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 the fantastic three

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Emily Reed

Emily Reed

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ONCE UPON A TIME
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MessageSujet: the fantastic three    the fantastic three  EmptySam 12 Sep - 20:59

Aujourd’hui, les trois fantastiques – bon, d’accord, ‘mousquetaires’, soyons humbles – se réunissaient pour aborder leur Grand Projet sous la houlette d’un dictateur en culotte courte, bien plus sexy et également beaucoup moins… tyrannique. Enfin, normalement. Généralement, le Love philter diner servait de cadre à leurs échanges et Emily prenait soin de commander une tarte aux pommes entière et un litre de milk-shake à partager, ce qui laissait plus ou moins de marbre ses compagnons d’(in)fortune. Mais pas cette fois. Le diner était plein à craquer comme à sa désastreuse habitude et Emily avait besoin de calme pour dévoiler le fruit de son travail acharné. C’est au C&C palace que le rendez-vous fut pris et la belle avait offert au propriétaire une somme indécente – enfin, indécente selon les critères de Fairview – afin de s’assurer que le petit salon de thé serait privatisé pour elle et ses amis. Non, pas pour un anniversaire. Non, pas pour une fête juste pour une réunion de la plus haute importance avait-elle murmuré en insistant sur le côté très mystérieux de ses activités. Il crut à la venue d’un acteur et fut déçu lorsqu’il remit les clefs à… Emily, Andrew et Jim. Il haussa les épaules, un peu dépassé par la situation et tourna les talons sans demander son reste sous le sourire éclatant d’Emily qui menaçait de se dévisser la mâchoire. A l’intérieur, un buffet sucré avait été dressé à leur attention et le royaume des contes de fées que singeait les lieux ne laissait jamais de marbre la californienne aux yeux pétillants, capable de s’émerveiller devant tout et rien, en permanence. Et c’était un sacré tour de force pour une it-girl comme elle, née avec tous les privilèges et les excès de l’âge de la débauche hollywoodienne. Satisfaite de leur nouvelle salle de réunion, Emily se laissa choir dans un grand fauteuil façon Alice aux pays des merveilles et jeta un regard insistant au reste de la bande qui semblait leur ordonner de se joindre à elle, et vite. Sans même les attendre, la blonde survoltée étala de nombreuses feuilles éparses sur la table et très vite, trois CD rejoignirent son joyeux foutoir. « Pendant que tu collectionnais les strings d’Eden dans ta chambre et que tu… je ne sais même pas ce que tu pouvais bien faire au lieu de travailler, d’ailleurs, je me suis débrouillée pour compiler toutes nos informations. » Emily acheva sa phrase sur un soupçon de suspense – du moins l’espérait-elle – et dégusta un macaron à la vanille avant de se replonger sur la tâche qui les attendait. « J’ai procédé par personnage. On y trouve l’état civil, les petites infos sur le passé – fictif – ou le caractère, un résumé de ce que l’on sait sur la vie à Goldendust et l’entourage connu dans les deux mondes. Tout est numérisé sur ces CD parce qu’on sait que c’est has-been et que personne n’ira jamais nous voler un CD mais le clou du spectacle, c’est plutôt ça. Vous en faites pas, il est aussi en version informatique. » Emily sortit sa pièce maîtresse, une immense affiche pliée précautionneusement. Elle l’agita sous le nez de ses acolytes et finit par dénouer le ruban qui la maintenait pliée. « Tadaaaaaam ! » clama-t-elle, bien plus guillerette que ne le mériterait son « arbre généarelationnel », sorte de grand bordel sans nom liant les personnages aux autres sur un végétal à l'allure d'une galaxie. Les traits en dégradé de rouges représentaient Fairview, du rouge sang (familial) au rose (ambiguïté avérée) et les bleus, Goldendust, sur le même schéma. Bon, Emily