blue Lake Road, nous passerions nos soirées en double rendez-vous avec notre femme et mari respectif, et nos enfants, oh, ma fille aurait épousé son fils. Pourtant, pour la première fois depuis le début de notre amitié, lorsque j’essaie d’imaginer notre futur, il semble incertain. Des disputes, on en a eu des tas, mais une telle erreur, elle, elle remet tout en question. Violet veut fuir et qui peut lui en vouloir ? Si je n’avais pas tant besoin d’elle dans ma vie, je ferais la même chose qu’elle. S’il s’agissait d’une autre qu’elle. S’il n’était pas question de Violet. « Je… » J’ai toujours eu du mal avec les mots, mais avec Violet, c’est devenu rapidement facile, réalisant rapidement que quoique je dise, la meilleure amie ne partirait pas en courant. Elle se moquerait un peu, peut-être, ou me réconforterait, mais jamais elle ne partirait. Pourtant, il semblerait que l’on soit de retour à la case départ : pire encore, il semblerait qu’au lieu de devenir à nouveau des inconnus l’un pour l’autre, nous connaissions un nouveau type de relations indéfinissable. Ce besoin d’elle mélangé à cette incapacité à supporter la présence de l'autre, tant elle rappelle la culpabilité, le regret, la souffrance. On a perdu notre fluidité, notre facilité. J’hésite pendant quelques secondes à parler de tout et de rien, du temps, peut-être, prétendre que rien de mal s’est passé. Pourtant, au-dessous de nos têtes, flottent en lettres majuscules notre erreur. Indélébile. « On va tout arranger. On va y arriver, on n’est pas à notre premier obstacle, n’est-ce pas? On a tout surmonté jusque là, alors ça aussi. » Je dis, en tentant de me persuader moi-même : si je n’ai plus l’espoir que nous pouvons redevenir Violet et Felix, que me reste-t-il ? J’ose à peine la regarder, mais quand je le fais, quelque chose se brise en moi, comme si je n’étais pas déjà assez en pièces face à cette situation : dans ses yeux, il est clair, qu'elle, n’a plus d’espoir. J’ai envie de la secouer, de la ramener à la réalité, de lui hurler que c’est impossible, comment je peux imaginer vivre si elle ne fait pas partie de ma vie? Je réalise, combien je suis pathétique, mais à cet instant, je m’en moque : je veux bien être mièvre, je veux bien être ridicule, je veux bien redevenir cet adolescent étrange, je veux bien tout donner et tout faire si cela peut me permettre de récupérer Violet Fawkes. « On…On va sortir, d’accord ? On va s’expliquer, on va s’engueuler. Tu vas me frapper, probablement, et t’auras raison de le faire. On va peut-être pleurer, mais ça va nous aider à redevenir comme avant. » Comme avant. Le dire, n’est-ce pas admettre qu’il n’y a pas de retour en arrière possible ? Cette simple idée me serre la gorge. Je fixe de nouveau Violet, et réalise combien je ne la reconnais pas. La femme sûre d’elle, toujours la tête haute, la fêtarde, la rieuse, croquant la vie à pleines dents, parfois même un peu trop à mon goût, a disparu. Sous mes baisers, elle est morte. Par ma faute. En la tuant, elle a emporté avec elle une partie de mon âme. Une nouvelle forme de Roméo et Juliette, plus tragique, parce que nous, nous sommes toujours vivants et devons supporter cette triste réalité. « J’aimerais te dire combien je suis désolé, combien ça me ronge, mais je sais que ça ne changerait rien, et je sais aussi que tu en as conscience. Je regrette. Tellement. Je n’ai pas encore la solution pour tout arranger, mais je vais la trouver, je te promets. Je ne vais pas arrêter de chercher, crois-moi. » Parce que même si je suis en train de faire le deuil de mon père, je ne suis pas prêt à faire celui de l’amitié Violet-Felix, même si, comme mon Papa, elle semble aussi éteinte à tout jamais.
