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 for the love of a daughter (galadrana)

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Faye Chamberlain

Faye Chamberlain

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MessageSujet: for the love of a daughter (galadrana)   for the love of a daughter (galadrana) EmptyMar 21 Juil - 15:05

Ses paupières s'ouvrirent doucement, comme si la lumière était la plus douloureuse chose qui pouvait entrer dans son univers. Elle avait mal. Mal rien qu'en ouvrant les yeux, en voyant le monde autour d'elle bouger encore et encore. Mais ce n'était pas lui qui changeait, c'était elle qui n'arrivait pas à stabiliser sa vision. La poupée ne comprenait pas ou plutôt n'était pas en mesure de saisir ce qui était en train de se passer. Des sensations étranges parcouraient son corps. Elle se sentait sur le point d'étouffer. Si mal, terriblement mal tandis que tout le fil de ses souvenirs paraissait flou, embrumé, comme si un esprit malin c'était emparé du tout pour mieux la détruire. Son cœur accélérait à chaque seconde et le calme semblait plus que compliqué à revenir dans son univers. Son corps refusait de bouger ou ne semblait pas en état de le faire comme si quelque chose le retenait. Comme si on l'avait attaché. Le voile sur sa vie se dissipait petit à petit, toujours, encore et toujours plus. Et ce qu'elle observait lui paraissait sans sens. Elle ne connaissait nullement l'endroit où elle se trouvait. Sa bouche était si sèche qu'elle l'empêchait de crier. Qui l'avait amené ici et pourquoi n'arrivait-elle pas à bouger ? Pourquoi avait-elle les mains attachées ? Que s'était-il passé ? Le fil des dernières heures lui paraissait impossible à refaire. Elle ne voyait que des images. De simples images qui disparaissaient avec le temps. Il y avait cette douleur dont elle ne trouvait plus l'origine. Ce cri qui avait déchiré le silence. Une voix. Un corps. Et puis plus rien. Boucle voulait comprendre, arriver à saisir ce qui avait bien pu se dérouler durant ces heures sombres. Et surtout qui serait tenté de lui faire autant de mal? Un bruit dont elle n'arrivait pas à saisir la provenance la fit sursauter ce qui entraina une douleur vive au niveau de ses poignets.Une grimace étira son visage tandis qu'elle cherchait en elle la force de prononcer quelques mots. « Qui… est…. là ? » Chaque mot était douloureux. Chaque geste était douleur et le tout lui paraissait bien difficile à saisir. Parce que jamais personne n'avait tenté de lui faire du mal ou du moins pas de la sorte, pas de cette manière. Il y avait bien quelques personnes mécontentes de s'être fait dérober quelques biens mais jamais aucune ne s'était amusée à la saucissonner comme si elle était le pire des criminels. Et puis, d'habitude il suffisait qu'elle laisse faire son petit visage de poupée pour que tant de choses soient oubliées. Et puis, elle n'était plus cette jeune débutante, elle savait comment leur échapper, sur quelle branche monter pour s'envoler vers le ciel, pour les semer, pour être plus forts qu'eux. Alors non, la poupée ne comprenait en aucun cas ce qui était en train de lui arriver. Une partie de son être désirait pleurer, retourner à cet été d'enfance qu'elle avait si vite laissé de côté. Mais non, il ne fallait pas se montrer faible, surtout devant un ennemi invisible. Une personne dont elle ne savait rien. Un être qui punissait son corps. Et puis, il y avait cette douleur à la tête comme si cette dernière avait été cognée contre quelque chose. Oh non, chaque seconde passant, elle comprenait avec une certaine inquiétude qu'elle n'était pas venue ici de son plein grès. « Que me voulez-vous ? » C'est tout ce qu'elle réussit à prononcer tant la sècheresse envahissait sa cavité buccale. Un geste, un mot, tout la paniquait et pourtant, elle aurait tout donné pour savoir avec un peu plus d'exactitude ce qui était en train de se passer.

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Devon Matthews

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MessageSujet: Re: for the love of a daughter (galadrana)   for the love of a daughter (galadrana) EmptyDim 26 Juil - 1:24