n’était peut-être pas une artiste mais au moins cela illustrait parfaitement la complexité de l’intrigue à laquelle ils se retrouvaient mêlés : c’était une pelote de laine, un joyeux bordel et eux ignoraient comment démêler tout ça. C’était un peu se retrouver dans une fusée, un sous-marin ou le cockpit d’un avion sans aucune connaissance : le grand saut, la panique et l’excitation. Eux aussi, jouaient avec la vie des autres. « Je propose qu’on étudie tout ça. Mais avant… comment se passe votre mission ? » demanda une Emily soupçonneuse sans chercher à dissimuler son scepticisme. Ils n’avaient pas avancé, elle en était sûre ! Les garçons, c’est épuisant. Ils nécessitent une surveillance constante, d’autant plus lorsqu’ils sont bougons et peu loquaces. Soit de nature, comme Jim, soit par un affreux concours de circonstances, comme Andrew. Peu importe, le résultat se révélait identique : elle se retrouvait seule, avec deux gentils boulets apathiques à ses chevilles. Et cela ne pouvait plus continuer ! Aujourd’hui sonnerait leur réveil et le retour de la dream-team, foi d’Emily. « De mon côté, j’ai approché Mara. Je crois que ça va aller vite, on va faire du shopping un de ces quatre et en redevenant ultra-bonne, Aphrodite va se réveiller à fond les ballons, se détacher de ce type toxique et retomber dans les bras de son Frankenstein ! Faut que je branche Jason, là encore rien de très sorcier, Mara est une fille, ça suffit, c'est un peu son unique critère. » Plan brillant s’il en est, n’est-ce pas ? Emily cessa un instant de babiller pour siroter tranquillement une limonade, ses billes claires furetant d’Andrew à Jim et inversement dans l’attente d’une réaction. Positive, de surcroît.
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Jim Rysdall

Jim Rysdall

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MessageSujet: Re: the fantastic three    the fantastic three  EmptyDim 25 Oct - 20:50

Jim était arrivé à l'heure. Difficile d'ignorer son téléphone quand Emily lui envoyait des dizaines de messages par jour, sans compter tous les programmes - « apps, on dit apps, Jim, mais d'où tu sors, bon sang », répétait-elle sans arrêt – que la pétillante blonde californienne avait téléchargés sur sa machine. Elle le lui prenait très souvent, pour jouer, prétendait-elle, mais ces « séances de jeu » se terminaient invariablement par la réception de messages de jeunes femmes par l'intermédiaire d'un progr- application auquel il ne comprenait pas grand-chose. Finder ? Pinder ? Il ne se souvenait plus et se contentait donc d'ignorer la vibration du portable dans sa poche alors qu'il prenait place à côté d'Andrew sur leur banquette. Il adressa un sourire contrit à son compagnon, alors que le troisième larron en foire déblatérait sans relâche. Andrew et Emily étaient si différents, et pourtant, ensemble, ils formaient une équipe de choc. Jim se demandait bien ce qu'ils pouvaient bien lui trouver, et pourquoi ils insistaient pour qu'il fasse partie du plan, lui aussi. Ces histoires de contes de fées, il n'y croyait qu'à moitié ! Et quand bien même la malle de son grand-père, avec ses fragments de manuscrits raturés, ses noms soulignés, ses objets étranges, semblait être une preuve supplémentaire, il était impossible de ne pas s'interroger sur sa santé mentale de temps en temps. Mais Emily, elle, semblait si sûre d'elle. Et à ce qu'il sache, elle était tout à fait saine d'esprit, elle. D'ailleurs, à sa remarque, il rentra sa tête dans ses épaules à la manière d'une tortue et lui adressa un regard navré. Toutefois, il se sentait certainement moins mal à l'aise qu'Andrew. Il savait que la vie sentimentale du jeune Californien était des plus rocambolesques, et malgré son intérêt pour la chose, il garda pour lui toute question inappropriée, préférant se concentrer sur l'affiche qu'Emily leur ajoutait sous