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 TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING

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Magic Mirror
★ WHO'S THE FAIREST OF THEM ALL ?
Magic Mirror

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MessageSujet: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyVen 15 Fév - 22:47


stormy hours are coming.


Si le temps est à la fraîcheur, Fairview n'est pourtant pas à l'abri d'aléas climatiques autres que la neige. Et en effet, alors que la nuit approche, le ciel s'assombrit dangereusement, présageant d'une tempête annoncée depuis quelques jours. Ciel orageux, températures fraîches mais atmosphère suffocante, et bientôt, les gouttes de pluie, puis un torrent qui s'abat sur Fairview, rendu discernable par les éclairs. Le bruit assourdissant du tonnerre retentit sur la ville, et très vite, il devient indispensable de mettre tout le monde à l'abri. Comment ? En réunissant tous les habitants dans un endroit sûr, où tous n'auront pas à craindre la tempête. C'est ainsi que l'ordre est donné par la Maire (conjointement avec le Shérif, chargée de la sécurité), de réunir tout Fairview dans les sous-sols de la boutique tenue par Carter. En effet, là on y trouve des dédales labyrinthiques, mais à l'abri de tout danger... du moins semblait-il. Car entre les objets étranges qui sont entreposés, la noirceur du sous-sol et son ambiance très peu rassurante, les crises d'angoisse menacent les habitants. Lorsqu'en plus, on les assigne par petits groupes pour éviter des bousculades, les esprits s'emballent au rythme du coeur, et les tensions s'exacerbent. Certains semblent avoir des comptes à régler, et quel meilleur moment pour le faire que lors d'une tempête, alors que tout le monde est pris au piège ? Pas sûr que l'orage soit plus dangereux que les sous-sols...


GROUPE 4 (sera en charge du matériel, le regrouper et distribuer le nécessaire de survie aux habitants)
    - Tristan
    - Nova
    - Arthur
    - Arya
    - Sasha
    - Tibby
    - Clare
    - Caron
    - Nessa
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptySam 16 Fév - 21:34

L'orage qui s'était abattu sur la ville avait laissé Tristan indifférent. Les aléas climatiques lui importaient peu, le tonnerre pouvait gronder pendant des jours que cela ne l'aurait pas atteint. Reclus dans son appartement, il ne s'était pas aperçu de la tempête qui faisait rage à l’extérieur. Trop absorbé à jeter ses vinyles un à un sur le sol, il n'avait même pas daigné jeter un seul minime regard par la fenêtre. Il avait fait abstraction du bruit, le recouvrant à l'aide de son tourne disque qui marchait depuis des heures. Il serait sûrement resté là toute la nuit, sans avoir eu vent de la décision municipale, si sa voisine du dessus n'était pas entrée en panique dans son appartement pour lui demander de l'aide. Alors qu'elle le suppliait presque de bien vouloir l'accompagner jusqu'à la boutique d'antiquités, sa décision première avait été de la laisser se débrouiller seule. C'était bien connu, Tristan, il n'aidait pas son prochain. Cette nuit, il n'allait pas bouger de son appartement, il allait rester enfermer, sans que personne, ni même un orage, ne vienne perturber ses idées noires. Mais c'était sans compter l'acharnement de la pauvre femme qui craignait pour la vie de ses trois marmots. Sans réellement qu'il ne puisse refuser sa demande, il s'était retrouvé avec un gosse de trois ans entre les bras. Qu'il reste ici, alors que la tempête grondait, n'était pas envisageable pour cette mère célibataire. C'était cette excuse-ci qu'elle avait expliqué en long et en large face au regard indifférent qu'elle connaissait si bien. En réalité, Tristan, il savait qu'elle n'avait pas le courage de sortir seule armée de trois enfants en bas-âges. Il avait fini par se résigner, acceptant sans aucune conviction sa requête. Dès qu'ils s'étaient retrouvés au milieu du groupe de réfugier, elle l'avait lâchement abandonné, le plantant devant la liste des groupes établis. Il n'avait pas pris la peine de lire les noms inscrits sur ces listes. Tout ce qu'il avait fait Tristan, c'était chercher le sien et rien d'autre. Au milieu de tout ce monde, il se sentait mal. Perdu, pas dans son élément, les discussions trop fortes l'indifféraient. Il ne faisait pas attention aux visages présents. Il avait gardé ses yeux fixés sur un point imaginaire, sans réellement voir tout ce qui était en train de se passer autour de lui. Il avait bien failli faire demi-tour, pour rentrer chez lui. Mais les portes fermées l'en avaient dissuadé. À en juger par ce rassemblement, l'état d'urgence avait été déclaré. Tristan, il s'en foutait pas mal de tout ça. De l'orage, de la pluie, du vent, même du potentiel danger qu'il aurait pu encourir à rester reclus dans un immeuble loin d'être dans les normes. Il n'avait pas réagi quand son nom avait été appelé une première fois. Ni la seconde fois. Il avait fallu que quelqu'un le secoue brutalement pour le réveiller. Quelqu'un qu'il avait certainement du connaître, autrefois. Il avait suivi le petit groupe sans regarder les visages autour de lui, jusqu'à ce que finalement ses prunelles se posent sur des traits familiers. La seule personne qui réussit à le faire reprendre une grande partie de ses esprits. Mal à l'aise, il avait d'abord tourné la tête, diminuant la vitesse à laquelle il marchait pour mettre de la distance entre eux. Mais comme la première fois, il s'était retrouvé hypnotisé par le présence seule de Nova. Comme la première fois, il avait fini par venir à sa rencontre. Attrapant son bras, il s'était posté à ses côtés, replongeant dans ses yeux pour s'y perdre. « Nova. » Avait-il murmuré pour s'assurer que c'était bien elle. Coupable de sa propre faute, il avait ramené sa main à lui, redoutant sa réaction. « Je suis désolé. » De s'être défilé, de n'être pas venu la rejoindre le soir du nouvel avant, d'avoir fui sa présence par peur de tout ce qu'elle aurait pu lui apporter. Mais face à elle, alors qu'il la retrouvait enfin, il se rendait compte qu'il n'était qu'un idiot. Nova, il ne pouvait pas la laisser partir. Pas alors qu'elle réveillait en lui les mêmes sentiments que dans ce supermarché. Il baissa la tête, et lentement, il attrapa ses mains entre les siennes, pour jouer avec ses doigts dans l'attente d'une sentence. « J'ai eu peur Nova. » Il releva le regard pour retrouver son visage. Mais ne bougea pas. Il resta planté là, à l'observer, ne se préoccupant plus du groupe dans lequel il se trouvait. Ni de la mission -qu'il ne connaissait pas- qu'ils avaient été chargés d'accomplir.
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyLun 18 Fév - 12:04

