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 TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING

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Magic Mirror
★ WHO'S THE FAIREST OF THEM ALL ?
Magic Mirror

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MessageSujet: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyVen 15 Fév - 22:44


stormy hours are coming.


Si le temps est à la fraîcheur, Fairview n'est pourtant pas à l'abri d'aléas climatiques autres que la neige. Et en effet, alors que la nuit approche, le ciel s'assombrit dangereusement, présageant d'une tempête annoncée depuis quelques jours. Ciel orageux, températures fraîches mais atmosphère suffocante, et bientôt, les gouttes de pluie, puis un torrent qui s'abat sur Fairview, rendu discernable par les éclairs. Le bruit assourdissant du tonnerre retentit sur la ville, et très vite, il devient indispensable de mettre tout le monde à l'abri. Comment ? En réunissant tous les habitants dans un endroit sûr, où tous n'auront pas à craindre la tempête. C'est ainsi que l'ordre est donné par la Maire (conjointement avec le Shérif, chargée de la sécurité), de réunir tout Fairview dans les sous-sols de la boutique tenue par Carter. En effet, là on y trouve des dédales labyrinthiques, mais à l'abri de tout danger... du moins semblait-il. Car entre les objets étranges qui sont entreposés, la noirceur du sous-sol et son ambiance très peu rassurante, les crises d'angoisse menacent les habitants. Lorsqu'en plus, on les assigne par petits groupes pour éviter des bousculades, les esprits s'emballent au rythme du coeur, et les tensions s'exacerbent. Certains semblent avoir des comptes à régler, et quel meilleur moment pour le faire que lors d'une tempête, alors que tout le monde est pris au piège ? Pas sûr que l'orage soit plus dangereux que les sous-sols...


GROUPE 7 (s'occupera des radios présentent dans les caves afin de déterminer les conditions météorologiques de Fairview)
    - Abigail
    - Felix
    - Lux
    - Nicci
    - Paige
    - Scarlet
    - Malin
    - Tyriq
    - Marlon
    - Zeo
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyMar 19 Fév - 13:01

Une tempête. Plus ou moins, Paige s'y attendait. Comme un bon nombre des habitants, elle avait bien remarqué que les conditions météorologiques étaient plutôt étranges ces derniers jours et ne présageaient rien de bon. De la neige, du vent, de la pluie, des orages, tout cela s’enchaînait et rendait la vie aux habitants de Fairview, plus ou moins insupportable. La tempête s'annonçait alors, elle le savait. Et en effet, alors que la nuit tombait peu à peu, la tempête prévoyait de frapper la ville. C'était pour ce soir, finalement. Rapidement, des ordres de la mairie furent donné en participation avec le bureau du shérif. L'objectif étant de mettre tous les habitants de la ville à l'abris dans une cave souterraine, qui ne risquait pas de subir les dégâts que pouvait apporter la tempête. Paige était chez elle, assise au bord de la fenêtre à observer le tonnerre lorsque quelqu'un était venu toquer à sa porte, lui indiquant de rejoindre la caverne au merveilles le plus rapidement possible. Elle avait toujours apprécié les orages, à vrai dire. Observer la pluie tomber sur le sol, entendre le bruit du tonnerre retentir au loin et s'amuser à compter pour savoir à quelle distance l'orage frappait. C'était en quelque sorte son rituel, à chaque fois qu'un orage arrivait. Mais cette fois, tout cela semblait être bien plus important. C'était bien plus qu'un simple orage sans gravité. Sans plus attendre, la blonde avait attrapé son manteau et était sortie, suivant les autres habitants jusqu'au lieu indiqué. Durant le trajet, elle s'était demandé comment l'intégralité des habitants allait tenir dans un lieu pareil. Mais au final, il se trouvait que les caves étaient bien plus grandes qu'elle l'avait alors imaginé. Cela ressemblait en réalité à une sorte de labyrinthe et tandis que certaines personnes indiquaient les consignes à suivre, elle s'était perdue dans quelques rêveries, pensant que cela était plutôt dangereux d'une certaine manière, puisqu'il y avait un certain risque de se perdre dans ses tunnels sous-terrains. Il était donc probable qu'elle se contenterait de rester dans un coin, afin d'être certaine de ne pas se perdre là-dedans. Silencieuse, Paige observait le déroulement des opérations, sans rien dire. Elle n'était pas du genre à s'affirmer dans ce genre de situation, à l'habitude, et laissait donc les personnes à plus fort caractère s'imposer en leader pour gérer l'organisation. Guettant aux alentours d'un air plutôt inquiet, Paige n'était pas réellement rassurée par tout cela. Elle n'avait toujours pas eu l'occasion de voir Jaime, depuis qu'elle était arrivée dans les caves. Etait-il au courant que tous les habitants devaient se réunir ici ? Elle l'espérait vainement. Cependant, elle ne cédait pas à la panique, persuadée que son frère arrivait à se débrouiller par lui-même, de toute évidence. Elle ne voulait pas montrer son inquiétude, même si celle-ci était bien présente. Cela risquerait de ne servir à rien, de toute manière. Personne ne pourrait lui dire où il est, personne ne pourrait l'aider. Tandis qu'on l'assignait à un groupe ayant pour objectif de déterminer l'évolution des conditions météorologiques, la blonde repéra son cadet à quelques mètres de là, dans un autre groupe. Un petit sourire rassuré gagna ses lèvres et elle entreprit alors de reporter son attention sur son groupe, sur les consignes. Lorsque son regard se posa sur Scarlet, la blonde comprit que la chance n'était pas réellement de son côté puisqu'il avait fallu que son ex-petite-amie se retrouve dans le même groupe qu'elle. Heureusement, elle retrouvait tout de même un certain nombre de personnes qu'elle appréciait, ce qui lui permettrait probablement de ne pas se retrouver seule avec Scarlet. Une fois le groupé guidé jusqu'à une pièce où ils étaient sensés trouvés des radios, Paige se posta dans un coin et attrapa l'une d'entre elle. « C'est du matériel très ancien, j'ai l'impression. Est-ce que vous savez vous en servir ? » demanda t-elle tout en se tournant vers Tyriq. Vu la grande estime qu'elle avait de lui, elle était plutôt persuadée qu'il était capable de faire fonctionner l'une de ces radios. Et elle ne lui demandait pas cela parce que les radios semblaient dater de l'époque de Mathusalem et qu'il était probablement le plus âgé du groupe. Pas le moins de monde. Si elle se tournait vers lui, c'était aussi parce que sa présence lui était plutôt rassurante. Alors qu'un coup de tonnerre se fît entendre au loin, Paige rajoutait : « Quoique, je ne sais pas si on a besoin de radios pour savoir que cela n'a pas l'air prêt de se terminer... »
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyMar 19 Fév - 14:17