le nez. Il la trouva très belle, à un détail près. « Je suis daltonien… J'espère que je confondrais pas tout. » souffla-t-il avec un air d'excuse. Il déglutit péniblement et attrapa un macaron sur la table pour éviter de dire plus d'idioties, et mâchonna tranquillement sa friandise à la framboise tout en écoutant Emily révéler ses grands plans pour contrecarrer l'amnésie dont semblaient être frappés tous les habitants de cette ville. Il n'avait aucune idée de qui étaient ces gens mais maintenant que son amie les mentionnait, il craignait pour eux. Le silence retomba sur leur assemblée et Jim se racla la gorge, ne sachant comment aborder le sujet. « Moi, j'ai… J'ai rencontré ces d-d-deux filles. » Il jeta un regard incertain à ses compagnons et continua sur sa lancée. « Faye… Et puis Roxane. F-f-aye est enceinte a-a-alors je pense pas que ce soit une bonne idée de lui dire que c'est peut-être un haricot magique qui lui pousse d-d-dans le ventre. Et Roxane est vraiment...  » Le visage de la jeune femme lui revint en mémoire et il resta silencieux quelques secondes avant de conclure : « Enigmatique. » Il poussa un profond soupir et s'enfonça dans la banquette moelleuse. Il avait beau cherché, retourné la situation, repensé à des éléments qui lui avaient semblé étrange, il ne comprenait pas. « Comment on est sûrs ? J'veux dire, comment je peux savoir qu'on est pas trois dingues en train de sérieusement...euh… péter les plombs ? » Il avait besoin de savoir. D'être certain qu'il ne retombait pas dans ses hallucinations, ses rêves et ses folies.
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Andrew Peters

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MessageSujet: Re: the fantastic three    the fantastic three  EmptyJeu 29 Oct - 15:58

Andrew ne fait pas le malin. Son sac à dos bien ancré sur ses épaules, il s'avance vers le point de rendez-vous fixé par Emily en personne : le C&C Palace. Ces derniers temps, il n'a pas eu le temps de se pencher sur toutes ces histoires tordues de storytellers car trop absorbé à tenter d'oublier Rose. C'est que ça prend du temps, de passer au-dessus d'une belle histoire. Surtout pour un trentenaire comme Andrew qui n'aspire qu'à vivre une vie paisible auprès de l'élue de son cœur. L'esprit consumé par toutes ces pensées divergentes de sa mission première, celle qu'il doit accomplir en tant que descendant d'Andersen, le brun passe la porte du petit restaurant. Ce dernier a été spécialement privatisé pour permettre leur petite réunion, ainsi qu'agrémenté d'un buffet coloré (sans doute leur éviter de mourir de faim, vu tout le choix possible). Malheureusement pour le propriétaire des lieux, le storyteller est incapable de se nourrir de façon correcte depuis un bon moment et son appétit n'existe plus. Debout face à une Emily qui prend vite place sur un grand fauteuil, Andrew laisse ses mains se cacher dans les poches de son jean. Il aimerait pouvoir sourire, se montrer un peu plus concerné, mais cela lui semble impossible. Ses prunelles penaudes s'échouent sur l'immense papier déplié confectionné par sa meilleure amie en personne. Son enthousiasme réussit presque à l'atteindre, mais le storyteller cherche à se concentrer sur ce pourquoi il est là plutôt que de se laisser avoir par la bonne humeur de la blonde. Même s'il sait que cela pourrait l'aider à affronter cette énième journée loin de la shérif de Fairview, Andrew ne sait plus vraiment ne serait-ce que sourire de façon spontanée. Alors à quoi bon. « C'est bien. C'est même très bien... », qu'il souffle en posant ses deux mains sur la table, de façon à avoir une vue d'ensemble de la créativité d'Emily. Le brun n'en a jamais douté, mais ce qui se trouve sous ses yeux ne peut que confirmer ses soupçons. La question de la blonde le fait relever les yeux un instant, gêné, avant qu'il ne fasse mine de s'intéresser