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 i'm still not over you (wren)

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Ally Bishop

Ally Bishop

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MessageSujet: i'm still not over you (wren)   i'm still not over you (wren) EmptyLun 2 Nov - 15:33

Étendue de tout son long au milieu du lit, Ally dort à poings fermés. Elle rêve d’un ailleurs qui lui serait plus beau, d’une existence qui ne connaîtrait aucune maladie. Elle sourit parfois, sans même s’en rendre compte, et sert ses draps comme s’ils étaient quelque chose de précieux. Elle est bien, l’institutrice, quand elle dort, tout est rose, tout lui réussit. Malheureusement, ses réveils sont toujours délicats. Celui-ci néanmoins peut être qualifié de brutal. Une sonnerie qui se veut grandissante, une table de nuit qui vibre de plus en plus, et cette lumière qui finit par la sortir définitivement de ses songes. Le numéro affiché sur l’écran de son téléphone lui est inconnu, mais elle s’empresse d’y répondre. Elle est encore endormie, comprend un mot sur deux, mais certains s’immiscent déjà dans son esprit : Wren, ivre, bar, violent. Elle ne sait pas si elle doit les associer à la même personne, ou si tout se mêle dans un contexte qui se veut dérangeant, mais qu’importe sa décision est prise. Et sans hésitation et soupir, Ally quitte la douceur et la chaleur de son lit pour revêtir les premiers pantalon et pull qui lui tombent sous la main. Elle s’échappe dans la noirceur de la nuit sans penser aux conséquences et aux risques qu’elle peut prendre, elle marche vite et la tête haute, et son cœur bat d’une manière déréglée dans sa poitrine. Elle ne devrait pas être toute seule arpentant les trottoirs de la ville, elle est enceinte et il fait froid. Mais le pire, dans tout ça, ce n’est pas ça, c’est sa naïveté et sa générosité sans bornes qui finiront par la perdre. Wren ne lui rendrait pas un centième de ce qu’elle est en train de faire, et elle en est parfaitement consciente. Elle pourrait faire demi-tour, regagner son logement et oublier le bibliothécaire, mais elle n’est pas comme ça. Elle ne s’imagine pas une seule seconde mettre en pratique ses idées. Alors, elle prend sur elle, accélère la cadence, sent son souffle lui manquer, mais elle continue, toujours. Elle oublie sa peur des bruits bizarres propres à l’obscurité, elle ferme les yeux sur les hommes seuls qu’elle peut croiser et qui la regardent d’une drôle façon. Et ça finit par payer. Les néons du bar se dessinent à l’horizon et aussitôt, elle se sent soulagée. Sa mission est presque terminée. Elle ne sait sur quelle note celle-ci va se terminer, mais l’essentiel n’est pas là. Ceux qui tiennent l’entrée la dévisagent, puis finissent par la détailler ouvertement comme si elle est un morceau de viande appétissant. Elle n’en tient pas rigueur, les fixe même de ses yeux encore un peu fatigués et n’en démord pas. Elle évoque le coup de téléphone, le prénom de Wren, et alors l’atmosphère change. Ils grognent quelque chose qu’elle ne comprend pas mais la laisse entrer. Et il ne lui faut guère longtemps pour trouver celui qu’elle cherche. Malgré la faible luminosité, Ally sent les regards sur elle mais fonce droit sur le bibliothécaire qui semble en piteux état. Ivre, il l’est, la personne qui l’a appelée ne sait guère tromper là-dessus. Violent, elle ne sait pas mais une chose est sûre : il a reçu un coup au visage, c’est rouge, un peu gonflé. Et surtout, ça inquiète l’institutrice qui, tout de suite, s’emballe. « Mon dieu ! Qu’est-ce qui t’est arrivé ? Qui t’a fait ça ? Qu'as-tu fait ? Pourquoi ? Il faut te soigner ! » Elle oublie la leçon de morale qu’elle tenait tant à lui débiter, elle sort de sa tête les reproches qu’elle veut lui faire quant à son comportement envers elle. Et elle tait la souffrance qu’il lui a infligé quand il l’a abandonnée et quand il revient vers elle sans scrupule. Il la rend confuse, et ce soir-là une nouvelle fois, Ally ne sait plus qui elle est, ni ce qu’elle veut. Elle est juste cette jolie blonde qui accourt quand on l’appelle tant elle rêve d’être aimée. Elle est juste cette future maman qui ne s’imagine pas tirer un trait sur celui qu’elle pense être le père. Il ne sait rien, bien évidemment, et elle tient à ce que ça reste ainsi pour l’instant. Mais elle ne comprend pas ce qu’il cherche en l’appelant au secours. Elle plonge son regard dans celui de l’être aimé, et son cœur manque un battement. Pourquoi faut-il toujours qu’elle se retrouve dans des situations qui ne lui ressemblent ? Pourquoi est-elle incapable de piétiner cet amour encombrant pour qu’un autre homme fasse valser les papillons de son ventre ? Elle est idiote, Ally, elle le sait. Elle se trouve stupide d’être aussi inquiète et affolée pour un homme qui ne la mérite pas et qui n’en vaut pas la peine. Et derrière toutes ces émotions, elle sent une colère gronder en elle. Que lui arrive-t-il, bon sang ? « Auriez-vous de la glace, s’il vous plaît ? » qu’elle demande, poliment mais avec empressement au serveur, qui ricane avant de lui donner sa requête. Elle ne le remercie même pas et pose déjà les glaçons sur le visage tuméfié de Wren. « Sortons d’ici. » Elle n’attend même pas de réponse, elle le force à se lever, et le tire jusqu’à la sortie. Il ne l’aide aucunement, ne fait pas d’effort pour lui rendre la tâche facile, et autour d’eux, la foule s’amuse du spectacle. Ally l’ignore et ne garde à l’esprit que son objectif : sortir de cet endroit peu fréquentable et respirer l’air frais de la nuit.
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Wren Kennedy