La météo de la veille avait indiqué des pluies soutenues et des vents puissants et Malin avait bien reçu l'information depuis chez elle, par le biais de son poste de radio. Théoriquement, elle n'aurait donc pas du mettre les pieds dehors mais ce fut plus fort qu'elle : elle devait s'assurer que Malice (comprenait là son cheval) était en sécurité. Sa progression jusqu'aux écuries où se trouvait l'animal fut lente et laborieuse. Entre les nombreux véhicules désorientés qu'elle croisa et le vent beaucoup plus violent qu'il était prévu, Malin mit une heure là où elle mettait d'ordinaire une vingtaine de minutes. Mais cela ne l'arrêta guère : elle était déterminée à mettre son compagnon à l'abri. Une fois qu'elle eut atteint sa destination, Malin se précipita vers les boxs sous la tempête, serrant machinalement sa veste autour d'elle afin de conserver un peu de chaleur en cette froide nuit mouvementée. Les deux mains au dessus de la tête pour se protéger en vain de la violence des éléments, la jeune femme fut soulagée de voir que l'animal, s'il était agité était présent dans le box qui lui était réservé. Elle s'approcha doucement de lui pour venir flatter son encolure de sa main droite, lui parlant pour tenter de le calmer. La manœuvre eu l'effet escompté et le cheval finit par s'immobilisé, apaisé par la voix doucereuse de sa propriétaire. Cette dernière lui donna une carotte et après avoir vérifié que la porte du box était belle et bien fermée, quittant les lieux non sans un pincement au coeur, chagrinée à l'idée de laisser son fidèle ami. Elle était confiante quant à la solidité de la structure mais ne pouvait s'empêcher d'être inquiète, terrifiée à l'idée qui lui arrive quelque chose. Elle paya néanmoins bien vite son imprudence lorsqu'une terrible bourrasque de vent envoya vers elle une branche d'arbre qu'elle ne pu éviter. Grimaçant sous la douleur provoquée par le choc, la jeune femme se hâta et se mit à courir aussi vite qu'elle le pu non sans porté une main à sa blessure. Elle ne se rendit compte de la gravité de cette dernière que lorsqu'elle fut proche de la boutique de Carter et qu'un officier de police lui fit remarquer qu'elle saignait du front. Loin de s'en inquiéter outre mesure, Malin se laissa guider par l'homme qui la conduit jusqu'à un petit groupe de réfugié dans les caves. Elle analysa rapidement la situation et comprit que la population avait était scindée en plusieurs petits groupes, sûrement pour éviter tout mouvement de panique. Elle fut rassurée d'y trouver des visages familiers et plus particulièrement celui de sa colocataire vers laquelle elle s'empressa d'aller. « Tu est là. » l'aborda t-elle d'une voix qui trahissait son inquiétude. La serrant dans ses bras pendant de brèves secondes, la jeune femme ne prit guère la peine de cacher son soulagement. Son regard finit par s'attarder sur Paige qui se tenait à l'écart, un petit sourire écornant ses lèvres. Elle lui adressa un bref signe de la main en guise de salutation puis glissa une barre chocolatée qu'elle avait prise avant de quitter son domicile dans la main de Scarlet. D'un hochement de tête entendu elle lui fit comprendre que si jamais elle avait besoin, Malin serait prête à lui en donner encore, au moins jusqu'à temps qu'on leur distribue la nourriture nécessaire à leur survie dans les caves. Une douleur lancinante au niveau de son front lui rappela que sa blessure avait besoin d'être soignée mais bornée, Malin choisit de l'occultée volontairement pour se consacrer à autre chose. Un examen rapide des lieux lui apprit que son groupe était constitué d'une petite quinzaine de personnes, dont certaines qu'elle ne connaissaient pas. Un jeune homme, étendu sur le sol et dos à un mur attira particulièrement son attention, principalement parce qu'il respirait fort et qu'elle se doutait que cela n'avait rien de normal. Se penchant vers lui, elle déclara : « Et bien, j'imagine qu'il fallait bien qu'il y ait un boulet dans l'histoire. » sur un ton qui se voulait las. « Asthmatique ? » lui demanda t-elle bien qu'elle sache parfaitement la réponse à sa question. Le malheureux hocha la tête. « Je ne voudrais pas t'affolé mais tes dans la merde mon pauvre gars. » conclut-elle en prenant place non loin de lui, l'air faussement désolée. En voilà un qui avait le don d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Décidément cette nuit promettait d'être longue, très longue...
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyMer 20 Fév - 18:19

