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 do you remember the taste of my lips? (ft. maddie)

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Dean Rogers
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Dean Rogers

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MessageSujet: do you remember the taste of my lips? (ft. maddie)   do you remember the taste of my lips? (ft. maddie) EmptyLun 4 Jan - 15:29


Do you remember the taste of my lips ?
feat. maddie


Le souvenir de sentir à nouveau la peau de Madison contre la sienne n'avait pas quitté Dean depuis leur rencontre désastreuse aux festivités nocturnes d'Halloween. La trace de la gifle qu'il avait reçu d'elle avait marqué sa peau diaphane durant une poignée de jours, pigmentant l'épiderme qui couvrait sa pommette droite de paillettes carmin. Chaque matin depuis, il avait croisé ce stigmate dans le miroir, lui rappelant l'erreur de sa cruauté et de son indélicatesse. Il était allé trop loin ce soir-là, comme beaucoup de fois peut-être. Ses mots avaient dépassé sa pensée ou sublimée cette dernière, selon le point de vue que l'on adoptait. Comme d'habitude, il avait cru tout savoir, il avait cru être en position de force, mais il avait oublié à quel point Madison était la seule à pouvoir en faire autant. Son orgueil masculin lui avait joué des tours. Il s'était trompé, amèrement. Derrière toutes ses certitudes, ses mensonges et ses contre-vérités, Dean avait fait les frais de sa lâcheté et de son impertinence. Elle avait peut-être raison après tout : il persistait à la diaboliser. Elle avait même tout à fait raison, il faisait tout pour se dédouaner dans cette histoire. Il était pourtant loin d'avoir le beau rôle, loin de là. Bien sûr, elle non plus n'était pas blanche comme neige. Mais après l'avoir laissé seule devant l'autel le jour de leurs noces, l'était-il moins ? Absolument pas. Le plus fautif à présent c'était lui et son petit numéro de salopard dans le labyrinthe n'avait fait qu'empirer les choses. Cependant, il y avait bien une chose qui avait changé depuis cette soirée d'horreurs et d'erreurs : l'important débit sanguin irriguant ses ventricules lorsque le souvenir de Madison surgissait dans son esprit. Le nouveau contact de ses lèvres avaient fait ressurgir une vague de souvenirs jusqu'à présent enfouis dans sa mémoire. S'il n'avait voulu se souvenir, sa peau l'avait fait pour lui. Elle n'avait pas oublié elle et réagissait toujours de la même façon, même pour un simple effleurement. Durant ses quatre dernières années Madison s'était cachée dans les recoins de son psychisme, mais elle avait toujours été là, à attendre que Dean veuille bien lui laisser la place qu'elle méritait. Et elle était revenue comme une bombe, en occultant tout sur son passage : les problèmes d'argent, la douleur, Delilah même... Toutes ses préoccupations avaient disparu de son intérêt depuis que la psychologue l'avait planté à la sortie du labyrinthe. Elle l'avait hanté, terrifié, fait délirer même et fantasmer depuis ces dernières semaines, si bien que le marin avait décidé d'en finir et de mettre fin à cette tourmente (sa propre tourmente) en se rendant chez Madison. Plus qu'un apaisement à son obsession, Dean allait chercher chez elle les réponses aux questions qu'elle avait si adroitement fait naître dans son esprit, au détour de quelques révélations mystérieuses. Il comptait tirer les choses au clair et qui sait, peut-être enfin avoir LA conversation qu'ils auraient dû avoir avant qu'il ait décidé de faire l’impardonnable quelques années plus tôt.