Tirant brusquement sur le bas de son vêtement ample, un morceau de tissu lui reste dans la main. Après avoir vérifié sa fiabilité en exerçant une certaine pression dessus, Galadrana laisse ce dernier s'envoler au-dessus de ma paume blafarde. Son regard se dépose sur le visage de l'inconnue. D'un geste circulaire de la main, elle fait basculer le corps inanimé sur le côté, avant d'enrouler autour de ses poignets le bout de tissu afin de les maintenir l'un auprès de l'autre. L'ancienne guérisseuse n'a pas besoin de l'approcher, de la frôler. Sa respiration est lente, toujours imperceptible si personne n'y prête attention. Sa concentration est telle qu'elle sent les battements de son cœur perdre cadence au fil des minutes. « Ne lui fais pas de mal. » Le rire de Galadrana rebondit contre les parois de pierre. Malin, il manque de faire fléchir les frêles genoux de l'enfant de bois. Se tournant vers lui, l'ancienne guérisseuse s'approche d'un pas flottant. Elle le toise de ce regard supérieur, froid, qu'elle a adopté depuis qu'ils ont tous deux été rejetés des autres et contraints de se cacher du monde. Paré de moitié par l'ombre de ma cape, ce visage noirci par l'incompréhension et la colère apparaît sans doute menaçant. Le pauvre être de bois doit commencer à avoir l'habitude. Galadrana reste un moment immobile. A-t-il peur ? Sa propre création, celle pour qui elle a tout perdu, éprouve-t-elle réellement cette angoisse qui transparaît par ses petits yeux inhumains ? Un rictus de dégoût tord les traits de Galadrana. D'un geste de las la main, elle lui impose de s'asseoir. Une certaine violence transparaît de cet ordre muet, mais elle n'a pas l'intention de se laisser attendrir par les supplications inutiles de Leo. Celles de ses parents l'ont déjà privée de tout le reste, pourquoi laisserait-elle l'occasion à son cher pantin de se jouer de son cœur ou de contrôler le peu de pitié qui peut lui rester ? « Ne t'en fais pas », répond-elle d'une voix rauque, avant de laisser le reste de ses mots plonger dans le silence. Son regard se dépose à nouveau sur le corps recroquevillé derrière eux. Elle l'observe, le détaille. Non, elle ne l'a jamais vue. Même si elle est contrainte de se cacher du regard des autres depuis peu de temps, la certitude que son visage lui serait familier si déjà aperçu auparavant est évidente. Or, ce n'est pas le cas. Cette inconnue l'est encore ; elle incarne un mystère qui fait frémir Galadrana. Baissant le regard en direction de sa main gauche, elle déplie un à un les doigts. La petite masse cuivrée qui repose au creux de sa paume lui arrache un grognement sourd, frustré. Comment a-t-elle pu le trouver ? Où l'a-t-elle trouvée ? Trop de questions cherchent des réponses à la fois. Malheureusement, ce n'est pas encore qu'elle pourra profiter du savoir sans aucun doute passionnant de sa nouvelle rencontre. Cette dernière respire peu, possède un sommeil agité mais en aucun cas léger. « Je ne compte pas aggraver son cas. A part si elle m'y force. » Décidant de passer le médaillon autour de son cou, l'ancienne guérisseuse s'exécute, tout en jetant un regard à Leo. Sa peau frissonne au contact du métal frais. Ou peut-être sont-ce ses origines qui reconnaissent l'aura que l'ancien propriétaire a laissé sur ce bijou ? Son père. Ce médaillon appartenait à son père et c'est cette fillette qui l'avait dans un fond de poche quand elle l'a trouvée, blessée et affaiblie, aux abords d'une ville plus ou moins proche d'ici. Sa voix éteinte parvient jusqu'à Galadrana. Un sourire mauvais naît sur ses traits. Enfin. Elle arque un sourcil. Ne se souvient-elle donc de rien ? Secouant la tête, elle repousse sa longue cape de façon à dégager ses bras. Ses mains doivent être libres de tout mouvement, de toute envie. S'accroupissant à ses côtés, elle ancre son regard dans le sien. Mélange de noir et de tons rougeoyants, ses iris représentent une forme d'intimidation dont elle se sert en général sur les personnes susceptibles de la reconnaître, ou bien sur Leo, ou présentement sur l'inconnue. « Je m'appelle Galadrana », l'informe-t-elle. Le mouvement de recul exercé par la captive lui arrache un nouveau rire, qui ne gagne pourtant pas ses yeux. Seules ses lèvres s'entrouvrent, se déforment, pour laisser vibrer dans l'air un son peu rassurant. Fait-elle si peur que ça ? Plus aucun bruit ne résonne derrière son épaule, Leo doit attendre de découvrir la suite, tout comme elle. « J'ai soigné ta jambe. Tu étais en mauvais état. » Approchant sa paume avec prudence de l'une des jambes de la jeune femme, Galadrana présente son travail. La peau est recouverte d'une étrange tâche verte, parsemée de quelques plantes pour éradiquer l’afflux de sang qui s'était créé au niveau de la blessure. Elle aurait pu choisir de soigner le mal par sa magie. Les choses auraient été plus simples, mais bien trop rapides. Si l'ancienne guérisseuse avait pour projet de la questionner, autant la maintenir le plus possible à ses côtés sans possibilité de faire de grands mouvements pour se défaire de ses griffes. « Voleuse ? », assène Galadrana d'une voix dure. Impassible, elle observe sa réaction à cette presque accusation. Elle a besoin de savoir. Elle a besoin de commencer à comprendre qui se trouve devant elle, qui elle vient de « sauver » ou presque. Elle doit savoir. Le médaillon pend autour de son cou, signe qu'une partie de la réponse lui est déjà connue, mais que l'ancienne guérisseuse trépigne intérieurement de l'entendre de la bouche de sa prisonnière.

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MessageSujet: Re: for the love of a daughter (galadrana)   for the love of a daughter (galadrana) EmptyDim 26 Juil - 16:18

