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 spectres in the fog (b.)

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Heath Ambrose

Heath Ambrose

Messages : 116
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ONCE UPON A TIME
Personnage: le magicien d'oz
Emploi: adjoint au maire
Relations :

spectres in the fog (b.) Empty
MessageSujet: spectres in the fog (b.)   spectres in the fog (b.) EmptyJeu 26 Nov - 13:47

« Un étranger… Je n’ai pas vu son visage… Il était dans la forêt…. » Un cliquetis, caractéristique d’une arme que l’on vient de charger, se fit entendre. Oz, penché sur sa table de travail, délaissa son nouveau jouet pour poser un œil avisé sur son jeune disciple. L’enfant, âgé d’une dizaine d’années, se tenait au pied de sa porte, essoufflé. Ses yeux scintillaient d'une lueur presque folle, tant il était effrayé par sa vision. Parce que l'île d'Oz est reconnue pour être inviolable, les enfants avaient appris à grandir ensembles, loin du reste du monde, avec pour seul parent Oz, leur protecteur et maître. Autant dire qu'un simple inconnu suffisait à éveiller chez eux la crainte de l'imprévu d'une façon particulièrement amplifiée. Gardant le silence pour toute réponse, le magicien médita un instant sur la nouvelle avant de se redresser pour faire face à son invité. Information fâcheuse mais qui néanmoins ne lui arracha aucune réaction. Ne résidaient sur ces terres que ceux qui étaient parvenus à en obtenir l’autorisation. Impassible, comme à son habitude, Oz posa un genou à terre sans cesser de fixer le jeune garçon. Une recrue de qualité, ayant rejoint l’île il y a quelques jours à peine. Un atout majeur au sein de sa collection de petits génies. « Calme-toi mon garçon. » La voix du sorcier résonnait dans son bureau. A la fois rassurantes et autoritaires, ses paroles sonnaient davantage comme un ordre qu’une consolation. A l’entendre prononcer ces mots, difficile de savoir s’il était contrarié ou non. Oz pouvait bien se montrer clément et protecteur auprès de ses enfants, il était passé maître dans l’art de diriger ses troupes. Force était de constater toute l’influence qu’il exerçait au sein de sa petite mais grandissante communauté. Le monde était devenu à ses yeux une grande marionnette dont il tirait les ficelles. Rares donc étaient ceux qui osaient lui tenir tête. Ce petit bout d’humain, originaire d’un autre monde et détruit par la guerre, demeurait aujourd’hui une figure de GoldenDust. Les mots n’avaient pas plus de secrets pour lui que les armes à feu qu’il fabriquait à la chaîne sur son île. L’un comme l’autre, il savait les manier et les utiliser à la perfection. De plus, il était bien connu que l’ennemi craint ce qu’il ne peut voir. Oz s’efforçait alors depuis toujours à maintenir cette communauté secrète aux yeux du monde. Alors visiteur ou espion, cet invité surprise n’était pas le bienvenue. « Je vais m’occuper personnellement de cet étranger. Toi, retournes avec les autres. » Lui souffla-t-il d’un ton condescendant. Le sorcier ébouriffa un instant les cheveux de l’enfant qui s’empressa de hocher le visage pour toute acquisition. Ses yeux sombres finirent par se poser sur la seconde silhouette  se tenant devant lui. Pandore. Elle et son précieux petit cœur. Leurs regards entremêlés, il n’eut besoin d’aucun mot pour qu’elle entende ses ordres. Veille sur eux. Rassure-les. Tout devait être strictement sous contrôle. Leur échange durant une poignée de minutes avant qu’elle ne tourne les talons pour raccompagner son congénère auprès des siens. L’espace d’un instant, seul, le sorcier demeura pensif. Qui donc pourrait être suffisamment fou pour oser s’aventurer sur cette île ? De toute évidence, quelqu’un qui possédait une certaine maîtrise en matière de combat au vu des nombreux pièges dont regorgeaient ses terres. Revêtant cape et revolver à la ceinture, Oz s’échappa de sa demeure en direction de ladite forêt. La chasse est ouverte. Ses traits ne laissaient entrevoir nulle appréhension, mais plutôt une pointe d’admiration voir d’amusement à l’égard de l’inconnu égaré. Un demi-sourire étirait d’ailleurs ses lèvres en cet instant. Qui que ce soit – et s’il était toujours en vie -, être parvenu à défaire ses pièges révélait une personnalité maline et rusée. Autant de qualités qui suffisaient à charmer l’ingénieur qu’il était. Bien que sur île demeurent d’ores-et-déjà les esprits les plus aiguisés de Moonbeach, une recrue supplémentaire serait encore la bienvenue. D’autant