C’est rien qu’des plic et des ploc, c’est ce qu’elle se dit Nova, alors qu’elle regarde la pluie battante de l’autre côté de la fenêtre. Rien qu’une multitude de petites gouttes solitaires tombant les unes après les autres, pendant que le tonnerre fait battre les tambours, et que les éclairs crépitent dans le ciel noir. Elle a l’impression d’être au beau milieu de la nuit, au fond peut-être que c’est le cas, qu’elle est restée là, à la bibliothèque, et que Wren est partit sans l’apercevoir. Pourtant non il est juste l’heure de partir, alors elle rentre chez elle. Elle a même pas de parapluie, même pas de capuche, rien pour se protéger, mais elle s’en fou d’être trempée, elle aime bien marcher sous la pluie. Y’a plus un bruit dans les rues, rien d’autre que le vacarme du torrent, et le tonnerre qui frappe tout autour d’elle. Elle marche lentement, sentant les gouttes s’abattre sur ses joues, son manteau lui semble de plus en plus lourd, alors que l’eau s’y infiltre. Parfois, elle a même l’impression qu’elle va s’envoler tant le vent souffle fort. Elle marche de longues minutes complètement seule dans les rues assombries, elle voit même plus le bout de la rue, sa vision est complètement troublée par cette pluie diluvienne qui bourdonne dans ses oreilles. Et puis une silhouette apparaît, puis une autre et encore une autre, bientôt c’est une multitude de voix qui lui arrivent, elle comprend pas toute cette agitation. Tout le monde devrait être chez lui à attendre que le temps passe, que le soleil revienne. On lui apprend que toute la ville doit se rendre à la boutique d’antiquité pour s’y réfugier le temps que la tempête se calme. Elle rebrousse chemin et elle s’y dirige sans rien demander de plus. Elle prend soin d’appeler Taddie, parce qu’elle n’a aucune idée d’où elle peut se trouver, quand bien même elle serait à leur appartement, elle ne réagirait pas et resterait là-bas, elle en est certaine. Elle lui promet de la retrouver là-bas. Nova elle comprend pas pourquoi on a besoin de réunir toute la ville au même endroit, c’est rien que des nuages gris, juste de l’eau qui va finir par s’évaporer alors qu’est-ce que ça change qu’elle la regarde de la fenêtre de son salon ou de celle de la boutique ? Quand elle y arrive enfin, et qu’elle aperçoit la foule, elle se dit qu’elle aura bien du mal à retrouver Taddie. Elle essaie tout de même, levant la tête à droite à gauche, des tas de visages passent devant ses yeux sans qu’elle s’y arrête. Elle se laisse emporter jusqu’à la liste des groupes établit. Elle cherche le sien, jetant un coup d’œil aux autres noms de son groupe. Un nom, un seul suffit à son cœur pour rater un battement. Tristan. Elle est partagée entre le soulagement et la colère. Soulagement parce qu’elle a la preuve qu’elle n’est pas folle, que Tristan c’est pas qu’une invention de son subconscient. C’est ce qu’elle s’est dit, qu’elle devenait folle, qu’en fait Tristan il avait jamais été là. Alors que si, il était bien là, et il l’avait lâchement abandonné. Alors elle avance avec son groupe, sans prêter attention à qui se trouve autour d’elle. C’est quand elle sent une pression sur son bras qu’elle réagit, se retrouvant face de lui. Elle l’écoute sans rien dire, parce que son regard se perd complètement dans le sien, et alors qu'elle sent son coeur accélérer la cadence elle se dit que non, elle n’aurait jamais pu inventer toute cette histoire. Son cœur il a envie de lui dire que c’est pas grave, qu’elle peut lui pardonner à Tristan, qu’elle le comprend. Que le plus important c’est qu’il soit là, que ses mains aient retrouvés les siennes, c’est fini, c’est passé. Au lieu de ça elle libère ses doigts des siens et elle laisse retomber ses bras le long de son corps. Trop tard, il avait qu’à être téméraire, affronter ses peurs, elle comprend même pas pourquoi il serait effrayé. « Peur de quoi ? » qu’elle demande simplement. «Peur de moi ? Parce que j’vois pas d’autres réponses possibles. » Elle regarde le groupe s’éloigner petit à petit, y’a toujours autant de bruit. « Je m’étais faite à l’idée que t’existais pas. Que t’étais rien qu’une image fictive. J’ai attendu, toute la nuit. » Sa voix n’est plus qu’un murmure. Tristan il avait aucune excuse. Elle avait attendu, espérée, et puis rien. Rien que des illusions. « Alors peut-être que je devrais continuer ? » C’est une question pour lui mais surtout pour elle. Elle en sais rien, elle c’est plus. Parce qu’elle a envie de retrouver le groupe, mais ses jambes bougent pas, elles l’obligent à rester là, au fond elle a aussi envie de laisser le temps filer à le contempler.
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Charlie Lane
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyLun 18 Fév - 21:48