La peur était un sentiment que Boucle ne connaissait que peu. Non, elle était la douce aventurière, celle qui ne laissait jamais rien l'arrêter. Et pourtant tout dans la situation la poussait vers cette impression de peur. Tout d'abord, elle n'était pas libre de ses mouvements ce qui faisait battre son palpitant un peu plus fort. Ensuite, elle n'avait aucune idée de qui l'avait mis dans une telle position ni le pourquoi du comment. Son monde était flou, si flou qu'elle se demandait comment les choses avaient pu déraper à ce point. Sa tête était bien trop douloureuse pour lui offrir les réponses qu'elle désirait. Et puis, au fil des secondes, une autre souffrance commençait à se faire ressentir. Quelque chose qui se trouvait plus bas, le long d'une jambe recouverte d'une substance étrange. Un autre évènement qui faisait batte son cœur un peu plus fort. Non, rien dans cette situation ne la rassurait. C'était comme si tout ce qui avait composé son mode venait de voler en éclat et qu'il n'y avait rien à faire pour arranger les choses, pour changer le cours des évènements, pour revenir à une situation bien plus agréable. La gorge était sèche et pourtant, elle s'obligeait à parler, à prononcer quelques mots, à essayer de ne pas rester la victime docile. Mais tout faisait mal. Tout n'était que douleur dans le petit corps endolori, ce petit corps qui voyait une créature s'approcher. Encore et toujours plus. Tout d'abord, deux yeux perçants qui la dévisageaient. Un visage humain et qui paraissait venir d'un tout autre monde. L'humanité n'était plus que surface tant ses pupilles ne laissaient passer qu'une certaine noirceur. Le mal se lissait dans cet être dont elle ne connaissait rien. Un mal dont elle ignorait la forme ou encore le pouvoir. Quel était donc l'origine du démon qui se trouvait maintenant à ses côtés. Le monstre se mit à parler, une voix qui n'annonçait rien de bon tout comme l'ensemble de cet être. Le rire ne fit que l'effrayer davantage tandis que son corps reculait dans la douleur. Rester trop près du démon lui semblait impossible comme une réaction naturelle à un mal trop difficile à affronter. Le courage n'existait plus, ne vivait plus en elle que la douleur, la tristesse et la peur. Elle se moquait bien de savoir comment s'appelait sa tortionnaire. Cela ne changeait rien à sa situation. Cela n'améliorait en rien sa situation. Boucle n'avait aucune idée de qui était cette Galadrana. Son visage, son nom, sa voix, toute sa personne n'était qu'un immense vide impossible à combler. Les questions demeuraient. Pourquoi l'attacher ? Pourquoi l'enfermer ? Quel était le but de tout cela ? Pourquoi la garder prisonnière ? Pourquoi agir comme une détraquée ? Autant de questions qui restaient sans réponse face à un esprit sans nul doute dérangé… L'incompréhension remplaçait la peur. Pourquoi quelqu'un qui voulait la soigner en viendrait-elle à l'attacher ? Pour elle, ce comportement semblait totalement loufoque et incompréhensible. On ne pouvait pas être gentil et fêlé à la fois. Quelque chose clochait et la demoiselle ne comprenait rien. A la place, elle préféra se concentrer sur sa jambe qui la lançait un peu. Les souvenirs de la veille étaient encore flous mais elle revoyait peu à peu quelques brides de cette journée. Tout d'abord, cette flèche enfoncée dans son mollet et finalement, cette course qu'elle n'arrivait plus à continuer. Elle aurait pu y rester… Cette simple pensée ne fit qu'augmenter son incompréhension. Non, dans son esprit le bien et le mal ne pouvaient pas coexister dans un même corps, pas à ce point… « Et moi Boucle…. C'est très gentil de votre part de m'avoir soigné » Une petite pause, le temps d'essayer de la mettre en confiance. Oui, même si la femme qui lui faisait face l'effrayait bien moins qu'auparavant, une chose restait certaine, elle n'avait pas confiance. Non, tant qu'elle serait attachée cela lui serait totalement impossible. Il fallait y aller, petit à petit, trouver le moyen d'entrer dans la tête de cette folle pour libérer ses mains et savoir se défendre un peu plus en cas de besoins. Oui, Boucle n'arrivait pas à laisser de côté cette impression mauvaise qui émanait de cette femme. Et pourtant, cette dernière se confrontait à la gentillesse de son acte. Oui, la gracile enfant n'y comprenait plus rien. « Vous savez, je ne vous veux aucun mal, je ne suis pas dangereuse… » Amorcer doucement la phrase qu'elle désirait prononcer, le seul moyen de se rassurer. Boucle avait l'impression d'être confrontée à une bête sauvage qui, à tout moment, pouvait changer d'avis, choisir une autre direction, une autre manière d'agir sans qu'elle ne puisse avoir voix au chapitre. Une bête qui attaquerait si elle en ressentait le besoin. Les derniers propos résonnèrent en elle tout en l'effrayant encore davantage. Voleuse ? Elle n'était pas une voleuse, juste une emprunteuse à long terme et puis, elle ne faisait jamais de mal aux autres. Avait-elle volé quelque chose que la demoiselle désirait récupérer. Toute cette histoire juste pour cela ? Et c'est là qu'elle le vit, cette petite chose au cou de Galadrana, un pendentif qui, quelques heures auparavant, se trouvait dans sa poche. Cet objet avait-il plus de valeur que ce qu'elle imaginait ? Elle n'en savait rien et finalement elle s'en moquait, elle ne voulait pas passer plus de temps en compagnie de cette folle furieuse…. « Si vous tenez tant que ça à l'avoir prenez-le. » Rien qu’un instant, elle se mit à espérer que cela arrangerait les choses que c'est ce qu'elle désirait vraiment, que c'est ce qu'elle voulait, posséder cet objet. Mais non, ce n'était pas tout, pas seulement, sinon elle s'en serait emparée avant de la laisser périr dans son propre sang. Non, il y avait autre chose. Comme si elle désirait connaitre davantage sur l'origine de l'objet. Oui, il y avait bien plus que la simple possession. « Ecoutez, je vous dirais tout ce que vous voulez savoir sur cet objet… » Se montrer douce et agréable, jouer la carte de cette petite fille douce et obéissante qu'elle n'était plus depuis longtemps. « Mais pas tant que je serais attachée. » Pour finalement montrer son vrai visage, celle de Boucle l'aventureuse, celle qui ne se laissait plus faire. Celle qui courrait même si le danger était proche. Oh non, elle ne se laisserait pas apeurer, même par une folle furieuse qui s'imaginait pouvoir disposer de sa vie comme si de rien n'était.