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Violet Fawkes

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MessageSujet: Re: i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET)   i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET) EmptyMer 15 Juil - 13:43

C’est vrai qu’ils en avaient traversé des tempêtes, tous les deux. Et que leur route a été semée d’embûches. Rien ni personne ne les destinait à s’apprécier autant, à devenir si complices. Ils l’ont déjoué, le destin, à nombreuses reprises, mais aujourd’hui ils étaient trop faibles pour contrer cette force invisible. Ils avaient fauté, et la marche arrière n’était plus possible. Tout comme l’oubli. On ne pouvait ressortir vainqueurs d’un tel affrontement. Et c’était ça qui poussait Violet à fuir. Parce qu’il n’y avait pas d’autres solutions. Parce que pour elle, tout était fini. Et ça lui donnait envie de s’écrouler, de mordre la poussière. Ça mettait son corps déjà fragilisé en vrac, comme si la mécanique de ses organes déraillait. Il avait tort, Felix, de croire que tout irait mieux, et elle ne put s’empêcher de détourner le regard lorsqu’il se lança dans son beau discours trop naïf. Elle recula d’un nouveau pas, fixa son sac à main quelques secondes et se mit à jouer avec la fermeture éclair. Tout paraissait tellement plus agréable à faire que d’écouter son meilleur ami parler. C’était horrible de penser ça, mais c’était malheureusement le cas. « Non, Felix, on ne va pas sortir. » trouva-t-elle la force de dire tandis que son cœur s’affolait dans sa cage thoracique. « Je suis pressée. » qu’elle répéta, pour lui montrer qu’elle n’avait pas le temps, et surtout pas l’envie, que ça ne servait à rien de forcer le destin, que ça ne changerait rien de crier, de gifler ou de pleurer. « Tu l’as dit, ça ne changera rien. » qu’elle s’empressa d’ajouter en rebondissant sur ses propos. Il l’avait avoué, que l’on soit désolé ou en colère, les choses n’en seraient pas changées. La vérité était là, sous leurs nez : ils avaient commis l’irréparable. Et c’était désormais marqué au fer rouge dans leur esprit, à tout jamais. Ça ne s’oubliait pas ce genre d’erreur, c’était ça le problème. Quand elle posait son regard sur lui désormais, ce n’était plus son meilleur ami qu’elle voyait, c’était un corps nu qui lui procurait un plaisir interdit, c’était des mains qui palpaient avec tendresse puis détermination sa peau, c’était des gémissements de satisfaction. Quand elle le contemplait, c’était des images qui se ravivaient dans son esprit et qui lui donnaient envie de vomir. Ils n’avaient pas le droit d’éprouver un tel plaisir l’un l’autre, c’était pas écrit dans leur code de l’amitié. « Il n’y a rien à faire… » qu’elle reprit brisant le silence glacial qui s’était installé entre eux et désirant anéantir le regard implorant de Felix. « On pourrait refaire le monde que ça n’effacerait pas notre erreur. Quand j’te regarde, c’est plus toi que j’vois, c’est ton corps nu contre le mien, tes lèvres sur les miennes. On n’avait pas le droit de faire ça, Felix, et maintenant tout est fini. » C’était dur de prononcer ces mots, dur d’exprimer à voix haute le fond de sa pensée. Parce que, même si c’était le mieux à faire que de tourner la page, ça restait un vrai désastre. Violet, elle ne s’imaginait pas vivre sans lui. Jamais. Il était sa bouffée d’oxygène quand elle manquait d’air, sa bouée quand elle coulait, son bras droit quand elle voulait s’amuser. « J’veux pas que les bons souvenirs foutent le camp et pour ça, faut plus qu’on s’voit. » Violet restait persuadée que sans la présence de Felix, elle pourrait au moins préserver leur passé. C’était bancal, comme son esprit actuellement, mais ça sonnait comme une évidence. Sans sa moitié, elle souffrirait, c’était certain, mais à ses côtés, ce serait beaucoup trop suicidaire pour leur amitié. Pour quelle solution opter ? Le choix de la demoiselle était fait. Et il fallait que Felix le comprenne, sinon son cœur ne sortirait pas indemne de cette confrontation.