aux divers liens éparpillés par centaines sur la carte. « J'ai- J'ai pas fait grand chose. » Un aveu à demi-mot qu'Andrew cherche à rendre le plus banal possible, à glisser dans la conversation l'air de rien, alors que c'est impossible. Si seulement il n'avait rien fait à son arrivée à Fairview, soit. Mais Andrew n'a (presque ?) rien fichu depuis qu'il a emmené Rose jusqu'ici et qu'Emily a suivi le mouvement (ou l'a initié, le choix a été si vite fait que le doute est encore permis). Dans tous les cas, le storyteller n'est pas fier de son parcours mais profite de la réponse de Jim pour rétorquer une mini-réponse à la pique lancée plus tôt par sa meilleure amie. « J'étais perdu dans les dessous d'Eden, tu l'as dit toi-même... », qu'il marmonne dans sa barbe avant de se racler la gorge. Avec un peu de chance, Emily n'a rien entendu et il peut prétendre n'avoir rien sorti de stupide sur ce sujet délicat qu'est sa présente relation avec son ex petite-amie. « Tu peux m'expliquer un peu ce que t'as voulu illustrer avec ça ? C'est... », qu'il cherche à détourner l'attention et à savoir en même temps, avant que la question indécise de Jim ne le coupe dans son élan de bonne volonté. Relevant son regard dans le sien, Andrew adresse un bref coup d'oeil à sa meilleure amie avant de hausser faiblement les épaules. Andrew se souvient de tous ces instants de doute. Que ce soit au début, plus tard ou maintenant, il  ne peut que se retrouver dans les interrogations de l'homme en face de lui. Rien ne leur assure qu'ils sont dans le vrai. Et le trentenaire ne peut que se montrer sincère avec son ami, plutôt que de lui faire croire au miracle. « Y'a pas moyen de le savoir. » L'air pensif, à mille lieux de pouvoir se reconcentrer de suite sur les petites dessins d'Emily, Andrew se déleste enfin du sac qu'il a sur le dos. Le déposant sur la table, il se dépêche de l'ouvrir pour en sortir l'un de ses biens les plus précieux. Son livre. Le fameux livre de son ancêtre Andersen, aux reliures dorés et aux couleurs flamboyantes, tout comme les histoires qu'il contient en son coeur. Un soupir échappe au brun. Il ne sait pas si cela peut aider Jim à s'y retrouver, mais c'est peut-être un début. « Je me pose la même question depuis que j'ai trouvé ce livre », avoue-t-il en le plaçant aux côtés de la carte d'Emily. Telle une preuve incontestable, un indice irréfutable que GoldenDust existe bel et bien et qu'il faut y croire. Pour convaincre Jim ou lui-même ? Assurément les deux. Andrew sait que les choses ne fonctionnent pas de la sorte, même lui a encore du mal à assimiler tout ce que cette histoire de contes de fée représente, mais c'est le seul objet auquel il peut et veut se raccrocher pour ne pas se dire que tout ce qu'il vit est une illusion de son esprit. Jim a raison : ils doivent être fous. « Les belles rencontres que j'ai faites grâce à lui me poussent juste à croire qu'on est sain d'esprit. » Un sourire triste passe sur ses traits, tandis qu'il reporte son attention sur la carte géante et semblable au plus énigmatique des problèmes. « Je sais même plus de qui je devais m'occuper... »
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Emily Reed

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MessageSujet: Re: the fantastic three    the fantastic three  EmptyMar 5 Jan - 15:32