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Devon Matthews

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MessageSujet: Re: for the love of a daughter (galadrana)   for the love of a daughter (galadrana) EmptyMar 15 Sep - 16:15

Se relevant de toute sa hauteur, Galadrana observe avec attention les mouvements de sa captive. Un sourire mauvais étire ses traits, alors que cette dernière détaille du regard l'endroit où elle se trouve. Derrière, Leo n'émet pas le moindre son. Lui jetant un bref coup d'oeil, la guérisseuse constate qu'il agit exactement de la même façon qu'elle : il appréhende la réaction de leur invitée. Va-t-elle répondre ? Va-t-elle bien répondre à la question plutôt directe qu'elle vient de lui poser ? La guérisseuse l'espère. Arquant un sourcil, elle reporte son attention sur l'inconnue. Elle commence à s'agiter, remercie même Galadrana pour avoir soigné sa blessure. La guérisseuse ne répond rien. Elle laisse dire, faire. Elle n'est pas prête à s’apitoyer sur le sort de celle qu'elle détient entre les quatre murs de son habitat. Elle veut des réponses, elle les obtiendra. Au fur et à mesure que la voix de l'inconnue imprègne l'atmosphère, Galadrana se met à marche. A faire les cent pas. Leo se recroqueville contre le mur, au fond. Il sait que la patience de sa créatrice commence à s'éroder, ce qui ne présage rien de bon. « Connais-tu réellement quelque chose à propos de ce médaillon ? », s'agace-t-elle soudain, d'une voix sauvage. Ses prunelles s'immobilisent sur le visage de la jeune voleuse, mauvaises. Elle veut que cette insolente comprenne qu'elle n'est pas là pour écouter ses moindres désirs et encore moins les satisfaire. La guérisseuse n'est pas comme ça, elle ne l'est plus. Se soumettre aux exigences des autres lui a coûté sa vie, sa passion, sa famille ; elle n'est pas prête de laisser tout cela recommencer. Derrière elle, un petit bruit se fait entendre. « Peut-être que si tu la détachais, Gala, elle... », s'avance Leo, en faisant quelques pas dans sa direction. Galadrana sait qu'il fait ça pour l'aider, mais la folie qui s'empare d'elle à le voir se ranger du côté de l'inconnue s'éveille brutalement. Exerçant un geste las en direction du petit pantin de bois, ce dernier se retrouve projeté au sol sans ménagement. La guérisseuse attend de le voir se relever pour ancrer son regard dans le sien. « Assez Leo », qu'elle répète, sachant qu'elle l'a déjà prévenu à plusieurs reprises auparavant, en détachant chaque syllabe pour être certaine d'être bien comprise. Ramenant ses cheveux en arrière de ses deux mains, Galadrana a désormais tout le loisir de se consacrer à sa prisonnière. « Je ne te fais pas confiance. » Secouant la tête, elle aide la voleuse à se tenir s'asseoir de façon correcte contre le mur derrière elle d'un geste de la main. « Une voleuse ne le mérite pas », qu'elle explique, un petit rire passant ses lèvres. Elle peut sembler mauvaise, la guérisseuse, mais elle a juste soif de tout savoir. De découvrir pourquoi cette jeune femme possède ce médaillon et si, peut-être, elle a eu l'occasion de rencontrer son père, ou même sa mère. Il est possible que son opinion premier à son encontre soit erroné, et que son père lui ait fait offrande de ce collier précieux en échange d'autre chose. Galadrana émet encore de nombreux doutes à ce sujet, mais elle est prête à tout entendre. Tout, tant qu'elle n'a pas besoin de s'énerver pour l'obtenir. Déposant ses genoux au sol, la guérisseuse se retrouve à présent auprès de l'inconnue. Elle place ses mains sur ses cuisses, repousse sa cape sur les côté et laisse son plus beau sourire caresser ses traits. Ses longs cils préservent son regard rougeoyant de paraître trop étrange, effrayant, et elle s'autorise même à les faire cligner à plusieurs reprises pour démontrer sa bonne foie. Maintenant, il ne reste plus qu'une seule chose à faire pour son interlocutrice. « Parle », lui conseille-t-elle d'une voix douces, aux antipodes de la voix forte et douloureuse qu'elle a employé quelques instants auparavant.
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MessageSujet: Re: for the love of a daughter (galadrana)   for the love of a daughter (galadrana) EmptyDim 25 Oct - 18:46