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MessageSujet: Re: i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET)   i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET) EmptyDim 26 Juil - 20:27

C’est quand mes sentiments amoureux pour Violet se sont envolés que je lui ai avoué. Je me souviens, on était allongés dans l’herbe, on disait qu’on avait trop mangé, et qu’on ne pourrait jamais se relever. Alors, on était restés là, à bouger seulement nos bras et nos jambes en faisant des anges de neige sans qu’il y ait de neige parce que ça nous faisait rire. Pas que c’était drôle, mais le simple fait d’être heureux ensemble nous donnait l’envie de rire. Alors j’ai dit, sur le ton de la confession, qu’au départ, j’étais amoureux d’elle. La meilleure amie m’a répondu qu’elle savait, et alors que j’aurais pu m’en offusquer, je lui ai souris. Peut-être qu’à l’époque, elle savait déjà que ces sentiments amoureux allaient s’envoler, pour laisser place à des émotions plus fortes, plus solides. Elle savait déjà tout, ma Violet, mais avait-elle conscience que notre amitié allait être brisée ? « Ne me fuis pas, s’il te plaît. » Si je reste poli, ma voix, quant à elle, résonne plus comme un ordre. Voilà que je perds le contrôle, et c’est évident que cela se passerait ainsi : regarde, ce que je deviens, quand tu évoques que tout est fini entre nous. Ça me fait dérailler, ça me fout la gerbe, ça me fait tourner la tête. La meilleure amie se met à jouer avec sa fermeture de sac à main, et j’aimerais lui dire de cesser et de me regarder, mais la connaissant trop, je sais que c’est l’unique moyen pour elle de tenir encore debout. Tu vois, Violet, on s’est détruit mutuellement et maintenant on peine à tenir sur nos deux jambes : alors imagine, seulement, ce qu’on deviendra si on ne se parle plus. On ne pourra plus jamais se relever, c’est certain. Comme cette fois où nous avions beaucoup trop mangé, mais il n’y aura plus ton rire pour accompagner mes douleurs. « Donc on ne se voit plus, on tire un trait sur notre amitié, c’est ça que tu veux? » Les bras croisés sur le torse, je la fixe longuement, perdu. J’essaie d’imaginer ma réaction si Violet me répond que c’est ce qu’elle veut, mais balaie immédiatement cette sombre pensée de ma tête. D’une part, parce qu’il me semble que c’est impossible, et de l’autre, parce que je perdrais définitivement pied, j’en suis persuadé. « On abandonne au premier obstacle notre amitié de tant d’années, on abandonne ce qu’on a de plus cher à nos yeux ? » À mes yeux, en tout cas, c’est certain. Parce qu’il y a Brandon, bien sûr, mais l’amitié entre Violet est différente. Si Brandon Rose a toujours été un mélange entre mon pansement, un meilleur ami et un frère, Violet, quant à elle, a toujours été mon pilier, ma moitié. Quand elle était malheureuse, je l’étais avec elle. Quand elle voulait rire, j’étais là pour l’accompagner. Le genre d’amitié que l’on ne vit qu’une fois dans sa vie, le genre d’amitié qu’on est déjà chanceux de connaître, le genre d’amitié, qu’on ne peut tout simplement pas abandonner. Sous aucun prétexte. Même une erreur qui ébranle tout. Quand Violet évoque mon corps nu et mes lèvres contre les siennes, j’aimerais me boucher les oreilles tant la vérité me paraît insoutenable. Au lieu de ça, je regarde au loin, tandis que mes mains se mettent à frotter frénétiquement mon visage, si violemment que mon visage se met à rougir, tentant de faire disparaître les traces de rouge à lèvres que je visualise encore, malgré les nombreuses douches depuis l’événement. « Je suis désolé, je ne peux pas rester là, les bras croisés, à ne rien faire, à juste accepter que ça soit fini. Je ne peux pas. On est conscients tous les deux qu’on a commis une erreur, nous avons tous les deux torts, on s’en veut autant à l’autre qu’on s’en veut à soi-même. Ça doit bien vouloir dire quelque chose. » Je n’ai pas le manuel pour savoir comment on peut réparer une telle bêtise, mais je sais qu’avec du temps, on trouvera. Mais je peux pas y arriver seul. Je ne peux pas être le seul à me battre, ça ne fonctionne pas ainsi. Alors, s’il te plaît, Violet, récupère tes armes. Récupère-les, et tiens-les fortement entre tes doigts, qu’elles restent bien présentes jusqu’à ce que la tempête dure. Je ne te promets pas que cela sera facile, je ne te promets pas que cela sera rapide et indolore, mais on a pas le choix, pour résoudre tout cela. « Mon père est mort. Je ne dis pas ça pour que tu aies pitié, mais pour que tu comprennes. Depuis qu’il est mort, je vois les choses différemment. On a conscience de combien la vie est fragile, mais on ne le comprend vraiment que quand ça nous tombe dessus. Ce que je veux dire, c’est que la vie est trop courte, Violet, et le peu de temps qu’ils nous restent, je veux qu’il soit passé avec toi. » C’est pathétique, c’est mièvre, tous les individus autour de nous nous regardent d’un coin de l’oeil, prétendant faire leurs courses, mais leurs oreilles sont bien concentrés sur notre conversation houleuse. Je m’en moque. Regarde Violet, jusqu’où je suis prêt à aller, pour te reconquérir.
