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 Who's the more foolish, the fool or the fool who follows him?

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Nathaniel Mayer

Nathaniel Mayer

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Crédits : CHERRYTREE

ONCE UPON A TIME
Personnage: PRINCE FLOYD
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MessageSujet: Who's the more foolish, the fool or the fool who follows him?   Who's the more foolish, the fool or the fool who follows him? EmptyLun 21 Mar - 20:28

Le jeune Prince arriva à proximité du lieu recherché à la tombée de la nuit. Il se frayait un chemin dans un large sous-bois et pouvait sentir le cheval avancer avec précaution sur le chemin sinueux. Par moment, l’animal dérapait sur une pierre humide et tous ses muscles se contractaient entre les cuisses de Floyd. Le jeune homme passa une main rassurante et encourageante sur l’encolure de l’équidé sans toutefois quitter des yeux les lumières qui tremblotaient au loin, entre les arbres. C’était là. Sa destination. Son cœur se mit à battre un peu plus vite et il dut se retenir de ne pas forcer sa monture à accélérer la cadence. Ça n’était pas le moment de se blesser bêtement, Floyd tenait à pouvoir s’en aller au plus vite si le besoin se faisait sentir. Le sentier déboucha sur un espace dégagé et Floyd devina deux silhouettes postées à l’ombre d’un arbre. Instinctivement, le Prince glissa une main gantée sur la garde de son épée avant de se rappeler que ce geste pouvait créer une tension inutile. Lentement, il relâcha son étreinte et observa les deux hommes tandis que le cheval se dirigeait lentement vers eux. Pendant un instant, Floyd crut qu’ils n’étaient là que pour rendre l’endroit plus inquiétant mais quand il fit mine de passer devant eux, ils penchèrent leurs piques et barrèrent la route du cheval. « Où penses-tu aller comme ça, morveux ? » s’enquit l’un des rustres avec une voix rocailleuse. Peu habitué à être traité de la sorte, Floyd serra les mâchoires, tenté de leur rappeler leur place. Mais il n’était pas au château, ici, et d’après les rumeurs qui couraient, il se disait que la loi royale n’avait plus de poids sur ces terres isolées. Mieux valait donc ne pas tenter une réplique méprisante, Floyd était même prêt à parier qu’ils se ficheraient de lui s’il révélait son identité. Mais que lui voulaient-ils donc ? Il jaugea ses interlocuteurs d’un air méfiant puis aperçut l’attention que portait celui qui n’avait pas parlé sur la sacoche qui pendait derrière la selle de sa monture. Comprenant que l’entrée n’était pas gratuite, Floyd leva une main pour signaler qu’il n’était pas menaçant et, de l’autre, il décrocha une bourse attachée à sa ceinture. Il fit tinter les pièces qu’elle contenait et attendit une réaction de leur part. Celle-ci ne tarda pas : une main à laquelle il manquait deux doigts exposa sa paume et Floyd déposa à contrecœur la bourse. Un grognement annonça la fin de l’échange et les piques se redressèrent, libérant le passage. Floyd donna un léger coup dans le flanc de son cheval et celui-ci reprit sa marche lente et majestueuse. Avaient-ils deviné, à la prestance de l’animal, qu’il n’était pas n’importe qui ? Si c’était le cas, en tout cas, ils n’en montrèrent rien et plus rien ne vint faire obstacle jusqu’à ce qu’il atteigne l’étrange bâtisse à la bien mauvaise réputation. Floyd ne serait jamais venu là sans une bonne raison, mais puisque ses interrogatoires avaient indiqué que Wallace, le Fou du Roi, s’était réfugié ici, le jeune homme n’avait pas vu d’autre option que de se rendre lui-même sur place et ce, en mentant sciemment à son père qui ne l’aurait jamais laissé partir s’il avait su ce qu’il projetait de faire. Floyd descendit de l’équidé et attacha sa bride à une branche avant de se diriger vers le lourd battant de l’entrée. Floyd frappa trois coups impérieux et attendit. Quand la porte s’ouvrit sur un visage aussi avenant que celui des gardes, Floyd regretta presque son audace. Il avait beau avoir été entrainé par les plus grands, il y avait une marge entre se battre avec des épées factices contre des gens sommés de ne pas lui faire le moindre mal et affronter de véritables guerriers. Il ôta néanmoins le capuchon de sa cape et darda son regard dans celui du portier. Il y avait peu de chance pour qu’on le reconnaisse, la plupart des gens qui venaient ici ne devaient probablement jamais avoir vu King’s Landing de près. Le seul à pouvoir l’identifier serait Wallace… en espérant qu’il ne lui réserverait pas un accueil glacial. Le silence s'installa de longues secondes avant que le garde daigne enfin ouvrir le battant grinçant. Aussitôt, un brouhaha lui sauta au visage en même temps que la chaleur qui émanait de l’intérieur et Floyd prit une dernière inspiration avant de passer le seuil pour s’immerger dans cette foule de malandrins. Il régnait un chaos sans nom dans la salle principale et chaque occupant semblait obsédé par un jeu incluant une somme d’argent. Les cartes s’abattaient, les dés roulaient, certains riaient de rires gras et inquiétants, d’autres poussaient des cris effrayants, trahissant une crainte qui se réalisait. Floyd observa cette débauche d’un air désapprobateur et tandis que son regard balayait les tables surpeuplées, ses yeux croisèrent la silhouette isolée, postée sur une estrade, avachie dans un trône qui singeait celui du Roi Midas. Floyd reconnut aussitôt Wallace, malgré le masque ridicule qu’il arborait et, la mine déterminée, le jeune Prince ne réfléchit pas davantage. Fendant la foule, il s’approcha du Fou et ne s’arrêta que contraint et forcé quand, à nouveau, deux gardes lui barrèrent la route. S’il ne tenta pas de les écarter, Floyd ne fut pas moins résolu à se faire remarquer et il attendit, le regard braqué sur le meneur, sa jeune impétuosité lui faisant oublier toute prudence. « Wallace » interpela-t-il l’ancien Fou du Roi. Qu’était-il venu lui dire, au juste ? Il avait tout oublié mais il espérait bien que le Fou ne l’avait pas oublié, lui. Il fallait à tout prix qu’il le ramène à King’s Landing, même si la partie était loin d’être gagnée.
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Wade Chessman

