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 but it's a bad debt, a certain death. (cupidon)

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Arya Clearwater
I'M A CREEP, I'M A WEIRDO.
Arya Clearwater

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ONCE UPON A TIME
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MessageSujet: but it's a bad debt, a certain death. (cupidon)   but it's a bad debt, a certain death. (cupidon) EmptyDim 10 Jan - 0:47

Elle avait enfin quitté les rues à proximité du château. King's Landing était un endroit où il ne faisait pas bon être vue, en dépit de tous les bien pensants qui juraient que la trêve, éphémère, protégerait même les ennemis du royaume. Et pourtant, malgré ces promesses, elle n'avait pas inventé les menaces de Jorah, même balayées par son rire narquois. Pas plus qu'elle n'avait fait oublier que d'ici quelques jours, la tolérance disparaîtrait, et la guerre reprendrait. Si elle n'y jouait aucun rôle, Pocahontas n'oubliait pas qu'elle n'était plus la bienvenue ici et que certains prendraient un grand plaisir à mettre sa tête sur un pique si jamais sa silhouette se promenait encore dans la capitale. Sa capuche soigneusement remontée pour couvrir son visage, elle avait fui King's Landing pour reprendre le chemin d'Andotaurë. Elle n'avait pas d'objectif, aucun autre que celui de mettre le plus de distance entre Jorah et elle, et même ses mesures de prévention qu'elle avait exhibées pour le narguer ne la protègeraient qu'un temps. Et lorsqu'elles disparaîtraient, mieux valait être à l'autre bout du royaume, ou parfaitement préparée pour sa vengeance. Pour l'heure, la première option prévalait et elle s'évada à nouveau, sans le moindre bruit, des rues bondées d'où s'échappaient gémissements de douleurs et sanglots de familles brisées. Indifférente au chaos qui régnait dans la ville, elle estimait avoir fait sa part en contribuant à sauver la vie d'une fille recueillie au cours de son chemin. Son geste de miséricorde lui avait rappelé ce qu'elle aurait pu devenir, si seulement son cœur ne l'avait pas guidée dans un endroit dont on ne revenait pas indemne. Pendant un instant, elle s'était imaginée la vie qu'elle aurait pu mener, près des siens à Moonbeach. Sans doute n'aurait-elle pas été exaltante comme elle l'aurait espérée, mais elle aurait été en sécurité. Mais à présent qu'elle reprenait son éternelle cavale, l'émotion l'avait quittée, ne laissant d'elle que des pas affirmés, un visage concentré et à l'affût du moindre bruit suspect jusqu'à fouler enfin les rues du premier village d'Andotaurë. Pocahontas n'avait pas d'horizon précis, et la plupart de ses journées consistaient à survivre – ce qui était une mission bien assez complexe en soi. Si Jorah et John ne s'embarrassaient pas de déplacements, cela ne les empêchait pas de la réduire au silence par un sbire grassement payé. Et si ce n'était pas eux, des brigands ou des malandrins n'auraient aucun scrupule à l'attaquer. La vengeance viendrait, tôt ou tard. Elle reviendrait à King's Landing et prendrait une revanche ardemment désirée sur ceux qui l'avaient meurtrie. Et lorsque cette vengeance-là serait assouvie, elle poursuivrait, sans relâche, déversant sa rage sur tous les hommes qu'elle rencontrerait. La limite entre la justice et la punition, elle l'avait déjà franchie, si bien que les notions de bien et de mal lui apparaissaient toutes relatives à présent. Les hommes étaient des êtres vils, faibles, corrompus, en particulier dans la capitale qui abritait les pires d'entre eux. Elle commencerait par ses anciens clients, en leur faisant payer les sévices, les humiliations mais aussi le simple fait d'avoir pris du plaisir. Elle contemplerait ces porcs se vider de leur sang lentement, agonir jusqu'à la supplier de les laisser en vie, se délecterait de leur dernier souffle qu'elle cueillerait avec un amusement non feint. Encore, et encore, et encore, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucun. Et puis elle poursuivrait avec tous ces nobles