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 TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING

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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING - Page 2 EmptyJeu 28 Fév - 23:51

De la pluie ? Tout Fairview était en ébullition pour de la simple pluie ? Les habitants étaient décidément de grands peureux devant l'éternel. Mais Noah n'avait pas peur, lui. Se délassant sous une eau brûlante, il détendait ses muscles après une journée de travail éreintante – et pour une fois, il s'était réellement consacré à son travail, ce n'était pas une excuse pour aller courir les femmes. Son dossier actuel était tellement complexe qu'il travaillait dessus parfois tard dans la nuit, ne s'abandonnant pas aux bras de Morphée avant les premières lueurs de l'aube. Dans ces moments-là, il se surprenait parfois à contempler une Molly profondément endormie, et à s'octroyer un sourire de satisfaction. Elle n'était jamais plus belle que lorsqu'elle n'essayait pas de l'être. Malgré cela, et malgré ces instants d'infinie tendresse qui le surprenaient lui-même, il ne parvenait toujours pas à éprouver quoique ce soit pour elle. Pas même une once d'affection. Au mieux ressentait-il un brin de satisfaction à l'idée qu'elle était la cavalière idéale, mais jamais rien de plus. Et puis, elle se réveillait, lui jetait ce regard à la fois curieux et vide d'émotion, et la journée recommençait. Simplement enveloppé dans une serviette de bain – hors de prix, brodée de ses initiales en lettres dorées – il releva la tête en entendant la porte s'ouvrir sur une Molly aussi indifférente que d'ordinaire. Il l'écouta expliquer la situation avant d'arquer un sourcil méprisant qu'il ne destinait, pour une fois, pas à sa charmante fiancée. « Ils nous invitent à nous rendre dans les sous sols » répéta-t-il, en prenant soin d'insister sur le mot invitent. « Comme c'est aimable à eux » siffla-t-il, passablement agacée tandis qu'il passait une main dans ses cheveux détrempés. Noah finit par acquiescer, néanmoins. En tant que politicien, et peut-être un jour futur sénateur, il se devait de montrer l'exemple et de suivre les instructions à la règle, tant pis si elles ne lui plaisaient pas. De toute façon, ce n'était pas comme si son dossier n'allait pas survivre à une nuit sans sa compagnie, et la perspective de mettre le nez dehors était somme toute plus alléchante que de le mettre dans des tas de bouquins décrépis par le temps. Noah ne prit pas la peine de se hâter, néanmoins, bien trop satisfait de pouvoir jouer les empêcheurs de tourner en rond une fois de plus pour se priver de l'occasion. Il sentit le regard courroucé de Molly couler sur lui lorsqu'il daigna la rejoindre dans leur salon immense – et terriblement impersonnel, non que cela lui posât problème. « Je suis prêt » déclara-t-il pompeusement, vêtu de son élégance habituelle. Qu'importait qu'il pleuve, ou vente, ou qu'en savait-il, Noah était incapable de se balader dans un sempiternel jean difforme. Lui, il ne vivait que pour ses costumes de marque, et même à l'heure de l'orage et de l'enfermement dans un endroit sans doute poussiéreux, il ne pouvait se résoudre à ne pas s'habiller décemment. S'il sentait Molly agacée, et que le silence se faisait plus pesant, lui en revanche ne vivait pas trop mal le fait de passer une partie de la nuit, voire même la nuit toute entière, en compagnie des habitants de Fairview, qu'il pourrait toiser de son regard conquérant, impérial. Lorsque les listes furent annoncées, il ne put réprimer un léger sourire à l'entente du nom d'Emily. Ce sourire disparut néanmoins lorsqu'on y ajouta Adrian, Ksenia, et cette misérable Danae, qui était restée à l'ère de l'adolescente boutonneuse, convaincue de devoir délivrer son ancienne meilleure amie de ses bras démoniaques. Oh, oui, Molly avait mentionné leur discussion, comme ça, au détour d'une conversation qui n'en était pas une. Elle s'était montrée plus suspicieuse que de rigueur, mais il avait balayé tous ses doutes de remarques qui se voulaient rassurantes et qui pourtant n'étaient faites que d'un tissu de mensonges. Il envisagea de rire en les voyant se comporter comme des ados immatures prêts à garder leur nourriture pour eux sans rien donner aux autres, mais le ton agacé de Molly, toujours collée à lui, l'empêcha de le faire, de telle sorte qu'il se contenta de balayer le groupe d'un regard éteint, complètement indifférent à ce qui pouvait bien se dire ou faire autour de lui. Il ne se sentait étrangement pas l'âme d'un leader ce soir, et laissait ce rôle bien volontiers à qui le voudrait. Ses prunelles chaudes avisèrent bien vite Emily, décidément très en forme, et instigatrice de cette idée stupide. Ses commissures s'étirèrent en un sourire mi-enjôleur, mi-moqueur. S'il avait envie d'aller la voir et de l'éloigner des autres, dans un coin à part, à l'abri de tous les regards ? Terriblement. Mais il n'aurait pas été prudent de prendre autant de risques et s'il était bien une chose à laquelle Noah tenait plus que tout, c'était sa réputation. Quelle crédibilité aurait-il encore eu si l'image idyllique de ses fiançailles volait en éclats ? Si on le trouvait en compagnie d'une fille que l'on ne pouvait absolument pas confondre avec Molly ? Aucune. Si bien qu'il resta où il se trouvait, se contentant d'observer la Californienne avec un semblant d'intérêt, et laissant Molly diriger le monde entier, ce qu'elle semblait prendre grand plaisir à faire, avec ses manières qu'il aimait en général mais qui, ce soir, avaient plutôt tendance à l'agacer. « Ce que ma fiancée souhaite vous faire comprendre, c'est qu'il serait injuste de priver les autres groupes de nourriture correcte. Ca, et le fait que les chips ne tiennent malheureusement pas au corps, et qu'on risquerait d'être les premiers à mourir de faim » trancha-t-il, sur un ton qui se voulait badin.