Boucle ne savait pas ce qui l'attendait, elle ne savait rien et sa tête se faisait si lourde, sa jambe douloureuse. Comment sa situation avait-elle pu s'empirer de la sorte ? Elle n'en savait rien mais rester avec l'inconnue ne lui annonçait rien de bon. Elle n'était toutefois pas en mesure de refuser. Incapable de bouger, elle se retrouvait à la merci d'autrui, une situation qu'elle détestait plus que tout. Tout la ramenait vers son ancienne vie, cette vie qu'elle ne désirait plus posséder, cette vie qui n'avait fait que la détruire petit à petit, vouloir la transformer en ce qu'elle n'était pas. Boucle ne pouvait s'empêcher de bouger, c'était toute ce qu'elle savait faire, partir encore et encore, être les ailes imaginaires, les souliers qui toujours emmènent plus loin. Mais là, rien de tout cela. Une folle furieuse venait de faire d'elle sa petite prisonnière pour son plus grand malheur. Une demoiselle qui ne paraissait plus avoir toutes ses cases au bon endroit et elle était incapable de faire le moindre geste, la moindre action. La demoiselle commençait à s'impatienter, à faire les cents pas dans la petite demeure. Boucle n'était pas le genre de filles qui s'effrayait pour un rien et elle n'était pas stupide. Donner toutes les réponses alors qu'elle se retrouvait prise au piège ce n'était pas la bonne solution. Dans son esprit, le marchandage était l'unique option. Elle n'allait pas tout avouer sans savoir ce qui allait lui arriver par la suite. Même si à cet instant précis elle avait plutôt la sensation de marcher sur des œufs, que chaque seconde passant la rapprochait d'un destin plus cruel que la mort. Les mots de Galadrana résonnaient en elle.  Peut-être que la solution de facilité serait de mentir ? D'avouer qu'elle ne connaissait rien sur cet objet, qu'elle l'avait trouvé et que c'était tout ? Mais non… Elle ne savait pas à qui elle avait à faire et si cette fille avait un pouvoir magique ? Et si elle était capable de reconnaitre lorsque quelqu'un mentait ? « Je sais certaines informations à ce propos mais je refuse d'en parler tant que je serais traitée de la sorte. » Ce n'était sans doute pas la bonne manière de traiter avec une folle furieuse mais elle n'en voyait pas d'autres. Ce qui la surprit plutôt ce fut d'entendre une autre voix. Quelqu'un d'autre se trouvait-il ici ? De là où elle se trouvait, l'enfant ne voyait rien. Elle comprenait simplement que ce Leo était de son côté ou du moins qu'il préférait la savoir confortablement mise. Un allié sans doute dans son malheur. Mais un allier qui semblait en bien mauvaise posture puisqu'elle entendit un drôle de bruit comme si du bois touchait le sol. Venait-elle de tuer Leo ? Était-elle à ce point folle ? « Qui est ici ? Qui est avec nous ? » Boucle savait que parler n'était peut-être pas la meilleure des techniques mais elle ne pouvait rester de marbre lorsque quelqu'un se faisait martyriser par une cinglée. « Pourquoi lui faites-vous du mal ? Pourquoi ? » Elle cherchait à comprendre mais ce qu'elle disait ne semblait pas vraiment avoir d'importance pour sa geôlière. Cette dernière semblait savoir avec exactitude ce qu'elle voulait lui faire subir. Galadrana se rapprocha à nouveau d'elle ce qui n'était pas pour lui plaire. Qu'allait-elle lui faire ? Pourquoi venait-elle si près d'elle. Rapidement, elle se retrouva confortablement installée contre le mur mais elle ne désirait nullement sentir cette présence trop proche de la sienne. « Je ne vous fais pas confiance non plus. Il ne faut jamais faire confiance à une cinglée qui vous enferme chez elle. » Stupide, elle le devenait sans doute, trop fougueuse. Son comportement n'allait en rien arranger la situation. Et puis, elle n'était pas vraiment une voleuse, plutôt une chapardeuse, une emprunteuse qui ne rendait jamais rien et ce n'était finalement pas de sa faute si les gens laissaient dans leurs maisons des objets desquels elle pouvait s'emparer. Et puis elle n'avait pas très envie de donner raison à une personne comme Galadrana. Son visage était fermé, son regard loin d'être agréable. Elle la tuait du regard, lui faisait comprendre qu'elle ne se laisserait pas faire. Mais elle n'était nullement en position de force, pas le moins du monde. Et cela ne faisait que commencer. La folle se rapprocha, une fois encore. Elle se rapprocha tellement qu'elle posa ses mains sur ses cuisses, entrainant par la même occasion une sensation le long de sa jambe. La douleur commençait à remonter petit à petit mais Boucle n'allait pas crier. Elle ne lui donnerait pas ce plaisir. Elle continuait de lui offrir son regard le plus noir et ne faisait rien d'autres. Elle souffrait en silence refusant de donner raison à une personne aussi dérangée. « Une…. Fois….. Que ….. Je ….. Serais….. Libre…. » Chaque mot prononcé provoquait une douleur supplémentaire mais non, elle n'allait pas se rendre. Il lui en fallait bien davantage pour arriver à la détruire.
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MessageSujet: Re: for the love of a daughter (galadrana)   for the love of a daughter (galadrana) EmptyVen 30 Oct - 17:45