Assise confortablement sur son trône du jour, une Emily circonspecte fixait de façon inquisitrice ses amis... tout en sachant qu'invariablement, elle serait déçue. Ils portaient tous deux le blâme sur leurs visages un peu penauds et elle se sentait fondre comme neige au soleil. C'était ça, son problème : elle se montrait trop conciliante. Quelqu'un devait sauter dans le costume de grand leader à la nord-coréenne et secouer les puces des gentilles larves qui traînaient derrière. Mais mis à part un soupir éloquent face aux bouilles de ses acolytes, Emily ne sut leur remonter les bretelles. « Cachez pas votre enthousiasme surtout, hein. » les rabroua-t-elle seulement de sa voix sucrée en levant les yeux au ciel. Andrew tentait vaguement de faire acte de présence mais ça ne fonctionnait pas beaucoup. BIEN SÛR, que c'était bien. EVIDEMMENT que c'était très bien, savaient-ils seulement combien de jours, de semaines elle avait passé sur ce projet ? Non, alors elle allait leur rappeler à ces deux ingrats végétatifs. « Sérieusement, ça m'a pris au moins trois semaines et Caleb a failli tomber dessus au moins une demi-douzaine de fois alors du nerfs les gars ! » Jim ouvrit la bouche et Emily lui adressa son regard de drama-queen censé le faire taire instantanément. Sauf qu'elle n'arrivait jamais à intimider personne et ses grandes billes claires servaient plutôt l'effet inverse : attendrir. Mais Jim, cruel devant l'éternel, refusa de se taire et bargouina dieu seul sait quoi sur son daltonisme. Dans n'importe quel autre espace-temps, Emily aurait été soucieuse, aux petits soins et prête à le couver comme une poule pondeuse persuadée que le 0,00001 de chance de périr de cette maladie dans d'atroces souffrances pourrait lui arriver. Mais pas là, non. Jim choisit mal son moment et la jeune femme se contenta de balayer ses doutes d'un geste animé, c'est à dire à coup de grand moulinet du bras. « Mais enfin, peu importe, je m'en moque que tu vois tout ça prune, orange ou kaki dégueulasse le temps que tu discernes les dégradés de la même teinte. Tu vois les dégradés au moins ? » Soupçonneuse, la belle le fixa de son minois contrit au nez plissé qu lui donnait toujours l'air d'une môme un peu comique, le clown de la cour de récré qui savait mieux que personne comment mettre son papa dans la poche. Emily lâcha Jim du regard seulement pour plonger dans son téléphone et pianoter avec une dextérité peu commune la question qui la taraudait tant. Mais même l'internet mondial pêchait et la multiplicité des réponses différentes la fit pousser un énième soupir exagéré. Bon, bon, bon. « Bon, bichon, on s'occupera de tes yeux après. » Oui, Jim était devenu son bichon, lui aussi, titre honorifique bien plus rare que la Légion d'honneur, qu'on se le dise. Il n'y avait sans doute rien à faire contre le daltonisme mais Emily imaginait toujours, un peu naïvement, que son argent doublé de son infini acharnement pouvait tout. Alors elle lui prendrait rendez-vous chez le meilleur spécialiste de tout le pays, l'y traînerait par son adorable tignasse blonde s'il le fallait et le guérirait afin qu'il puisse enfin apprécier son tableau (et le reste du monde) à sa juste valeur. Le regard pesant qu'elle maintenait sur lui suffit à faire cracher le morceau à Jim et immédiatement, le visage barbouillé d'Emily redevint lui-même solaire et vif, prompt à s'animer et à scintiller devant le moindre effet narratif d'un récit qui n'avait pourtant rien de révolutionnaire. Pour le reste du monde car pour elle c'était « Génial ! Non vraiment, Jim, c'est super en plus Roxane est sur notre liste prioritaire. » Sans chercher à estomper le sourire brillant qui lui mangeait le visage, Emily farfouilla gaiement dans ses papiers jusqu'à dégainer LA liste qu'elle agita sous leur nez. Cette liste, dressée par ses soins, contenait les noms des personnages que l'enchantement avait rendu misérables, bien plus malheureux que das leur monde originel. Aussi, il convenait de les aider en priorité, soit à atteindre leur fin heureuse soit à en dégotter une autre. Emily laissa son doigt fin glisser le long des noms, concentrée et en barra un (Arthur Widmore, décédé) puis un autre, disparu. « Bon on ne sait pas grand chose sur elle. Selon les fragments de nos affaires respectives et puis ce que Carter daigne lâcher dans ses bons jours, c'est une demi-elfe un peu flippante, Rain, qui entend