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Violet Fawkes

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MessageSujet: Re: i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET)   i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET) EmptyLun 27 Juil - 12:18

Elle aimerait pouvoir rester, Violet, et faire comme si tout ceci n’avait pas existé. Mais elle ne voulait surtout pas se voiler la face. Ça ne marchait pas comme ça, jamais. La vie serait toujours merdique et aucune parole ne pourrait changer ça. Tout comme les meilleures volontés du monde. C’était bien beau de vouloir affronter la vérité en face, mais ça servait à quoi ? A rien, strictement rien, ça ne l’effacerait pas. Alors que cherchait à faire Felix en lui ordonnant de rester plantée là à ses côtés ? Elle ne le comprenait pas et le fit savoir en fronçant ses sourcils. Elle arrêta net de jouer avec la fermeture éclair de son sac et plongea son regard dans celui de son meilleur ami. Elle puisa au fond d’elle la force de rester dans une telle position le plus longtemps possible, même si son estomac faisait des bonds en elle. C’était dur de se perdre dans les yeux de Felix sans penser à ce qu’ils avaient fait parce qu’elle ne lisait plus en lui comme dans un livre ouvert. Tout ce qu’elle voyait c’était eux se donnant un plaisir malsain. « Peut-être. » qu’elle dit, le visage fermé, la voix éteinte. Elle voudrait en dire plus mais déjà Felix la coupa. Ça se voyait qu’il paniquait à l’idée de la perdre mais en y réfléchissant, qu’était-ce le plus dur ? Ça ou le fait que jamais plus leur complicité ne sera la même ? Ils avaient tous deux une petite idée sur la question et pour la première fois depuis longtemps, ils ne s’accordaient plus. Une preuve supplémentaire que la mécanique de leur amitié était cassée. « Ce n’est pas le premier obstacle que l’on affronte. » reprit-elle, déterminée à exprimer à voix haute le fond de sa pensée. Felix mélangeait tout et disait donc n’importe quoi. Et Violet refusait de le laisser faire. Des problèmes, ils en avaient rencontré un sacré paquet et sous prétexte que le monde s’écroulait sous leurs pieds aujourd’hui, Felix oubliait tout ce qu’ils traversaient ensemble par le passé ? « Et d’ailleurs,  ce n’est même pas un obstacle, c’est une putain de montagne. » Et cette montagne qui touchait les nuages semblait insurmontable à la jeune femme. Elle était déjà brisée par son agression, elle n’avait plus d’énergie à donner dans une bataille qu’elle savait perdue d’avance. Ça lui faisait un mal de chien, comme si on lui avait arraché le cœur pour mieux le piétiner, mais au moins elle était lucide. Contrairement à Felix qui s’enfermait dans une vision des choses qui le détruirait complètement tôt ou tard. Et ça, elle ne voulait pas. Ils avaient déjà suffisamment souffert tous les deux pour en rajouter une couche. Pour une fois, Violet détenait une carte entre ses mains, et elle avait bien l’intention de l’utiliser pour avoir un semblant de contrôle sur la situation. Oui, rien qu’une fois. « Mais regarde-nous, Felix. Regarde-toi. » Il avait le visage enflammé, les images douloureuses s’emparant de son esprit tout comme la honte, de son corps. Lui aussi ne voyait plus que leurs corps nus, cela ne servait à rien de se voiler la face. « Oui, ça veut dire que pour une fois nous sommes des adultes face à leurs responsabilités. Nous ne sommes plus deux gamins innocents et insouciants, nous ne pouvons plus fermer les yeux et tourner la page en une seconde, après une moue boudeuse et des excuses maladroites. Ça ne marche pas comme ça, ça ne fonctionne plus comme ça. » qu’elle dit, secouant la tête comme pour appuyer ses propos. Et là soudainement, Violet voudrait avoir Mara à ses côtés pour lui apprendre à garder son âme d’enfant et cette capacité à tout encaisser parce que rien n’était plus beau qu’une amitié solide. Mais elle n’était pas Mara et ne le serait jamais. Elle n’avait pas le pouvoir de déchirer les