Je leur avais dis moi, merde alors, je les avais prévenus. y a la marée humaine qui se déverse devant ses yeux gorgés de colère. Et tout le monde qui gueule, tout le monde qui cherche l'amour qu'il trouve plus, son gosse, son chien. Et puis y a elle, les bras croisés et debout au milieu d'la foule, à les regarder défiler comme des cons. Elle, dressée au milieu des flots humains qui s'écoulent des différentes galeries. Elle les regarde avec colère, sans bouger. Plus jamais. Le Dépeupleur de Beckett qui lui traverse la tête. Au fond, ils sont pas si différents. C'est tous des bêtes au milieu d'un cylindre, qui regardent le plafond avec l'espoir de s'tirer. Coincés. Et puis, elle. Toujours. Comme les autres, les cons, à attendre d'pouvoir sortir. Mais pas coincée comme eux. C'qu'elle voudrait elle, c'est sortir. Pas pour s'dire qu'elle a réussis à survivre, non. Juste sortir, maintenant, le plus vite. Sortir sous la pluie, sous les putain d'éclairs. Rendue sourde par le tonnerre. Ne pas entendre leurs appels. Se rendre dingue sous la grêle. Putain. Ce qu'elle l'aura attendu, cet orage. Elle voulait pas y croire. Mais ses cartes, elles mentaient pas. Mais ils m'ont pas cru, hein, Victor ? Ils m'ont pas cru, et ils sont cons. elle jette un coup d'oeil dans son sac presque vide, laissant ses iris couler sur la petite boule, tout au fond, recroquevillée. L'espace d'un instant, elle s'dit que non. Que c'est pas si terrible. Qu'ils sont pas si cons. Que peut-être qu'elle non plus, elle y aurait jamais cru, à cette tempête toute bête. Et puis on la bouscule, et ça renverse ses belles idées, ça envoie valser le calme dans sa tête trop chargée de chiffres et de tant d'autres choses. Et y a ses idées noires qui lui reviennent plein la gueule. Et y a son sourire qui se fane. Son groupe s'est rassemblé plus loin, penchés tous au dessus des radios. Des cons. Elle a même pas envie d'aller les voir. Elle a pas envie d'entendre leurs bêtises. Un, deux, trois, elle les a rejoins. Elle voulait pas. Imbéciles. qu'elle marmonne douc'ment. Et tant pis s'ils l'entendent. Ses iris bleutés vrillent vers les radios minables, sur le sol exposées, caressent leurs visages au dessus rassemblés. Concentrés. A attendre l'annonce enfin, celle de la fin. La fin, elle, elle veut pas la voir. Elle veut pas l'entendre. Elle voudrait qu'ça dure toujours, putain. Que toujours les éclairs brillent dans l'ciel noir. Elle voudrait tant de chose. Comme ouvrir les portes. Les ouvrir grands, comme la bouche des enfants, et puis regarder l'eau s'engouffrer dans les galeries pas assez éclairées. Regarder la lumière, écouter les roulement du tonnerre. Les tempêtes, ce qu'elle aimait ça. Bordel, ce qu'elle avait pu attendre ça. Elle avait pas peur, elle. Pisser dans son froc à l'écoute du tonnerre, elle connait pas. Ce qu'elle connait elle c'est la beauté, dans presque tous c'qu'elle voit. Et surtout dans le ciel. Dans les flocons. La pluie. Les éclairs. C'est comme un tableau qui n'cesse de bouger, et y en a tellement qui tente de l'immobiliser. Mais y a personne qui saura arrêter la danse des nuages, qui saura retranscrire sur papier toutes les nuances colorées. Le ciel à lui même c'est la toile du monde, et elle s'dit que c'est rien que des cons. Qu'ils font que la copier. Rien que des cons qui abîment la beauté. A trop tenter de la copier, ils font rien que d'ajouter des touches colorées qui devraient pas s'y trouver. Figer les nuages dans une immobilité qui donnerait envie d'chialer. Elle aime pas ceux qui peignent le ciel. Qu'ils touchent pas à son ciel. Qu'ils touchent pas au tempêtes, à la pluie, au beau temps. Surtout pas au soleil. Encore moins à la lune. Elle serre son sac contre elle. Colère envolée, un peu. Elle s'avance vers son groupe, en cercle un peu plus loin au dessus des antiquité qu'ils savent même pas utiliser. Et c'est sa colère qui remonte, qui la frappe en pleine face. Ils l'ont pas cru. Les cons. Les cons ! Ils auraient du se dire, qu'elle pouvait pas se tromper. C'est du matériel très ancien, j'ai l'impression. Est-ce que vous savez vous en servir ? y a ces mots qui fusent dans l'air, comme s'ils étaient pour elle. Y a ces mots qui fusent dans l'air près de son oreille, tout près. Y a ses mots qui fusent dans l'air et elle est pas assez rapide pour les attraper. Y a ces mots qui en même temps que le regard de la blonde penchée sur les radios, fondent sur le visage de Tyriq. Elle l'avait même pas vu. Lui non plus, il l'a pas cru. Comme les autres. Comme les autres, ouais. Quoique, je ne sais pas si on a besoin de radios pour savoir que cela n'a pas l'air prêt de se terminer... et puis ce rire qui gonfle en elle. Elle se dit qu'ils devraient tous rester prostrés dans la merde où ils sont tous plongés, et qu'elle devrait se terrer dans un coin avec Victor, sortir ses cartes et se démerder. Devenir maître du temps. Et gueuler son savoir à qui veut bien l'entendre. Se rendre barge de trop en savoir sur les températures, le vent, la pluie, ne faire plus qu'un avec le ciel et s'envoler. Plus revenir. Plus jamais. Combler le trop vide en elle par des coins de ciel bleus arrachés à l'étendue azurée. Le bouffer des yeux. Comme on aime. Aimer le soleil, aimer la lune. Les étoiles, les nuages. Tomber. Toujours tomber. On reste jamais bien haut. Moi je sais m'en servir. qu'elle laisse finalement tomber. Et ce dont on aurait besoin, vraiment, c'est de ma maison. Il faudrait que je puisse sortir, et chercher mes appareils. Dieu seul sait cependant s'ils marcheraient ici. Dieu seul sait d'ailleurs si les radios captent. elle en prends une entre ses mains. Je me propose d'ailleurs comme chefs des opérations, évidement. Et bien sur que nous avons besoin de ces radios.
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptySam 23 Fév - 14:09