L'orage grondait férocement et crevait un ciel d'encre dans un bruit tonitruant pendant que les habitants ruisselants se pressaient en direction de leur salut, l'étrange boutique du non moins étrange Carter. Arthur ? Il demeurait hermétique à cette agitation. Assis sous le porche de son manoir délabré, il basculait sur un rocking-chair branlant tout en sirotant une bière, perdu dans ses contemplations. Il aimait bien, le déluge et le chaos. Ça lui laissait rêver à une apocalypse capable de tout ravager sur son passage, son existence en premier lieu. Alors, lorsque la foudre vint s'abattre sur un arbre de son parc mal-entretenu, Arthur se sentit comme électrisé et prit ça tel un signe. Il s'extirpa de son fauteuil pour braver la pluie qui s'abattit à torrent sur lui, collant contre sa peau sa chemise détrempée. Debout sous l'orage, ses doigts venant caresser l'écorce noircie, Arthur attendait. Avec un espèce d'espoir fébrile il attendait vainement que la foudre frappe de nouveau, à cet endroit, et le libère enfin du poids de son existence. Il avait promis à Polly de ne pas essayer d'attenter une nouvelle fois à sa vie, après cette tentative ratée le soir de son non-mariage. Pourtant, Arthur, il n'avait aucun désir de vivre et de poursuivre cette mascarade grotesque qu'était son existence. On ne se remettait pas de ce genre de perte, jamais. On prétendait simplement et il était fatigué de le faire. Alors qu'il fermait les yeux, il perçut le ronronnement d'un moteur suivi du grésillement caractéristique d'un mégaphone. Putain de flics, toujours là pour emmerder les honnêtes gens. Les trombes d'eau qui se déversaient sur sa silhouette détrempée empêchaient Arthur d'entendre distinctement ce que Rose proférait mais ça semblait évident : il lui fallait rejoindre l'abri, rester dehors était dangereux, il agissait comme le dernier des crétins, etc, etc, etc. Jouer avec la mort était devenue son activité favorite. « C'est bon, c'est bon, j'arrive. » maugréa-t-il dans sa barbe de trois jours avant de pester pour lui même. « Putain de rabat-joie. » rajouta-t-il en montant dans la voiture, plutôt fier d'anéantir la banquette en cuir de son pantalon trempé. Silencieux tout le long du trajet, il sortit sans un merci pour rejoindre la boutique et ses sous-sols labyrinthiques. Arthur jeta un coup d'oeil désintéressé à la liste avant que celle-ci ne lui arrache un sourire canaille. Tiens, tiens, tiens, il y aurait de l'animation, se plut-il à penser jusqu'à ses yeux sombres ne finissent leur course sur le nom de Nessa, bloquant bêtement dessus. Contrairement à Tibby ou Clare, avec lesquelles il se ferait un plaisir de jouer, il ne désirait pas voir Nessa et tous les souvenirs qu'elle faisait remonter en lui. A ses yeux, elle était morte en même temps que Polly. Tous les fantômes de son passé idyllique devaient disparaître et Arthur les chassait hors de sa vie avec un dévouement sans pareil. Soudain beaucoup moins enclin à s'amuser aux dépends d'autres, il se contenta de rejoindre le groupe qu'on lui avait assigné sans un regard pour quiconque. Bien décidé à ce qu'on lui fiche la paix, Arthur se saisit mollement d'un tas de couvertures avant de se diriger droit vers une jolie blonde à l'air perdu. Un sourire malin (et complètement feint) accroché à ses lèvres, le brun déploya autour de ses frêles épaules un plaid dans un geste galant, sans cesser de la dévorer des yeux. Une fois fait, il élargit son esquisse séduisante, avant de lui tendre le reste des couvertures. « Tiens, je ne voudrais pas que tu prennes froid... » Allez gamine, file donc distribuer ça à ton groupe, qu'il pensait sincèrement, bien que ses prunelles caressantes paraissaient couler avec un certain appétit sur ses traits de porcelaine. Foutaises, Arthur s'en fichait royalement. Il n'avait certainement pas la tête à ça et souhaitait simplement qu'on le laisse tranquille. Attrapant au vol une lampe torche et une couverture, le brun passa distraitement une main dans sa crinière ébouriffée avant de se laisser glisser le long d'un mur, les mains derrière la nuque. « J'ai fait ma part de travail, bonne soirée. » qu'il balança à la ronde de son ton irrévérencieux habituel, comme si au fond, il s'amusait d'avance de leur réaction.
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Clare Waters