Le taxi l'arrêta devant l'immense demeure bourgeoise où résidait Madison sur Blue Lake Road. Assis à l'arrière du véhicule, Dean eût un moment d'hésitation avant de descendre et de payer le chauffeur. Caché derrière la fenêtre teintée, il détailla l'édifice qu'il n'avait pas vu depuis un certain moment maintenant. Il éprouvait une étrange sensation à sa vue, si bien que l'espace d'un instant, il crut revoir la silhouette de Madison descendre de sa voiture de collection pour gravir avec élégance les marches du perron, dans sa paire de talons à semelles rouges préférée. Finalement, Dean sortit du taxi la démarche déterminée. Il était visiblement poussé par un mélange de peur et de curiosité, même si aucun de ces sentiments ne motivait réellement sa présence ici. Tandis qu'il gravissait les marches qui le menait jusqu'à la porte d'entrée, le moindre objets, détails qu'il croisait du regard lui rappelait le temps où il avait vécu en ces lieux avec Madison. Une époque lointaine où cette maison avait aussi été la « leur » sentimentalement parlant, à défaut de ne jamais l'avoir été juridiquement. Il connaissait les moindres recoins de cet endroit, comme par exemple la jardinière dans laquelle était cachée un double des clefs de la porte d'entrée. Dean hésita à frapper au heurtoir. Madison ne voudrait probablement pas à lui ouvrir si elle apercevait sa silhouette plus que reconnaissable derrière le carreau texturé. Mais alors qu'il songeait à faire le tour pour passer par la baie vitrée, son attention fût instantanément attirée par d'inhabituelles ombres noires dégoulinantes des murs blancs boisés. Dean s'approcha de l'édifice pour les inspecter de plus près. En quelques secondes il comprit de quoi il s'agissait. Ici et là, des flammes puissantes et hautes avaient léché les murs de la maison bourgeoise et ce, très récemment. Les fenêtres donnant sur le perron avaient été remplacé, mais la peinture n'avait pas encore été refaite. Le front de Dean se colla au carreau pour tenter de percevoir une présence à l'intérieur de la maison, mais son regard tomba sur une pièce vide. « Madison ? » appela-t-il à haute voix, tandis qu'il écrasait la sonnette. Aucun son ne parvint à ses oreilles, elle devait être hors service. Les sourcils froncés, il scruta les alentours et décida de rejoindre la baie vitrée. Celle-ci était en chantier, le feu avait dû la faire exploser lors de l'incendie. Dean s'engouffra dans la maison par une bâche entrouverte et la vision qu'il y découvrit à l'intérieur le fît frémir. Le salon était ravagé par les cendres. Cette pièce semblait avoir été le point de départ de la combustion. Dean s'avança à pas fébriles dans ce paysage de désolation, presque lunaire. Il ne reconnaissait rien ou plutôt en était devenu incapable. Précipitamment il fît le tour des pièces du rez-de-chaussée. « Maddie ? » appela-t-il à nouveau alors qu'il n'arrivait pas à poser les yeux sur un objet intact qui lui avait appartenu. Ses pas le conduisirent à l'étage. Ce niveau de l'habitation n'avait subi aucun dommage, mais une forte odeur d'humidité et de cendres froides y régnait. Le sang de Dean tournait à plein régime dans son organisme. Il était stupéfié par cette effroyable découverte qui s'offrait à lui. Ce n'était pas la révélation qu'il était venu chercher en se rendant ici. Soudain, la raison lui revînt à l'esprit : Madison, où était-elle dans cette hécatombe ? Devait-il la compter parmi les cendres ? Non, ses affaires étaient ici, sa montre sur la coiffeuse et son manteau posé sur le lit. Mais où était-elle, parbleu ? « MADDIE !!! » aboya Dean à gorge déployée pour se faire entendre dans l'ensemble de la maison. Sa voix grave résonna sur les murs décrépis. Il parcouru les pièces encore et encore avec appréhension, puis lorsqu'il dévala les escaliers pour rejoindre le rez-de-chaussée, il la vît soudain apparaître devant ses yeux, dans ce qu'il restait de leur ancienne cuisine. A sa vue, il poussa un soupir de soulagement, presque inapproprié. « Bon sang, où est-ce que tu étais ?! » lui demanda-t-il en dissimulant une pointe d'énervement dans sa voix. Il s'était inquiété pour elle, aucun doute là-dessus. Cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps, mais c'était comme si son inconscient n'avait jamais oublié. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? » renchérit-il en ouvrant les mains en l'air pour démontrer le carnage autour de lui. Avait-elle été l'instigatrice de cette destruction dans un de ses élans de folie ?