Galadrana scrute le visage de sa captive. Elle cherche à deviner au cœur de ses nombreuses mimiques les mensonges qu'elle ne veut avouer. La guérisseuse sait qu'elle ment. Elle ne dira rien, même si ses mains sont déliées. C'est pour cette raison que, même face aux supplications ridicules de Boucle, Gala ne bouge pas d'un pouce. Elle garde ses mains sur ses cuisses, dans un signe évident qu'elle fait tout pour ne pas s'agacer de la situation. Sa patience s'évapore peu à peu. La guérisseuse la sent s'évader par une porte de son esprit, au fur et à mesure que la jeune femme face à elle dicte ses objections d'un petit ton mesquin, et ne pas revenir. Les prunelles rougeoyantes de Galadrana veulent brûler sa peau. Elles détaillent chaque parcelle du regard à la fois perdu et aventureux de la fameuse voleuse dans l'espoir que cette dernière comprenne qu'il ne faut pas jouer avec le feu. Les réponses, elle les désire maintenant, tout de suite, et dans ces conditions : Boucle attachée pour le moment, libérée lorsque la vérité aura éclaté. « Tu comptes souffrir encore longtemps ? », que Galadrana rétorque d'une voix glaciale. Elle est lasse de la voir essayer de s'éloigner d'elle, ou encore chercher par tous les moyens à séparer ses mains raccrochées l'une à l'autre. Une grimace parcourt les traits de la guérisseuse, alors que Boucle détache chaque mot. La prend-elle pour une idiote ? Croit-elle qu'elle ne voit pas clair dans son jeu ? « Je ne suis pas 'cinglée' ! », qu'elle s'écrit, reprenant le terme employé par l'inconsciente quelques minutes auparavant. En colère pour de bon, Galadrana fait tous les efforts du monde pour tout garder à l'intérieur. Le visage fermé, seules ses iris semblent illuminés d'une fureur sans nom. Toutefois, la guérisseuse se met en tête d'utiliser cette maîtrise d'elle-même à son avantage. Les images violentes qui inondent son esprit, celles où les traits de Boucle se tordent sous la douleur d'un cœur qui perd petit à petit ses battements sous sa poigne mentale, sont chassées à coup de grande volonté. Même si ces derniers éveillent les sens détruits et fous de la guérisseuse, elle doit obtenir ce qu'elle souhaite avant de se laisser aller à de plus amples désirs monstrueux. « Leo, viens près de moi. » Tendant une main derrière elle, son buste suit le mouvement soudain gracile pour que son regard bienveillant s'échoue sur le visage du petit pantin. Indécis, ce dernier se relève de sa position assise, forcée auparavant par la main sauvage de Galadrana, avant de s'avancer vers elle d'un petit pas nerveux. « Je vis recluse dans cette grotte car j'ai voulu rendre cet enfant à ces parents », explique Galadrana d'une voix douce, si différente de celle qu'elle a employée juste avant. La main de Leo se dépose au creux de la sienne. Ses petits doigts rigides caressent sa paume dans un geste affectueux, qu'il utilise souvent pour la pardonner. Galadrana sait que son enfant ne peut lui en vouloir longtemps, et qu'il la comprend. Il entend les cris de son cœur malmené par les autres, ceux qui ne peuvent et qui n'ont pu comprendre, et laisse passer tous les maux qu'elle peut lui causer sans jamais le regretter. Un sourire timide accompagne cette caresse discrète, alors que les doigts de Galadrana l'obligent à relever son regard dans le sien. « Mais ces derniers ont préféré garder l'image d'un petit garçon de chair et d'os, à l'allure vivante et joviale, plutôt que ce qu'ils considéraient comme un monstre. » La guérisseuse ne manque jamais de rappeler ce souvenir douloureux au petit garçon. Il grandit tellement vite, trop vite même, qu'elle craint qu'un jour il oublie tout ce qu'elle a fait pour lui. « Il est pourtant le même à l'intérieur, son corps n'a juste plus la même forme... », sublime-t-elle d'un ton mielleux, en laissant le bout de son index suivre la courbe rugueuse du visage enfantin qui lui fait face. « N'est-il pas ravissant ? » Toute l'attention de Galadrana s'est brusquement détachée de sa création, pour venir confronter Boucle. Elle ne sourit plus du tout, a retrouvé toute la froideur qui était sienne lors du réveil de la jeune femme. Cette dernière ne doit plus réussir à suivre ce qui se passe entre les quatre murs de pierre qui les entourent, la guérisseuse le sait bien. Seulement, ces soudains changements d'humeur ne sont dus qu'à l'inconscience de ses parents, de ses voisins, des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards, de toutes ces personnes qui n'ont pas cru en elle et qui l'ont rejetée comme la dernière des mal-propres. Cette folie croissante, celle qui lui bouffe le cœur depuis le début, elle s'anime dès lors qu'elle est au contact des autres. Leo a désormais l'habitude. Le reste du monde, lui, ne s'y habituera sans doute jamais. « Il me fait confiance. » Galadrana suppose qu'en sachant ça, en tirant sur la corde sensible qu'elle a vue apparaître lorsque Boucle s'est inquiétée du sort de sa création, de son fils, la voleuse acceptera de livrer tout ce qu'elle sait sans plus avoir en tête d'être libérée avant. « Ce médaillon appartient à mon père. Ou plutôt appartenait. » C'est une main tendue que lui offre là la guérisseuse, un souffle à demi-mots supposé la pousser à l'aveu de façon délicate et doucereuse. A présent, il ne tient plus qu'à Boucle de faire le bon choix.
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Faye Chamberlain

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MessageSujet: Re: for the love of a daughter (galadrana)   for the love of a daughter (galadrana) EmptyMer 11 Nov - 18:29