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING - Page 2 EmptyDim 3 Mar - 15:43

La pluie s'abattait avec fracas sur la voiture d'Adrian rendant le travail des essuies-glasses totalement inutile. Le vent au-dehors soufflait avec rage et le temps de cette après-midi là semblait refléter avec une similitude quasi troublante l'humeur massacrante d'Adrian. Lui d'ordinaire si pacifique, si rêveur aurait tout donné pour se retrouver une fois de plus déconnecté de cette réalité qui se jouait de lui comme d'un pion complètement soumis. Mais Adrian n'avait jamais autant été relié au moment présent. Il aurait aimé pouvoir avoir rêvé cette soirée qui avait été en tout point cauchemardesque. Molly et Noah, Noah et Molly cette litanie n'avait eu de cesse de tourner dans son esprit comme une mauvaise rengaine qu'on essaie à tout prix de se sortir de la tête. Alors qu'aujourd'hui il aurait voulu mettre le plus de distance possible entre eux, voilà qu'il était obligé de se retrouver dans les sous-sols de la boutique de Carter. Priant de toutes ses forces pour qu'il n'ait pas à tomber nez à nez avec le couple le plus inattendu de l'année, Adrian délaissa sa voiture dans une petite ruelle où le vent était le moins susceptible de souffler. C'est trempé jusqu'aux os qu'il se retrouva quelques minutes plus tard dans les sous-sols de la boutique de Carter. Son regard ne mit pas longtemps à trouver la liste accrochée à l'une des parois rocheuses et il sentit son coeur se tordre douloureusement dans sa poitrine. Ainsi le destin allait continuer à se jouer de lui et alors qu'il avait espéré ne pas croiser Molly ou Noah voilà qu'il se retrouvait avec eux, dans un endroit confiné, toute la nuit, alors que le vent violent qui soufflait au-dehors rendait toute fuite impossible. Il savait que les éviter était désormais chose impossible et pourtant il n'avait aucune envie de laver son ligne sale en public même s'il mourrait d'envie de connaître les raisons du geste de Molly qu'il ne pouvait interpréter que comme un ultime moyen de briser son coeur un peu plus, de le torturer encore d'avantage après toutes ces années où il n'avait pu se débarrasser de son souvenir. Et même s'il avait longtemps souhaité lui avouer ce qu'il lui avait caché pendant des années il ne savait plus très bien où il en était ou si ces ultimes confidences trouverait un quelconque impact dans l'esprit de la jeune femme... Au cas où les choses deviendraient trop pénibles, il pourrait toujours se frapper violemment la tête avec une boîte de conserve dans l'espoir de ne se réveiller que lorsque la tempête serait passée et qu'il puisse enfin se cloîtrer chez lui afin de ne plus croiser l'objet de toutes ses pensées. Il plissa le nez en direction d'Emily qui avait eu la bonne idée de ramener de l'alcool. Adrian était connu dans tout Fairview pour être l'un des plus mauvais buveurs qui soit mais ce soir, la présence de liqueur pouvait se révéler être des plus salvatrice. Il pourrait ainsi espérer échapper à l'une des plus mauvaises soirées de sa vie, coincé entre son frère et son ex, en oubliant les moindres détails des quelques heures passées en leur compagnie. Mais en devenant un autre que lui-même, Adrian ne pourrait contrôler les révélations qu'il rêvait pourtant de faire à Molly, les sentiments confus qu'il avait envers elle et qui l'agitaient jusqu'aux tréfonds de son âme. Hésitant sur la marche à suivre, il avisa Eden un peu plus loin, qui, à sa plus grande joie, se trouvait à l'opposé du couple démoniaque. En catimini, il se dirigea vers elle. La jeune femme paraissait furieuse et c'est pourquoi il lui tapota prudemment sur l'épaule. "Eden !" murmura-t-il, afin d'éviter d'attirer l'attention des deux autres. "Si tu savais à quel point je suis ravi de te voir". Ravi était sûrement un euphémisme. Adrian était plus que soulagé d'apercevoir la jolie blonde qui ne manquerait pas de l'aider à surmonter la soirée qu'il ne se sentait pas d'affronter seul. Ce soir tout courage semblait l'avoir définitivement quitté et s'il pouvait retarder de quelques minutes encore le conflit qui ne manquerait pas d'éclater en parlant à Eden... "Tout va bien ? Tu as l'air... agacée... Est-ce que je peux faire quelque chose ?" Il n'avait jamais été un bon gestionnaire mais s'occuper les mains parviendrait peut-être à repousser de son esprit la vision d'horreur de Noah et Molly ensemble et qui lui sautait aux yeux chaque fois qu'il avait le malheur de poser son regard sur l'un ou sur l'autre.
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING - Page 2 EmptyMar 5 Mar - 13:29

Personne ne l'écoutait, bien trop occupés qu'ils étaient à se chamailler pour des broutilles ou à s'épancher en babillages qu'un enfant de sept ans n'aurait pas reniés. Agacée et frigorifiée dans sa robe chocolat, Molly pinça les lèvres et décida d'agir. Seule, puisqu'en toute vraisemblance, elle était la seule dotée d'une maturité suffisante. Dans un soupir contrit, l'austère blonde se chargea de diviser les conserves à sa portée en piles équitables, chacune dotée du nécessaire - glucides, protéines, lipides, vitamines et consorts - de sa nouvelle manière de procéder : mécanique, presque robotique d'ailleurs. La remarque de son fiancé lui fit relever un regard terne sur sa silhouette qui jurait profondément avec le lieu et sans qu'elle n'y réfléchisse un seul instant, sa voix maniérée et monocorde se mit en marche d'elle-même, mue d'une volonté propre : « Ce que j'ai dit était parfaitement clair, Noah. Si tu souhaites te rendre utile porte donc l'une de ces piles à n'importe quel groupe au lieu de me paraphraser. » Alors que ses mots - bien trop acerbes pour appartenir à la délicate Molly - dévalaient ses lèvres, le temps sembla se stopper l'espace d'un instant. Et si elle s'attendait à être horrifiée par le ton employé envers Noah, il en fut tout autre : Molly était électrisée. Presque euphorique. Un frisson parcourut sa colonne vertébrale avant qu'elle ne tende une dite pile à son fiancé, sans oser pourtant croiser son regard qu'elle imaginait féroce. La fiancée parfaite commençait à révéler ses failles et avait très justement choisi son jour. Qui pouvait l'en blâmer ? Si Noah jugeait son comportement déplorable et la reprenait en privé plus tard, elle n'aurait qu'à le justifier par la tempête approchant et une panique folle qui l'avait submergée, altérant son jugement. Beaucoup agissaient mal sous la pression, Molly Taylor n'était pas de ceux-là, mais elle le prétendrait sans vergogne. Par sa semi-confession voilée, Danae avait entamé un long travail de doute et de suspicion. Celui-là qui faisait naître en la douce et dévouée Molly une colère noire rarement ressentie et attisait sa lassitude. Adrian fit enfin son apparition et instinctivement, la petite poupée ferma un instant les paupières tandis que son coeur tambourinait à tout rompre dans sa poitrine en mauvais état. Tout son être le rejetait, pourtant. Elle lui avait offert son organe palpitant et en échange, Adrian l'avait haché menu avant de le presser, ne lui rendant qu'une vague purée informe, bien trop ensanglantée pour n'être jamais réparée. Molly avait tenté de colmater les failles, de recoller les morceaux et de lui rendre forme humaine, mais c'était peine perdue. Malgré tout ce qu'il lui avait fait subir, son