Dernière édition par Dean Rogers le Dim 14 Fév - 12:27, édité 2 fois
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Madison Rodens

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MessageSujet: Re: do you remember the taste of my lips? (ft. maddie)   do you remember the taste of my lips? (ft. maddie) EmptyDim 17 Jan - 12:46

Pour la première fois depuis quelques années maintenant, celle qui venait de s'écouler avait été bien plus que le flot incessant et habituel d’événements fades et insipides qui régissaient sa vie jusqu'à présent. Pour la première fois, inconsciemment, elle avait réagi, s'était battue avec cette rengaine indolente pour peut-être essayer d'inspirer à mieux, d'être mieux. Le résultat semblait cependant assez mitigé à l'heure du bilan qui pouvait compter une rupture, un congés sabbatique, un incendie et un baiser non sans conséquence avec son ex-presque mari. Devant ce constat, on pourrait croire que la situation semblait bien plus compliquée qu'auparavant mais pour Madison, qui ne faisait jamais rien comme tout le monde, il n'en était rien. Tous ces bouleversements étaient en effet la preuve d'un changement qui prenait petit à petit ses aises dans la vie de la psychologue et on pourrait presque y voir une certaine symbolique, celle des flammes salvatrices qui en brûlant un passé douloureux, la faisait très doucement renaître de ses cendres. Il était cependant trop tôt pour imaginer une fin digne d'un conte de fée, croire que tout allait devenir parfait et que le bonheur allait bientôt frapper à sa porte. Madison elle-même n'y croyait pas et même si elle n'était peut-être pas consciente de la portée de ces changements dans sa vie, elle savait par contre que rien n'était acquis. Surtout pas un baiser.

Le soir de la fête d'automne, quand elle s'était enfuie comme Cendrillon aux douze coups de minuit, la jeune femme était perdue. Elle ne s'attendait pas à ça, pas à cette rencontre, pas à cette discussion blessante et encore moins à ce point final totalement hors du temps. Pourquoi ? Voila la question qui avait alors envahie son esprit. Pourquoi l'avait-il embrassé après toutes ces horreurs débitées ? Pourquoi l'avait-elle laissé faire, sans se débattre ? Mais surtout, pourquoi alors qu'il avait posé ses lèvres sur les siennes, avait-elle ressenti ce feu à l'intérieur, comme s'il pouvait raviver en elle cette chaleur qu'elle avait perdue depuis si longtemps, laissant place à ce froid perçant qui ne la quittait plus ? Pourquoi ? Elle n'avait pas non plus les réponses et là était la raison de son incompréhension et de la persistance de ces questions dans sa tête déjà un peu trop torturée. Pourtant, elle avait bien commencer à se demander si tout ceci pouvait avoir à faire avec leur amour passé... idée qu'elle avait bien vite fait taire, par peur mais aussi par fierté. La seule solution à ces yeux, donc, et celle qu'elle choisissait un peu trop souvent, était de rendre muet son esprit, tout du moins sur cet événement mais aussi la soirée toute entière. Un exercice dans lequel elle était particulièrement douée si bien qu'elle pourrait presque se vanter d'effacer des pans entiers de sa mémoire. Elle n'était cependant pas assez douée pour les faire disparaître pour de bon et les ombres de son esprit commençaient petit à petit à crouler sous la demande, laissant donc irrémédiablement passer au travers quelques démons intérieurs.