pages qui la dérangeaient pour ne garder que le meilleur. Elle se contenta de subir les propos de Felix sans lui apporter satisfaction. Elle enferma tous les mots dans son cœur pour construire plus tard de beaux souvenirs, loin de toute tristesse. Et ce fut un regard peiné qu’elle offre à son meilleur ami. « Parce que tu crois que moi, je suis incapable de prendre conscience de ça ? J’aurais pu y laisser ma peau et tu le sais très bien. » Elle s’enflamma, Violet, elle hurla ces quelques mots plus fort qu’elle n’aurait dû et se donna en spectacle comme une miséreuse. Elle en voulut aussitôt à Felix de la pousser à réagir de la sorte, à la faire se sentir coupable alors qu’elle-même n’était qu’une victime bien concernée. Pourtant, le petit discours de son meilleur ami ne lui donna guère envie de changer d’opinion. Oui la vie était trop courte et oui, elle avait failli perdre la sienne quelques semaines plus tôt. Oui, leur amitié était précieuse mais aussi, salie. Elle a changé le chemin de leur conversation mais elle s’en fichait. Tout ce qui persiste à embrouiller son esprit, c’était encore et toujours leur erreur, mais surtout cette complicité qui s’effrite chaque seconde un peu plus. Voilà pourquoi elle ne voulait pas de cette discussion maintenant, c’était trop frais dans leurs têtes pour qu’ils en fassent abstraction quelques minutes. Violet sentit la chaleur l’envahir, et des frissons parcourir sa peau. Elle prit sa main pour se faire de l’air mais déjà elle étouffait. Sans un regard pour Felix, elle lâcha le panier qui portait ces quelques courses sur le sol carrelé du magasin et s’y échappa. Ce n’était qu’une fois que dehors qu’elle se sentit un peu mieux mais pour combien de temps ? Felix n’allait pas la laisser s’enfuir de la sorte, pas maintenant, et la preuve, voilà qu’il la rejoignait déjà, ne lui laissant à peine un instant de solitude. « Ne t'approche pas s'il te plaît. » C'était tout ce qu'elle lui demandait maintenant. « Tu vois, on se fait trop de mal à l'heure actuelle. » qu’elle souffla entre deux respirations pénibles.
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Felix Gray

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MessageSujet: Re: i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET)   i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET) EmptySam 8 Aoû - 23:47

On nous dit qu’avec le temps, toutes les blessures, elles s’envolent. Moi, je sais bien, que tout ceci, ce n’est qu’un leurre. On nous balance cela dès notre enfance, on nous fait croire que c’est réel, que c’est aussi véridique que deux plus deux font quatre. On nous donne de l’espoir alors qu’en réalité, tout ce qu’on fait, c’est s’habituer à la douleur. Elle est toujours présente dans nos coeurs et dans nos corps, indistinguables de ce que nous sommes. Parfois, elle se réactive, ça nous en coupe la respiration, ça nous empêche de tenir debout. Mais on s’efforce d’y croire, pour continuer d’avancer, pour parvenir encore à respirer. On se leurre nous-mêmes, et c’est ce que je fais à cet instant en pensant que nous pourrons un jour redevenir ce que nous étions. S’enfermer dans des illusions, dans des faux-semblants, plutôt qu’admettre que l’ère Violet et Felix ait définitivement terminé. Je peux pas, Violet, j’y arriverai pas. À renoncer à toi, à vivre sans toi. Je sais bien que c’est pathétique, mais t’es la raison de mes sourires, t’es une des dernières personnes qui me poussent à continuer d’exister. « Justement, comme tu dis, ce n’est pas le premier, et nous sommes parvenus à nous en remettre Violet. Alors on réussira aussi pour celui-ci. » Je ne sais pas comment je parviens à être aussi persuadé, alors qu’en face de moi, la meilleure amie, est aussi négative. Je suis à bout de force, Violet, je ne tiendrai pas plus longtemps. Si tu ne me donnes pas un seul espoir, pas une seule onde positive, toutes les miennes, elles vont s’éteindre. Parce que sans les tiennes, elles n’ont plus de sens. Elles courent