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 all is now harmed | danny

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Matthew Runshell

Matthew Runshell

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MessageSujet: all is now harmed | danny   all is now harmed | danny EmptyJeu 9 Juil - 11:52

Ces derniers jours avaient été des plus épuisants pour Matthew, qui venait tout juste d’accomplir la tâche la plus compliquée qu’il lui avait été donné de faire. Interner sa mère n’avait pas été un choix facile à prendre ou plutôt, ce n’avait pas été un choix du tout, mais une évidence qui s’était progressivement imposée. Tous les  Runshell avaient souffert du suicide d’Heather et chacun avait plus ou moins cherché un moyen de remonter à la surface, mais en ce qui concernait leur mère, il n’y avait pas eu un instant d’espoir : elle perdait pied chaque jour un peu plus, elle avait besoin d’être soignée sans quoi il y avait une probabilité certaine qu’elle finirait comme sa fille, or ce n’était pas une possibilité. Matthew avait été le premier à tirer les feux de détresse, peut-être même avait-il été le seul à se rendre compte de la situation.  Ce rôle de protecteur, il en avait toujours eu la garde et non pas comme un fardeau que l’on subi, parce qu’il ne pouvait s’empêcher de s’occuper de sa famille, de prendre soin de chacun d’entre eux. C’était tout naturel chez lui, il n’y avait pas une journée sans qu’il ne s’inquiète pour ses proches, sans qu’il ne les appelle pour prendre des nouvelles, un geste bénin en apparence, mais empli d’amour et d’attention. Il n’y avait pas que des côtés positifs à être aussi attentionné, nombreux étaient ceux qui en avaient profité pour flatter leur égo, mais après coup, cela ne dérangeait pas Matthew : c’était inné chez lui, il ne pouvait guère s’en défaire et même s’il l’avait pu, il ne l’aurait pas fait parce que c’est ce qui le maintenait en vie, ce qui le motivait ces matins où la vie lui semblait si sombre, c’est ce qui le faisait sourire, enfin c’est ce qui le rassurait. Non qu’il était particulièrement anxieux, mais avoir des nouvelles de ses proches lui certifiait de ne pas être seul, d’avoir quelqu’un qui pensait à lui quelque part, qui l’attendait peut-être, tout cela s’était accentué depuis, conséquence directe de la perte de sa soeur. Cependant, cela ne suffisait plus. Matthew était en permanence anxieux et s’empêchait de décrocher son téléphone et de composer des numéros, parce que, étrangement, il n’en avait plus autant envie. Il en avait besoin, mais l’envie lui manquait. Cela expliquait non seulement par la douleur qui grignotait ses membres peu à peu, mais aussi un sentiment d’abandon qui s’insinuait progressivement : personne ne l’appelait, lui. Cela était globalement faux, mais il ne s’attardait davantage sur le silence que sur la parole. Son frère était l’exemple type. Ça faisait des jours qu’il ne l’avait ni vu, ni entraperçu et ça le rongeait. Danny n’était pas facile à vivre depuis qu’il se faisait justement appeler ainsi, mais c’était son frère, sa seule attache qu’il pensait solide, le naïf. Une fois de plus, Matthew avait dû tout gérer par lui-même : sa mère en pleurs, les papiers administratifs, la douleur de voir une personne l’emmener vers sa chambre, l’enfermer entre quatre murs. Ce n’était pas soutenable, mais il avait dû y faire face parce que même si selon lui elle aurait pu guérir à la maison si elle avait été entourée de sa famille, il avait conscience que les Runshell n’étaient plus ce qu’ils avaient été et que l’internement était l’unique solution pour qu’elle s’en sorte. Et ô combien Matthew priait pour que sa mère s’en sorte. Il ne supporterait pas une nouvelle perte, celle de Heather et de Daniel l’avait déjà anéanties. Lorsqu’il défit son manteau  et se retrouva dans une pièce bien trop grande pour lui, Matthew eut cette désagréable impression d’avoir passé une journée bien trop lourde en émotions, mais une journée utile. Encore secoué par la vision de la mère le remerciant pour son geste tout en le suppliant de la ramener à la maison, Matthew se dirigea vers la cuisine. Il allait préparer quelque chose, il ignorait quoi, cela dépendait de l’état du frigo. Ses pas étaient lourds, ankylosés par le soucis et la fatigue. Dans le couloir qui menait à la cuisine, Matthew se dit qu’après s’être cuisiné quelque chose, il se mettrait devant un film, il avait tout son temps, il ne travaillait pas le lendemain. Or, dès qu’il entendit des bruits dans la pièce qu’il rejoignait, il sentit que le repos ne viendrait pas d’aussitôt. Il savait que ce n’était pas son père, qui devait s’être couché près de deux heures avant que son fils ne rentre, mais Matthew espérait que ce serait lui, sinon il n’y aurait qu’une autre possibilité et il n’était pas certain d’avoir la force d’y faire face. Mais, une fois face à lui, il n’eût pas le choix. « Où étais-tu passé, Danny ? » dit-il sur un ton volontairement exaspéré. Il examina son frère discrètement, il avait ce besoin, ce réflexe naturel de l’examiner méticuleusement afin de s’assurer qu’il allait bien. Où était-il ? Il l’ignorait et ne pouvait le deviner. Avec qui ? Certainement pas Ophelia, ce qui rassurait Matthew : à cette pensée, il rougit aussitôt.