premier amour possédait à jamais la pièce-clef de son coeur et sans elle, Molly ne pouvait pas le reformer et tâcher d'être heureuse. Elle avait essayé, pourtant, succombant aux belles paroles de Noah Goodhart et aux promesses d'une vie paradisiaque. Elle pensait naïvement qu'en restant dans la famille, elle demeurerait toujours proche d'Adrian, quoi qu'il advienne. Que malgré leur histoire corrosive et sa fin abrupte, il était son meilleur ami avant tout et que les années se chargeraient de panser leurs plaies. Mais le temps ne guérissait rien, il se contentait de verser de l'acide sur une chair à vif dès lors qu'elle estimait aller mieux. Voilà ce qu'il faisait. Contempler Adrian converser avec une nouvelle blonde lui arracha un tressautement malvenu dans la poitrine et pour la seconde fois de la soirée, son corps pourtant si rompu aux mondanités et aux gestes routiniers lui fit faux bond, se dirigeant vers la silhouette du cadet des Goodhart comme s'il était aimanté par sa seule présence. Heureusement pour elle, Molly portait avec elle ses fameuses conserves. Plus vite ils en finiraient avec cette tâche avilissante, plus rapidement ils seraient tranquilles. Même si, dans cette configuration, l'austère blonde doutait goûter à la quiétude. "Est-ce que je peux faire quelque chose ?" Empêchant la jeune femme qui l'accompagnait - et qui n'était même pas Ksenia - de rétorquer, Molly adressa à Adrian un simulacre de sourire figé - plus proche de la grimace - avant de se libérer de son fardeau dans ses bras. « Tu peux aller distribuer ces conserves. » murmura-t-elle d'une voix feutrée au filet si mince qu'il ressemblait davantage au couinement d'une souris craintive qu'à l'intonation courtoise et mondaine qu'elle faisait sienne. Malgré le bourreau que fut Adrian à ses yeux en la trompant - et pire encore, en lui jetant cette confession dont elle ne voulait pas en pleine face -, Molly savait qu'en fréquentant son propre frère, elle lui avait rendu sa souffrance. Non pas parce qu'il l'aimait, après tout cette idée farfelue ne traversa jamais les couches de son insécurité, mais parce que c'était une trahison. Envers lui, et envers son égo. Emboîtant le pas à Adrian, Molly jeta un regard presque soumis à Noah, comme si elle attendait une quelconque autorisation de sa part pour s'éloigner du groupe. Chassez le naturel, il revient au galop. Ses bras menus pendant misérablement à côté d'elle sans qu'elle ne sache quoi faire pour s'en occuper, la future madame Goodhart se sentait terriblement mal à l'aise. La tension qui régnait entre eux se faisait écrasante et Molly ne savait que faire pour la briser. Alors, contre toute attente, elle meubla ce silence lourd de sous-entendus sous la question stupide qui lui brûlait les lèvres depuis qu'Adrian était apparu dans son champ de vision. « Tu n'es pas venu avec ta... ? » Fiancée. Fiancée. Ce mot si rude et douloureux pour définir la bombe slave, toute en jambes et sensualité qui l'avait remplacée dans son coeur. « avec Ksenia. » finit-elle par souffler, avant de se racler la gorge dans une vaine tentative pour retrouver un semblant de contenance.
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING - Page 2 EmptyLun 11 Mar - 22:09

Bizarrement, après s’être défoulé sur l’engourdi de service, la jolie blonde qu’Eden commençait à coller du fait de ne reconnaître personne d’autre dans son groupe sembla bouillonner intérieurement. Ce n’est que quelques instants plus tard qu’elle comprit qu’elle venait de crier sur une personne qui lui semblait proche puisque le Wesley en question ne tarda pas à accrocher Emily comme le ferait une moule à son rocher. Elle lui accordait le fait qu’elle s’était peut-être emportée un peu rapidement mais cela ne changeait rien au fait qu’elle ait frôler la crise cardiaque avec ses conneries ! Et elle ne plaisantait pas lorsqu’elle lui conseillait d’être assigné à une tâche qui lui éviterait de faire peur à tout Fairview. Mais pour le coup la venue d’Adrian à ses côtés fut la bienvenue puisque le regard meurtrier d’Emily commença à lui flanquer la trouille. Pourtant il en fallait beaucoup plus pour la jeune blonde pour craindre une personne, d’autant plus que quelques minutes auparavant Emily s’extasiait devant ses babioles pour faire la fête et semblait même plutôt sympathique. Le mieux à faire était donc certainement de se faire tout petit, le but d’Eden n’étant évidemment pas de se crêper le chignon avec une alliée potentielle pour la suite de son séjour à Fairview. « Eden ! » Très vite Eden s’éloigna aux côtés d’Adrian pour fuir les foutres d’Emily, lui adressant un grand sourire pour le rassurer puisque son ami ne semblait pas trop dans son assiette. « Si tu savais à quel point je suis ravi de te voir. » Pour le coup, elle aussi était très ravie de le voir… Adrian était bien la personne qu’elle connaissait le mieux ici alors sa présence avait le don de rendre la jeune femme plus rassurée concernant sa soirée dans cette cave. « Si tu savais comme c’est réciproque, je ne connais quasiment personne ici. » Soupira la jeune femme, en lui lançant un regard presque perdu. « Tout va bien ? Tu as l'air... agacée... Est-ce que je peux faire quelque chose ? » Oh, il n’avait pas à s’inquiéter. Depuis qu’il l’avait trouvé, Eden allait beaucoup beaucoup mieux ! Comme toujours, être avec Adrian réchauffait le cœur de la jeune femme. Même si ce n’était pas Andrew, Adrian avait ce pouvoir sur elle mais bien sûr dans la plus stricte mais sincère amitié. « Oui ne t’en fais pas. On pourrait peut-être… » S’éloigner. Pas le temps de le terminer sa phrase qu’une jeune femme osa l’interrompre. Qui était-elle ? Eden n’en avait strictement aucune idée, elle ne la connaissait pas et encore moins de vue. «Tu peux aller distribuer ces conserves. » Si elle le tutoyait c’est qu’il devait certainement connaître cette femme ? Mais pourquoi s’incrustait-elle dans leur conversation alors qu’il lui posait la question à elle ? Vexée d’avoir été coupé dans son élan, Eden croisa les bras sur sa poitrine, toisant silencieusement du regard la petite blonde en face d’elle. Terminant son inspection de la tête au pied de la jeune femme, elle soupira fortement, signe de quoi ce qu’elle venait de faire lui avait déplu. « Tu n'es pas venu avec ta... ? … avec Ksenia. » Ksenia ? L’amie d’Adrian ? Si elle n’était pas avec lui c’est qu’ils n’étaient pas venus ensemble, n’était-ce pas logique ? « Si elle n’est pas là, c’est qu’elle a dû être attribuée à un groupe différent, non ? » Demanda Eden en claquant de la langue. Son interruption lui restait toujours en travers de la gorge. Elle l’avouait sincèrement mais depuis le petit accident de Wesley avec ses conserves Eden se sentait de très mauvaise humeur à l’égard de tous ces foutus extra-terrestres (excepté envers Adrian, bien évidemment). Et même si elle n’était pas prête à se mettre tout le monde à dos, elle tenait néanmoins à ne pas se laisser écarter comme ça si facilement. Bref Eden espérait au moins ne pas faire une seconde bourde et qu’Adrian ne lui en veuille pas de rembarrer cette jeune femme... mais bon elle tenait sincèrement à passer sa soirée à ses côtés plutôt que dans un coin à déprimer à force de voir Andrew et Rose profiter de cette chance qu’était d’être dans le même groupe. Comme par hasard.