plus que la plupart de ses disciples devaient leur présence grâce au chant mélodieux du cœur de Pandore. Cette musique singulière qui attirait les enfants vers son îlot baignée de magie. Insoucieux donc, Oz pénétra finalement dans ces bois qu’il avait appris à connaître par cœur. Sa démarche souple et ses pas félins lui procuraient une avancée silencieuse parmi les arbres et les rochers. Le soleil orangé se brisait au travers des feuilles, annonçant ainsi la fin de la journée. Au bout de plusieurs minutes, rien. Toujours rien. Tant et si bien que l’ingénieur commença doucement à douter qu’il puisse y avoir quelqu’un dans les environs. Un soupir s’échappa de sa bouche alors qu’il s’apprêtait à faire demi-tour. Toutefois, un craquement se fit entendre à quelques pas de lui. Les réflexes de l’ancien soldat prirent aussitôt le dessus, et, s’emparant de son arme, il la pointa directement en direction du bruit. A ce moment-là, et pour la première fois sans doute, Oz venait de faire tomber son légendaire masque de neutralité. Une silhouette se tenait là, arc en main et flèche dirigée vers sa poitrine. Désarçonné, son visage se décomposa peu à peu tandis qu’il reconnaissait l’étranger en question. Ou plutôt étangère. Chacun tenait la vie de l’autre entre ses doigts. Un seul petit mouvement et c’en était terminé. Fin de l’histoire. Pourtant, ce n’était pas tant l’arc qui avait pétrifié le sorcier, mais bien le visage qu’il cachait. Ses longs cheveux couleur ébène retombaient en cascade sur ses épaules. Ses yeux, aussi foncés que les siens, contrastaient avec la pureté de sa peau. Oz se revoyait, quelques années auparavant, la tenir dans ses bras, petite fille. Ses doigts experts avaient taillaient le bois des flèches qu’elle possédait étant enfant. Et ce sont ses propres mains qui lui avaient appris à tenir son tout premier arc. Aujourd’hui, devant lui, l’apprenti ayant de loin surpassé le maître. Sa main trembla l’espace d’un instant avant qu’il ne finisse par l’abaisser. Cette vision inattendue lui paraissait irréelle. « Blanche… » Souffla-t-il à mi-voix. Combien d’années s’étaient écoulées depuis leur dernière rencontre ? Une dizaine ? Peut-être plus ? Un souvenir un peu trop amer et des au-revoir bien trop succincts. Son cœur se serra un instant face à ce passé qui refaisait soudainement surface. Les images se succédaient dans son esprit. Durant ces années bénies où leurs rires se mêlaient en un son élogieux, où leurs mains se tenaient tandis qu’ils marchaient côte à côte. Blanche Neige était cet ange-gardien qui lui avait permis de retrouver l’espoir. Cette minuscule petite fille aujourd’hui devenue adulte tandis que lui n’avait pris aucune ride. Oz baissa peu à peu sa garde sans même le réaliser. Il hésita un instant, puis, repoussant l’arc, il déposa lentement sa paume à l’endroit où résidait son cœur. Comme pour s’assurer qu’elle était bel et bien là, réelle et vivante.  « C’est bien toi… » Le sorcier s’étouffa entre ses mots. Son être tout entier se mit aussitôt à brûler d’émerveillement. Sa main engourdie délaissa son cœur pour venir se poser contre sa joue. La bouche entrouverte, il aurait souhaité prononcer quelque chose. Des mots qui témoignent de son émerveillement. Des paroles teintées de cet amour indicible qu’il éprouvait à son égard. Pourtant, rien. Le néant. Son regard vagabondait le long de sa silhouette de femme, et non plus d’enfant. A la manière d’un père qui serait fière de sa progéniture, il la contemplait avec un mélange de fascination et de surprise. Son visage s’éclairci un –très- court instant, avant qu’il n’abaisse le bras pour reculer d’un pas. « Qu’es-tu venue faire au beau milieu de cette île perdue ? » Malgré un regard difficilement interprétable, sa voix ne contenait aucune animosité. Tel hôte qui reçoit une vieille connaissance, Oz se rhabilla de son habituelle convenance. Mais cette fois-ci, un doux sourire s’était frayé un chemin sur son visage d’homme. Ce petit bout de femme qu’il a toujours pris soin à préserver. Cet amour unique, qu’il avait su remplacer partiellement grâce à Pandore. Mais tout cela était il y a bien longtemps… Bien avant qu’il ne devienne Oz. Pourtant –et indépendamment de sa volonté-, ce regard qu’il lui adressait en cet instant était le même qu’il lui accordait il y a dix ans. Au fond, rien n’avait changé. Sauf peut-être la fermeté de leurs poignes tenant chacun leur arme de prédilection.  
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