Clare Waters

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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyVen 22 Fév - 11:46

Il avait fallu déployer des trésors de patience pour convaincre Clare de quitter son manoir délabré pour la faire venir dans les caves de la boutique. Non, non, et non, avait-elle tempêté, il fallait qu'elle reste ici pour surveiller les éventuels dégâts que la foudre pourrait commettre sur son parc et sa maison. Elle devait rester ici, c'était son devoir de veiller sur la vieille bâtisse et personne, absolument personne, ne l'en ferait sortir. Ou bien il faudrait lui passer sur le corps, comme elle l'avait affirmé aux deux officiers exténués par son obstination. Elle avait peut-être été trop bravache sur cette dernière pique, car en deux temps trois mouvements, les deux hommes l'avaient pris par les bras, soulevé quelques centimètres au-dessus de sol et fait rentrer de force dans le véhicule de police avant de l'emmener devant la boutique de Carter Hamilton. Furieuse et surtout trempée jusqu'aux os, Clare avait promis que ce crime ne resterait pas impuni, face à deux officiers totalement sourds à ses menaces, habitués aux vacheries de la jeune femme. En attendant, forcée comme tout le monde de descendre au sous-sol, elle ruminait sa mauvaise humeur les bras croisés, grelottant. Toutes ses pensées étaient tournées vers sa maison et surtout, ses oiseaux. Elle n'avait pas eu le temps de les déplacer de la volière d'extérieur jusqu'à chez elle et se rongeait les sangs. Bien sûr, ils avaient un abri mais serait-ce suffisant pour les épargner de la tempête qui grondait dehors ? Même des profondeurs de la cave, on entendait la nature se déchaîner, comme si une rage sans nom précipitait sa vengeance courroucée sur la petite ville. Chaque coup de tonnerre la faisait sursauter, et son coeur se serrait douloureusement à l'idée que demain, ses précieux petits protégés se soient enfuis, envolés ou pire encore... Se mordant la lèvre, Clare tourna la tête vers les membres de son groupe. Elle ne connaissait que Nessa, dont elle avait vu le nom sur la liste, et Arthur, malheureusement bien réel, les autres lui étaient tout à fait inconnus et elle ne se sentait pas vraiment d'humeur sociable ce soir, encore moins que d'habitude à vrai dire. On leur avait assigné la tâche de s'occuper du matériel, et personne ne semblait très motivé à faire quoi que ce soit. Elle non plus, d'ailleurs, mais qu'y avait-il d'autre à faire lorsqu'on était coincé dans une cave ? L'attente la tuait. Incapable de tenir en place, l'esprit embrouillé, elle se dirigea vers une caisse et commença à inspecter ce qu'il se trouvait dedans, c'est-à-dire des lampes de poche, qu'elle essaya de compter avant que son regard ne tombe sur Arthur. Cet homme avait le diable au corps. Levant les yeux au ciel, Clare ne chercha pas à cacher l'exaspération qu'il faisait monter en elle. « Ca va, tu n'es pas trop fatigué, Widmore ? » Elle lui donna un petit coup de pied dans le mollet pour le faire bouger. Pas question qu'il reste tranquillement assis toute la soirée alors que le reste du groupe allait s'activer. De plus, elle ne lui avait toujours pas pardonné la petite incartade de la dernière fois, quand il avait eu l'audace de vouloir prendre du bon temps sous son porche et c'était l'occasion idéale de crever l'abcès. Ou de lui crever les yeux, à voir. « Allez, bouge-toi et aide-moi. Pas question qu'on fasse le boulot à ta place. »
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyVen 22 Fév - 21:41

