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 the worst is yet to come

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Clara Chamberlain

Clara Chamberlain

Messages : 2094
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Crédits : tellers + anto

ONCE UPON A TIME
Personnage: Pandore
Emploi: question douloureuse
Relations :

the worst is yet to come Empty
MessageSujet: the worst is yet to come   the worst is yet to come EmptyMer 2 Mar - 1:17

Les jours et les semaines s'écoulent, identiques, et Pandore fane en silence derrière ses yeux velours et ses sourires rassurants. L'amour qui l'enflammait jadis pour Heath est en train de la consumer dans un grand brasier, alimenté par une solitude qu'elle n'est pas assez forte pour supporter. Car elle se sent seule, toujours. Elle se sent seule sans Lui, sans cesse occupé par cette vile danseuse qu'elle hait tant et elle se sent abandonnée sans Hansel, qui lui manque même dans sa présence. Sans réussir à l'écarter tout à fait d'elle, Pandore tâche d'insuffler un brin de distance à leur relation par crainte de l'enfermer dans les mêmes tourments que les siens, ceux qui brûlent ses entrailles d'amertume et crament son âme jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien, de la poussière d'étoiles et des fragments d'elle dispersés aux quatre vents. Du gâchis. Pour la première fois, Pandore s'ennuie sur cette île aux allures de prison mais n'ose pas en repartir. Pour faire quoi ? Pour aller où ? Tout ce qu'elle sait, tout ce qu'elle est, elle le doit à Heath et l'idée de le quitter, quand bien même elle prend chaque jour davantage conscience de la toxicité de son amour, lui est insurmontable. Chaque pas qu'elle esquisse en direction de la mer lui serre la poitrine et elle a l'impression que son coeur ne résisterait pas physiquement à un tel traitement. Qu'il se briserait de lui-même, seul dans sa boîte hermétique à mi-chemin et qu'elle s'éteindrait en silence, comme une poupée de chiffon. Alors Pandore reste, sans savoir pourquoi. Sa foi inébranlable en lui, en eux s'étiole, et elle s'éteint en silence dans l'indifférence générale car elle ne le montre pas malgré la fragilité qui a toujours été sienne. Pandore use et abuse de ses sourires tendres qui effleurent l'âme et endort les soupçons en se montrant encore plus impliquée, prévenante, douce avec les enfants. Mais c'est la nuit que les ombres l'envahissent et la pétrissent d'insécurités. La nuit, elle sent son coeur qui renverse douloureusement et l'appelle, plus fort. Il use et abuse de sa douce mélopée de palpitant carnivore, qui absorbe tout ce que l’humanité contient de beau et de bon jusqu’à ne laisser d’eux que des carcasses éteintes, néfastes et funestes. Il hypnotise et charme, apaise avant d’achever, il chante pour attirer à lui parce qu’il souffre, seul dans cette boîte inaltérable offerte par Oz. Pandore le sait, elle le sent, le comprend même car sa souffrance est également la sienne.  C’est la raison pour laquelle, dernièrement, il lui arrive de le glisser prudemment à sa place au creux de sa poitrine juste pour vaincre la tristesse qui la berce. Elle le sent battre à sa place, en elle, et il déverse dans ses veines tout ce qu’il a puisé chez les autres. Alors, ça va mieux même si ce n'est qu'un habile subterfuge. Elle sourit de son esquisse bien à elle, un sourire qui a la douceur d’une caresse et l’allure d’une promesse, une vague de poésie qui donne envie de s’y noyer et se laisse bercer indolemment pour quelques minutes. Mais Pandore est prudente et dévouée : elle ne gaspille pas les bons sentiments contenus dans son cœur. Elle continue d’ailleurs à les récolter, soir après soir, quelques minutes tout au plus. Elle se glisse dans les couches des uns et des autres à la nuit tombée, laisse le chant mélodieux les bercer et emporte au creux de son palpitant des espoirs et des rêves, des éclats de rire et des secrets murmurés. Et un jour… Un jour, elle ouvrira la boîte de Pandore et déversera sur Goldendust entier tout ce qu’elle a volé avec une minutie peu commune. Ce cœur qui a si souvent pris rendra au centuple, il drapera le monde d’espoir et de joie, d’allégresse et de petits riens, et ils seront tous heureux. Heath oubliera sa soif de pouvoir et d’Esmeralda pour n’aimer qu’elle et elle le chérira jusqu’à la fin des temps. C’est ce qu’elle imagine, naïve Pandore, alors que ses doigts de fée bercent son cœur, cette nuit-là, plus difficile que les autres. Elle résiste à la tentation de le replacer en elle et à la place le conserve près d'elle, sur sa couche. Il luit faiblement et bercée par son chant de sirène, Pandore parvient à s'endormir. Morphée la drape d'un sommeil lourd, inconfortable, écrasé par le poids de son âme qui n'a jamais été