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Emily Reed

Emily Reed

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ONCE UPON A TIME
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING - Page 2 EmptyMar 12 Mar - 22:22

Les yeux écarquillés et la lèvre inférieure mordillée jusqu'au sang, Emily angoissait. Vive et borderline, il ne lui fallait pas grand-chose pour subir de vertigineuses montagnes russes émotionnelles et l'absence de Wesley lui tordait l'estomac. Bien sûr, elle imaginait le pire mais à ses yeux (et malgré le fait qu'il soit aussi appétissant qu'une friandise), son colocataire demeurait un nourrisson chétif à protéger du monde extérieur ou un oeuf à couver. Si cela aurait pu lui empêcher une inquiétude démesurée, la blondinette l'aurait bien volontiers capturé dans une étreinte solide mais elle doutait de la coopération de Wesley. Danae l'apostropha et tenta de la rassurer, ce qui eut pour seul effet de lui faire lever les yeux au ciel dans une exaspération typiquement californienne : allô, vous me recevez (©Nabila) ? Mowgli était sur sa liste, ce qui ne voulait dire qu'une chose... il faisait partie de son groupe et pas d'un autre. Emily préféra ne pas répondre, détestant se mettre les gens à dos alors qu'ils ne l'attaquaient pas et se contenta de se mordre le bout de la langue pour retenir le fleuron d'injures qui menaçait de se déverser sur quiconque ne s'inquiéterait pas de son Wesley. Alors qu'elle allait sortir en trombe à sa recherche, quitte à sursauter à chaque éclair (puisque malgré ses apparences intrépides, la blondinette craignait autant l'orage qu'un chaton apeuré), son colocataire apparut enfin, dégageant ses frêles épaules du poids qui s'y écrasait jusqu'à présent. Son visage mutin se fendit d'un immense sourire soulagé en apercevant la bouille toute mouillée de Weslou et Emily ne se fit pas prier pour lui sauter au cou, comme dans la scène finale d'une comédie romantique où les héros se retrouvaient à l'aéroport après une douloureuse séparation. Sauf que dans la version filmée de cette histoire, Wesley ne se tortillait pas comme un ver pour se dégager de ses grands bras maigres solidement amarrés autour de sa nuque. « Awww, Wesley ! Me refais jamais une peur pareille. » qu'elle le réprimanda de sa voix rocailleuse avant d'accepter de desserrer enfin son étreinte, mettant un terme à son inconfort, jusqu'à avoir la surprise de sentir ses mains presser sans détour ses épaules, lui qui bondissait pourtant dès qu'elle le frôlait par inadvertance. Soucieuse de la santé mentale de son colocataire (peut-être un éclair l'avait-il effleuré ?), Emily se retourna vivement, juste à temps pour apercevoir Wesley renverser les conserves dans un bruit tonitruant, ce qui lui arracha un éclat de rire qui ne l'était pas moins. Bonne amie, la californienne l'aida à limiter les dégâts avant que la voix sournoise de la perfide Eden ne retentisse. « Et toi tu serais peut-être plus utile sous l'orage, à nous servir de paratonnerre. » siffla la voix rauque d'Emily tandis que ses prunelles outrées se dardaient sur Eden et qu'elle croisait les bras sous sa maigre poitrine, signe ultime d'agacement. La californienne avait toujours détesté Eden, d'aussi loin qu'elle se souvenait. Lorsqu'elle sortait avec son meilleur ami, Emily ne pouvait s'empêcher de penser que quelque chose chez elle sonnait faux, vraiment faux et qu'Andrew méritait mieux qu'une harpie à la jalousie maladive. Malheureusement, il semblait qu'elle le rendait heureux (à l'époque), ce qui l'empêcha de s'immiscer pour son bien. Maintenant... et bien les choses avaient changées et Emily était prête à batailler dur pour que son mignon bouclé ne retombe pas entre ses filets. Et comme si Eden ne suffisait pas, la blondinette expansive comprit que le monde entier décidait de se mettre en travers de son chemin. Elle écouta d'une oreille distraite les babillages de la fiancée frigide de Noah, se contentant de rester plantée devant ses conserves avec l'air intimidant d'un tueur à gages... ce qui n'était pas franchement réussi vu le caractère naturellement espiègle de son visage poupin. « Ne t'approche pas de ces conserves ! On a déjà décidé à la majorité de la répartition, c'est trop tard pour jouer à Bree Van De Kamp. » tempêta Emily d'une voix vibrante d'émotion, telle une Martin Luther King de la conserve à l'aube d'un "I have a dream" qui prendrait aux tripes. Prête à faire ployer Molly sous une autre envolée lyrique, la blondinette se tut néanmoins subitement après la réplique de Noah, qu'elle foudroya du regard tandis que ses lèvres gourmandes se retroussaient en une moue courroucée. Comment osait-il prendre son parti alors qu'elle avait tort à jouer ainsi les cheftaines auto-déclarées ? Oui, Emily et sa créativité débridée imaginaient que parce qu'il l'avait prise dans les toilettes d'un bar, ajoutant son nom à une interminable liste, Noah Goodhart devait se ranger à ses côtés et non derrière la femme qui partageait sa vie depuis des années. Pure logique Reedienne. « Trèèèèès bien, vous avez gagné les nazis. Le monde libre se rend. Profitez de vos légumes en boîte et des travers de porcs. » Et dire que l'audacieuse blondinette s'était imaginée attirer discrètement le politicien à elle pour une partie de cache-cache dans les souterrains. Cruelle déception. Blessée dans son orgeuil et sa fierté (ou juste éprise de l'un de ses moments d'intense mélodrame), Emily décida tout bonnement de se retirer, pendant que les braves dictateurs les rationnaient. Non contente de chiper du chocolat des bras de Molly avant que celle-ci ne s'éloigne, la californienne sortit de son sac l'une de ses flasques, arrosant d'une bonne lampée de cocktail acidulé son amertume (au moins). Généreuse par nature, elle ne manqua pas de tendre l'une des bouteilles colorées à Adrian (qui en aurait bien besoin pour supporter la control-freak) avant de continuer sa distribution à Wesley, Danae, Mason et Ksenia, les seuls qui méritaient son éternelle bienveillance. « Si vous me cherchez, je serai dans mon coin, là-bas, à maudire la terre entière de m'avoir offert de tels rabats-joies pour seule compagnie » lança-t-elle à l'assemblée, d'une voix bien trop malicieuse pour être prise au sérieux. Si Emily possédait la concentration nécessaire afin de rester isolée du monde toute une soirée ? Absolument pas. Versatile et peu rancunière (sauf en cas d'exception de force majeure), la blondinette ne se donnait pas une demi-heure avant de craquer et de rechercher l'attention de quiconque voudrait bien la lui accorder. Bien qu'elle avait une idée assez précise de celle qu'elle désirait... Dans l'attente, elle se laissa choir sagement dans un coin, armée d'une tablette de chocolat, d'un iPod et d'une quantité d'alcool suffisante pour faire la fête. Même seule. Même sous l'orage. Et tant pis si dans sa tête, sa soirée comprenait des jeux à boire idiots avec des gens aussi détendus et de bonne composition que sa charmante personne.