dans l’air, ne trouvent pas de réponse, et elles s’étouffent. Quand la brune évoque la montagne devant laquelle nous nous retrouvons il me semble qu’à cet instant, j’ai encore l’énergie suffisante pour l’affronter. Je suis même prêt à te porter sur mon dos et faire tout le travail. Mais pas si tu te débats. Alors laisse-toi porter, Violet Fawkes, j’ai pas peur, tu sais, d’en avoir des douleurs, des égratignures, elles seront apaisées par ta présence. Mais je peux pas te forcer, alors dis-moi que t’es incapable de renoncer à moi comme je le suis. « Tu as tort. » Il me semble que ces trois mots, jamais je ne te les ai adressés. Pas qu’ils étaient interdits, mais parce que nous avons toujours été sur la même longueur d’onde, le signe que nous sommes arrivés au bout de la course. La terrible lignée d'arrivée. « On est peut-être des adultes, mais je ne le suis pas, quand je suis près de toi. » Je serai toujours cet adolescent solitaire qui a appris à aimer en ta présence. Et tu seras toujours à mes yeux cette adolescente désinvolte, qui faisait fondre tous les autres lycéens seulement en riant. Ce rire qui m’était réservé, bien que je doive accepter maintenant, que j’ai perdu ce privilège. Petit à petit, l’idée fait son chemin dans mon esprit, en n’oubliant pas de faire saigner chaque parcelle de mon corps avant. Je ne suis pas prêt, Violet, je suis pas prêt. Mais voilà que tu hurles de toutes tes forces que t’aurais pu y laisser ta peau, et je comprends. Trop tard, peut-être, mais je réalise, que ma présence t’empoisonne, alors que j’étais il y a encore quelques jours ton remède. Je dois lâcher les armes, moi aussi, c’est ça? Si je les garde entre mes mains, à un moment ou un autre, je risque de te blesser avec elles. J’aimerais hurler à mon tour, sans prononcer aucun mot, juste crier, car la douleur, elle a besoin de sortir. Pourtant, je n’en parviens pas, la gorge trop nouée par la douloureuse vérité. Violet me fuit, et l’effet est immédiat, ma respiration est coupée, comme si elle venait de me frapper dans la gorge. Des douleurs, j’en ai connu. L’absence d’une mère, des échecs amoureux, la perte de Papa, le mensonge de Brandon, la vérité sur la muse. Mais la disparition de Violet, c’est une combinaison de toutes ses souffrances, tellement, que j’en tomberai. Je te jure Violet, je pourrais laisser mon corps rejoindre le béton du supermarché, et ne plus jamais me relever. Au lieu de ça, sans courir, d’un pas affirmé, d’un pas désespéré, je me dirige jusqu’à la sortie, le portable toujours en main, sans payer. Après la scène qui s’est déroulée sous les yeux des employés, il semblerait qu’ils n’osent pas me le rappeler. « J’ai compris, Violet. » Bien sûr que le songe était plus agréable, mais pas au détriment de ton bien-être. Si pour que tu te remettes sur pied, je dois m’en aller, alors je m’en vais. À en perdre la raison, à en oublier mon prénom, à attendre que la vie se déroule jusqu’à ce qu’elle cesse, en oubliant d’être l’acteur principal de cette dernière. « Je suis juste venu te dire au revoir. » Je commence à faire deux pas vers elle, pour déposer un dernier léger baiser sur son front, mais m’arrête subitement, me rappelant sa dernière demande, comprenant que j’ai perdu mon autorisation. Il faut un pass VIP pour toucher mademoiselle Fawkes, monsieur Gray, vous l’aviez pendant toutes ces années, mais vous avez décidé de le gâcher en quelques minutes. Vous en payez le prix fort maintenant, le pass VIP, il vous est interdit pour l’éternité. Je voudrais ajouter quelque chose, lui dire de ne pas hésiter à m’appeler quand ça ira mieux, que ma porte sera toujours ouverte, qu’elle n’attendra qu’elle, d’ailleurs, mais j’ai aussi perdu ce droit, je crois. Pourtant, je ne peux me résoudre à simplement partir, à faire le premier pas loin d’elle. Alors que je comprends pertinemment, qu’il s’agit de notre dernier échange. Avant longtemps, je pense naïvement. Pour toujours, faudrait-il penser plus rationnellement.