Boucle n'avait jamais été capable d'être la fille bien sage qu'on attendait qu'elle soit. Elle n'avait jamais été en mesure d'être une personne acceptable, d'être une demoiselle telle qu'il le fallait. Dans le même ordre d'idées, elle ne pouvait, en aucun cas,  être la parfaite captive. Non, ce n'était pas dans son âme, dans son être. Se battre, c'est tout ce qu'elle savait faire. Encore et toujours aller dans l'autre direction de ce que l'on attendait d'elle. Non, elle n'allait pas la laisser gagner. Elle n'allait pas lui donner les renseignements qu'elle désirait, Ce n'était pas de la mauvaise volonté plutôt une question de survie. Comment pouvait-elle être certaine d'être sauvée après lui avoir donné les informations qu'elle désirait ? Rien du tout… Elle en était certaine et c'est, sans nul doute, ce qui la poussait à rester sur ses gardes, à ne rien dire malgré la douleur. Parce que la folle appuyait sur sa blessure, d'une manière délibérée. Boucle tentait de ne pas crier, de ne pas montrer combien la douleur devenait de plus en plus importante. Non, elle jouait celle que rien n'atteignait, elle la défiait du regard pour ne jamais se retrouver en possession de faiblesse ou du moins, pas plus qu'elle ne l'était maintenant. Et les mots de Galadrana ne la poussaient qu'à continuer de se taire. Elle préférait souffrir maintenant que mourir par la suite de ses révélations. Elle ne désirait pas être la prochaine mort que cette cinglée aurait sur la conscience. « Aussi longtemps qu'il le faudra » La pauvre enfant parlait avec difficulté, chaque mot semblait difficile à trouver ou plutôt à prononcer sans se laisser aller à un cri de douleur. Mais l'enfant en avait vu d'autre, son corps avait éprouvé plus d'une difficulté. La vie sur la route n'était pas des plus douces mais elle y avait survécu, plus rien n'était maintenant en mesure de lui faire perdre sa rage intérieure, même pas une folle furieuse désirant lui faire du mal. Un petit rire se fit entendre lorsqu'elle osa lui annoncer qu'elle n'était pas cinglée. Il n'y avait pas besoin de répondre, à ses yeux, cette femme était la pire cinglée qu'elle n'avait jamais rencontrée. Elle agissait comme telle, un peu plus à chaque instant et elle ne pouvait en aucun cas voir les choses d'une autre manière. La colère qu'elle montrait en ce moment ne faisait que laisser éclater la vérité sur la santé mentale de la jeune femme. Boucle jouait avec le feu, sa tortionnaire pouvait à tout instant décidé de la plonger dans une plus grande souffrance mais son caractère aventureux ne pouvait la laisser devenir une créature fragile même si tout son être l'était en ce moment précis. Le visage de l'enfant changea lorsqu'elle parla d'un certain Leo. Qui était-il ? Était-il la personne qui avait parlé en sa faveur ? Ou était-il un nouveau malheur dans son existence déjà bien tourmentée ? Elle n'en savait rien et elle ne tarda toutefois pas à le découvrir.  Ses yeux se firent plus grands lorsqu'elle observa la créature qui avançait. Ce n'était pas une personne mais une sorte de pantin de bois, prenant vie sous ses yeux. Un être qui ne devait pas exister mais qui pourtant existait encore. Que faisait cette femme ? Cette découverte ne faisait que l'effrayer davantage… La sauvageonne n'eut nul besoin de casser la tête. Les révélations furent données par Galadrana. La folle furieuse livrait d'une manière si douce, son passé, ce qu'était ce pantin, ce qui avait amené sa création et la demoiselle ne sut quoi en penser. D'un côté son esprit ne pouvait s'empêcher de se demander comment une telle chose était possible ? Comment  un esprit pouvait se retrouver transférer dans un morceau de bois. Cela ne faisait que passer Galadrana que pour plus dangereuse qu'elle ne l'était déjà. Cette femme possédait des pouvoirs que la pauvre Boucle ne désirait pas connaitre. Mais pourtant, l'enfant ne pouvait s'empêcher de trouver un côté plutôt touchant à son histoire.  A l'envie de prolonger la vie d'un être et puis au rejet de ses propres parents. Les siens n'avaient jamais accepté sa nature profonde, préférant la façonner à leur image… « Il est trop joli.. » La pauvre enfant ne savait quoi répondre, comment se comporter face à une telle personne. Non, tout ce qu'elle était en mesure de faire c'était d'avancer avec précaution. Si sa vie était importante pour elle, elle n'avait toutefois aucune envie de devenir un autre pantin de bois dans la collection de cette cinglée…  Galadrana se pensa la plus maligne en appuyant sur le mot confiance mais ce n'était nullement parce que ce Leo avait confiance en elle qu'elle agirait de la même manière. Elle ne pouvait pas se le permettre surtout pas si elle se comportait de la sorte. Tout chez elle lui disait de se méfier de la sorcière et elle était bien incapable de s'en empêcher. Parler lui donnait la sensation de devenir trop fragile, de s'exposer bien trop, surtout lorsqu'elle n'avait aucun moyen de se défendre.  L'enfant écouta avec attention le reste des propos de Galadrana. Ce médaillon appartenait à son père. Cette affaire prenait un nouveau tournant dont elle ne savait quoi penser. Tout dire n'arrangerait pas vraiment sa situation, pas si elle voyait en elle une voleuse qui avait pris cela à son père.  « Je vous le laisse bien volontiers s'il appartenait à votre père… » Boucle tentait d'apprivoiser la bête sauvage, assez pour ne pas finir en petits morceaux face à cette folle. « Je ne l'ai jamais rencontré. » Et elle ne mentait pas, elle s'était emparée du bijou sans voir pour autant le propriétaire de ce dernier, seulement de loin, comme elle avait appris à faire depuis bien longtemps. « Mais je me suis retrouvée dans sa boutique… » Elle ne disait un peu, sans tout dévoiler, une technique pour se préserver, pour ne pas se retrouver totalement à sa merci une fois qu'elle n'aurait plus aucun élément de son côté. « Et je pourrais vous raconter tout ce qui s'est passé si vous acceptiez de me détacher. » Non, elle n'allait pas lâcher, pas maintenant, pas alors que tout son être lui criait de fuir au plus vite cette femme, son pantin et tous les dangers qu'amenait sa personne.
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MessageSujet: Re: for the love of a daughter (galadrana)   for the love of a daughter (galadrana) EmptySam 16 Jan - 2:26