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING - Page 2 EmptyMer 13 Mar - 18:41

Le ton froid avec lequel Molly s'adressa à lui le poussa un hausser un sourcil suspicieux, immédiatement suivi d'une moue méprisante. De quel droit cette petite sotte se permettait-elle de le remettre à sa place ? Avait-elle oublié qu'elle s'adressait à son fiancé, et par la même, qu'elle lui devait le respect ? Les élucubrations dans les nombreux discours sur la parité lui passaient par dessus la tête. La parité, elle n'existait pas, et n'existerait jamais, et c'était très bien comme ça. Son machisme issu de générations de traditions familiales ne lui posait strictement aucun problème et puisque sa fiancée paraissait s'en accommoder sans sourciller, il avait estimé qu'il n'y avait pas de raison de changer son mode de fonctionnement. Et pourtant, celle qui se montrait d'une docilité absolue avec lui osait sortir les griffes et les diriger droit sur lui. Ses traits n'affichaient qu'une moue mécontente alors qu'il tirait son bras pour l'amener un peu plus loin, là où personne ne pourrait être témoin d'une énième dispute de couple. Il ne voulait pas que cela puisse entacher sa réputation de gendre idéal et d'homme respectable. « Tu peux m'expliquer à quoi tu joues ? » demanda-t-il sans détour, les dents serrés, ses doigts agrippant toujours fermement le bras d'albâtre de Molly. « Qu'est-ce que tu cherches à faire, au juste, m'humilier devant tout le monde ? Aurais-tu oublié à qui tu t'adresses, Molly ? Je ne sais pas n'importe quel crétin, je suis ton fiancé. Ton fiancé. Tâche de t'en rappeler la prochaine fois que tu auras des envies de mutinerie. » Son regard était froid, son visage méprisant. Oui, il méprisait tout de cette femme qu'il s'apprêtait à épouser, et malgré cela, l'idée de la quitter ne lui passait pas par la tête. A vrai dire, il n'imaginait personne d'autre capable de supporter son humeur changeante et ses aspirations de carrière. Si elle excellait dans sa tâche de support mobile, il n'aurait cependant pu toléré tout manque de respect, et cela, même si lui ne se privait jamais pour le faire et surtout pour la rabaisser en public. Il relâcha son bras et ils revinrent parmi la foule. Son regard avisa très vite son petit frère, qui venait de faire son entrée dans le Cave of Wonders et très vite, un sourire mauvais vint décorer ses lèvres. Leur dernier échange avait été particulièrement tendu, au moins pour le cadet. Noah, lui, n'en avait éprouvé qu'une intense jubilation, l'idée de lui avoir pris la seule chose à laquelle il avait un jour vraiment tenu, en dehors de ses comic books, ne lui posant absolument aucun problème. Il ne fonctionnait pas de la même façon que toutes ces personnes et sa conscience – ou plutôt, l'absence de conscience – ne l'étouffait pas. Non, aucune culpabilité, simplement la satisfaction de lui prouver qu'une fois de plus, Noah Goodhart réussissait là où son petit frère échouait. A chaque fois. Preuve en était, à même pas trente ans, le jeune homme était déjà promis à un brillant avenir en politique. Qu'en était-il de son frère, toujours aussi immature, sans grande perspective d'avenir et, quoiqu'il en soit, aucun avenir aussi prometteur que le sien. Son regard se porta ensuite tout naturellement sur la tornade blonde qui s'effondrait sur eux. Et bien, Melle Reed était encore plus menaçante que l'orage qui grondait au dehors. Sa flagrante exagération ne fit que l'amuser et élargir un peu plus encore son sourire alors qu'il la contemplait faire son cinéma. Il ne s'offensa nullement de se faire traiter de nazi et l'amusement ornait ses traits alors qu'elle s'éloignait, vexée. Molly s'éloigna de lui et partit rejoindre Adrian. Noah l'observa avec un brin de suspicion. S'il n'avait jamais éprouvé de réel sentiment pour elle, il n'aimait pas la voir sauter au cou d'un autre homme (apparemment, le syndrome Emily Reed le contaminait, lui aussi se mettait à exagérer). Elle était à lui, sa plus belle possession, pour ne pas dire sa chose. Le fait qu'elle puisse prendre des décisions par elle-même, sans lui demander la permission avant l'exaspérait continuellement, surtout depuis qu'ils étaient revenus dans leur vie natale où Molly risquait de se voir fragilisée émotionnellement au contact d'Adrian. Il connaissait parfaitement leurs antécédents et s'il se délectait de mettre la pagaille dans leurs deux esprits, il n'approuvait définitivement pas l'idée que ce manège puisse au contraire les rapprocher. Il les observait d'un œil torve. A quel manège jouait-elle, exactement ? La dernière chose dont il avait besoin pour sa carrière était de montrer l'image d'un couple déjà au bord du gouffre alors qu'ils n'étaient même pas encore mariés. Si elle ne comprenait pas ça, alors elle n'avait de toute évidence rien compris aux liens qui les unissaient depuis ces six dernières années. Mais qu'à cela ne tienne. Puisqu'elle semblait décidée à jouer les rebelles, il allait lui donner une leçon qu'il espérait, dans son intérêt à elle, la voir retenir. Sans hésiter plus longtemps, il se dirigea vers une Emily boudeuse qui regardait les autres avec une grande indifférence. « Alors, mademoiselle Reed, toujours aussi décidée à jouer les vexées ? » demanda-t-il de ce ton narquois qu'il aimait tant. « Je vous croyais un peu plus mature que cela » poursuivit-il, feignant le désintérêt le plus total. « Mais si vous le désirez, le rabat-joie peut vous réconforter. Je suis sûr que je pourrais trouver des trésors d'inventivité pour vous redonner un sourire que vous avez par ailleurs charmant. » Il se mettait en mode séduction comme un avion se serait mis en mode pilotage automatique. C'était dans ce domaine qu'il se montrait le meilleur, et tant d'années passées à exercer ses talents de Casanova n'avaient fait que renforcer cette facilité qu'il avait de glisser sous-entendus et oeillades coquines dans la même phrase. Il se moquait bien que l'on puisse le voir en sa compagnie. Molly ne se privait pas pour l'humilier, alors il n'allait pas se gêner pour lui rappeler qu'elle était sienne et qu'aucun autre écart ne serait toléré, sous peine de représailles bien plus sournoises que de la simple violence. Là où certains jouaient de leurs poings pour se faire entendre, lui, au contraire, fragilisait insidieusement une confiance en elle déjà largement ébranlée par des années à jouer les femmes-objets potiches à son bras.