Elle danse, comme jamais. Ses bras de part et autre de son corps, elle tournoie sous la pluie. Yeux portés aux cieux, bouche ouverte, elle avale goulument les torrents de pluie qui se déverse sur son corps gelé. Parfois, elle se met à rire. Comme une hystérique. Elle se moque de la colère du ciel et de la punition qui leur afflige. Pour elle, tout ça, ce n’est que du bonheur. Des plics et des plocs qui résonnent à ses oreilles comme une symphonie délicate. Des tics et des tacs qui montrent que le temps continue d’avancer et qu’il va les dévorer. Elle danse, elle tourne, elle rit. Trempée jusqu’aux os, Tibby, elle ne sent même pas que son corps s’engourdit. Ses vêtements blancs imbibées d’eau dévoilent sa chair tout juste dissimulée par des sous-vêtements de dentelle. Ses cheveux se plaquent contre son visage, camouflant les larmes qui se sont perdues avec les flots. Elle veut rester là, Tibby. Sous la pluie. Elle veut rester là et choper une maladie. Elle veut rester là et se faire foudroyer par un éclair. Elle veut rester là et se faire embarquer des extra-terrestres. Elle veut rester là et mourir comme ça. Elle n’entend même pas les bruits de voix affolées qui l’entour, elle n’entend même pas les recommandations qu’on lui assène depuis plus de dix minutes alors qu’elle fait doucement glisser ses bras comme des tentacules trop longues. Une main se glisse pourtant dans la sienne pour la traîner jusqu’au sous-sol de son magasin préféré. Tibby, elle n’oppose même pas résistance. Elle se laisse tirer comme un vulgaire poids mort, sans même se demander qui a décidé de cela pour elle. Elle marche dans les dédales de ce sous-sol qu’elle aurait autrefois qualifié de magique mais qui, aujourd’hui, n’ont pas le moindre intérêt à ses yeux éteints. Quand on lui tend un document avec des informations sur sa tâche et son groupe, Tibby, elle en fait une boulette de papier sans même le lire : elle s’en moque. Alors elle marche, marche, jusqu’à ce qu’elle trouve l’embouchure qu’on lui indiquée et elle se faufile entre les gens, sans même y prêter attention. « Y a moyen de circuler ? Vous bouchez l’entrée là. Bande de cons. » Sa phrase, elle la balance en l’air. Sans regarder, sans prêter attention. Et puis quand ses prunelles viennent se fixer sur les deux silhouettes plantées là, un sourire mesquin se dessine sur ses traits. Tristan. Nova. Un rapide calcul et, Tibby, elle comprend. Elle ne dit rien pourtant, rien pendant une fraction de secondes. Elle se contente de les regarder. De laisser son regard glisser de l’un à l’autre, souriant toujours malgré elle. « Bon choix, Tristan. Ce cœur là, tu vas le briser comme pour rien : il est encore plus fragile que le mien ! » Cette pique, elle l’envoie comme ça, sans y penser à deux fois. Elle se moque bien de paraître horrible et désagréable, même auprès de Nova. Alors, elle détourne le regard et elle parcourt la pièce d’un air désabusé. Merveilleux. En plus de Tristan, elle doit se taper l’autre type qu’elle déteste le plus au monde. Arthur. Il a partage sa place avec cet imbécile de brancardier mais au moins, l’autre, il n’est pas là. Elle pousse un profond soupir, préférant ignorer les deux charmants petits couples qui se chahutent et dans un geste lourd de sous-entendu, elle se laisse glisser au sol. S’étalant de tout son long, Tibby, elle fait l’étoile. « Le premier qui m’emmerde, je le cogne. » qu’elle souffle alors à mi-voix avant de fermer les yeux, pas tout à fait prête à regarder Tristan aimer quelqu’un d’autre. Aimer plus fort que tout, plus fort que jamais. Aimer cette personne qu’elle lui a dit d’aimer alors qu’elle-même n’a plus personne à cajoler. Ronan lui manque. Tellement.
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyDim 24 Fév - 0:53