Tu aimes l'orage. Tu as toujours aimé ça, d'aussi loin que tu te souviennes, même lorsque tu étais enfant – surtout lorsque tu étais enfant. Mais tu dois bien avouer qu'aujourd'hui tu t'en serais volontiers passée. Tu aimes l'orage, oui, mais tu le préfères quand il n'essaie pas de te fracasser le crâne à coups d'objets divers. Une poubelle par exemple. Parfait pour se remettre dans le bain. Dans le bain du quotidien, de la routine, de l'hiver mordant qui s'est abattu sur Fairview. Dans le bain de l'ennui. Tu ne peux t'empêcher d'avoir ce genre de réflexions quand tu rentres seule de soirée. Parce que oui, ce matin, alors que tous s'apprêtent à aller travailler quoi qu'il arrive, se ruent vers leurs abris de fortune ou bien paniquent tout simplement, toi, tu rentres de soirée. Encore légèrement enivrée de la veille, avec tes cheveux sauvages et tes vêtements pas franchement adaptés à la situation, tu marches sur Lakeside Street en direction de chez toi. Pour le moment, c'est tout ce à quoi tu penses. Rentrer, tomber, dormir. Pas nécessairement dans cet ordre. Les bourrasques et les éclairs, tu ne les remarques même pas. Enfin, si, bien sûr que tu les remarques. La poubelle de rue qui vient de manquer de justesse une tentative d'assassinat à ton égard t'a mis la puce à l'oreille. Donc, évidemment, tu as noté les caprices de monsieur Temps en ce matin d'hiver, mais c'est comme si tout cela ne pouvait pas t'atteindre. La tempête t'es extérieure, tu n'esquisses même pas un sursaut quand tu vois tes concitoyens agiter leurs bras en se coupant la route dans un début d'anarchie. Ça te fait rire, plutôt. Ils ont l'air con, tous ces cons. Et c'est vrai qu'ils ont l'air con. Peut-être que toi aussi tu aurais l'air con si tu avais été sobre. Mais pour l'instant, tu as juste l'air de royalement te foutre de la gueule de tous ces cons qui pourraient inspirer un épisode de Tex Avery.

Tu t'apprêtes à laisser s'échapper un éclat de rire moqueur quand tout à coup on te prend par le coude, on tente de te faire rentrer dans une voiture de police. Tu t'offusques. Tu n'as rien demandé toi, qu'ils retournent se faire enfler au fast food ces sales flics ! Tu voudrais bien qu'ils te laissent rentrer et dormir, et comme tu n'es pas en mesure de réfléchir clairement, tu laisses parler ta logique de jeune soûlarde : flic égale danger, danger égale taper, taper égale courir. Alors tu cognes, vlan ! La surprise de l'homme le fait reculer d'un pas et porter ses mains à son nez endolori, mais toi tu es déjà passée à l'étape suivante. Courir. Tu arrives presque jusqu'au trottoir d'en face avant qu'un autre homme ne t'attrape par la taille et ne t'impose une halte dans ton élan. Tu hurles, tu griffes. Tu prends peur, et d'un seul coup l'alcool se barre, en emportant avec lui ton sang froid, ce faux-pote. D'un seul coup tu fais partie de tous ces cons, toi aussi, et tu paniques, tu cries, tu insultes sans vergogne ce pauvre bougre qui aimerait juste te coller un tranquillisant pour cheval et retourner soigner son collègue qui pisse le sang sur le bitume. Envolée la poésie que tu trouvais dans cet orage, évaporée ta belle indifférence. Ne reste que ton tempérament contestataire qui t'autorise à ne garder qu'une seule idée en tête : « lâche-moi sale bâtard ! ». Tu ne sais pas exactement pourquoi tu t'énerves à ce point, mais l'idée même qu'on t'emmène quelque part contre ton gré t'est insupportable. Peut-être est-ce à cause de cet hallu stupide que tu as eue au nouvel an. Ces cinq misérables secondes d'incompréhension sont-elles donc vouées à te ruiner l'existence ?