Wade Chessman

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ONCE UPON A TIME
Personnage: Wallace le Fou du Roi
Emploi: Auteur Compositeur Interprète
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MessageSujet: Re: Who's the more foolish, the fool or the fool who follows him?   Who's the more foolish, the fool or the fool who follows him? EmptyLun 28 Mar - 11:34

Wallace régnait sur son petit monde comme le maitre de l’univers. Derrière son masque d’arlequin cerclé d’or, son regard bicolore parcourait la salle avec l’intensité d’un oiseau de proie : il connaissait chaque recoin de son établissement, chaque croupier, chaque danseuse, leur place et leur rôle. Il savait aussi qui étaient tous ses clients ou presque. Il connaissait les désires secrets de chacun, leurs terreurs nocturnes aussi, tout ce qu’ils pouvaient étaler sur la place publique après quelques verres de vin de trop, ou qu’ils murmuraient à l’oreille d’une des catins à l’étage, persuadé que l’amour dans leur regard était réel et exclusif. Pauvres âmes qui s’étaient retrouvés dans son royaume des ténèbres, à la croisée des chemins entre le paradis et l’enfer sur terre. Ici il était Charon, Cerbère et Hadès en même temps, il était juge, parti et bourreau, il était dieu, il était roi. Il savourait son omniscience et son omnipotence sans s’en cacher, jouant avec l’alcool dans son verre en argent massif, alors que tous s’agitaient autour de son immobilisme presque total. De temps à autres, un esclave, une boucle d’oreille dorée à l’oreille droite, venait lui murmurer quelque chose à l’oreille, souvent une information sur ce qu’il se passait dans les autres salles : il ne pouvait pas être omniscient, mais d’une certaine manière, il avait trouvé le moyen d’avoir des yeux de partout. A l’instant, la jeune femme qui venait de se pencher lascivement à son oreille, enfonçant son visage masqué contre sa poitrine, venait de lui annoncer qu’un noble qu’ils n’avaient jamais vu dans le coin s’avançait en direction de l’auberge sur un cheval de bonne facture, et qu’il venait probablement de la cour du roi Beau. Pas le moins de monde perturbé par les assauts de la jeune femme, il l’avait congédié d’un sourire absent et d’un geste de sa main gantée de soie colorée, avant de reprendre une gorgée de sa boisson, songeur : Quel courageux et stupide damoiseau avait le courage de pénétrer ces terres mal famées pour venir à sa rencontre. Cela titillait sa curiosité, qui n’avait pas été éveillée de la soirée. Peut être qu’il se passerait finalement des choses, ce soir…
A mesure que Floyd avançait, les sbires de Wallace se pressaient autour de lui pour l’informer sur le physique du nouveau venu, de son blason, des armoiries sur son arme … Aussi, avant que ce dernier ne passe la porte, le Fou savait déjà qui allait se présenter devant lui. Alors Wallace l’attendait, patiemment, le suivant du regard alors qu’il passait devant le mercenaire qui gardait l’entrée. Le jeune prince semblait tel un poisson hors de l’eau dans ce repère de la débauche et de la luxure, blanc agneau dans un repère de loup. Ça amusait beaucoup le Fou, qui le laissait errer à sa guise comme une âme en peine. Floyd le cherchait, et il le laisserait le trouver sans trop se jouer de lui. Quand les gardes barrèrent le chemin du petit prince, Wallace le laissa s’immobiliser, avant de faire signe à ses golems de reculer et de le laisser passer. Floyd n’était pas une menace, il n’en avait pas peur. Il était juste curieux de savoir ce qu’il pouvoir bien faire ici, si loin de sa chambre confortable au château du roi, loin de ses courtisanes et de sa routine bourgeoise. Il tourna sensiblement la tête vers le nobliau quand ce dernier l’interpela, le crâne appuyé contre l’un des bras de son trône, les jambes pendant dans le vide de l’autre côté du second bras. Il était rare qu’il se tienne comme il faut sur son piedestal, en dehors des fois où on le défiait en duel à un jeu. Il étira un sourire inquiétant sur ses lèvres fines, fixant le jeune homme sans bouger avant de murmurer de sa voix flutée :

- C’est comme ça qu’on m’a appelé pendant longtemps, il y a plus longtemps encore. Que fait un petit prince dans un lieu comme le mien ? on a besoin de se délester d’un peu d’argent ? Oh, attendez …
Il sortit de sa poche une bourse, celle que Floyd s’était fait subtiliser, celle que les voleurs de grands chemins lui avaient docilement remise, braves petits. Il la laissa tomber devant les chausses sales de Floyd, fixant les reflets dans sa boisson d’un air lointain :

- Ce serait dommage que tu partes d’ici sans gouter aux plaisirs des jeux. Avec tout ça, tu as bien de quoi t’amuser quelques heures et trouver de la compagnie, mais mon petit doigt me dit que ce tu n’es pas là uniquement pour ça … Me trompe je ?

Non, bien sur que non, Le Fou ne se trompait jamais, il savait bien trop de choses, sur bien trop de monde pour ça …
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