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 i won't take the easy road. (wren)

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Daisy Young

Daisy Young

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MessageSujet: i won't take the easy road. (wren)   i won't take the easy road. (wren) EmptyLun 9 Nov - 23:03

Daisy avait toujours été une femme d’honneur, pétrie d’un tas de préceptes moraux, d’une certaine conception de ce que devait être la vie et les relations sociales. Baignée dans un milieu érigeant les valeurs en modèle, elle avait acquis certaines certitudes : on devait se montrer honnête, toujours, ne jamais trahir, ne jamais mentir, faire preuve de diplomatie mais aussi d’une certaine fermeté. Elle avait toujours été si sûre de ne jamais avoir à contredire ces principes devenus piliers dans sa vie, mais celle-ci, comme pour se moquer d’elle, avait pris un malin plaisir à la mettre face à ses propres contradictions. Comme d’aimer un frère au-delà du spectre familial, de nourrir à son égard des sentiments amoureux, du désir charnel, des envies qu’une sœur ne devait pas, d’aucune façon, ressentir pour son frère. Rhys avait probablement été le déclencheur d’une série de tests mettant à l’épreuve ses valeurs. Elle avait cru naïvement que d’épouser Graham mettrait fin à cette loi des séries (d’abord Rhys, puis Isaac fruit de son inceste), et pendant un temps, elle avait réussi. Revenue dans cette vie droite, Daisy avait eu le sentiment de se retrouver, de redevenir la femme qu’on avait élevée dans un modèle rigoureux. Celle qui ne se mentait pas à elle-même, qui ne mentait plus aux autres, exception faite d’un fils qu’elle désirait protéger coûte que coûte de ses propres erreurs. Celle qui pouvait se permettre de donner des leçons aux autres, parce qu’elle n’avait rien à se reprocher, celle qui ne commettait pas d’erreur, que l’on érigeait comme un modèle de droiture, qui inspirait le respect. Et puis Graham avait failli perdre la vie, et tous ses beaux principes avaient volé en éclat. Elle y avait cru, pourtant. Les premiers temps, elle y avait cru avec un optimisme si fort qu’il balayait toutes les peurs sur son chemin. Mais petit à petit, l’amnésie de son mari était devenue fardeau bien trop lourd pour ses frêles épaules, et la peur était revenue. Cette sensation atroce d’échec auquel elle se confrontait jour après jour, sans jamais pouvoir s’en plaindre. Daisy devait vivre pour deux, aimer pour deux, garder espoir pour deux, si bien qu’elle se demandait parfois qui le faisait pour elle. Graham ne l’aimait pas, comme il l’avait aimée avant, elle le voyait dans ses yeux même s’il s’efforçait de donner le change et de ne pas la blesser. Il ne la touchait plus, et elle ne lui en voulait pas : comment aurait-il pu songer à donner à une inconnue qui prétendait être sa femme quand il devait reconstruire sa vie morceau par morceau ? Daisy n’avait jamais été particulièrement soumise à ce genre de besoin, probablement parce qu’elle n’avait jamais eu à vivre sans. Il y avait eu Rhys, puis elle avait poursuivi avec Graham, si bien qu’elle n’avait jamais imaginé que les contacts physiques pourraient venir à lui manquer. Et, à nouveau, son modèle de perfection avait volé en éclat. Une fois, deux fois, dix fois, elle s’était perdue dans des bras qui n’étaient pas ceux de son mari avant d’être dévastée par la culpabilité. C’était sans doute cela, le plus gros fardeau qu’elle devait porter. Au-delà de l’amnésie de Graham, c’était tous ces sentiments contraires à ses grands principes, tous ces gestes qui allaient à l’encontre de ce qu’elle prônait, tous les mensonges qu’elle tentait d’excuser en silence. Wren Kennedy, le bibliothécaire de Fairview, avait assouvi le manque mais avait intensifié le douloureux sentiment de culpabilité qui l’étreignait sitôt qu’elle rentrait chez elle, auprès d’un mari qui ne la connaissait même