A force de persévérance, ils ont quand même réussi à te traîner dans leur voiture. Tu t'es un peu calmée le temps du trajet – tu n'avais rien sur quoi taper. Étrangement, le troisième policier a préféré suivre à pied plutôt que de s'asseoir à côté de toi sur la banquette arrière. Tu penses couille molle, mais tu te gardes bien de le dire. On a mis tes insultes précédentes sur le dos du tonnerre, tu ne vas pas t'amuser à aggraver ton cas. Ce n'est qu'en arrivant à la Cave of Wonders que tu te rends comptes que tu ne leur as même pas laissé le temps de te dire où ils comptaient t'emmener. Tu es plus sereine, et l'alcool est entièrement descendu maintenant. Ne reste que la fatigue, et peut-être un ou deux cachets plus tenaces que les autres. Tu commences même à te réjouir de pouvoir explorer les souterrains de cette mystérieuse échoppe quand on te colle sous le nez la liste des groupes déjà formés. Ta première pensée, c'est qu'ils ont mis tous les noms bizarres dans ton équipe. Déjà que Lux, ce n'est pas très courant... La seconde, c'est qu'il faut absolument qu'on te dise qui est l'auteur de ces listes. Histoire que tu lui arraches la tête dans les règles de l'art. Felix Warhol, passe encore, tu as pris l'habitude de l'éviter. Mais Nicci Milevskiy ? Ce doit être une blague, ça ne peut être que ça. Tu la cherches des yeux pour être sûre qu'on ne te joue pas un tour, quand une voix inconnue retient ton attention. Et ce qui doit arriver arrive. Chassez le naturel, il revient au galop... Cette phrase n'aura jamais semblé aussi pleine de sens à ceux qui t'entourent en ce moment. « Ta maison, rien que ça ? Mais je t'en prie ma grosse, vas la chercher ta maison, moi je t'attends là si tu permets. » La suite te fait éclater de rire. Une petite voix te dit que tu ferais sans doute mieux de fermer ta grande gueule, mais elle n'est pas assez forte, pas assez insistante. Et puis, tu as l'habitude des petites voix, ça fait longtemps que tu sais comment les faire taire. Il suffit de leur couper la parole. « Mais bordel, elle est sérieuse là ? Chef des opérations ? C'est pas la porte des étoiles c'est des radios, tout le monde peut faire marcher une putain de radio ! » Oui, tu sais faire taire la voix de ta conscience. Le petit problème, c'est que la plupart du temps c'est elle qui a raison. Alors forcément, quand tu te saisis d'un appareil pour prouver tes dires et que tu te retrouves bien forcée de reconnaître que tu n'as aucune idée de comment ce truc marche, c'est à ton tour d'avoir l'air con. Après avoir fait semblant de savoir ce que tu fais, rageuse, tu abats violemment la radio sur la table. Tu t'apprêtes à te justifier, à faire preuve de ton don inégalable pour la mauvaise foi, quand un grésillement, faible mais bel et bien audible, se fait entendre dans les sous-terrains. Personne n'est dupe, bien sûr. Il est aisé de voir l'étonnement sur ton propre visage, mais c'est une issue rêvée et tu t'engouffres dedans la tête la première. « Ben voilà, c'était pas si compliqué. » En essayant toi-même de te convaincre que personne n'est en ce moment en train de te prendre pour la plus chanceuse des garces, tu tournes les talons, pour te retrouver nez à nez avec Nicci. Décidément, ce n'est pas ton jour de chance.

Spoiler:


Dernière édition par Lux A. Gimmerton le Jeu 7 Mar - 0:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyMar 26 Fév - 14:17

Paige était toujours volontaire pour apporter son aide, pour donner d'elle-même lorsque les situations le demandait. Et même si elle n'y connaissait pas grand chose aux appareils anciens tels que l'étaient ces radios, elle ferait tout ce qui était en son possible pour remplir la tâche qui leur avait été confiée. Bien entendu, elle aurait préféré faire partie d'un autre groupe, où elle aurait pu se sentir plus utile et où elle aurait pu mettre en œuvre ses connaissances. Un groupe où de préférence, elle n'aurait pas à supporter la présence, déjà trop proche, de son ancienne petite-amie. Mais, elle se contenterait de ce qu'elle avait, en espérant que Scarlet ne viendrait pas lui adresser la parole. Jetant un coup d'oeil autour d'elle, Paige put constater que cette dernière était plus loin, accompagnée de Malin. Un petit sourire timide se dessinait sur ses lèvres alors qu'elle rendait son signe de la main à la brune, avant de se retourner à nouveau vers les radios eparpillées devant elle. Pendant quelques instants, la blonde se plongea dans une courte réflexion, oubliant sa présence dans la cave et la tâche à effectuer, tandis qu'elle réalisait qu'elle ignorait totalement que Malin connaissait son ex-petite-amie et vu leur proximité, elles avaient l'air de s'apprécier toutes les deux. C'était étrange, selon elle, puisqu'elle n'avait pas eu connaissance de cela plus tôt. Alors qu'elle se demandait quel était le lien qui les unissait, une voix féminine la fit sortir de ses rêveries et c'est légèrement troublée que la blonde reporta son attention sur ce qui se passait alors. Apparemment, une brune plus âgée qu'elle semblait savoir s'en servir. Paige lui accorda un regard, en songeant que cette dernière avait l'air de s'y connaître. C'était déjà une bonne nouvelle, que quelqu'un s'y connaisse un minimum pour leur groupe. Puisque les groupes ne semblaient pas avoir étés constitués selon les capacités et les connaissances de chacun. Mais cette femme annonçait avec une certaine conviction qu'elle savait s'en servir, alors Paige la croyait. Elle avait tendance à ne jamais douter de la parole des autres. A quoi bon mentir ? Paige n'y trouvait aucune utilité réelle. Et tandis que la brune dont elle ignorait le nom évoquait divers appareils dont il pourrait avoir besoin, Paige l'observait toujours tout en réalisant qu'effectivement, cette femme avait l'air d'être plus ou moins specialisée là-dedans. Ou du moins, elle pouvait les aider, et c'était le plus important. Paige ne comprenait pas grand chose à tout cela, mais elle était prête à faire ce qu'on lui disait, et c'était le plus important. Tandis que la femme se proposait comme chef des opérations, une gamine blonde et hystérique s'interposa. Paige n'était pas du genre à juger les individus, sans les connaître. Ou même en les connaissant, d'ailleurs. Mais, immédiatement, cette adolescente eût le don de l'exaspérer. N'arrivant pas à retenir son irritation face à la personne, Paige leva les yeux au ciel, discrètement. C'était le genre de gamine prétentieuse, qui pense connaître tout mieux que tout le monde et avoir déjà tout vécu à seulement vingt ans. Et elle se serait bien passé de ce genre de personne dans son groupe. Tandis que l'adolescente frappe comme une forcenée l'une des radios sur la table, Paige secouait légèrement la tête, presque effrayée. Et alors qu'un grésillement se fait entendre, elle pense avoir compris le but de l'opération et tourne déjà les talons. Bien sûr, ça aussi, Paige aurait pu le faire et sans frapper la radio comme une brute. Mais l'objectif n'étant pas de trouver comment allumer ces radios, mais plutôt de les faire fonctionner pour réussir à capter les émissions actuelles. Ignorant totalement la remarque de l'adolescente, Paige adresse un sourire timide mais encourageant à la femme brune, avant d’annoncer : « Personnellement... Je suis d'accord pour que vous preniez la tête des opérations. » Parce que l'on pouvait dire tout ce que l'on voulait, mais cette femme semblait réellement être la plus qualifiée pour occuper ce poste. Et il fallait bien que quelqu'un prenne la direction des choses, afin d'éviter que tout cela ne devienne un fouilli complet.
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyVen 1 Mar - 23:36