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MessageSujet: Re: i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET)   i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET) EmptyLun 10 Aoû - 15:38

Felix ne cherchait pas à la comprendre. Il ne voulait pas l’écouter et s’entêtait à fermer les yeux. Mais ça ne marchait pas comme ça, ça ne marchait jamais comme ça d’ailleurs. Sinon, ça serait bien trop facile de vivre. Il désirait croire qu’une immense montagne était toujours franchissable, qu’un coup de gomme pouvait effacer une erreur, qu’une amitié durait jusqu’à la mort. Mais c’était faux et il était naïf d’avoir de telles pensées. Violet aimerait bien avoir les mêmes parfois, cela dit, mais son existence l’empêchait d’avaler de si gros mensonges. Elle était experte en la matière et par conséquent, lucide. Felix se faisait bien du mal en agissant ainsi mais ne voulait pas l’entendre. Alors, Violet se mura dans un silence désagréable et dérangeant. Elle écouta celui qui avait été son meilleur ami sans broncher, les bras croisés sur la poitrine et le cœur lourd. Et puis soudainement, son monde s’écroula. Ses épaules n’étaient pas assez fortes pour supporter le poids qu’elles enduraient, et elles lâchèrent. Ses nerfs aussi. C’était trop dur d’affronter Felix et de se rendre compte que rien ne serait jamais plus comme avant. Elle se mit à hurler parce que c’était la seule chose qu’elle parvenait à faire, mais elle s’en voulut immédiatement. On les regardait, on s’interrogeait, on les jugeait. Mais comment en vouloir à tous ces gens qui assistaient bien malgré eux à un spectacle désolant ? A leur place, Violet aurait réagi de la même manière, et peut-être même pire. Bientôt, elle étouffa sous tous ces regards et ces murmures, et prit ses jambes à son cou. Elle détestait Felix de lui rappeler le pire, elle le maudissait d’oublier ses peurs. Il voudrait que tout soit facile, que son agression ne soit déjà plus qu’une histoire ancienne, que ses cicatrices soient guéries. Alors, il fermait les yeux sur sa souffrance et la profondeur de ses plaies, et était obnubilé par un avenir qu’il voulait meilleur. Ça le rendait maladroit. Beaucoup trop, même. Violet ressentit une pointe de soulagement quand l’air frais caressa son visage. Elle peinait toujours à respirer normalement, mais déjà sentait son corps se détendre. Pas pour longtemps puisque la silhouette de Felix se dessinait déjà devant elle, mais durant quelques minutes quand même. Un temps suffisant pour adoucir sa voix. « D’accord. » Quoi répondre à ça ? L’heure des adieux sonnait, et ça lui serrait le cœur et la gorge. Elle avait beau vouloir prendre ses distances, elle ne parvenait pas à imaginer sa vie sans le jeune homme à ses côtés. Il était après tout sa bouée de sauvetage, sa bouteille d’oxygène, son pilier. Quand il commença à s’approcher, elle ne put s’empêcher de dresser devant elle sa main, comme un panneau indiquant un stop obligatoire. « Je… Alors…Euh… Au revoir. » C’était stupide, et même minable, mais Violet ne voyait pas quels mots user à cet instant précis. « Au revoir. » qu’elle répéta cette fois-ci d’une manière plus audible et surtout plus convaincante, comme si elle cherchait elle-même à se persuader du bien fondé de sa décision. Mais il n’y avait pas d’autres solutions, n’est-ce pas ? Ce n’était pas en continuant de se fréquenter que les choses s’amélioraient. Violet savait qu’en présence de Felix, toutes ses pensées seraient automatiquement fixées sur leur terrible erreur. « Je ferais mieux d’y aller. » qu’elle annonça ensuite, reculant déjà de quelques pas pour se donner le courage de tourner les talons. Mais il y avait un je ne sais quoi qui l’empêchait de le faire vraiment, et son regard était comme aimanté par celui de Felix. « Merci. » Le mot s’échappa de ses lèvres sans qu’elle ne le sente venir. Mais merci pour quoi ? Pour toutes ces années passées à tes côtés ? Pour tous ces fous rires ? Pour tous les bras rassurants passés autour de mon corps ? Pour avoir cru en moi quand d’autres ne le faisaient pas ? Et pourquoi pas un peu de tout ça…
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MessageSujet: Re: i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET)   i make the same mistakes, feels like i never learn. (VIOLET) EmptyDim 24 Jan - 18:36