gras et bêtes, dont elle nourrirait les animaux affamés de la ville, et ainsi de suite, jusqu'à atteindre les pires d'entre tous. Jorah, bien sûr, dont la mort lui procurerait une jubilation certaine. John Smith, évidemment, auquel elle ferait payer l'humiliation subie et montrerait les dégâts insoupçonnés qu'un cœur brisé pouvait provoquer. Et enfin, elle étancherait sa soif de vengeance sur le Roi en personne, incarnation de tout le mal qui dévastait le Royaume et que l'on taisait trop souvent. La guerre excusait les pires atrocités, même pour ceux qui n'y participaient pas. Pocahontas se chargerait de rétablir les torts, sans autre nom à défendre que le sien. Mais avant de pouvoir la mettre en place, la route serait interminable. Tant de choses à planifier, de détails auxquels songer, tout ce qu'elle ne pourrait faire qu'une fois en sécurité, si précaire fût-elle. Ses pas souples l'amenèrent sur une route déserte, un chemin en réalité, qui reliait deux villages entre eux. Elle s'en éloigna rapidement, consciente qu'il lui faudrait s'aventurer à travers la forêt pour éviter tout problème. Très vite, le silence se fit à nouveau, la clameur du village s'éloigna pour ne plus laisser que les bruissements de sa cape et son cœur battant. Elle gardait en permanence la main sur son arc, qu'elle avait récupéré dès sa sortie du Château, par mesure de prudence. Et lorsqu'un craquement retentit quelques mètres plus loin, dans l'obscurité, son premier réflexe fut de sortir une flèche de son carquois et de la river dans le repose-flèche en s'avançant prudemment. Il y avait bien longtemps que Pocahontas n'avait plus peur. Le danger provoquait en elle une agréable décharge d'adrénaline et lui donnait l'occasion de s'assurer qu'elle maîtrisait encore l'art subtil de l'arc, appris dès l'enfance. Une silhouette à peine discernable dans l'ombre se tenait là, à même le sol. Avec méfiance, elle continua de s'approcher, assez pour comprendre que qui que soit la personne, elle était en mauvaise posture. Et lorsqu'elle fut assez près pour la reconnaître pleinement, elle esquissa une moue de surprise. « Cupidon ? » qu'elle s'exclama, parfaitement incrédule. Sa présence ici était relativement étonnante, sans même parler du fait qu'elle nourrissait l'espoir de ne jamais avoir à le recroiser. Sa première pensée fut de se détourner et de reprendre son chemin comme si de rien n'était. Après tout, elle n'était pas une sainte et n'avait pas pour mission de sauver tous les blessés qu'elle croisait sur son chemin suite au tremblement de terre. Sa BA avait été largement accomplie en amenant une parfaite inconnue au Château sans avoir à réitérer l'expérience. Et cela, sans même évoquer le fait que Cupidon n'était pas exactement la première personne à laquelle elle aurait envisagé de porter secours. Sans réfléchir davantage, elle se retourna, prête à repartir en l'ignorant soigneusement. Mais elle le sentit bouger et grogner de douleur, l'obligeant à faire volte face. Elle le détailla avec méfiance. Visiblement, le tremblement de terre l'avait bien amoché – ce qui n'était que justice – et il semblait trop mal en point pour pouvoir marcher. Elle hésita. Puis se rappela qu'elle lui devait en partie sa liberté, et qu'elle lui était assez redevable pour ne pas le laisser crever comme un animal dans une forêt au beau milieu de la nuit. « Maudit sois-tu » siffla-t-elle avant de s'accroupir devant lui. Du sang, le sien sans aucun doute, imbibait ses vêtements et même dans l'obscurité, il lui sembla bien trop pâle. « Evidemment, il fallait que je tombe sur toi, comme si je n'avais pas été assez généreuse pour les cent ans à venir » soupira-t-elle de mauvaise grâce. « Je serais curieuse de savoir comment tu t'es blessé. Le Château n'est pas très loin, si tu peux te mettre debout, je suppose que je pourrais t'y amener. » Elle avait dit cela d'un ton désinvolte, mais il n'y avait jamais rien de désinvolte lorsqu'elle croisait le chemin de Cupidon, pour lequel elle oscillait toujours entre répulsion et affection.