Cette soirée donc, elle n'y pensait plus vraiment, d'autant plus que ces derniers jours, elle était plutôt occupée à gérer les travaux dans sa demeure qui avait été plus sévèrement touchée qu'elle le pensait. Une fois les rénovations terminées, Madison avait même décidé de rouvrir son cabinet, non pas par bonté afin d'aider ses patients, mais plutôt dans l'optique de s'aider elle-même en occupant son esprit avec autre chose que ses problèmes personnels. La soirée commençait à peine et Madison, qui avait passé l'après-midi à vérifier, valider et signer les devis de plusieurs entreprises, s'octroyait à présent une petite pause bien méritée à l'aide d'un long café bien noir. L'arrière cuisine de cette maison avait par ailleurs une certaine particularité, celle d'être la pièce la plus isolée phoniquement et elle y resta un instant, le temps de retrouver ce satané sachet de café en grains qu'elle avait acheté il y a quelques semaines, si bien qu'à sa sortie, elle fut plus que surprise de voir qu'elle avait un invité de dernière minute... Décontenancée par cette découverte, elle le fut tout autant par les questions et le ton de Dean qui semblait sortir de nul part, comme si elle venait de réchapper à une attaque de grande envergure, comme si il se souciait réellement de ce qui aurait pu lui arriver... Son sachet de grain dans la main, elle le posa avec vigueur sur le plan de travail, légèrement agacée. Très agacée. « C'est une mode de rentrer chez les gens comme ça, sans invitation et de leur sauter dessus avec un comportement bizarre, d'autant plus s'agissant de leur relation commune ? » A noter que concernant Carter, la relation commune se résumait au néant donc encore plus incompréhensible. « En quoi ça t'intéresse ?! » dit-elle en levant les yeux mais aussi les bras au ciel. Après tout ce n'est pas parce qu'ils s'étaient embrassés quelques jours auparavant que cela lui donnait tous les droits sur sa vie. « Il s'est passé ce qu'il s'est passé, c'est tout ! Laissez-moi tranquille bon sang ! » La voix et le ton de Madison étaient secs, légèrement révoltés et on sentait transparaître une certaine fureur de ces derniers. Il avait été plus qu'agaçant de se faire sermonner par un inconnu mais par Dean... La bonne blague.
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Dean Rogers
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MessageSujet: Re: do you remember the taste of my lips? (ft. maddie)   do you remember the taste of my lips? (ft. maddie) EmptyDim 14 Fév - 16:36

Il ne se souvenait plus vraiment de la raison qui l'avait poussé à fuir. Ce dont il se rappelait parfaitement, c'était de la manière dont Madison avait fait irruption dans sa vie. Un soir, elle s'était échouée devant son logis, pour s'installer à résidence et prendre le pas sur son quotidien, comme si elle en avait toujours fait partie. Elle était venue, il était parti. Triste ironie. C'était presque aussi simple que cela. Entre les deux fluctuait une nébuleuse de sentiments passionnels, orgueilleux et versatiles. Dean était une véritable anguille qui se faufilait là où on ne l'attendait pas et prenait la fuite par des recoins secrets. Il avait toujours su que vivre aux côtés de Madison ne lui apporterait pas que des jours tranquilles, mais il ne s'était pas attendu à ce que sa demoiselle en détresse se métamorphose en redoutable mante-religieuse. Après plusieurs années de vie commune, elle avait tout perdu de cette fragilité qu'il avait perçu dans son regard le premier soir. Elle n'était plus cette âme meurtrie, blessée, qui l'avait tant fasciné. Avec lui, elle s'était reconstruite. A cause de lui, même. Quelque part, il avait du bien faire son travail, puisqu'elle avait fini par remettre l'armure qu'il avait un jour fait céder. Au bout du compte, Madison avait changé, ce que Dean n'avait pu souffrir. Au lieu de se confesser, il n'en avait soufflé mots, pour partir comme le vent tourne. Comme elle avait du le haïr...tellement le haïr. Oh oui, elle le haïssait, sa joue s'en souvenait. Elle en gardait cette trace délébile, contre ce souvenir indéfectible. Celui d'une rage trop longtemps contenue. La colère d'une femme meurtrie à nouveau.

Le spectacle cataclysmique du salon en cendre avait ramené Dean face à des inquiétudes qui l'avaient autrefois bousculé. Il avait laissé dans cette maison tellement de choses et de souvenirs, qu'il en avait oublié que Madison y vivait encore. Depuis son départ, il avait si habilement appris à oublier son existence. A occulter toutes les questions qu'il pouvait se poser à son sujet. A penser qu'elle pouvait respirer l'air et la mer sans lui. Parce que c'est ce que croit un homme lorsqu'il quitte une femme. Il pense que son souvenir la quittera aussitôt qu'il passera le seuil de la porte, comme si leur histoire n'avait jamais existé. Que la peine, si elle existe, ne sera que passagère. Qu'elle sera assez forte pour passer à autre chose et qui sait même, un jour lui pardonner ? Non. La peine creuse un trou énorme dans la poitrine et reste à l'intérieur sans jamais le combler tout à fait. L'animosité que lui faisait ressentir Madison à chacune de leur rencontre, lui faisait prendre conscience de l'impossible accalmie dans son cœur. Elle lui en voulait terriblement. Jamais elle ne lui pardonnerait. Elle le persécuterait jusqu'à la fin de ses jours pour tout le mal qu'il avait pu lui faire et dont jamais elle ne guérirait. Dean l'avait compris lorsque sa main s'était écrasée contre sa pommette seyante. Jamais elle ne passerait à autre chose, car...il ne pouvait y avoir autre chose entre elle et lui. C'est aussi ce que le marin avait compris lorsque leurs lèvres n'avaient à nouveau fait qu'un.