Les films, ils nous font croire que lorsque notre vie est sur le point de terminer, lors de notre souffle, notre dernière pensée, la vie que nous avons vécu se déroule sous nos yeux, ponctué par des images relevant le pire et le meilleur de nos actions. Il faudra attendre ma mort pour que je sache si ce genre de choses se passent réellement : la triste réalité, c’est que lorsqu’il s’agit de la fin d’une amitié, ce genre de scénario se réalise. Il aura suffi de deux simples mots, deux stupides mots, pour que Violet déclenche des flash back de notre relation. Quand nous n'étions que des enfants, parcourant sur nos vélos sans roulettes les rues de Fairview, et cette image de Violet, lâchant son guidon, écartant les bras et en espérant attraper tout l’air de l’univers. Moi, un peu en retrait, la contemplant, réalisant combien elle est téméraire, sans savoir encore l’existence de ce mot, mais la connaître déjà sur les bouts des doigts. Adolescente, sa manie de s’asseoir brutalement sur le banc en face de moi, piocher dans mes frites, prétextant avoir faim, voulant réellement ne pas me laisser manger seul. Et moi, face à ce plat et ces devoirs de mathématique, incapable de déchiffrer les formules, et pourtant si à l’aise à traduire le mystère qu’entoure la cadette Fawkes. Puis dans les images qui se bousculent, il y a sa façon d’arpenter les rues, la tête haute, une jambe après l’autre, l’air assuré, cette ambition d’être au-dessus du monde qui me donnait envie de lui hurler, parfois, de me prendre ma main pour me partager cette confiance, pour finalement me taire et me contenter de brûler d’amour. Nous arrivons à cette période où nous n’étions que rire, tendresse et confessions. Où je la portais sur mon dos, et parcourais à nouveau Farview, le souffle coupé, le sourire omniprésent, avec la bêtise de croire que nous étions indestructibles. J’aimerais rester bloqué sur ces images, au lieu de ça, ça s’enchaîne avec la mort de Papa, la façon de Violet de se tenir à la bonne distance, sans m’étouffer, être là, mais ne pas parler. Savoir qu’il n’y a pas de mots que des maux, et que la seule chose à faire, c’est laisser s’écouler les jours. Jusqu’à attendre le bon, celui où la carapace ne tient plus, et qu’il faut laisser tout exploser. Moi, dans mon lit, le poing dans la bouche pour apaiser mes hurlements de douleur, les larmes qui roulent contre mon gré contre cette perte, et puis les bras de Violet, tout autour de mon corps, comme s’ils voulaient faire rempart. Un mur contre la souffrance inévitable, un bouclier en espérant recevoir quelques coups pour éviter que le mal-être m’étouffe, m’envahisse. « Je ferais mieux d’y aller. » Ces mots arrêtent instantanément la mélancolie, et par réflexe, lorsqu’elle s’apprête à partir, j’emboîte le pas. Parce que d’habitude, on part pas sans l’autre, c’est comme ça, c’est naturel. Qu’importe la direction, qu’importe la destination, on était tous les deux, à la suivre, les pas synchronisés, accompagnés des rires et des remarques cinglantes que seule Violet a le secret. Elle s’en va, je fais un pas, et me force à m’arrêter : j’ai perdu ce droit. J’ai pas seulement commis une erreur, j’ai brisé sa confiance, le prix à payer étant de la laisser aller dans une autre direction que la mienne. Je sais que je n’ai pas été à la hauteur Violet, et j’en suis le premier désolé. Tu le sais, n’est-ce pas, combien je m’en veux ? Pas besoin de te le préciser, tu le vois dans mon regard, combien je regrette de ne pas avoir eu le comportement adéquat, de t’avoir déçue. Un merci s’envole dans les airs, je le reçois en plein coeur, et a l’effet de me faire courir vers toi, bêtement, naïvement, c’est pas de ma faute, petite Fawkes, mes pieds, mon corps tout entier, il ne sait qu’aller vers toi, il n’a rien appris d’autre. La rencontre avec ton corps, que je serre de toutes mes forces, en profiter pour récupérer une dernière fois l’odeur de tes cheveux, relever ta tête, la garder entre mes mains, caresser ta peau du bout des doigts pour ne pas oublier sa douceur, et puis déposer des légers baisers sur ton front, qui se succèdent, essayant de compenser le fait que mes lèvres ne vont plus le toucher. « Merci Violet. Merci. Merci. Merci pour tout. » Alors que je sens que je vais hurler ou pleurer, je me force à me séparer d’elle, repartant dans l’autre sens, sans savoir vers qui je me dirige. Simplement à son opposé, à contre-coeur. Allez Violet, rattrape-moi, saute sur mon dos sans me prévenir comme avant, dis-moi de ce ton enjoué qu’une nouvelle petite pilule vient de sortir sur le marché, elle permet de supprimer les actions que l’on regrette. S’il te plaît Violet, cours vers moi, attrape ma main et emmène-moi vers cet endroit qui vend cette pilule magique, prenons-la, ensemble, comme tout ce que nous entreprenons, et redevenons des enfants. S’il te plaît.
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