Sans déconner, vous pouvez répéter? « Peur de l'orage »? « Risques élémentaires »? Au Moyen-Âge, d'accord, ça aurait pu passer, mais définitivement pas dans une ville résolument moderne du vingt-et-unième siècle, pense-t-il en claquant la porte de la boutique et en s'enfermant à l'intérieur. Des mesures de sécurité pour un putain d'orage: Fairview lui aura donc tout fait. Tout, jusqu'à essayer de le forcer à s'enfermer comme un rat dans des souterrains avec l'ensemble de la population de la ville. Il croit entendre au loin les délicates beuglements de la police qui passe dans chaque rue pour s'assurer de la coopération de l'ensemble de la population, et tourne la clé deux fois dans la serrure, éteint la lumière pour plus de réalisme et s'allume une clope dans l'obscurité. Forcément, cinq minutes plus tard, le poing de Spencer tambourine contre la porte. « On sait que t'es là Caron, mais les ordres sont les ordres. Nous oblige pas à défoncer ta jolie porte, c'est pas s... » Caron ouvre la porte à la volée et se pointe à quelques centimètres du visage de Spencer. « Qui a une jolie porte? J'ai pas bien saisi. » « Du calme, c'est pas ce que je voulais dire, enfin pas ce que t'as compris, c'est... » « La porte, c'est la porte, c'est tout. Tu veux qu'on parle de ton uniforme de flic ou de ton joli uniforme de flic, ma minette? » « Ok, ok, ça va, ramène toi, c'est tout ce que je demande. » Caron claque la porte et embarque un paquet de clopes neuf qu'il glisse dans la poche arrière de son jean, avant de se jeter sur le trottoir, au milieu du froid glacial. Le froid ne l'a jamais dérangé à condition que les flammes d'un feu ne se trouvent pas très éloignées de lui. Raté pour ce soir, puisque la seule lueur fade des lampadaires de la rue ne suffit pas à le réchauffer durant son trajet jusqu'à l'entrée des souterrains de la ville. Des groupes noirs de monde sont formés à l'entrée des bouches béantes qui ronflent sous les pavés, et, rapidement, il se retrouve embarqué avec un tas d'os, de chairs et de sang dans une descente d'escaliers interminables. Les discussions agressent ses tympans, les cris aigus des filles lui font fermer les yeux, son cerveau réagit mal aux voix trop hautes et trop féminines, il préfère quand les femmes murmurent ou possèdent un ton de voix grave et suave. En fait, se dit-il tandis qu'il pose un pied sur la dernière marche, ce qu'il lui faudrait c'est... Nova. Plutôt crever que de l'appeler. Mais discrètement, son regard la cherche entre les robes, les dos et les corps qui s'enchainent devant ses yeux. Il sépare deux types en les poussant pour se glisser entre eux, observer de droite à gauche si cette chevelure noire et brillante n'apparait pas quelque part. Une femme lui glisse entre les mains une liste sur papier et une boite d'allumettes, en lui disant à toute vitesse un truc du genre: apportez ça au groupe quatre. Ouais, d'accord. Il pose un œil sur les allumettes, s'apprête à les balancer par terre avant de décider que ça pourrait lui être utile. Il les glisse dans la poche intérieure de son blouson et s'enfonce dans les souterrains. Au détour d'un virage, la voix bien connue de Nova lui parvient et il se stoppe, aux aguets. Elle a la voix aussi douce qu'un murmure, tendue et discrète comme si elle ne voulait pas être entendue. «Peur de moi ? Parce que j’vois pas d’autres réponses possibles. » Caron recule et jette un œil à la situation. Nova est proche d'un type, brun, qui ne lui rappelle rien de connu. Forcément. Il glisse ses mains dans ses poches, et s'apprête à faire demi tour. Il se sentait déjà coupable de penser à elle dans un moment où il aurait du penser à tant d'autres personnes, si en plus il devait interrompre une sérénade, merci mais niet. Au moment où son corps pivote pour se barrer le plus loin possible, les yeux de Nova se redressent soudain et se posent sur lui. Caron ne choisit rien de mieux que de se barrer. Sur le chemin de la fuite, il remarque à peine les autres habitants qui sont venus se terrer inutilement dans cette cave humide et puante. Ça grouille d'âmes dégénérées, par ici, de sentiments creux et de regards avides: qui sait ce que ces tarés peuvent bien trouver d'excitant à ce genre de situation? Il s'arrête soudain net. Le sol vient de parler. La terre des souterrains vient de dire très distinctement: « Le premier qui m’emmerde, je le cogne. » Il hausse un sourcil. Depuis quand la terre se propose de se taper avec... Il baisse les yeux jusqu'à une blondinette étalée de tout son long, une expression boudeuse collée sur une mine pouponne, un nez pointu, des yeux bleus transparents qui se heurtent au noir des siens. Il secoue la tête, dépité. Autant l'idée débile de s'étaler par terre dans une situation de panique générale aurait pu se révéler géniale, autant le regard de la blonde posé furtivement sur le type proche de Nova révélait à Caron une vérité pathétique: une peine de cœur. Toujours les mêmes raisons qui poussaient les femmes à faire preuve d'originalité, d'excentricité, de génie, pour tout dire. L'amour... Il enjambe Blondie sans la regarder. Quelle connerie...
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyMar 26 Fév - 1:35