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING - Page 2 EmptyDim 17 Mar - 0:21

Adrian eut grande peine de planter son regard dans celui de Molly. Ces yeux qui jamais plus ne le regarderait avec la passion qui les caractérisaient tant, l'amour même qu'il avait pu lire durant toutes ces années. Non décidément, la regarder relevait d'un être un nouveau défi qu'il n'était pas près de relever. Pourquoi ne restait-elle pas auprès de Noah ? Ne lui avait-elle pas déjà assez fait de mal comme ça pour venir le narguer avec son bonheur tout neuf alors qu'il se sentait plus misérable que jamais ? Bien sûr, il était tiraillé entre plusieurs émotions totalement contradictoires qui le rendait plus perdu que jamais. Il était heureux d'un côté que Molly ait réussi à avancer, qu'elle soit comblée, elle qui le méritait tant, même si c'était avec un autre que lui. Mais de l'autre, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la rancoeur, de la tristesse, du trouble quant au fait qu'elle se soit consolée dans les bras de son frère aîné. Elle savait, après tout, la relation distendue qui unissait les deux frères Goodhart et pourtant, elle n'avait, semblait-il, pas hésité une seule seconde sur son choix. C'était ce qui le blessait le plus. Molly ne pouvait être naïve au point de croire que ses fiançailles avec Noah mutilait son coeur à un point qu'il ne pouvait même pas soupçonner. Pourtant, Adrian avait connu la douce Molly, l'innocence même, la jeune fille aux yeux de biche qui le faisait fondre chaque fois que son regard se posait sur elle. Il avait dû mal à croire que seule la vengeance avait animé son choix.
Adrian reporta son attention sur Eden qui semblait passablement irritée et il ne put s'empêcher d'éprouver un élan d'affection lorsqu'elle vola à son secours, l'empêchant de répondre directement à Molly. Tourmenté, il refréna l'irrésistible envie de prendre Molly par le bras, affronter la tempête dehors, la ravir à Noah, l'emmener sur son cheval blanc. Ce désir se trouvait en totale contradiction avec son envie de lui hurler toute sa peine, de sortir enfin cette vérité qui le rongeait depuis des années, mais qu'il savait qu'elle n'y changerait rien ni à la situation, ni aux sentiments ou plutôt l'absence de sentiments qu'elle avait pour lui. Il jugea bon toute fois d'apaiser les tensions qui naissaient clairement entre les deux jeunes femmes, car il était clair que l'orage risquait de ne pas éclater qu'à l'extérieur... "Ksenia doit être quelque part par là ou du moins, elle ne va pas tarder à arriver, je sais qu'elle a été affectée au même groupe que nous." Il était peut-être étrange que sa "fiancée" ne se soit pas rendue avec lui à l'abri de l'orage dans les sous-sols de Carter et c'est pourquoi il s'empressa d'ajouter, toujours sans croiser le regard de Molly : "J'ai dû faire une course avant de venir ici, donc on a dû se séparer en chemin". Un demi-mensonge mais il ne s'expliquait pas le fait qu'il ait absolument besoin de se justifier auprès de Molly. Après tout, il ne lui devait rien, mais peut-être était-ce ce soupir dans sa voix qui l'avait poussé à finir sa phrase. Il se tourna vers Eden pour lui adresser un léger sourire. Il coula un léger regard oblique en direction de la deuxième blonde et son coeur se pinça douloureusement en constatant que les yeux de Molly s'étaient attardés du côté de Noah. Il n'y avait qu'une fiancée amoureuse pour continuer à regarder son promis dans la pièce même s'il se trouvait loin de lui... Il fallait absolument qu'il échappe à cette vision, ce bonheur dégoulinant qui lui sautait aux yeux. Il recula de quelques pas chancelants bien décidé à prendre la poudre d'escampette. "Tu devrais peut-être rejoindre Noah non ?" Il ne voulait pas qu'elle se sente obligée de venir lui parler tout ça parce qu'ils se trouvaient dans la même pièce. Il souhaitait encore moins qu'elle fasse des efforts pour retrouver leur complicité d'antan, la relation qu'ils avaient avant que tout change. Il n'était certainement pas prêt à la reconsidérer comme une simple amie, et peut-être ne le serait-elle plus jamais. Il finit dans un murmure "Ne te sens pas obligée de me tenir compagnie, je sais que c'est dur d'être séparé même plus de quelques minutes de l'être qu'on aime" Adrian ne prit compte du sous-entendu que pouvait impliquer sa phrase qu'au moment où elle franchit la barrière de ses lèvres et bien sûr, il lui était impossible de la rattraper. Il aurait tellement aimé ajouter que lui-même avait dû être isolé d'elle pendant plusieurs années et que cette absence dans sa vie lui avait laissé comme un goût âpre sur les lèvres qui n'avait jamais pu s'estomper. Il aurait aimé faire un signe discret à Eden pour qu'elle le sorte de cette situation et c'est pourquoi, il profita du regard perdu de Molly qui coulait de nouveau vers Noah pour lui écraser discrètement le pied tout en lui faisant des gros yeux et en lui montrant Molly d'un signe de tête dans sa direction. Eden allait-elle seulement saisir qui était la jeune femme qui se trouvait face à elle ?
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Emily Reed

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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING - Page 2 EmptyDim 17 Mar - 0:46

Son iPod solidement vissé dans les oreilles (et diffusant l'une de ses playlists énergiques et funky parfaites pour danser qu'elle adorait), Emily snobait ses acolytes d'un jour, persuadée que sa petite crise (in)justifiée possédait au moins un avantage : personne n'oserait lui demander le moindre service pour toute la soirée. Plutôt altruiste et généreuse en règle générale, la blondinette n'était pas contre le fait d'aider mais distribuer des conserves à une foule paniquée ne lui disait rien qui vaille. Elle préférait cent fois demeurer dans son coin, 'Dancing with myself' résonnant à ses oreilles (très approprié) et une tablette de chocolat entre les mains. Bien entendu, Emily surestimait grandement sa capacité à rester en place tout en oubliant son profond désamour pour la solitude, celui-la même qui la ferait sans doute revenir auprès du groupe dans une poignée de minutes tout au plus. Mais pour le moment, la californienne butée vivait très bien son isolement choisi et c'est pourquoi elle se contenta de fusiller Noah Goodhart du regard tandis qu'il s'avançait jusqu'à elle. Dans l'esprit fertile de la blondinette, son regard mauvais s'avérait intimidant et même profondément effrayant. En réalité, il se montrait aussi adorable que celui lancé par un chaton forcé à prendre un bain : en colère, mais trop attendrissant pour être pris au sérieux. « Pardon, tu disais ? » répliqua Emily de sa voix la détachée (qui sonnait donc particulièrement fausse puisqu'elle n'était jamais indifférente à rien du tout) tout en retirant ses écouteurs, montrant ainsi de façon parlante qu'elle n'avait pas entendu la raison de sa venue. Venait-il tout juste de sous-entendre qu'elle n'était pas mature ? Offusquée pour la seconde fois de la soirée, la blondinette haussa un sourcil surpris, avant de secouer lentement la tête. NON, elle n'était pas immature, elle