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Charlie Lane
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ONCE UPON A TIME
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MessageSujet: Re: but it's a bad debt, a certain death. (cupidon)   but it's a bad debt, a certain death. (cupidon) EmptyMar 15 Mar - 23:45

Il va mourir là, comme une bête à même le sol, et Cupidon se maudit de lutter contre son sort. Il ne tient pas à la vie, pas à la sienne du moins et pourtant il s'échine dans un réflexe désespérément humain qui le débecte. Mais humain, il l'est devenu et là où il a cherché la mort si souvent, il la refuse lorsqu'elle vient à lui et s'apprête à le cueillir en son sein. Comme tous ces êtres misérables, il s'accroche à une existence pourtant sans saveur à s'en péter les jointures, il se traîne au sol comme un ver à la recherche de son salut sans deviner la forme qu'il prendra. Cupidon s'est laissé surprendre, peut-être même qu'il l'a voulue, cette fin. Lorsque les premières secousses ont retenti et que l'ordre de rejoindre le château a grondé dans tout le royaume, il n'a pas bougé d'un pouce. Ou presque pas. Il a abandonné l'idée d'aller chercher des plantes rares au sein de la forêt interdite pour se soûler la gueule dans une taverne du village, avec les derniers illuminés du coin qui refusaient de s'enfuir. Des cyniques comme lui, prétendant ne pas craindre leur trépas, des fugitifs qui craignaient sans doute une trêve aux allures de piège et puis des gens paumés, vraiment paumés, à moitié barges ou suicidaires, trop vieux ou trop jeunes pour entreprendre le périple, y avait tout là-bas. Tous des marginaux, des reclus de la société prêts à clamser comme ils l'entendaient ou à occulter la nature comme ils font fi du reste. Des gens libres, un peu moins méprisables que le reste de leur race. La taverne était fermée, bien sûr, mais une fois la porte éventrée, tout le monde s'est servi sans rien briser dans une communion d'éclopés de la vie. Jusqu'à ce que la nature ne se déchaîne sur l'abri de fortune et remette tout le monde à sa place : personne ne la défie. Cupidon le sait, les fées coexistent en harmonie avec cette force supérieure et savent décrypter avec doigté ce qu'elle murmure au gré du vent. La suite... il ne s'en souvient qu'à moitié. Le toit effondré, les cris et le sang et cet engourdissement grisant là où une branche avait traversé son flanc. A moitié dans les vapes, sa conscience s'est faite la malle mais pour une fois c'est dans un sursaut de préservation. C'est Aphrodite, nimbée de la lueur particulière et dorée d'un soleil moins brillant qu'elle, qui s'agenouille à ses côtés. Elle est là, sublime comme jamais, inaccessible comme toujours. Ses doigts au toucher de rose cajolent son front et murmurent des mots doux, ces mots qui le tuent et en même temps le font renaître. Je t'aime. Reste avec moi. Elle pleure et Ses larmes l'aveuglent et lui font honte. Cupidon a chaud, il tremble et il saigne et pourtant il grogne à peine lorsqu'Elle ôte la branche de son corps comme Elle aurait arraché une flèche, laissant une plaie béante qui saigne à n'en plus finir. Elle parle encore, un peu, mais Cupidon n'entend plus rien tant ses oreilles bourdonnent. Bien sûr qu'Elle n'est que la matérialisation de son esprit malade. Bien sûr, c'est lui qui s'est délivré, lui encore qui s'est traîné à l'extérieur sans un regard pour personne, pour crever loin d'eux. C'est lui qui résiste à son dernier souffle. Pour elle. Et il s'agace à avoir peur de la mort, lui qui l'a tant cherchée. Il s'énerve de cet instinct ancré dans ses gênes alors que les yeux rivés vers le ciel, il sait que le moment est venu. Il suffit d'un regard à sa tunique pour comprendre qu'il ne passera pas la nuit : elle est teintée de rouge, de ce sang vicié qui l'empoisonne. Et si... et si c'était la clef ? Et s'il suffisait de le laisser s'échapper, s'écouler hors de lui comme un torrent pour être guéri ? Guéri de lui, guéri d'Elle, guéri tout court ? C'est la fièvre qui lui donne cette idée folle, parce que Cupidon sait que ce qui le rend malade est aussi ce qui le maintient en vie. Mais il s'accroche à cette idée alors