Dernière édition par Matthew Runshell le Ven 11 Déc - 14:46, édité 1 fois
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Danny Runshell
and don't forget, life is for the living.
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MessageSujet: Re: all is now harmed | danny   all is now harmed | danny EmptyMer 5 Aoû - 12:59

Le dernier né Runshell, il a des allures de vagabond. Pas seulement parce qu'il a passé le cap des vingt-deux ans, et qu'il ne s'est toujours pas dégoté un travail. Mais aussi parce qu'il erre, il se balade de distraction en distraction, sans véritable destination. C'est qu'il s'aventure le pas léger, l'énergumène ; peu soucieux de ce que d'autres auront bien l'envie de penser de ses indénombrables escapades. Sous son toit, il sait que l'ennui l'y attend. L'ennui, et un silence mortuaire qui emplie la maison depuis que son aînée a eu l'idée saugrenue de s'offrir une corde autour du cou en guise de collier. Si bien qu'il aurait presque des allures d'étranger entre ces murs, à n'y rester que pour quelques heures de sommeil. Et encore. Il peut tout aussi bien passer la nuit chez une vague connaissance, ou à la belle étoile. Bien qu'au détour de son rythme chaotique, il peut parfaitement retrouver les bras de Morphée en journée. Et que fait-il d'un temps passé en famille, parmi tout ça ? Il s'agit, après tout, de la demeure familiale. Une famille brisée, éclatée ; mais qui en garde le nom. Les apparences. Et encore. Qui, à Fairview, n'a pas idée de la tragédie qui se joue derrière ces rideaux ? Pourtant, ce n'est pas parce que se faire le spectateur de l'apathie maternelle ou des maux de son père lui est insupportable, qu'il déserte ainsi ce supposé foyer. Et que dire de son aîné ? Qui voit son armure de preux chevalier n'être finalement que pacotilles face aux affres de la colère. On pourrait presque croire qu'il s'en réjouit, Danny. Il n'est, en tout cas, définitivement pas la proie d'un chagrin incommensurable. Peut-être parce que Matthew, il est d'ores et déjà écorché à vif pour deux. De ce qu'il en devine, du moins. Car pour faire plus que le deviner, il faudrait encore qu'ils échangent plus que quelques mots hebdomadaires. Par habitude, il fait sa vie, et lui la sienne. Loin d'eux, l'époque où ils pouvaient passer tout ce temps ensemble. Pour autant, en principe, il n'a rien contre son frère. Il n'a rien contre personne, à dire vrai. Il a seulement le don d'être généreux en railleries (ou de se retrouver sur la défensive, au choix selon ses humeurs), dès l'instant où on se montre trop présomptueux à son sujet. Et puis Matthew et le reste de sa famille, sont bien trop occupés à pleurer une morte pour se soucier des vivants. C'est vrai après tout, un cadavre six pieds sous terre a mieux à faire de tout ce temps (perdu) qui lui est accordé. Danny, cette fois-ci, ce n'est pas la fatigue qui le ramène sur le chemin de la maison, mais la faim. Si bien que son premier réflexe n'est pas celui de s'enquérir quel membre de sa famille est présent, mais de plutôt mettre le nez dans le frigo. Tel un voleur à la seule lueur de la nuit, il ne cherche pourtant pas à œuvrer en douce, lorsqu'il prend tout son temps et se permet même de siffloter, tout en se préparant un sandwich fait maison qui ne tarde guère à se retrouver entre ses dents. Matthew ne peut être que jaloux, c'est bien pour ça qu'il l'interpelle au détour de si peu de délicatesse. Ni bonsoir, ni comment ça va. Comme s'il y accordait une quelconque importance. Il ne s'offusque ni ne s'offense, et s'en tient plutôt malgré lui à sa nonchalance. « Pourquoi, tu comptais m'border tous les soirs ? » Il mord à nouveau dans son sandwich, et détaille finalement son frère d'un regard tout en mastiquant. « Détends-toi, t'as vu ta tête ? Ta semence f'ra des miracles bien assez tôt pour te faire jouer les pères de famille » A juste titre, cette fois-ci. Fraîchement installé à la table de la cuisine, Danny fait alors glisser son second sandwich sur une feuille d'essuie-tout à destination de son frère à l'autre bout de cette table. Dieu qu'il a l'air d'avoir besoin de manger. Ou de dormir. Ou les deux. Mais il ne compte pas pour autant se montrer conciliant, et lui rendre des comptes comme s'il n'était qu'un gamin à désapprouver au détour d'un ton exaspéré. « Tu f'sais ce petit numéro aussi, à Heather ? Sa fin tragique m'étonne tout d'suite moins » Une plaisanterie de mauvais goût. Il force le trait, Danny. N'est-ce-pas sa marque de fabrique ? Provoquer, pour voir si d'autres, même son frère, ont la sottise de foncer tête baissée.
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Matthew Runshell

