Adam n'avait eu le temps que d'entendre les propos de son frère suivi de l'arrivée de Libby et d'un homme qu'il ne connaissait pas que déjà ils se retrouvaient propulser sur le terrain. Non, cette tenue ne lui allait définitivement pas. Ce n'était pas son genre, pas plus que l'arme qu'il tenait entre les mains. Oui, il aurait sans doute mieux fait de ne pas accepter ce rôle dans lequel il n'excellerait surement pas. Mais pouvait-il refuser ? C'était pour la bonne cause et c'est tout ce à quoi il pensait. « Jason soit gentil s'il te plait. » Il ne peut accepter la manière dont Jason traite Libby. Il ne peut que moyenne apprécier la manière dont son frère traite une fille aussi gentille que Libby. Tout comme il ne peut retenir un certain éclat de rire en le voyant prendre une balle d'une personne de sa propre équipe. S'il n'était pas un homme croyant, il pourrait voir en cette manière d'agir un châtiment divin. Mais Dieu ne punissait pas de la sorte, pas dans la manière dont il le voyait, dont il avait décodé les saintes écritures. Pour lui, c'était bien différent. C'était toute autre chose. L'arme restait plus que fébrile entre ses mains. Elle tremblait, encore toujours, bien trop pour qu'il puisse en tirer la moindre chose. Non, ce n'est pas sur lui qu'il fallait compter pour gagner. Il n'était pas venu pour cela mais bien pour récolter de l'argent. « Jason, es-tu sûr que tu es policier ? » Adam ne peut s'empêcher cette boutade en voyant son frère manquer sa cible, cela est si particulier, si perturbant, si dérangeant, si étonnant. Enfin, le prêtre ne rigole que peu, conscient qu'il fera sans doute pire que son jumeau. D'un geste peu assuré, il tire, sans savoir dans quelle direction va son tir, ni si celui-ci va toucher quelqu'un. Que dieu lui vienne en aide.

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'PAINTBALL' :

Le premier match terminé, Harry observa les joueurs sortir du terrain, peinturlurés de rouge et de bleu. Certains avaient largement servis de cible, visiblement et Harry acquiesça lorsqu’Arya prit congé de lui pour aller rejoindre son équipe. Se tournant vers les fusils restants, il saisit le premier à portée de main, le soupesa comme si cela avait une quelconque chance de leur rendre meilleur au tir puis il alla enfiler la tenue adéquate. Il pénétra sur le terrain de jeu au moment où il ajustait le casque sur sa tête. « Bon, allons leur montrer de quel bois on se chauffe, ok ? » dit-il sur un ton qui se voulait confiant. Heureusement qu’ils ne voyaient pas son sourire de guingois qui trahissait l’ironie de ses pensées. Se faufilant comme à son habitude derrière un large obstacle, il étudia de quelques coups d’œil la disposition des adversaires et ne put que noter combien certains avaient déjà la tactique tandis que d’autres peinaient à trouver l’endroit idéal pour ne pas être une cible de choix. Avisant une silhouette trahie par l’échange qu’elle entretenait avec Jason, Harry pointa le canon en direction d’Adam et pressa la détente. Une fois le projectile parti, le jeune propriétaire en oublia presque à quel point il se donnait en spectacle et son esprit se glissa dans le jeu aussi facilement que lorsqu’il affrontait Eliott et Luke.

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'PAINTBALL' :

Jouer les spectateurs avait rendu Dorian particulièrement excité d’entrer en lice. Aussi, dès que la partie se termina, il n’attendit pas d’écouter l’annonce des vainqueurs et se précipita vers les costumes pour enfiler le sien. Lorsqu’il croisa Paige, il félicita sa sœur, quand bien même elle faisait partie de l’équipe perdante et il l’arrêta d’un geste : « Attends une seconde ! » Du bout des doigts, il collecta quelques restants de peinture sur la tenue de sa frangine et dessina des lignes colorées sur ses joues. « Ça ira mieux avec mes peintures de guerre, j’espère que tu vas me porter chance » glissa-t-il avec un clin d’œil avant de rejoindre son équipe. Il écouta Arya et opina du chef avant d’aller chercher une planque. Il trouva refuge derrière un mur en carton et il passa la tête par-dessus pour repérer ses adversaires. Le premier qu’il vit (Jason), il en fit sa proie et le prit en chasse, le souvenir de ses jeux d’enfants revenant immédiatement. Combien de  fois n’avait-il pas joué à chasser ses amis à travers les bois environnants ?

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'PAINTBALL' :

Adam ne connaissait pas tous ces coéquipiers. Pire encore, maladroit comme il l'était, il venait même de toucher quelqu'un de sa propre équipe (Arya).  « Excusez-moi Madame » C'est tout ce qu'il pouvait dire. S'excuser de son propre acte. Ce n'était pas totalement sa faute ou plutôt, ce ne l'était qu'à moitié. Il n'était pas doué avec une arme entre les mains. Il ne l'était pas maintenant et ne le serait sans doute jamais. Peut-être aurait-il plus de chances la prochaine fois ? En tout cas la chance tournait maintenant de son côté. La personne qui le visait n'avait pas réussi à le toucher. Peut-être qu'il en s'en sortirait  pas trop mal ? Il n'en savait rien. Il ne put s'empêcher de sourire en voyant l'un de ses coéquipiers toucher son frère. « Bravo » Fut le seul commentaire qu'il prononça avant de se mettre à la recherche d'une cachette. Juste avant de baisser la tête, l'homme tira une nouvelle fois, avec le même manque de précision que la première fois, il espérait juste cette fois-ci ne pas toucher un membre de son équipe. Cela serait déjà un bon progrès pour lui. Mais il n'était pas Jason, il n'avait pas sa précision, même si celle-ci ne lui avait pas porté chance pour le moment. Adam ne visait pas un membre précis, il tirait tout simplement.

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'PAINTBALL' :

Jason offre un grand sourire à son frère. Même s'il répond à sa supplique par un « Oui Adam », son visage qui balance de droite à gauche laisse entendre qu'il pense tout le contraire. Il peut pas être gentil avec Libby, jamais, c'est au-dessus de ses forces. Son coup raté, on peut voir le visage du policier se renfrogner. Encore un peu plus même quand son frère se moque ouvertement de lui et de ses capacités. Jason ne prend pas la peine d'ouvrir la bouche pour répliquer, il détourne son attention de la jeune femme qu'il vient de viser pour que son viseur lui laisse entrevoir pour unique cible son frère... sauf que la balle qui atterrit dans son tibia lui arrache un cri strident et le fait tirer en l'air. Définitivement représentatif de cette prétendue virilité qui va se faire la malle durant ce match. Jetant un coup d'oeil aux alentours, le policier repère l'adversaire qui a réussi à l'atteindre, avant de se mettre à courir en direction d'un abri, son arme brandit dans son dos, pour espérer toucher un membre de l'autre équipe. Une fois qu'il sera en sécurité, il pourra les faire tomber un à un.