qu'il contemple ses doigts poisseux de sang et qu'une voix l'interpelle. « Aphrodite ? » Il grogne plus qu'il ne demande et se surprend à imaginer qu'Elle est de retour, qu'Elle va le serrer entre ses bras et qu'il mourra contre son sein, à sa place. Ce serait une belle fin. Cupidon grogne et tente de relever difficilement la tête mais les tâches noires devant ses yeux l'empêchent de deviner l'identité de l'inconnue. Ce n'est pas Elle, c'est tout ce dont il est certain. La silhouette tant désirée ne se découpe pas dans l'horizon, comme elle le fait toujours dans le fruit de son esprit malade. Il n'a pas la force de réfléchir et sa tête retombe durement contre le sol. Ses yeux fixent la Lune et il maudit les branches de lui dissimuler l'entièreté du spectacle, alors que la jeune femme s'agenouille près de lui. C'est à cette distance qu'il la reconnaît : Pocahontas. Elle l'insulte et il trouve la force d'esquisser un rictus, l'un de ses fameux rictus en coin (insondables) avant de tousser, crachant un sang épais, noir. Il ne l'écoute qu'à moitié et se surprend à s'amuser de sa mauvaise grâce. Une putain de tête de mule que celle-là, qu'il s'est échiné à sauver alors qu'elle ne désirait pas l'être, la sauvant d'une mort certaine qui flottait au-dessus d'elle sans qu'elle ne démontre aucun signe de reconnaissance ou l'ombre d'un merci. Pocahontas est de ces humains qui ont perdu la foi en leur propre espèce. Cupidon les reconnaît aisément parce qu'ils ont verrouillé leurs sentiments, ils font partie de ceux qui savaient même résister à ses flèches, avant. Ceux sur lesquels la pointe acérée rebondissait alors que seul l'amour pouvait les sauver, les extraire de cette froideur de glace qui n'amenait rien de bon. Mais elle, c'est différent. C'est sa faute si elle est devenue ainsi, une créature de l'ombre égoïste et amère. Elle a été touchée par une flèche, pour la mauvaise personne et Cupidon a suivi de loin, impuissant, sa déchéance. En tant que fée, il a été durement atteint par cet échec retentissant, par sa détresse, par la symphonie de son coeur brisé. En tant qu'homme malade d'amour, indifférent au sort du monde, il a continué à l'observer de loin quand même. Jusqu'à l'aider, lui tendre une main dans un pardon silencieux. Pourquoi ? Il l'ignore, sa folie a gommé la majorité de ses sentiments, le reste étant dévoré par Aphrodite qui s'immisce partout. Mais là, quelque part, il y a encore Pocahontas et le mal commis où il ne désirait que faire le bien. Il l'a libérée du joug des hommes mais n'a pas pu panser son coeur : c'est l'apanage des fées. Cupidon la fixe difficilement et tente de conserver l'air goguenard, malin, qu'il lui a toujours servi, refusant qu'elle soit le témoin de sa déchéance. Pocahontas ne réalise pas combien c'est grave, elle ne comprend pas qu'il va mourir ici, qu'elle l'aide ou non. Et finalement, ça l'apaise, un peu. Cupidon ne désire pas mourir seul, aucun homme ne le souhaite et il le comprend, sur le tard. « La taverne. Effondrée. Un arbre. » Ou des arbres. Il parle difficilement, grogne et siffle plus qu'il ne s'exprime mais il essaye, et il secoue la tête vivement lorsqu'elle évoque le château. « Pas... le château. » Une quinte de toux le surprend et Cupidon sent les flammes lécher ses poumons. La douleur irradie dans tout son être et il bascule sur le côté dans une volonté primaire de se recroqueviller sur lui-même. « Me touche pas. » lance-t-il en retrouvant son regard défiant, ses grands yeux bruns qui ne concèdent rien et ne se soumettent à personne. « Touche pas le sang. Toxique. » Il ignore si elle comprend ce que sa voix rauque laisse échapper entre deux grimaces, entre ses dents, alors Cupidon plaque ses mains contre le trou béant de sa plaie et les tâches rougeâtres, luttant pour ne pas s'évanouir sous la douleur. Il ignore ce qu'il advient du sang sur les mains, si la peau le boit. Moins que les lèvres sans doute ou qu'une coupure mais il ne peut prendre aucun risque : si elle était empoisonnée, comme lui, ça en serait fini d'elle. Et lui aurait failli à arranger sa condition pour racheter l'honneur de Cupidon, la fée.
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