si triste. Comment composer avec une telle détresse, quand on ne l'a jamais connue ? La jeune fille ignore ce qui l'étreint, comment le combattre, y remédier. Elle ne songe qu'à lui, qu'à Heath et à force de nourrir ses sentiments jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus être contenus dans son enveloppe étroite, ils la mordent. Ils lui infligent des plaies pour s'échapper et Pandore ne comprend pas tout des tourments qui l'animent. Elle sait seulement qu'elle est malheureuse et que chaque jour est plus difficile encore que le précédent... Perdue dans un sommeil sans rêves, c'est la sensation d'une caresse aérienne, à peine effleurée, qui entame le long travail de réveil. Pandore se laisse bercer longuement par les gestes tendres, ensommeillée mais consciente, les yeux clos et le coeur tout près d'elle, serré entre ses bras comme un enfant étreindrait une peluche. Sous les doigts câlins qui la frôlent, elle se sent moins misérable et c'est la raison pour laquelle elle met de longues minutes à ouvrir ses paupières. « Oz... ? » murmure-t-elle de sa jolie voix cendrée encore parsemée d'éclats de lune et de sommeil. Pandore s'éveille doucement et c'est la voix du visiteur qui achève son oeuvre et la réveille tout à fait sous la stupeur. « C'est un rêve ? » souffle-t-elle avec l'emphase intime qu'offre l'obscurité alors que ses opales ambrées coulent timidement sur la peau d'un fantôme du passé. Pandore se relève doucement, la grâce de ses gestes éthérés un peu craintive, de peur que le mirage s'évanouisse. Lentement, elle approche la paume de sa main du visage de Wallace et en dessine les traits. De la pulpe de ses doigts, elle chasse les gouttes de pluie qui s'accrochent à ses mèches claires, le long de son nez, sur son menton. Comme ça, sans un mot, elle poursuit les lignes de son visage, caresse son épiderme et se sent aspirée en arrière, dans une nostalgie qui l'ensuque et qu'elle n'a pas l'habitude de ressentir. Elle suit la courbure de sa joue, les fossettes de sa mâchoire dans un geste aérien presque impalpable, à son image. C'est beau la nostalgie... C'est beau mais c'est si vain. Les gestes qu'elles esquissent sont motivés par ses souvenirs. Ils sont empreints de cette mémoire sensorielle d'une peau qui l'a tant touché, aimé, qui a maintes fois parcouru son corps ou son visage, comme maintenant. Pandore ne comprend pas. Les mots de Wallace ne font pas sens jusqu'à elle et elle peine à réaliser que ce n'est pas une illusion, qu'il est vraiment là. Ce moment-là, elle l'a maintes fois imaginé. Lorsqu'elle l'a supplié de quitter Moonbeach à ses côtés, de rester près d'elle, toujours, de rejoindre son île et son sauveur où ils pourraient s'aimer librement, éternellement, sous la bienveillance de son "père". Mais Wallace n'a pas su s'y résoudre, comme elle a refusé net de demeurer près de lui, dans un village côtier comme le sien, qui lui rappelait la méchanceté des hommes et leurs constants abandons. Alors Pandore est partie et Wallace est restée et des jours durant, elle a guetté sa fenêtre, le rivage, épuisé des centaines de pas contre le sable et autant de larmes, salées comme l'océan à perte de vue. Mais Wallace n'est pas venu et une partie d'elle s'est brisée à l'intérieur en milliers d'éclats, comme un miroir. Ca a été un effondrement silencieux et discret comme elle, colmaté partiellement par l'affection grandissante d'Oz à son égard. Mais la blessure se ranime sous le regard sombre qui luit dans la pénombre et Pandore ne sait comment agir. Elle est mal armée contre les grands éclats, les beaux sentiments. Comment pourrait-il en être autrement alors qu'elle vit avec un coeur à découvert, scintillant dans la paume de sa main ? Absorbée par ce revenant, son visage, son odeur, son essence, son aura singulière, Pandore en oublie de parler. Elle sourit, c'est tout, d'une esquisse fugace qui est là sans savoir pourquoi mais qui reste. Elle est en suspens, dans l'expectative, incapable de prédire la suite de cette nuit hors du temps. Elle a quitté un adolescent et redécouvre un homme, un homme qui a vécu sans elle, loin d'elle et si elle a l'impression de le connaître, il n'en est rien... « Je ne comprends pas Wallace... ça fait si longtemps. » glisse-t-elle dans une confidence feutrée sans cesser de le caresser des yeux, contemplant ce qui parvient à l'extraire un peu d'elle-même pour la ramener des années en arrière, alors qu'elle ne souffrait pas autant, qu'elle n'était pas blessée à l'amour. Pourtant, malgré sa candeur, elle aimerait avouer ce que son coeur carnivore lui dicte déjà : il est trop tard, il est inatteignable maintenant, enserré, lacéré, par des ronces qui portent le nom d'Oz.
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Wade Chessman