« C'est une mode de rentrer chez les gens comme ça, sans invitation et de leur sauter dessus avec un comportement bizarre, d'autant plus s'agissant de leur relation commune ? » s'irrita Madison face à son irruption soudaine. Dean n'avait aucune idée de ce à quoi elle faisait référence, en tout cas pour la première partie de sa phrase. Certes, il n'était pas invité en ces lieux et n'était également pas le bienvenu au ton de sa voix, mais ce n'est pas non plus comme s'il était un étranger. Cela faisait bien longtemps qu'ils avaient passé le stade des présentations. De plus, leur ancienne intimité leur donnait des passes droits mutuels et communs pour bien des choses. « Est-ce que tu m'aurais ouvert si j'avais frappé, "s'agissant de notre relation commune" ? » déclara Dean, en reprenant volontairement les termes qu'elle avait utilisé. Son ton était aussi irrité que le sien. La question était rhétorique. Bien entendu, elle lui aurait dit d'aller au diable en le voyant dans l'encolure de la porte. Il n'y avait aucun doute possible là-dessus. Le sachet de café qu'elle tenait entre les mains pouvait témoigner de la dureté avec laquelle elle l'aurait fait. D'ailleurs, elle ne se ménagea pas de le renvoyer sur les roses aussitôt qu'il lui demanda ce qu'il s'était passé dans le salon. « En quoi ça t'intéresse ?! » dit-elle en levant les yeux mais aussi les bras au ciel. Dean restait interdit. En quoi cela l'intéressait-il ? Par simple curiosité ? A cause d'un profond sentiment de panique ? Ou plus aisément, que c'était la première chose qui sautait aux yeux lorsque l'on pénétrait dans ces lieux ? Avait-elle perdu toute trace empathie humaine pour lui répondre avec autant de détachement ? Il espérait que non. « C'est toi qui a fait cela ? » lui demanda-t-il en pointant du doigt les décombres derrière lui. Elle ne semblait pas davantage touchée par ses interrogations. « Il s'est passé ce qu'il s'est passé, c'est tout ! Laissez-moi tranquille bon sang ! » trancha-t-elle d'un ton sec. C'était donc elle qui avait provoqué l'incendie. Même si sa réponse n'était pas un aveu, elle en avait l'arrière goût amer. Dean soupira de désolation. Il n'avait guerre la force de lui demander si ce feu avait été volontaire ou involontaire sa part. L'un comme l'autre, Madison semblait vouloir laisser cet épisode derrière elle. En avait-elle honte ? Ou avait-elle honte de la raison qui l'avait poussé à le provoquer ? Dean fût soudainement pris d'une vilaine intuition. « Par pitié, dis-moi que ce n'est pas à cause de cet écervelé de bijoutier. Vraiment, il n'en valait pas la peine » lui dit-il d'un ton méprisant en repensant au blondinet bourru qui s'était joué de ses nerfs, avant de lui briser le nez, quelques temps plus tôt. Un vraiment piètre amant pour Madison. D'une insolence peu commune. D'un culot inconnu. Dean avait été pris de violente nausée à s'imaginer la psychologue dans ses bras. Ils étaient tellement dépareillés, lui si vulgaire, elle si sophistiquée. Comment un homme comme lui avait-il pu la séduire ? Le marin osait penser qu'elle ne s'était intéressée à lui qu'à cause de ses bijoux (et pas ceux de sa famille). « Je t'ai connu avec plus de goût...plus d’exigences » finit-il par ajouter d'une voix plus posée après un silence. Sa remarque sonnait presque comme un regret dans sa gorge. Elle avait si souvent placé la barre haute dans leur relation, que Dean se sentait vexé de la savoir s'être donnée à un homme de bas-étage, selon son estime.

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