Au bout de trois pages, Nicci avait jeté l'éponge. Les enfants étaient trop nerveux, ils ne tenaient pas en place, et elle ne se voyait pas les lier aux barreaux du lit pour pouvoir leur faire la lecture correctement. Christy était survoltée. Nicci ne tourne le dos que l'espace de quelques secondes afin d'aller ranger l'album à sa place, et déjà elle se met à sautiller sur le matelas, ce qui a le don d'irriter son frère. Buté, il se met à maugréer des bribes de propos incohérents dans sa barbe inexistante, ronchon au possible. Leur attitude en elle-même était révélatrice de ce qui se préparait. Et quand l'orage avait fini par éclater, quand les premiers éclairs avaient zébré le ciel, quand les premiers grondements sourds et menaçants s'étaient fait entendre, toute la tension accumulée au fil des heures par les deux gamins avait finalement atteint son point culminant et, à son paroxysme, s'était brisée ; et de cette brèche avait jailli un flot d'énergie puissamment nerveux à l'aspect double. Christy était enchantée par ces conditions météorologiques extrêmes, et il aurait fallu s'y prendre à plusieurs pour la décoller de la fenêtre (malgré son petit gabarit, elle se défendait comme une furie). Luke, quant à lui, restait tremblotant dans son coin, son regard exprimant un degré d'anxiété que Nicci n'avait jamais eu l'occasion de voir chez lui. Et si, dans d'autres circonstances, la jeune femme aurait été rivée à la fenêtre elle-aussi, voire tout simplement à l'extérieur, son rôle, dans ce contexte bien précis, la poussait à réconforter le petit bout d'humain qu'on lui avait confié et qui n'avait jamais eu l'air aussi apeuré.

On avait fini par le lui prendre des bras, son petit bout d'humain. La tante des enfants était passée, prévenant la baby-sitter des mesures prises par la ville. Dubitative, Nicci avait répondu par monosyllabes, récupéré les quelques affaires qu'elle avait éparpillées par-ci par-là et avait suivi la petite famille jusqu'à la boutique tenue par Carter Hamilton. Elle avait l'impression d'avoir basculé dans une dimension différente. Ça lui plaisait, tout ça. Le ravissement de Christy qui imprégnait l'air tout autour d'elle, comme si elle était vêtue de son propre enthousiasme, l'angoisse de Luke, presque palpable dans l'atmosphère, qu'il semblait exhaler par chacun de ses pores, encore un peu plus à chacun de ses soubresauts nerveux, quand il tournait la tête dans un sens ou dans l'autre, à l'affut, sur le qui-vive, tous les sens en alerte. Ça lui plaisait, tout ça, à Nicci. Même l'attitude gonflante de louve alpha de la tante, ça lui plaisait. Alors Nicci clignait des yeux, sortait sa boîte d'allumettes, en craquait une, et modifiait le cours de la réalité. Elle se plaisait à croire que des aliens étaient en train de débarquer, qu'une catastrophe imminente leur flottait au-dessus de la tête, qu'il y avait quelque chose d'apocalyptique et de surnaturel dans tout ça, que ce n'était pas juste une tempête ou juste un orage, mais bien une guerre des mondes ou la fin de nos jours, à tous.