Wade Chessman

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ONCE UPON A TIME
Personnage: Wallace le Fou du Roi
Emploi: Auteur Compositeur Interprète
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MessageSujet: Re: the worst is yet to come   the worst is yet to come EmptyMer 2 Mar - 11:02

Il avait attendu, longtemps, très longtemps, avant de se décider à venir la chercher. Ce n’était pas voulu d’abord, il était resté comme apathique pendant des semaines, reclus, incapable d’ouvrir la bouche, ne serait ce que pour avaler quoi que ce soir. Il avait mis longtemps à digérer la fatalité : Elle était partie. Elle avait fait son choix, et son choix, ce n’était pas lui. C’était l’autre, celui qui avait du pouvoir, de l’influence, qui était craint par tous. Qui était il, lui, pauvre fou du roi, à vivre aux dépens de celui qui riait de lui, à agiter ses grelots en montrant son derrière et en enchainant les bons mots ? Être un prince fantôche n’avait pas suffi, parce qu’elle valait mieux que ça, il lui fallait un roi, un vrai, quelqu’un d’au moins aussi craint et respecté que cette pourriture d’Oz. Et c’est ce qu’il devint, pari après pari, contrat après contrat, en quelques années. A la chute de son bon roi, peu après le départ de Pandore, il avait investi sa maigre fortune pour la tenter, avec succès : plus qu’un tenancier, il était devenu le parieur le plus connu du royaume, promettant des monceaux d’or à ceux qui seraient plus futés que lui, et des années de servitudes à qui se retrouverait les poches vides. Ils furent nombreux, très nombreux à s’imaginer pouvoir berner le fou au visage juvénile et à la chevelure de vieillard. Ainsi, ils furent nombreux, très nombreux contraints à signer leur contrat de servitude, et à devoir se plier aux désirs toujours plus tordus, bientôt retors, de Wallace le fou. Plus il en avait, plus il en voulait, toujours plus. Il avait faim, faim de corps et d’âmes à plier à sa volonté, comme pour se prouver qu’il n’était pas plus faible que celui qui lui avait été préféré un jour. Il prenait tout ce qui lui était du, l’arracher parfois dans un cri de terreur ou un souffle d’agonie. Il n’était plus le doux fou du roi, rieur et léger. Il était devenu Wallace le Fou, maitre des ombres et plus grand propriétaire d’âmes de Kingslanding, craint par le Roi sombre lui-même.