pas. Honteuse de se sentir revivre en satisfaisant des besoins si triviaux, elle redoublait alors d’affection, et d’attention envers Graham, comme pour s’excuser d’être une femme à la moralité douteuse. Ironiquement, c’était peut-être sa culpabilité qui l’avait ramené à elle au point qu’elle sente le changement dans son comportement. Il se montrait plus proche, plus tactile, et ils avaient fini par faire l’amour, quelques semaines plus tôt. Elle avait pleuré, après ça. Dans le silence le plus total, couchée de son côté du lit, elle avait pleuré par culpabilité et s’était jurée de mettre un terme à une aventure sans importance, maintenant qu’elle avait retrouvé son mari. C’était pour cela qu’elle se rendait dans la bibliothèque que tenait Wren, pour renouer enfin avec sa moralité et faire disparaître le nœud lui tordant l’estomac. Elle était remplie d’assurance, Daisy, comme elle l’était toujours en public, et la vision de Wren un peu plus loin la laissa de marbre. Bien sûr, il était désirable, bel homme et intéressant, mais elle savait que ce qu’elle venait chercher auprès de lui, elle pouvait à présent le retrouver auprès de son mari, si bien que son utilité n’était plus avérée. « Bonsoir Wren » salua-t-elle doucement, comme craintive de briser le silence d’un lieu si calme qui avait pourtant recueilli bien des gémissements. « Je ne suis pas venue pour ça » poursuivit-elle en sentant l’intérêt du bibliothécaire à son égard s’aiguiser. « En fait je suis même venue pour l’inverse. » Sa voix était ferme. « Graham me revient, enfin. Et je crois qu’il est temps de faire honneur à mon mari en mettant un terme à… ça. » Elle ne put se résoudre à le dire à voix haute, sans doute par forme de pudeur.
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Wren Kennedy

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MessageSujet: Re: i won't take the easy road. (wren)   i won't take the easy road. (wren) EmptyMar 1 Déc - 22:22

Si un jour  une autre bibliothèque ouvrait ses portes dans la ville de Fairview, nul doute que Wren verrait sa liste de clients fondre comme neige en soleil. Oh, cela n'aurait rien à voir avec sa collection d'ouvrages mais bel et bien avec son caractère bien loin d'attirer sur lui la sympathie. Un bon commerçant était un commerçant qui arrivait à attirer le client et s'il possédait bien cette bibliothèque, il n'en restait pas moins le pire commerçant de la ville. Ce titre, bien loin d'être honorifique, n'effrayait pourtant pas l'homme. La sympathie n'était nullement ce qu'il tentait d'attirer sur sa personne. Cela n'avait jamais été son but et ne le serait sans doute jamais. Il préférait rester lui-même, continué à agir comme un homme qui n'appréciait aucun des évènements de son existence. Il se complaisait dans une solitude qui ne le laissait que plus renfrogné et bien loin d'être gentil. La bonté, la gentillesse, tous ces principes moraux si précieux pour autrui n'existaient pas dans son univers. Il ne pouvait observer la populace du regard et se sentir concerné par leurs  humeurs. Ils n'étaient que des mensonges ambulants, des êtres qui une fois passés la porte de  bibliothèque ne compteraient plus que par les livres qu'ils avaient empruntés. Leurs visages, leurs gestes, leurs bons sentiments seraient si vite oubliés. Parce qu'ils ne comptaient pas. Pas pour lui, pas pour son être perdu entre deux rives, incapable de se raccrocher, nageant toujours à contre-courant, tombant chaque jour davantage au fond d'une mer sans répit. La marée humaine fluctuait dans sa charmante propriété. Nova accueillait. Nova faisait vivre le lieu, offrait ce petit plus d'âme qu'il enlevait si rapidement. Wren se contentait de réarranger les rayons, d'utiliser, tant bien que mal, l'ordinateur, derrière son bureau, afin de faire sortir quelques petites merveilles. L'objet électronique avait le don de faire ressortir son plus mauvais caractère. Devant