recréer sa race. On sait bien que l'étape suivante dans ce genre d'idiotie c'est l'éradication de la nôtre donc va falloir lui trouver une nouvelle fin heureuse pour remplacer sa haine de l'humanité. Une idée ? On lui connaît un entourage à cette fille ? Jim, faut que tu creuses, tu crois que tu peux le faire ? » Elle minauda, papillonnant des cils devant son nez pour s'entendre répondre un oui. Quant à sa seconde tâche... Faye. Faye Chamberlain, jolie comme un coeur, avec un rire à vous démanger le bonheur et une bonne humeur communicative. Emily revint à son gigantesque arbre généarelationnel pour tomber sur la môme. Maigre butin que celui-là... « Zéro info, mis à part que c'est Boucle d'or. Mais alors son histoire, ses connaissances là-bas, on l'ignore. On va mettre ça de côté pour l'instant, tu veux bien ? » Emily allait se tourner en direction d'Andrew mais Jim lâcha sa bombe et loin de douter, elle en fut blessée. Son bichon préféré prit la parole, toujours aussi conciliant et magnanime pendant qu'une Emily vexée fronçait les sourcils et froissait sa bouche pulpeuse dans une moue de femme-enfant capricieuse. Si le livre d'Andrew était une preuve irréfutable, elle n'en avait jamais eu besoin : il suffisait de mettre un pied dans cette ville figée dans le temps pour comprendre que quelque chose ne tournait pas rond. Fairview était un condensé de tous les clichés de l'Amérique profonde et pire encore, une ville que personne ne quittait jamais tout à fait quand bien même tous (ou presque) la méprisaient. Le palpitant vibrant d'indignation, elle s'évertua à répliquer à Jim, un peu piquée au vif. Emily avait TOUT quitté pour Fairview, alors non, non, non, elle ne supporterait pas d'entendre qu'elle pouvait être cinglée, ça jamais. « Tu crois que j'aurais sacrifié ma vie supercool pour venir moisir ici si je n'étais pas convaincue que ça valait la peine ?  Parce qu'on peut pas dire que Fairview me réussisse et en mon absence une greluche coincée de Boston, allô quoi BOSTON, a réussi à mettre le grappin sur MON Zachary et pire encore mon second meilleur ami ZACH POSEN, pour qui je me suis définitivement brouillée avec Marc Jacobs alors que LUI, au moins, a une vision est en pôle position pour créer sa putain de robe de mariée, ce sale traître.   Et tout ça pour quoi ? Pour n'aider personne au final, me faire regarder de travers par les trois quarts de la ville, me faire HUMILIER par un politicien sexy qui a le toupet de ne plus vouloir me faire l'amour. Et par-dessus le marché, MON AMI prétend dorénavant qu'on est peut-être cinglés... Non mais je rêve. Ça ferait quand même beaucoup de cinglés au kilomètre carré vue l'arrivée massive de gens louches dans notre genre. » Emily, soudain volcanique, laissa la lave terminer indolemment sa course à ses pieds alors qu'elle reprenait calmement son souffle. « Bien. Ce point éclairci, passons au suivant. » déclara-t-elle, tâchant de reprendre le contrôle de ses cordes vocales qui mouraient d'envie de poursuivre, de grimper dans les aigus et de se déverser sur le pauvre Jim et son scepticisme malvenu. Du moins aujourd'hui. Distraitement, Emily feuilleta le livre d'Andrew qu'elle connaissait déjà par coeur pour retrouver une certaine contenance et manqua s'étouffer en entendant qu'Andrew ne savait même plus sur qui il devait veiller. Ugh. Emily prit une profonde inspiration sans parvenir à se répandre en fausse colère sur son meilleur ami. Son visage de petit bichon éploré suffisait à la calmer instantanément et à remplacer les mots par une envie démesurée de l'étouffer d'amour. Si jamais un jour elle se transformait en virus, Andrew Peters serait définitivement le plus efficace des antidotes. Docile, elle lui tendit sa précieuse liste (déjà dans le dossier du brun mais avec lui, deux précautions n'étaient pas de trop) et osa un sourire tendre. « Tiens, tu as