Il avait attendu un chiffre, un chiffre bien particulier avant de prendre le bateau qui le mènerait jusqu’à elle : il avait signé son millième contrat la veille, arrachant ainsi un jeune adolescent à sa famille, pour éponger les dettes de sa mère avide de jeu et d’alcool. Il était costaud, un peu benêt, mais il lui trouverait bien un intérêt quelconque, en cherchant bien. Il avait relu le contrat en cherchant sa nouvelle fonction alors qu’il observait les côtes de l’île apparaitre à travers la brume. Il fixa l’horizon de son regard étrange, le visage fermé : elle était là, il le sentait. Elle devait dormir, à l’heure où il sautait de l’embarcation, lâchant quelques pièces d’argent au marin tatoué qui lui avait servi de Charon : il reviendrait avec elle sous le bras, où avec la tête d’Oz dans le sac de jute qu’il avait sous sa cape. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour trouver son chemin jusqu’à la chambre de la jeune femme, et à nouveau, il suffit de quelques pièces de monnaies sonnantes et trébuchantes pour trouver un guide pour pénétrer, comme une ombre, au sein même de la demeure de sa némésys : s’il ne la trouvait pas, elle, il le trouverait, lui, pour lui faire payer la mort de son innocente, l’immolation de sa sanité. Mais non, elle était là, comme promis. Elle dormait, et elle était belle, peut être même plus que dans ses souvenirs fantasmées. La demoiselle était devenue femme, et il s’approcha d’elle sans bruit, oubliant même de respirer, alors qu’il dévorait du regard le moindre détail perceptible de la silhouette de la jeune femme, dans la pénombre : il remarqua une mèche plus bouclée que les autres, un pli délicat sur l’ourlet de sa lèvre supérieure, la petitesse de son poing fermé par un sommeil profond. Elle était magnifique et ça lui faisait mal. Il fixait le gachis, l’immense gachis de cette âme qu’il avait tellement aimé qu’il en avait oublié qui il était à l’instant même où elle l’avait désavoué. Il songea alors que peut être qu’il était trop tard déjà, qu’il valait mieux lui ôter la vie, vite, pour qu’elle ne vieillisse jamais auprès de ce monstre qu’elle avait suivi avec adoration. L’idée le quitta à l’instant même où elle se tourna dans son sommeil, lui exposant la fragilité gracile de son visage pâle et serein : il la voulait, un instant, rien que pour lui, comme avant. Même s’il n’était plus celui qu’elle avait dit aimé un jour, il refusait de se dire qu’il ne pouvait pas la convaincre de revenir à la raison, cette même raison qui l’avait quitté des années auparavant. Alors avec une précaution qu’il n’avait plu eu pour personne depuis bien longtemps, il s’était assis sur sa couche, auprès d’elle, et l’avait pris dans ses bras, réprimant un frisson alors qu’elle se lovait spontanément contre lui. Elle l’avait reconnu, c’était certain, il en était persuadé. Il avait approché ses doigts pâles de sa peau fraiche et parfumée, et elle s’était étirée comme un chat satisfait et ronronnant, alors qu’il sentait son cœur fondre dans sa poitrine comme une boule de métal fondue dégoulinant aux fond de ses entrailles gelées. Quand il effleure ses lèvres des siennes, craquelées, à l’image de son esprit, elle ouvre enfin les yeux, plongeant ses iris dans celles luisantes du Fou qui retenait sa respiration, encore. Non, pas Oz. Il préférait mourir que d’être confondu avec ce monstre de perversité et de mégalomie, alors, qu’il ne lui répond que muettement du regard, un regard qui se fait douloureux, suppliant. Il voulait qu’elle se souvienne de lui, toute seule, pour lui prouver qu’elle ne l’avait jamais oublié, qu’elle avait regretté, longtemps, qu’elle ne pensait qu’à le retrouver depuis la seconde même où elle avait pris la mer. Qu’elle ferait tout pour se faire pardonner et que, magnanime, il accepterait de lui laisser une dernière chance. Immobile, il la laissa se rapprocher de lui comme un animal craintif et curieux, ne faisait que baisser le regard en sa direction, la couvant du regard alors que ses doigts fins effleuraient son visage séché par le sel. Il était là et bien là, il avait littéralement traversé l’océan pour être à son chevet cette nuit. Il la laisse dessiner les contours de son visage affuté, sa machoire acérée par la faim de sa présence, devinant qu’elle avait besoin de le peindre elle-même pour s’assurer de son existence. Il avait murmuré quelques mots qu’il n’avait pas entendu lui-même, peut être son prénom à elle, peut être autre chose, bien trop concentré sur ses lèvres à elle, qui l’appelaient désespérément. Il lui avait pris la main, geste le plus raisonnable dans il était capable, le déraisonné, alors qu’il crève dans son silence, les poumons gonflés d’un espoir qu’elle refuse encore de lui offrir, silencieuse dans la pénombre de la nuit. Et enfin elle parle, ô délicate muse, elle a gardé cette voix si douce et mélodieuse. Il a envie de lui dire encore, parle encore, je t’en supplie, noie moi sous un flot de parole, convaincs moi, persuade moi. Il n’en fut rien, bien sur, mais c’était toujours ça de pris, toujours plus de mots de sa part qu’il n’en avait entendu éveillé ces dernières années. Il serra un peu plus ses doigts dans les siens, contrôlant sa force pour ne pas les briser comme des brindilles à force de tremblement :


- Parce qu’il m’a fallu du temps pour être assez fort. Parce qu’il m’a fallu du temps pour être en mesure de pouvoir te sauver, nous sauver de nos enfers… Pandore….
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