La petite bande est séparée. Nicci esquisse un dernier sourire en direction de Luke, avant de tourner les talons et rejoindre le groupe qui lui avait été assigné. L'ambiance lui plaît. Les cris, les pleurs, les bousculades… Ça lui rappelle son lieu de travail (le Rabbit Hole, pas le McDo), la musique en moins, les vêtements en plus. Tout, de l'oxygène qu'elle aspire aux conversations qu'elle épie distraitement (très laxiste avec ses oreilles, elle avait tendance à les laisser traîner comme bon leur semblait), paraissait électrisé, prêt à exploser à tout moment. Bon. Ils sont censés s'occuper des radios. Les bras croisés, la jeune Milevskiy reste en retrait. Elle estime que tout ce cirque est un peu ridicule. C'est exagéré. Et ces radios présentent bien peu d'intérêt. Sceptique, la jeune femme était d'avis que les autorités cherchaient juste à les cadrer, les canaliser, leur donner l'impression que leur aide était précieuse, sans que les missions qu'on leur avait conférées ne représentent un réel enjeu. En tout cas, elle l'espérait – car si les autorités locales en étaient réduites à compter sur la populace de Fairview pour sortir la ville du pétrin, ça en disait long sur leur efficacité. « C'est du matériel très ancien, j'ai l'impression. Est-ce que vous savez vous en servir ? » Nicci ne daigne pas répondre, ni ne serait-ce qu'amorcer un geste, un haussement d'épaule ou un hochement de tête ; elle oublie qu'elle est là en tant qu'actrice, elle aussi, et se borne à agir comme une spectatrice, passive et avide d'évènements dramatiques. Elle s'imprègne de la voix de Paige – cela fait longtemps qu'elle n'a l'a pas entendue. « Moi je sais m'en servir. Et ce dont on aurait besoin, vraiment, c'est de ma maison. Il faudrait que je puisse sortir, et chercher mes appareils. Dieu seul sait cependant s'ils marcheraient ici. Dieu seul sait d'ailleurs si les radios captent. » Indolemment, Nicci tourne la tête vers la jeune femme qui vient de prendre la parole. Une belle femme. Plantureuse. Visiblement, si quelqu'un est susceptible de maîtriser un tant soit peu la situation, ce doit être elle. « Ta maison, rien que ça ? Mais je t'en prie ma grosse, vas la chercher ta maison, moi je t'attends là si tu permets. » Lux. Ce n'est qu'en reconnaissant sa voix et sa façon si particulière et aimable de s'exprimer que Nicci capte : Lux est dans son groupe. Bien sûr… Sinon ce n'est pas drôle. Et il faut croire qu'il y a quelque chose dans cette situation qui amuse réellement la brunette, puisqu'un mince sourire vient s'emparer de ses lèvres ; l'hostilité compulsive de Lux pouvait être assez divertissante quand elle n'en faisait pas elle-même les frais, et elle venait de s'en rendre compte à l'instant. « Je me propose d'ailleurs comme chef des opérations, évidement. Et bien sûr que nous avons besoin de ces radios. » Prenez plusieurs humains, mettez-les ensemble, secouez-bien. Et voilà ce qu'on obtient. Déjà, une certaine hiérarchie commence à se mettre en place – ils en ont besoin pour bien fonctionner. Ça la dépasse un peu, elle, Nicci l'anarchiste, Nicci la solitaire. Ça la dépasse mais ça l'amuse. Elle a envie de lui répondre "Fais-toi plaisir." plus par réflexe qu'autre chose mais au dernier moment elle a la flemme et se ravise, reste muette. « Mais bordel, elle est sérieuse là ? Chef des opérations ? C'est pas la porte des étoiles c'est des radios, tout le monde peut faire marcher une putain de radio ! » Le cou de Nicci pivote le long de son axe, comme devant un match de tennis, de Lux à la chef des opérations autoproclamée ; elle ne connait pas les règles du jeu, mais se demande néanmoins qui va gagner. Curieuse, elle couve Lux du regard tandis que cette dernière triture une radio ; le regard de Nicci vogue ensuite d'un membre du groupe à l'autre, guettant des réactions. « Personnellement... Je suis d'accord pour que vous preniez la tête des opérations. » La jeune femme s'attarde un instant sur l'expression de Paige, avant de dévisager la femme à laquelle celle-ci sourit. Alors quoi, il va falloir voter maintenant ? Le problème, c'est que Nicci n'a envie de prendre ni le parti de Lux, ni celui de son adversaire. En fait, si elle le pouvait, elle se serait déjà barrée d'ici depuis un bail. Elle n'arrive pas à prendre tout cela au sérieux. « Ben voilà, c'était pas si compliqué. » Momentanément, Nicci reporte son attention sur Lux, qui était vraisemblablement parvenu à faire fonctionner une des radios. À la surprise générale. Atone, Nicci n'a pas le réflexe de reculer ou de se tapir dans un coin de la pièce, si bien que quand la jolie blonde revient, victorieuse, vers le petit groupe, elle rencontre un obstacle dans sa progression en la présence de la jeune Milesvkiy, qui se décide enfin à quitter sa torpeur afin de rompre la glace. « Bien joué. » lâche-t-elle, laconique, avec un demi-sourire légèrement sarcastique, qui indiquait bien qu'elle n'était pas passée outre le monstrueux coup de chance dont Lux avait bénéficié. « On sent la pro… » ajoute-t-elle sur le même ton empreint d'une douce ironie, avant de contourner la jeune femme pour s'approcher des radios. Ses doigts viennent délicatement caresser plusieurs radios, avant de porter leur dévolu sur l'une d'entre elle. Elle hésite un instant à singer Lux et à faire s'entrechoquer radio et table de façon répétée, tout en adressant des réparties narquoises à celle à laquelle on devait cette technique fort originale, mais une fois encore elle a la flemme, et elle est trop frustrée de ne pas pouvoir disparaître dans un coin pour reprendre ses habitudes de sale gosse cynique et sarcastique. Elle avait réussi à éviter Lux jusque-là et aurait apprécié qu'un curieux tour de force du destin ne vienne pas faire barrière à ses aspirations de fuyarde compulsive.
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyLun 4 Mar - 23:23