les clients, et pour ne pas finir interné dans l'hôpital psychiatrique le plus proche, il tentant tant bien que mal de contenir son aversion pour ces nouvelles technologies. Il essayait également de ne pas casser chaque ordinateur qui ne lui obéissait pas au doigt et à l'œil. En cette fin de journée, nul endroit ne pouvait être plus apaisant que derrière son comptoir, dans cet espace personnel que personne n'avait le droit de fouler, personne à part son être. Personne n'avait d'exception à cette règle. Ou peut-être que la seule personne qui aurait pu la posséder n'en aurait jamais l'envie. Elle resterait cette ombre, entrant parfois dans sa boutique, foulant de sa démarche gracile le sol nettoyé.  Elle emprunterait un ouvrage ou l'autre, lui parlerait, mais les gestes d'antan ne seraient pas retrouvés. Il se contenterait de ça, de ce passé qui ne deviendrait jamais présent. De cette silhouette qui ne lui appartiendrait jamais plus… Sauf dans ses songes les plus fous. Si une femme venait bel et bien d'entrée dans la boutique, sa silhouette n'avait rien à voir avec celle de son aimée. Ses pas ne seraient jamais aussi doux. Ses yeux ne laisseraient jamais entrevoir la beauté d'un océan de glace. Sa peau ne serait jamais laiteuse. Ses gestes seraient toujours trop bourrus, toujours trop autre pour lui. Et puis le caractère ne pourrait jamais égaler, même d'un iota la personnalité incroyable de son épouse. Non, Daisy n'était qu'une compagnie, par moment agréable, bien loin de tout ce que pouvait amener l'idéal de son cœur. Il ne cherchait d'ailleurs nullement à lui donner une quelconque place autre que celle d'un amusement qui, par moment, se relevait bienvenu. Wren n'était pas homme à s'inquiéter de la présence d'autrui. Les êtres venaient, partaient et parfois revenaient. Ils n'étaient que des ombres dans son univers. En voyant la silhouette de Daisy se détacher de la foule, il ne lui accorda qu'une légère importance, sans aucune pensée derrière la tête.  Il n'était jamais l'investigateur, plutôt le profiteur, d'échanges qui lui laisseraient toujours un gout amère. La silhouette s'approchait de son être et s'il lui offrait un léger regard, ce n'était simplement que par pure politesse. Daisy n'avait qu'un rôle insignifiant dans le fil de son existence, un passe-temps amusant.  La dame se voulait parfaite en tout point mais pourtant, lui savait bien la bête qui vivait à l'intérieur, une créature bien loin de la mère de famille parfaite. De cette épouse aimante qu'elle tentait de montrer au monde. Et rien ne pouvait plus l'amuser un homme sa vie qu'un mensonge vivant, qu'une attitude cachant bien des défauts. Il la laissa venir près de lui, il la laissa parler encore et toujours. Daisy parlait trop, bien trop, comme beaucoup d'autres femmes sans doute. Mais chez elle tout tournait d'une manière loin d'être appréciable. Sainte Nitouche se permettait de juger de ses envies. Se considérait-elle comme si désirable qu'il ne pouvait qu'avoir envie de lui sauter dessus ? Imaginait-elle vraiment cela ? Madame moralité se présentait devant lui avec un aplomb certain, persuadée d'être dans son bon droit. Certaine qu'il ne pouvait que vouloir l'emmener dans un coin sombre de la bibliothèque et s'amuser un petit peu. Mais l'être perdu savait se montrer civilisé et surtout, ne supportait cette morale amenée par la demoiselle. Se pensait-elle vraiment si vertueuse ? Ne voyait-elle pas combien tout cela n'était qu'un masque, un mirage qui un jour disparaitrait, l'obligerait à faire face à son véritable visage. Tout lui semblait si pathétique. Madame avait retrouvé les bras de son mari et tentait d'étouffer rapidement son vilain petit secret. Pathétique… « Peut-être que tu aurais dû penser à l'honneur de ton époux avant de te laisser aller dans d'autres bras que les siens… » Dans son esprit l'idée lui semblait pathétique. Rien ne pouvait racheter une