Recroquevillée dans son lit, elle écoutait l'orage gronder, à la fois fascinée et terrifiée. C'était ce que les catastrophes climatiques lui inspiraient, une fascination presque morbide, la poussant parfois à rester des heures assises à contempler le vent rugir dans les arbres, les pluies torrentielles s'abattre sur les rues pavées, les feux ravager tout sur leur passage. Elle avait entendu dire que l'orage présageait d'une violente tempête, et qu'un plan avait été mis en place conjointement par la shérif et la maire, afin de mettre tous les habitants en lieu sûr. Arya espérait qu'on l'oublierait, une fois de plus, et qu'elle serait autorisée à rester chez elle. Par ce temps, elle n'avait aucune envie de laisser l'eau lui tremper les os et risquer de se voir frappée par la foudre. Sasha semblait avoir adopté la même politique qu'elle, refusant fermement de quitter leur appartement, et surtout d'y abandonner Vida qui faisait les quatre cent coups dans le salon, miaulant tout ce qu'il pouvait, effrayé par l'orage. Elle le comprenait, Vida, qui n'aurait pas été effrayé par ces vents tempêtueux, cette pluie diluvienne, et ces éclairs qui n'en cessaient plus de bercer le ciel d'inquiétantes lumières. Pourtant, Arya n'opposa aucune résistance lorsque l'on vint frapper à sa porte, contrairement à sa colocataire qui avait adopté l'attitude infantile et boudeuse qu'on lui connaissait lorsque quelque chose ne lui convenait pas. Résignée, le brune avait poussé un soupir las, avant d'attraper les premières choses qui lui passaient sous la main, notamment un manteau qui, sans être imperméable, la couvrirait au moins suffisamment pour lui éviter de tomber malade le temps du trajet. Elle resta silencieuse tout du long, contemplant les rues désertes de Fairview submergées par les eaux. La ville n'avait pas connu de telles pluies depuis... et bien depuis aussi loin qu'elle pouvait s'en souvenir. Elle se laissa guider docilement jusqu'au magasin tenu par Carter. Cet endroit était encore plus sombre et inquiétant que le reste de la ville, tant et si bien qu'intimidée comme elle pouvait souvent l'être, elle s'était toujours refusée à y mettre ne fût-ce qu'un pied. Elle n'eut pourtant d'autre choix que d'obtempérer, s'engouffrant dans le local, avant d'être submergée par la foule. Très vite, elle ressentit ce malaise si familier dès qu'elle se trouvait en présence de beaucoup de personnes. Jamais plus heureuse que lorsqu'elle se trouvait seule, le bruit, l'agitation et les premières disputes qui semblaient éclater eurent tôt fait de l'effrayer, au point qu'elle se terra de son côté, à distance toute relative des autres habitants de Fairview, pour certains en proie à la panique, pour d'autres simplement agacés de devoir venir ici. Elle les comprenait. Sans doute les instances administratives dramatisaient un peu trop l'ampleur de l'orage. Elle ne tendit l'oreille que lorsqu'elle entendit la voix de la maire établir des groupes. Diviser pour mieux régner, à moins que ce ne fût pour mieux rassurer, elle n'en était pas tout à fait sûre. Arya poussa un soupir contrit en entendant les membres de son groupe. Elle devait être particulièrement haïe pour qu'on parvienne à la mettre avec les personnes qui l'inquiétaient le plus, Tristan en tête de liste. Depuis sa semi-noyade dans le lac, elle avait mis de côté son objectif de l'aider à s'en sortir pour se tenir aussi éloignée de lui que possible. Passer toute une soirée en sa compagnie ? Merveilleux. Sans même parler d'Arthur, dont la présence lui était toujours aussi douloureusement insupportable. Son seul réconfort résidait en Sasha, figurant dans le même groupe qu'elle, mais qui restait introuvable au moins pour l'instant. Bien trop vite, elle eut la sensation de faire tâche dans le décor, de ne pas se trouver à sa place – de toute façon, en avait-elle vraiment une, de place ? - tant et si bien qu'elle donnait l'air d'une paumée qui ne savait pas quoi faire de ses dix doigts. Le sarcasme grinçant d'Arthur résonna à ses oreilles, très vite suivi par une réponse glaciale de cette fille qui vivait à côté de chez lui. Elle avisa Tristan, un peu plus loin, en grande conversation avec une grande brune, et Tibby, qu'elle ne connaissait que de nom, à proximité d'eux. Elle poussa un soupir, constatant qu'elle était toujours aussi transparente, et se mit en tête de s'occuper en réalisant les tâches qui leur étaient assignées. Elle se dirigea alors vers un tas de matériel, des lampes, des couvertures, tout ce qui pourrait leur être nécessaire s'ils devaient rester plus que de raison dans cet endroit glauque. Elle poussa un cri apeuré en se cognant contre quelque chose, quelqu'un, avant de se sentir idiote. C'était ces caves, elles lui faisaient un drôle d'effet. Elle n'aimait pas se trouver ici, pas avec les gens, pas dans ces circonstances et se mit à regretter très vite d'avoir quitté son appartement. Elle releva les yeux, timidement, pour les poser sur l'inconnu bousculé. Elle l'avisa brièvement, reconnut vaguement cet étrange type, un antiquaire, peut-être, qui détonnait grandement à Fairview. « Pardon, je suis navrée, je ne vous avais pas vu, cet endroit est tellement sombre... » Et effrayant, manqua-t-elle ajouter, mais elle devait sembler déjà tellement stupide qu'elle préférait encore ne pas en rajouter.