Nicci. Nicci Milevskiy. Dès que cette fille a croisé ton regard, tu as su qu'elle serait une source de problèmes. Tu ne savais pas si elle devait t'amuser, t'émouvoir ou t'exaspérer. Dans ces cas-là, qu'est-il conseillé de faire ? Peut-être aurait-il été plus judicieux de l'ignorer tout simplement, de passer ton chemin. Une autre aurait probablement adopté cette stratégie. Plus sûre. Plus confortable. Une autre aurait fait l'autruche le temps de laisser les complications disparaître. Mais quelque chose chez toi t'empêche d'agir comme une autre, comme tous ces gens dont tu t'obstines pourtant à rechercher l'attention. Tu n'es pas une autre, et tu n'es pas non plus une autruche, tu es Lux, tu ne cherches pas la sécurité. Tu n'évites pas de faire des vagues quand un obstacle, même imaginaire, se retrouve sur ton chemin. Les vagues, c'est au contraire toi qui les provoques. C'est le mot. Provoques, du verbe provoquer. La provoc est ton domaine de prédilection. Tu n'es pas une de ces dociles poupées de cire qui font joli dans le paysage. Toi, Lux, tu es plutôt le genre de poupée dans laquelle on cache une bombe à retardement. Et Nicci, sans même le savoir, a déclenché le compte à rebours quand elle t'a rendu ton regard lors de votre première rencontre. On peut dire que la suite fut riche en rebondissements... Pour l'instant, tout cela se termine sur un point d'interrogation aussi massif que les pyramides de Gizeh empilées l'une sur les autres. C'est la première fois que vous vous revoyez depuis son départ précipité de la dernière fois. Tu n'as pas vraiment cherché à la revoir depuis, tu es bien trop orgueilleuse pour cela. C'est à elle de te présenter des excuses ou de relancer les hostilités, tu lui laisses le choix. Tu espères simplement pour elle qu'elle est consciente de l'ampleur qu'aura ta réaction dans les deux cas de figure. « Bien joué. On sent la pro. » Tu n'es pas sûre de ce que cela signifie, alors tu ne réponds pas. Tu attends la suite. Tu n'as pas spécialement envie de t'étendre sur ton coup de chance magistral de la minute passée. Seulement la suite en question ne semble pas décidée à venir, en tout cas pas sous forme de mots. La voilà qui te contourne, qui t'évite. Toi tu restes interdite, surprise, presque choquée. Du dédain aux insultes, des insultes aux coups, des coups aux caresses... Et maintenant le dédain, à nouveau ? Certainement pas. Tu laisses échapper un éclat de rire que l'on pourrait croire sincèrement amusé. La vérité, c'est que ce rire est plutôt une tentative de canaliser ta fureur. Les restes de ton ivresse additionnés à ton caractère susceptible font lentement monter ta colère. Lentement mais sûrement. On n'ignore pas Lux Gimmerton aussi aisément que cela. Tu te retournes pour rejoindre le lieu de tes récents exploits de mécanicienne. Avoir l'air ridicule t'importe peu, pour le moment tu cherches juste à faire payer à Nicci l'ignoble affront qu'elle vient de t'infliger. Dans le pire des cas, les gens parleront, c'est ce qu'ils font de mieux et ça ne te dérange pas. Tu aimes savoir ton nom sur toutes les bouches. Tu te plantes debout à côté de la jeune brune, faisant mine de t'intéresser quelques secondes aux appareils présents devant toi. Tu ne saurais même pas en décrire le but, mais tu t'en contrefous. Tout ce qui retient ton attention pour l'instant c'est la sensation que ton interlocutrice aurait bien aimé que tu la laisses tranquille ; désolé Nicci, la vie est une chienne, et en ce moment il se pourrait bien qu'elle soit en chaleur. « C'est tout ? » Ta voix n'est pas agressive, tu es plutôt douce, au contraire. Le calme avant la tempête. « T'étais plus... » chaude « ...expressive la dernière fois. » Tu susurres ton venin. Tu ne tiens pas à ce que quelqu'un d'autre t'entende, tu ne veux pas faire de scène. Pas encore. Pour le moment c'est entre elle et toi, personne d'autre n'est concerné. Ton bras effleure le sien par inadvertance, et tu te rends compte que tu n'es même plus vraiment énervée. Certes, tu bouillonnes encore dans ton for intérieur, mais ce n'est pas uniquement de courroux, c'est aussi de désir. Nicci est comme une expérience, comme un sport de l'extrême, comme un fruit de légende dont on te parle, souvent, mais que tu n'as encore eu l'occasion de croquer qu'une seule fois. Et tu en redemandes.
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MessageSujet: Re: TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING   TC 4 ► STORMY HOURS ARE COMING EmptyMar 12 Mar - 22:42

Malin était ailleurs. Et lorsqu'enfin elle daigna porter son attention quelque seconde sur le petit groupe visiblement pendu aux lèvres d'une greluche brune qui lui était inconnue, elle ne pu s'empêcher de ricaner. D'un rire sans joie. Moqueur. Elle se fichait littéralement d'eux sous leurs nez. Peu d'entre eux trouvaient grâce à ses yeux et elle ne se priverait pas pour le leur montrer. Jaugeant la blonde et les deux autres inconnues avec dédain elle les regarda s'acharnées sur l'appareil usé avec un sourire aux lèvres. Comme si ils avaient besoin de ce truc pour savoir que la tempête faisait rage. Il suffisait juste de tendre l'oreille pour entendre le vent qui hurlait à l'extérieur. Ce n'était pas bien compliquer. Elle reporta son attention sur l'inconnu adossé au mur à côté d'elle pendant un instant. Il s'était à priori apaisé, ce qui quelque part la soulagea. Elle n'avait guère envie d'avoir un macchabée sur les bras. La situation était déjà assez périlleuse à son goût. Elle allait devoir supporter ses compagnons d'infortune pendant longtemps, trop longtemps, et cette perspective ne l'enchantait que peu. Ce fut un petit gémissement victorieux qui la tira de ses songes. Elle constata que l'un d'entre eux avait apparemment réussi à faire fonctionner l'une des radios qu'ils avaient trouvées un peu plus tôt. Bien qu'aucune expression particulière ne vient illuminé son visage elle fut étonné de voir que parmi les inconnus qui l'entourait quelqu'un savait se rendre utile. Sa surprise laissa néanmoins place à une moue dédaigneuse, ses traits tirés n'exprimant à l'égard de ses comparses qu'un vif mépris. « Bravo, et maintenant on va tous s’asseoir en cercle et chanter des chansons ! » ne put-elle s'empêcher de raillé en tapant dans ses mains. « Pas besoin de ça pour savoir qu'on ne sortira pas de là avant un moment, malheureusement. » ajouta t-elle après avoir fait une courte pause, levant les yeux au ciel. Elle regagna sa place sans rien n'ajouter de plus, se calant un peu mieux contre le mur dans l'espoir d'avoir un peu de confort, sans succès. Dieu qu'elle maudissait cette fichue tempête...
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