l'honneur de choisir quelqu'un de la liste prioritaire. Un homme de préférence, Jim et moi on est déjà sur des dossiers féminins. Faut quelqu'un de vraiment très, très, très malheureux pour commencer, d'accord ? » Elle lui rééxpliqua les choses calmement, comme à un enfant trop mignon pour être puni, avant d'avaler d'une traite sa tasse de chocolat chaud. Un coup d'oeil à ses notes lui laissa entrevoir un point crucial, encore inabordé à ce jour. « Il nous faut le livre de la petite Mia Beauchamp, qui vit au motel. Vous savez, son oncle est ce type costaud qui fait un peu flipper, façon quand un ours en peluche rencontre Rambo. Je suis certaine qu'on trouverait de nouvelles réponses... La petite peut participer, bien sûr, mais j'ai peur que le grizzli nous tombe dessus avec ses grosses paluches. » Emily avait plusieurs fois entendu babiller la gosse, au détour d'une conversation, sur ce livre qui n'était pas achevé. Cela avait suffi à lui mettre la puce à l'oreille : il leur fallait cet ouvrage, lié de près ou de loin à leur entreprise. « Qui veut s'en charger ? » demanda-t-elle gaiement à l'assemblée, le crayon à la main, prêt à tout noter leurs avancées dans son carnet top secret. Dans l'attente, Emily chipa une part de fondant au chocolat et laissa échapper un petit gémissement très proche d'un début d'orgasme en goûtant la première bouchée : une tue-rie. La réunion était loin d'être terminée et les points à traiter, nombreux. Certains se révélaient d'ailleurs très épineux, comme la filature à venir du Führer et de son frère Goebbels, trop louches pour être honnêtes, foi d'Emily.
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Jim Rysdall

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MessageSujet: Re: the fantastic three    the fantastic three  EmptyJeu 14 Avr - 0:47

Jim regretta aussitôt d'avoir émis des doutes. Il n'avait peut-être pas passé beaucoup de temps avec les deux Californiens, mais il avait commencé à saisir les diverses nuances de leurs caractères. Et celui d'Emily était… tout feu, tout flamme. Flammes qui prenaient la forme allégorique d'une tornade. Tornade soulevant elle-même des requins mangeurs d'homme. Requins vêtus de robes designer. Ou quelque chose comme ça. Bref, elle était terrifiante lorsqu'elle s'y mettait, et Jim rentra sa tête dans ses épaules au moment où il la vit ouvrir la bouche. Oh non. Il pâlit. Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir encore inventer ? L'imagination de la blondinette semblait intarissable lorsqu'il s'agissait de plans, de filatures et autres combines magouilleuses : si elle n'avait pas décidé de faire carrière dans le strass et les paillettes, Jim était persuadé qu'elle aurait fait un excellent Marine. En tout cas, elle avait le souffle pour. Eberlué, il tentait de suivre le babillage incessant de la jeune femme tout en lançant des regards apeurés à Andrew, qui semblait bien plus d'attaque à encaisser les idées de la jeune femme. « Les dé-dégradés ? » répéta-t-il sans vraiment voir où elle voulait en venir. « O-oui, je les vois... » Un souffle, à peine, pour marquer sa soumission à la jeune Californienne, et Jim se remit à se mordiller les lèvres, signe que sa nervosité empirait. Il n'avait pas pu ignorer Andrew et sa voix pleine de doutes. Si le plus sain d'esprit de leur trio commençait à perdre foi en leur quête, alors Jim ne voyait pas pourquoi ils continuaient. Jusqu'à ce qu'Emily reprenne en chœur les prénoms de Faye et Roxane. Automatiquement, Jim leva les yeux, mais ce qu'il entendit fit tomber une pierre dans son estomac. Roxane, une créature sanguinaire et cruelle ? Il ne pouvait imaginer la frêle jeune femme ainsi. Il y avait chez elle une force immense, capable de déplacer des montagnes, une détermination qu'il percevait être d'acier, mais une telle violence ? Non. Et qu'importe si c'était la vérité ou ce