prenait les choses à coeur, voilà tout. Etait-ce trop demandé d'espérer passer une bonne soirée et de s'amuser ? Apparemment oui, puisque le couple maudit décidait de tout prendre en main et de ruiner l'esprit de fête qu'Emily s'était tuée à instaurer. « On va vraiment revenir au vouvoiement ? Char-mant. » ronronna-t-elle, ironique, avant de s'octroyer une nouvelle gorgée de son cocktail acidulé. Si la californienne trouvait l'utilisation du vous terriblement sexy, elle estimait qu'il n'avait plus lieu d'être entre eux. Du moins, c'est ce que Noah avait eu l'air de songer en la tutoyant lors du jour de l'an... pour mieux repartir en arrière. La proposition du politicien ébranla instantanément sa volonté de fer et Emily eut le plus grand mal à retenir un sourire contagieux de s'afficher sur son visage. Tant que bien mal (et en fronçant son nez en trompette comme si elle allait éternuer, en une moue étrange), elle parvint à contenir son visage malheureusement trop expressif pour ne rien afficher d'autre que cet air contrarié qui ne lui ressemblait pas. Emily imaginait tout du réconfort que Noah avait en tête et à vrai dire, elle aurait été prête à renier beaucoup pour un nouveau tour entre ses bras, sans pour autant prendre conscience de l'attraction certaine qu'il possédait sur elle. Si elle même avait songé à le tenir à l'écart du groupe pour s'éclipser en sa compagnie ? Evidemment. Si elle comptait ployer aussi facilement alors qu'il venait tout juste de commettre un impair ? Non. La californienne demeurait persuadée que ses sens en effusion pouvaient être ignorés aisément... grâce à la détermination farouche qui l'animait lors de relations conflictuelles (preuve de sa maturité relative). « Je ne le désire pas. » répliqua la blondinette d'un ton suggestif à la lenteur contrôlée, jouant sur les mots en reprenant ceux de Noah. Son regard adorablement courroucé coula sur la silhouette du politicien, jaugeant ce qu'elle venait sans doute de perdre pour la soirée. « Je ne doute pas de tes trésors d'inventivité mais tu devrais plutôt les employer à empêcher ta fiancée d'ouvrir les yeux pour s'enfuir avec ton frère. » railla Emily après un signe de tête en direction des deux anciens amants. Les sentiments entre eux crevait autant les yeux que son envie palpable de secouer Noah Goodhart ou bien de fondre sur lui - elle n'était plus très sûre de ses émotions contraires, à ce stade. Amusée par sa réplique, la blondinette retrouva instantanément le sourire (quoique défiant), tandis qu'elle se relevait, prête à retrouver le groupe. Oui, en tout et pour tout, sa bouderie n'avait duré que quelques minutes avant de retomber comme un soufflé. « Tiens, quelque chose me dit que tu en auras besoin. » Incapable de rester éternellement aigrie, la californienne avait sorti une flasque de son sac avant de la tendre à l'homme qui lui faisait face, dans un regard entendu. « C'est du whisky. » ajouta-t-elle de sa jolie voix rocailleuse pour justifier son choix. Convaincue que Noah s'éclipserait sans demander son reste, Emily délaissa un instant sa silhouette enivrante pour tenter de communiquer avec Wesley afin qu'il vienne lui tenir compagnie. En dehors d'Adrian qui paraissait passablement occupé, il était la seule personne qui pourrait supporter ses excès et son caractère volubile une soirée entière, là où les autres ne pouvaient qu'échouer lamentablement, faute de patience nécessaire.
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING - Page 2 EmptyDim 17 Mar - 20:39

Le regard intransigeant et glacial que lui adressa immédiatement Noah fit présager à sa fiancée éteinte une remontrance. Celles-ci se faisaient particulièrement rares, puisque Molly vouait son existence à satisfaire celle de son fiancé, imaginant qu'elle finirait par distinguer les avantages d'une telle soumission. Pour l'instant, c'était peine perdue. Vivre pour un autre ne la rendait ni heureuse, ni épanouie et l'ingratitude sournoise de Noah à son égard devenait chaque jour plus pesante à supporter. « Noah, tu me fais mal. » s'éleva sa voix d'une neutralité exemplaire pendant que son fiancé l'entraînait à l'écart de leur groupe, afin que personne ne puisse entendre ce qu'il ne manquerait pas de lui siffler au visage. Bien sûr, il avait raison. Molly devait contenir ses rancoeurs au lieu de les lui lancer au visage. Elle ne gagnerait rien à affronter le politicien de façon frontale, il possédait une répartie nettement plus aiguisée que la sienne, un charisme écrasant et savait mieux que personne où appuyer pour la blesser en un claquement de doigt. La jolie fiancée, elle n'avait que ses yeux pour pleurer et ses regrets amers qui lui enserraient la gorge. Elle ne pouvait pas vaincre Noah à son propre jeu, tout juste osait-elle s'opposer à lui d'une façon détournée et perfide que l'ancienne Molly aurait répugnée. Elle jouait à l'épouse modèle en saccageant volontairement des repas pour agacer Noah, mais ça n'allait jamais plus loin, pour le moment. Molly, elle attendait sagement son heure. Celle où son fiancé aurait atteint les plus hautes sphères du pouvoir et où, à ses côtés, elle aurait gagné le respect et l'admiration d'une communauté bien-pensante et exécrable. Alors, elle sortirait de l'ombre et de son silence contrit pour exposer Noah. Sa négligence, ses tromperies, ses vengeances froides et placides et sa façon bien à lui de la rabaisser en privé à la moindre occasion. Elle avouerait tout, preuves à l'appui, et ruinerait la carrière de son bien-aimé. Voilà ce que Molly ferait, à force d'être à ses yeux une possession de plus, un énième meuble d’apparat duquel il ne se souciait jamais. Noah connaissait tout de ses insécurités, de ses craintes. Sans doute devinait-il également la dépression qui l'étreignait et enserrait son coeur d'une poigne morbide mais il décidait simplement de l'ignorer. Confuse telle une enfant qu'on réprimande, Molly baissa la tête sur ses chaussures vernies, montrant ainsi son total assentiment, celui qu'une poupée inanimée offrait de fait. « Je m'excuse Noah. Ça ne se reproduira pas. C'est... l'orage. Il me rend nerveuse. » se justifia rapidement la jeune femme avant de relever un regard désolé sur la silhouette imposante de son fiancé. Molly poussa le vice jusqu'à se saisir tendrement de sa main pour la presser l'espace d'un instant, offrant au groupe l'illusion d'une réconciliation. En réalité, elle n'attendait qu'une chose : s'écarter de lui et gérer les conserves lui permettait cette trêve bienvenue. Pourtant, ses pas la conduisirent jusqu'à Adrian sans que Molly ne les guide. Loin de la tension douloureuse que lui offrait de plus en plus souvent la compagnie de Noah, il dégageait automatiquement ses épaules du poids qu'elles supportaient en un regard. Pourtant, elle lui en voulait. Elle le rendait responsable du délitement de son existence et du malheur dans lequel elle semblait se complaire. Molly, elle n'était pas assez forte pour affronter le monde seule alors elle préférait s'enchaîner à un monstre matérialiste plutôt que de rester sur le bas-côté alors que tous ses anciens amis convolaient en justes noces. La blonde