tromperie. Daisy se trouvait bien sotte d'imaginer que tout pouvait s'effacer si rapidement. « Mais j'accepte sans broncher ta résolution. Contrairement à ce que tu sembles penser, le but premier de mon existence n'est pas de couvrir ton corps de baisers. » Il ne parlait pas trop bas, simplement assez pour que personne ne les entende du moins, personne qui ne serait assez proche pour saisir le contenu de leur conversation. Au loin, rien ne laissait transparaître le contenu des échanges. « Tu es ridicule Daisy. » Ces quelques mots résumaient assez bien le fond de sa pensée. « Tu ne peux pas réparer le mal que tu as commis. Toutes tes attitudes, tes larmes, tes petites mimiques ridicules, tout cela ne rattrapera pas ton infidélité. Rien ne pourra empêcher ton esprit de te rappeler combien tu as été une vilaine fille. Incapable de rester fidèle à son pauvre mari amnésique. » Il n'appréciait pas les donneuses de leçons, sans doute encore davantage lorsque ces dernières avaient des choses à se reprocher. « Tu peux tenter de jouer à la sainte nitouche parfaite, nous savons tous les deux qui est la véritable Daisy. » Un sourire mauvais se plaça sur ses lèvres tandis que tout son être lui criait cette vérité. La demoiselle cherchait un moyen de rédemption, elle se trouvait à un bien mauvais endroit.
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Daisy Young

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MessageSujet: Re: i won't take the easy road. (wren)   i won't take the easy road. (wren) EmptyJeu 24 Déc - 3:10

Dans les bras de Wren, Daisy s'était sentie devenir autre. Une femme différente, loin des troubles de son quotidien, capable de se laisser aller à des expériences nouvelles sans chercher à les contrôler comme elle le faisait généralement. Wren n'était sans doute pas le meilleur des amants, parce qu'il n'y avait pas de sentiments entre eux. Elle avait fait l'expérience avec deux hommes dans sa vie, Rhys, puis Graham et si les sensations s'étaient avérées différentes, l'expérience restait similaire : parce qu'elle avait des sentiments pour eux, tout lui paraissait naturel, logique, mais terriblement contrôlée. Elle s'abandonnait à eux avec la tendresse que procurait la familiarité et l'amour de l'autre. Avec Wren, l'expérience était nouvelle, nourrie uniquement par un besoin charnel et l'absence totale de sentiments. Les premières fois, elle s'était sentie gênée, troublée même à l'idée de donner à quelqu'un qui ne la connaissait pas – et qui ne l'aimait pas – quelque chose que lui était toujours apparu comme intime, relevant du domaine du privé. Les fois suivantes, elle avait finalement choisi de se laisser aller, de se concentrer sur les sensations plutôt que sur ce qu'il y avait autour et contre toute attente, elle y avait pris goût. Et la honte, couplée à la culpabilité, s'était amplifiée. Elle n'était pas ce genre de femme, tentait-elle inlassablement de se convaincre. Le sexe n'était pas un élément déterminant de son existence et ne l'avait jamais été. Elle était sentimentale, romantique même, bien loin de l'image vaguement sulfureuse – et franchement douteuse – qu'elle devait renvoyer au bibliothécaire... qui de son côté ne lui accordait pas plus d'intérêt que la distraction qu'elle offrait, ajoutant à la culpabilité la vague impression d'être devenue un objet. Mais sa vie reprenait un sens, à présent. Graham lui revenait, enfin, après de longues années de lutte contre l'oubli et la peur, et son mariage renaissait de ses cendres alors qu'elle commençait à ne plus y croire. Il ne s'agissait que d'une nuit, une seule nuit qui avait réveillé beaucoup de choses en elle, notamment l'espoir. Depuis, si leur relation prenait une tournure nouvelle – ou bien normale – le statu quo entre eux la laissait perplexe, mais pas au point de ne pas se donner une autre chance. Renouer avec ses principes emplissait Daisy de satisfaction : ses heures d'égarement étaient désormais derrière elle, elle pouvait à nouveau être l'épouse dévouée et admirable sans que ce constat ne soit terni par la réalité. Elle aurait pu se contenter de ne plus contacter Wren, qui n'aurait sans doute pas cherché à le faire non plus – mais quelque chose en elle la poussait à le lui dire directement, à mettre des mots pour la première fois sur son infidélité, galvanisée de savoir qu'elle le ferait uniquement parce qu'il s'agissait aussi de la dernière fois. Satisfaite de sa bonne résolution, elle n'avait pas imaginé une seule seconde le regard empli de mépris qu'il lui accorderait, ni la suffisance avec laquelle il s'adresserait à elle. Prise de court, elle ne sut quoi répondre à son ton cinglant. « Ne parle pas si fort » fut tout ce qu'elle parvint à lui dire, tout en jetant des regards inquiets aux autres personnes présentes qui ne leur accordait pourtant pas la moindre once d'attention. De nouveau, la culpabilité qui s'était un peu effacée devant sa résolution revint poindre, enserrant sa poitrine d'un étau douloureux. « Ce n'est pas ce que j'ai dit... » tenta-t-elle de se justifier. Prête à poursuivre ses justifications, Wren lui coupa l'herbe sous le pied en lui offrant le coup de grâce. Lui ne s'embarrassait d'aucune culpabilité, évidemment, et encore moins de gêne. La perspective de l'humilier, voire de révéler son secret honteux à d'autres personnes ne devait sans doute pas l'émouvoir plus que de raison. Elle serra les dents, se maudissant de ne pas avoir de réplique grinçante à lui rétorquer pour lui faire perdre de sa suffisance. Elle n'était pas parfaite, Daisy, et elle n'avait jamais eu la prétention de l'être, mais que quelqu'un d'autre puisse le lui dire et l'accabler de tout ce qu'elle se reprochait déjà bien assez elle-même la désarçonnait complètement. « Je ne... Ce n'est pas pour réparer le mal que je suis ici ! » tenta-t-elle malgré tout. Le mal était déjà fait, comme il l'avait très justement souligné. Elle avait été infidèle, là où elle avait toujours eu un avis très tranché sur ce genre de personnes. Emplie de contradictions, elle appartenait désormais à la catégorie de ces insupportables donneurs de leçons incapables de respecter les leurs, à la morale mise à l'épreuve et à la crédibilité complètement anéantie. « Je ne veux pas jouer la sainte nitouche parfaite. Je veux simplement recommencer à faire les bons choix. » Etre une épouse fidèle et honnête, qui ne serait pas rongée par la honte de ses actes, aimer inconditionnellement son mari même lorsque lui ne savait plus quoi penser d'elle, enfin retrouver et embrasser les préceptes avec lesquels elle avait grandi et qu'elle tentait d'inculquer à Isaac. « Qui joue les donneurs de leçon, maintenant ? » osa-t-elle, un peu plus défiante. « Je te trouve incroyablement mal placé pour me faire la morale, compte tenu de ton standard particulièrement élevé en la matière. » Après tout, lui ne s'embarrassait pas de concepts tels que la fidélité ou l'intégrité, pour ce qu'elle pouvait en juger. L'idée d'entretenir une relation – purement physique certes, mais bel et bien réelle – avec une femme mariée n'avait pas eu l'air de le déranger outre mesure. « La véritable Daisy aime son mari et n'a jamais voulu lui faire de mal. La véritable Daisy s'est simplement égarée en chemin. Tout ce que je te demande, c'est de ne pas en parler. » C'était pour cette raison, très précisément, qu'elle avait fait le déplacement, pour lui demander de se taire et de préserver le secret de leur aventure. Daisy avait compris la leçon, être punie en blessant Graham et en ruinant l'image qu'elle s'efforçait d'entretenir devant les autres aurait été injuste. « S'il te plaît Wren. Je sais que tu ne me dois rien, mais j'essaie de faire à nouveau les choses correctement, je ne veux pas risquer de tout perdre. »
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