Galadrana scrute les moindres réactions de la prisonnière. Alors que ses doigts frôlent avec douceur le visage de Leo, qu'elle ne regarde plus à présent, elle attend le moment où elle percevra dans le regard de Boucle la preuve de ses mensonges. La guérisseuse cherche à garder un sang-froid qu'elle connaît peu. Déjà enfant, la patience ne faisait pas partie de son vocabulaire. Galadrana a toujours savouré chaque instant avec ambition, un mélange étrange d'une détermination dévorante et d'un refus de l'échec pétrifiant, qui ont à la fois impressionné et déconcerté ses pairs. Les choses devaient se dérouler à la perfection, en suivant ses idées à la perfection, en évitant les erreurs et les chemins autres ou bifurqués, pour toujours satisfaire au plus vite la curiosité débordante de Galadrana. A présent, la jeune femme a toujours dans l'idée de ne pas perdre une seule petite minute de son existence. Encore moins auprès d'une voleuse qui semble décidée à ne pas lui donner ce qu'elle désire. Hautaine, la guérisseuse fronce des sourcils suspicieux face au compliment forcé que lui offre Boucle au sujet de Leo. « Merci... », qu'elle réplique sans attendre, bien qu'au ton de sa voix on devine son envie de découvrir la vérité. Au sujet de son véritable ressenti, mais également à celui du médaillon de son père. Galadrana veut tout entendre. Elle ne sait pas si elle est forcément prête à le faire, mais elle veut tenter l'expérience. La rancœur immense qu'elle ressent pour son père est bel et bien là. Elle insuffle à sa vengeance un goût des plus amers, à sa colère une force digne des plus grands torrents. Galadrana se nourrit de cette déception l'ayant poussée à fuir le reste du monde avant de vivre isolée de tous. Elle cherche à économiser son énergie, ses pouvoirs, son temps, jusqu'à ce qu'elle puisse un jour mettre la main sur ce qui fera périr toutes les personnes qui ont osé remettre en cause sa découverte. A ses yeux, sa réussite quant à Leo, cet adorable petit garçon sauvé de la Mort par ses soins et sa patience, est un miracle. Une immense preuve que toutes ces années à s'entraîner et à persévérer ne sont pas vaines ; mais ils n'ont pas su le voir. Aucune des personnes présentes dans la rue ce jour-là, le fameux matin où Galadrana a voulu ramener Leo à ses parents dans l'espoir d'apercevoir le bonheur sur les visages, n'a compris ce qu'elle avait réussi. Leurs esprits étriqués ont juste crié au scandale, à l'hérésie, à la honte, avant de les obliger à fuir, elle et son petit garçon de bois. Galadrana tourne son visage vers le sien. Il a presque l'air d'une poupée de chiffon, mais il est tellement plus que toutes ces personnes qui ont simplement admiré sa supposée folie plutôt que son don. Son père a empêché sa mère de la recueillir. Lorsque la guérisseuse est revenue chez elle, ce dernier barrait la porte de son bras. Elle n'a pas pu apercevoir le visage de sa mère, juste la main de cette dernière jetant avec négligence quelques affaires à son attention. Une couverture, un ou deux artefacts pouvant lui servir, une gourde. Rien d'autre. Ils ont refusé de lui adresser le moindre « au revoir » et lui ont juste demandé de partir sans plus revenir. La dernière image que Galadrana possède d'eux est une porte qui se referme sur leurs visages déçus, répugnés. Honteux, sans doute, d'être les parents d'une guérisseuse à la réputation si désastreuse, car associée au pire et à la Mort. Néanmoins, lorsque la jeune femme a aperçu au cou la voleuse blessée le médaillon de son père, elle n'a pu empêcher son cœur de se vriller sous un sentiment étrange. De la peur ? De la méfiance ? De la surprise ? Galadrana songe à un savant mélange des trois, bien qu'elle préfère en renier certains pour ne garder que la façade qu'elle désire arborer à l'encontre du souvenir de ce père qui l'a tant faite souffrir : de la haine. « Si tu ne me dis rien, tu le regretteras. » La guérisseuse fait signe à Leo de prendre place à ses côtés. Elle l'observe s'installer, elle écoute le petit craquement qu'émet le bois sec à chacun de ses mouvement saccadés, avant de lui adresser un sourire satisfait une fois que le regard du petit garçon croise le sien, afin de savoir s'il vient de bien faire ou pas. Prononcer sa menace en affichant un visage aussi doux, dénué de toute rage ou de toute folie, n'est pas sans intérêt. Galadrana prend juste son temps pour faire comprendre à la voleuse qu'elle ne pardonnera pas le moindre écart de comportement. Relevant son visage vers le sien, la guérisseuse lève deux doigts collés devant elle, sans cesser de fixer Boucle. Après plusieurs cercles circulaires dans les airs, la pression autour des poignets liés de la prisonnière se relâche jusqu'à ne plus la faire souffrir.  Le petit bout de tissu qui servait d'attache valse au loin, dans un geste de côté de la main maîtresse de Galadrana, avant que cette dernière laisse un immense sourire enjôleur adoucir les traits de son visage. « A présent parle », que sa voix vient glisser contre sa langue, dans une invitation à Boucle d'honorer la part de leur contrat tacite.
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