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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyVen 1 Mar - 3:04

Orson lui fait un signe de la main, de loin, sa boucle d'oreille en forme de salamandre étincelant faiblement à la lueur de la torche qu'il tient dans l'autre main. Ce con n'a même pas remarqué que l'adjoint du shérif a les yeux braqués sur lui, certain (et il a raison) qu'il va finir par faire une connerie. Caron ne prend pas la peine de lui répondre – attirer les soupçons de la police sur ses relations avec la pire racaille de cette ville ne serait pas vraiment bon pour son commerce. Il se retourne et sursaute: là, tout contre son visage, un autre visage. Elle et lui se reculent au même moment, lui en se penchant en arrière, elle par de petits pas pressés. Elle se répand en excuses bidons, cale une mèche noire derrière son oreille, ouvre de grands yeux de biche apeurée. Non mais regardez-moi ça... Une vraie poupée, au visage dessiné à l'encre de Chine, et ce regard perdu qui semble murmurer « serre-moi fort dans tes bras, s'il te plait. » C'est trop beau pour se permettre de se promener seule dans des souterrains en pleine nuit. Il soupire et lève les yeux au ciel. Allez, dis-lui que c'est pas grave, tu lui en veux pas – comment tu pourrais? – dis-lui aussi de se trouver un garde du corps jusqu'à la fin de l'orage, parce que des filles comme toi, Fairview n'en voit pas tous les jours. Mais plus il la détaille, plus elle lui dit quelque chose. C'est les yeux. Le fond des yeux. Pas cette carrure de mannequin et cet air effrayé, mais plutôt les pupilles noires et sauvages, délicatement fuyantes. Pourtant elle n'est jamais venue à la boutique, il en est certain – il retient toutes les têtes qui s'y pointent. Elle l'observe la regarder avec un air de poulet. « On se serait pas déjà... ? » Non, c'est définitif, elle n'est jamais venue mater le moindre objet à la boutique, et il ne l'a jamais aperçue dans un bar. Elle est beaucoup trop apprêtée pour être ce genre de fille. Sûrement une bourgeoise de Fairview un peu cruche que son imagination prend pour une déesse des temps anciens. Laisse tomber, mon vieux. Il soupire et secoue la tête. « Oublie. » Déjà, il efface de sa mémoire ce visage qu'il vient de détailler et tout ce qu'il lui inspirait il y a quelques secondes à peine. Il s'apprête à lui dire qu'il n'y a pas de problème pour la bousculade et à prendre congé, mais l'instinct le retient. Sans trop savoir pourquoi, il n'a pas envie de laisser ce bijou modèle géant errer seule dans les souterrains et se cogner au premier venu – sans doute moins désintéressé que lui. Résigné, il sort la boite d'allumettes de sa poche intérieure, l'ouvre et en retire une allumette qu'il lui tend. « Pas que je sois particulièrement disposé à me rendre utile, mais vu ton sens de la perspective, je veux pas savoir de quoi tu es capable dans le noir complet. » Il désigne d'un signe de tête les torches enflammés que tiennent certains préposés du soir à la torche enflammée. Bambi n'aura qu'à gratter l'allumette contre sa chaussure (ou demander à un chevalier servant de le faire pour elle) et de s'éclairer, d'allumer une bougie, un truc capable de lui permettre de se dérober aux étreintes indésirables qui pourraient survenir pendant cette nuit. Elle s'empare de l'allumette entre deux doigts et il lui adresse un clin d'œil avant de ranger la boite là d'où il l'a sortie. « Je les file qu'à l'unité. » Il lui tourne le dos et s'enfonce dans un couloir sombre qui ne semble mener nulle part. Tant mieux, c'est là qu'il se rend. Comme il fallait s'y attendre, dans la seule partie vide de toute âme vivante se trouve l'ensemble des bas-fonds de Fairview, que le shérif et ses adjoints n'ont pas eu la bonne idée de laisser crever sous la tempête. Et, comme il fallait s'y attendre également, c'est vers eux que l'instinct de Caron le dirige, eux qu'il croise dans la quasi obscurité, amassés comme des huitres contre les murs qui suintent. Leurs quatre paires d'yeux scintillent d'un air mauvais dans la pénombre lorsqu'elles le détaillent. Les mecs, on les a mis là comme on enferme quelques rats dans un bocal, et ils y restent ; leur nature de voleurs, agresseurs, dealers reprenant le dessus sur leur soumission et échafaudant malgré eux des plans pour perpétrer le vice et le mal dans n'importe quel endroit. Lorsqu'ils reconnaissent Caron, certains se renfrognent, d'autres s'éclairent. Impossible de détrousser Caron, encore moins de le violer, dommage. Mais ça fait toujours plaisir de le croiser. Il les détaille un par un et hausse un sourcil. « Toujours aussi efficaces, les gars. »
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