qu'il voulait croire. Il se mettrait en travers, s'il le fallait. « Je chercherais. » confirma-t-il à Emily. Ce semblant de mission l'avait recentré, et ses prunelles grises suivaient attentivement les virevoltements d'Emily. Il fut soulagé d'entendre qu'elle mettait Faye de côté. La gamine n'avait certainement pas besoin qu'on vienne lui troubler l'esprit de comptines et de contes de fées dont elle était censée être l'une des héroïnes. Et ce n'était peut-être pas très esprit d'équipe, mais Jim se promit soudainement de protéger la gosse de la curiosité de ses compagnons. Il savait qu'ils venaient avec des bonnes intentions, mais il ne pouvait pas les laisser approcher Faye avec leurs histoires à dormir debout. Surtout pas quand lui n'y croyait qu'à moitié. Mais Emily semblait avoir lu dans ses doutes, et lorsqu'elle se mit à s'époumoner, Jim ouvrit la bouche pour mieux la refermer. Rectificatif : Emily n'aurait pas fait un bon Marine. Elle aurait été un général cinq étoiles, récompensé de la Médaille d'Honneur. Jim n'avait strictement aucune idée de qui était ce Jacob Posens ou ce Zach Marx ou qu'importe les noms étranges que les célébrités en mal de publicité donnaient à leurs bébés trendy, mais entre les références obscures à la pop culture et les allusions un poil trop explicites à la vie sexuelle de son amie, il réalisa qu'elle y croyait dur comme fer. Et honnêtement, c'était ce dont il avait besoin. Un guide qui l'aide à se repérer dans ce monde de fous. Si avec ça, Andrew n'était pas requinqué, alors Jim était prêt à verser un peu de vodka dans son chocolat chaud pour que le Californien retrouve son assurance. Fort heureusement pour eux, le bon sens féminin avait frappé une nouvelle fois et Jim but les paroles d'Emily Reed comme si Jésus s'était soudainement réincarné en une Californienne pimpante et coquette. L'évocation du motel retint particulièrement son attention, puisque c'était là qu'il avait élu domicile depuis son débarquement à Fairview. Mia Beauchamp. Son oncle grincheux. Soudain, une image lui traversa l'esprit. Le soir de son arrivée dans la petite ville, alors qu'il pleuvait à verse et qu'il grelottait dans le hall d'entrée en attendant qu'on lui assigne une chambre, un client était rentré encore plus tard que lui. Un géant barbu, à la main ensanglantée, à la mine particulièrement renfrognée… Et quelques jours plus tard, il l'avait croisé dans le couloir accompagné d'une fillette énergique. Ca ne pouvait être qu'eux ! « Je vois qui c'est. » affirma-t-il avec une assurance inhabituelle. Ses prunelles délavées voguèrent d'Andrew à Emily sans vraiment se poser. « J'habite au motel aussi. Au même étage, je crois. Mais je vois mal comment je pourrais approcher la gamine sans son oncle. Et même si j'y parvenais, je crois qu'il me tomberait dessus assez vite. Et je tiens à la vie. » Jim se passa une main dans les cheveux. « Pourquoi est-ce qu'on essayerait pas de lui parler à lui ? Il… Il est comme nous, non ? Différent. Du monde extérieur, je veux dire. » Il repensa aux histoires de son grand-père, histoires dont il faisait souvent de Jim un des héros. Dans ces contes, il faisait partie d'un groupe censé combattre les forces du mal. Jim lança un regard circulaire à leur assemblée. Pour le moment, leur armée valeureuse ressemblait plus à un rassemblement du club des zinzins. Mais c'était son club, ses zinzins et il n'allait pas les abandonner, parole de Marine. C'est pourquoi il décida de se lancer. Après tout, ils n'avaient rien à perdre. Même leur crédibilité s'était faite la malle. « Ou alors… Ou alors, je vole le livre. Et je le remettrais à sa place une fois qu'on l'aura consulté. » La grenade dégoupillée et lancée, Jim baissa les yeux et attrapa un muffin au chocolat dans lequel il croqua pour faire semblant de s'occuper.
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