à la confiance en elle désastreuse avait appris depuis longtemps qu'elle ne possédait rien pour égaler toutes ces filles superbes, le genre qu'on ne trompait pas et n'abandonnait pas. Le genre qui s'appelait Ksenia, possédait un bon mètre de jambes diaphanes et paraissait tellement forte. En la voyant, Molly pouvait comprendre ce qui avait pu motiver Adrian à la tromper si c'était son genre de femme : elles n'avaient rien en commun. Cependant, malgré la rancoeur, elle recherchait sa compagnie pour une raison qu'elle-même ignorait. Elle avait simplement besoin d'Adrian dans son existence. Il lui était aussi vital que l'oxygène et ce n'est qu'après en avoir été privée si longtemps que ce constat la frappait. Molly désirait plus que tout au monde laisser leurs différends de côté et retrouver une miette de leur complicité jadis inébranlable. Après tout, c'était ce qui avait motivé la jeune femme dévastée par une rupture douloureuse à laisser Noah entrer dans sa vie : l'assurance que d'une façon ou d'une autre, elle demeurerait à jamais dans l'entourage d'Adrian. Même s'il ne voulait plus d'elle, même s'il en aimait une autre, même si tout était compliqué entre eux. Bientôt, ils formeraient une famille et cela deviendrait l'occasion de reconquérir sa considération, puis son amitié. Molly dépérissait, lentement mais sûrement, de façon insidieuse et dissimulée. Seul l'homme qui avait tant compté pour elle pouvait insuffler un nouveau souffle à son existence, une nouvelle vie, une nouvelle raison de se battre pour un quotidien qui ne lui amenait jamais rien de bon. Adrian avait été la cause de sa chute, il devait l'aider à se relever maintenant. Bien sûr, il ne connaissait rien des sévices qui l'accablaient mais Molly espérait pouvoir se confier à lui, à terme... Elle écouta sagement sa tirade sur Ksenia, sans pour autant empêcher une jalousie mal-venue de la gagner. Il était toujours Adrian : si doux, si prévenant, si protecteur. Sauf que dorénavant, ses attentions n'étaient plus pour elle. Egoïstement, la jeune fiancée snoba tout bonnement Eden, discernant en elle une espèce de rivalité qui faisait se tendre ses muscles. Ses prunelles éteintes couvant tendrement Adrian du regard, elle ne le quitta qu'un instant, pour jeter un regard en coin, presque penaud, à Noah. Elle craignait son courroux en privé, certes, mais plus que tout, elle avait peur qu'il ne vienne s'immiscer entre eux, ruinant ce moment qu'elle avait tant désiré - bien qu'il lui crevait le coeur. Elle avisa son fiancé partir à la suite de cette blonde immature et tout bonnement insupportable et ne put s'empêcher de pincer les lèvres. Si elle en croyait les dires de sa meilleure amie, elle n'était pas seulement une connaissance et voir Noah lui faire l'affront d'en séduire une autre, sous ses yeux, ne lui arracha qu'une colère froide. Aucun sentiment néfaste ne pouvait l'envahir tant qu'Adrian siégerait à ses côtés. Il avait toujours su chasser ses démons... sauf lorsqu'il était, à son tour, devenu l'un d'eux. « Noah est occupé. » rétorqua posément Molly, espérant que son ancien amour ne lise pas l'amertume dans sa voix. « Et c'est à tes côtés que j'ai envie d'être. » souffla-t-elle dans un murmure avant de prendre conscience de la portée de ses paroles. Confuse, Molly se reprit bien vite, de sa voix mondaine et habile habituelle. « Ce que je veux dire, c'est que j'ai la chance de côtoyer Noah au quotidien et nous n'avons pas pris la peine de parler depuis... mon retour. » La suite lui crucifia le coeur. Etait-ce le sentiment qui l'animait à cet instant, parce que Ksenia n'était pas à ses côtés ? Si seulement il savait... A quel point elle respirait mieux, loin de Noah. A quel point elle se sentait revivre, loin de lui, comme un bourgeon éclosant au Printemps. Si elle l'avait pris pour son sauveur quelques temps, Molly avait très rapidement déchanté. Noah était son poison. Celui qui s'infiltrait dans ses veines, annihilait la moindre de ses volontés, transformait son monde coloré en nuances de gris, suçait toute énergie et tout bonheur de son corps mais... laissait derrière lui quelque chose qui la rendait dépendante. Soumise à une vie qu'elle détestait et à un homme dont la maltraitance - du moins psychologique - n'était plus à prouver. Non, Molly ne souffrait nullement de la séparation de son fiancé, bien au contraire et Adrian devait le comprendre. « Vous permettez que je vous l'emprunte ? Nous en aurons pour un instant. » Polie et courtoise, comme à son habitude, la jolie fiancée s'était retournée vers Eden, un sourire doux aux lèvres. Pourtant, sa question n'en était pas une. Avec ou sans accord, elle désirait parler à Adrian et c'est ce qu'elle fit, glissant délicatement son bras sous le sien pour l'entraîner à l'écart, après un dernier regard à Noah qui ne la regardait pas, trop occupé qu'il était à... elle ne préférait pas le savoir. A l'écart, Molly laissa son regard tristement délavé glisser sur les traits harmonieux du visage d'Adrian, ceux-là même qu'elle aurait pu redessiner les yeux fermés et qui la transportaient des années en arrière, à une époque révolue où elle connaissait la définition du mot bonheur. Doucement, timidement, elle osa enfin ouvrir les lèvres pour y déverser les questions qui les brûlait depuis tant d'années. « Tu sais, je vais bientôt me marier. C'est... une page importante de ma vie qui va se tourner à ce moment-là et avant de le faire, j'aimerais bien... des réponses. Je n'ai pas envie de ressasser le passé alors que tu as trouvé l'amour ou même t'ennuyer de mes questionnements teintés d'amertume mais... je crois que j'ai juste besoin de savoir. » Ses yeux s'ancrèrent dans les siens et Molly sentit son coeur affolé effectuer de désastreux loopings dans sa cage thoracique. Elle n'était pas prête pour cette confrontation. Elle ne l'avait jamais été. Des années durant, elle s'était imaginée ce qu'elle dirait à Adrian, si jamais elle venait à le croiser. Elle s'entraînait devant sa glace, s'armant d'un discours déchirant, criant, pleurant, luttant pour des réponses. Elle regretta longtemps de ne pas avoir saisi sa chance de lui demander des explications, juste après sa révélation. A vrai dire, elle avait été si sonnée qu'elle n'avait pu que s'enfuir, les larmes salées dévalant ses joues rondes - maintenant émaciées - et le coeur au bord des lèvres. Les années avaient passé, emmenant avec elle la chance de posséder les réponses tant attendues... Mais le besoin de savoir, lui, ne l'avait jamais abandonnée. « J'ai juste besoin de savoir pourquoi. Pourquoi tu m'as trompée ? Pourquoi tu as décidé que nous deux, c'était pas suffisant ? Qu'est-ce qui a pu te motiver ? L'homme que j'aimais, il aurait été incapable de me faire ça... » Quand bien même elle tâchait un maximum de contrôler sa voix habituellement si pondérée et mécanique, Molly ne pouvait pas éteindre l'émotion incontrôlable qui y perlait, la rendant vibrante, tremblante presque. C'était idiot, de se mettre dans un tel état à cause d'une erreur de jeunesse. Mais cette erreur, elle lui avait tout pris. Tout.
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