Matthew Runshell

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MessageSujet: Re: all is now harmed | danny   all is now harmed | danny EmptyVen 11 Déc - 14:54

Matthew ignore et oublie. Il ignore ce que fait Danny lorsqu’il n’est pas là et oublie cette voix interne qui le supplie de poser les questions. De dire quelque chose. Jusque-là, Matthew n’a pas cherché à savoir parce qu’il pensait sincèrement, quoique naïvement, qu’il n’y avait solution plus pertinente. Qu’aurait-il pu faire ? Mettre Daniel en face à face avec Danny et ainsi risquer de perdre les deux ? Si la version rebelle de son frère n’était pas son favori, pour rien au monde il n’aurait pris le risque de se voir privé de ce qui lui restait de frère. Il ferait avec, s’il le devait. Qu’aurait-il pu faire ? Le nouer à une chaise et exiger de lui des réponses qu’il n’était évidemment pas encore prêt à lui donner ? L’évidence s’imposait tant à lui qu’il l’écouta comme un fidèle disciple. Or Danny avait bientôt effacé toute trace de Daniel. Ce dernier croulait sous la personnalité pesante du fantôme vengeur. N’y avait-il donc plus aucun souvenir de Daniel ? Matthew refusait de le croire. S’il devait être le seul support du souvenir, Matthew était volontaire et le serait indéfiniment. Une énième évidence. Et même l’exaspération, le désespoir ou plus encore la colère qui pouvait se pressentir derrière ses mots, ne parvenaient à rayer l’espoir qui s’était naïvement glissé en lui, ou plutôt qui ne l’avait jamais véritablement quittée. « Ne fais l’enfant Danny. » qu’il lui rétorqua simplement. Son ton avait perdu de sa douceur naturelle, mais Matthew n’avait pas l’intention de se battre avec son frère. Il était là et revenait toujours, c’est tout ce qui comptait. Il comprenait la distance qu’il instaurait entre lui et tous ceux qui avaient fait parti de sa vie avant le décès de leur soeur, Matthew lui même avait eu cette réaction instinctivement les premiers jours après l’accident. Pour son frère, c’était plus long, voilà. Une question de temps, rien de plus, pour que tout revienne à la normale. Matthew en était alors encore convaincu. Il n’avait pas encore compris qu’il était pris au piège dans une situation de non retour, que la disparition d’Heather n’était pas qu’une simple entourloupe, une conséquence inéluctable qui se règlerait quoique douloureusement, toujours inévitablement. Danny était perdu, comme lui l’avait été et… l’était toujours. Ils avaient différentes manières de gérer leur douleur. Si tel était le moyen de sa guérison, Matthew laisserait son frère le jouer en bourrique, en théorie. Or ces premières remarques révélèrent des piques intelligemment dissimulées qui l’écorchèrent avec davantage de force. Danny n’avait pas besoin de grands stratagèmes, en une phrase, il avait détruit son frère. Le mince sourire qu’il usa pour lui répondre dissimulait médiocrement la peine que les quelques mots de son frère avaient engrangée en lui. Ça le saignait d’entendre sortir de sa bouche des mots aussi blessants, aussi volontairement blessants, tandis que Matthew, lui, n’aurait jamais été capable d’en faire autant. De vouloir, ne serait-ce que par égoïsme irréfléchi, le blesser. Alors il fit ce qu’il faisait le mieux, feindre d’oublier. De ne pas comprendre. D’être stupide. Il reçu le mouvement du sandwich jusqu’à lui comme un affront, une demande en duel : il décida de ne pas même baisser le regard en guise de réponse. Mais cela ne sembla pas lui suffire, il fallu que Danny pousse l’affront encore plus loin, dans l’espoir probable d’une réponse de son frère, même d’une amorce de réponse qui lui donnerait le champs libre de rebondir dessus pour pouvoir mieux surenchérir, et c’est exactement ce que lui offrit Matthew. « Si t’es venu pour dire des conneries, c’était pas la peine de te donner tant de mal. » Sans même s’en rendre compte, il venait de lui délivrer ce qu’il souhaitait sur un plateau d’argent. Ce n’était pas de la rage qui transperçait sa voix, mais une mince colère qui ne demandait qu’à être quelque peu titillée pour se transformer. La forme était une porte ouverte à l’ennemi alors même que le fond s’épuisait pour l’éviter. Et comme si cela ne suffisait pas, Matthew ne put réprimer sa pensée et déclara, le regard fuyant : « Heather et moi n’avons pas besoin de tes sous-entendus. Et au passage, s’il y a quelqu’un à blâmer plus que l’autre, ce n’est certainement pas moi. » Il crut ainsi clore la discussion. Le Naïf.
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