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MessageSujet: Re: i'm still not over you (wren)   i'm still not over you (wren) EmptyMar 3 Nov - 23:37

La journée ne se terminait pas. La journée ne se terminerait jamais. La journée ne voulait pas se terminer, ne désirait pas lui offrir le reprit qu'il désirait tant. Toute personne ayant rencontré Wren Kennedy en ce jour particulier savait qu'il ne fallait pas le chercher. Nova s'était occupée de chaque client de la librairie et le pauvre malheureux qui était tombé sur le propriétaire était parti en pleurant.  Non, personne n'arrivait à calmer la bête intérieure. Aujourd'hui les plus mauvais côtés ressortaient. Aujourd'hui même Nova n'avait pas réussi à le calmer. La pauvre demoiselle en avait également pris pour son grade. Personne n'était capable de comprendre ce qui troublait l'être. Personne ne le pouvait.  Parce qu'il ne désirait pas passer pour un fou. Parce que ce qui gâchait le profond de son être ne venait pas de ce monde. Alors, le roi perdu buvait, un verre et puis un autre. Une suite sans fin d'alcool, d'oubli qui ne marchait pas vraiment. Non, son odieuse journée l'avait laissé échouée dans un bar quelconque dont il ne se rappelait plus du nom. Les billets verts distribués en début de soirée, l'homme demandait simplement à ne jamais voir son verre vide plus de quelques instants. Ce soir, aucune limite n'existait. Aucun mot ne serait assez fort pour lui permettre d'arrêter. Ce soir l'être se trouvait à la dérive, pris dans un engrenage qui le dépassait. Le passé se mêlait au présent pour le torturer encore davantage. Ses souvenirs n'en étaient plus vraiment, tout n'était qu'une mort lente et douloureuse. Une agonie à laquelle il ne pouvait nullement mettre un terme. Wren ne savait plus depuis combien de temps il se trouvait dans le bar, ni même le nombre de verre qui était passé dans son gosier. Non, plus rien ne comptait. Le monde pouvait l'oublier et il en ferait de même. Mais le monde n'était pas doux et agréable. Le monde ne voulait pas laisser en paix l'homme sans vie. « Est-ce que vous pourriez vous déplacer de deux sièges s'il vous plait, moi et mes amis aimerions nous asseoir. » Les choses avaient été dites d'une manière agréable. Celle d'un homme désirant simplement passer un moment d'amusement avec certains de ses amis. Une situation ne pouvait se finir que d'une manière agréable et détendue. Une situation que rien ne pouvait empirer sauf un homme perdu. Un homme qui n'avait plus rien à perdre. Un Wren Kennedy déjà bien éméché. « Bien entendu et puis nous pourrions tous aller marcher au soleil, main dans la main, ami avec ami. » L'être ne bougea pas d'un poil, ni même d'un iota. Il n'allait pas se prêter au jeu des bonnes manières. Pas ce soir. L'homme n'était qu'un inconnu, un pion dans un échiquier si grand que son existence n'avait aucune importance pour l'être. « Et puis, au 21ème siècle, je suis certain que ça ne choquera plus personne de voir un homme sur les genoux d'un autre. Cela vous permettrait même de monter au monde l'amour qui se lit dans vos yeux. » Il ne savait plus vraiment ce qui sortait de ses propres lèvres. Il se contentait de rire, d'observer la scène et rire. Rire de sa situation. Rire du monde qui l'entourait. Rire de tout plutôt que de laisser les billes sortir de ses yeux. Il n'était plus finalement qu'une épave. Un être perdu, loin, bien trop loin « Pauvre con. » Il aurait pu se contenter de rester sur sa chaise, de ne rien faire, simplement de laisser le monde continuer mais son être brillait d'une lueur d'envie. L'homme s'élança manqua de tomber en descendant de son tabouret. L'homme lança son poing vers le visage de l'un des abrutis. Il aurait pu l'avoir si son corps n'était pas si enivrée d'une douceur ambrée. Si son être lui obéissait davantage. Il n'était plus qu'un mannequin, prêt à recevoir la correction vers laquelle il s'était jeté. Il n'était pas fou, pas plus qu'il n'était stupide. L'être savait ce qu'il l'attendait. Les coups qui viendraient bientôt frapper son corps et l'être les attendait. Un mal pour en chasser un autre.

L'être ne savait plus comment il s'était retrouvé à nouveau sur le tabouret. Il ne savait plus rien. Non, tout ce qui restait, c'était ce verre, vide et puis rempli à nouveau. Le reste semblait oublié, loin, bien trop loin. Tout était ailleurs sauf ELLE. Sauf sa présence tout contre lui. Son fantôme murmurant à son oreille. Il y eut les bruits et puis la voix. Criarde dans ses oreilles. Ce soir, rien qu'un instant son esprit embrumé l'imagina elle. Elle qui n'existait plus. Elle qui l'avait laissé, abandonné sans même le vouloir. Rien qu'un instant il manqua de crier son prénom, de laisser l'illusion devenir réalité. Mais non… Personne ne pouvait prendre la place de son épouse. Wren ne comprenait qu'un mot sur deux. Pourquoi était-elle là ? Il s'en moquait au fond. Elle était là…. Lui aussi… « Mon intelligence s'est confrontée à la connerie humaine. » Il arrivait toujours à parler, quand il ne le fallait pas, quand les mots se déliaient au fil des verres qu'il s'enfilait. Il se moquait d'être pris pour un être hautain. Il se moquait bien de l'avis que ces minables pourraient bien avoir sur sa propre personne. Tout cela n'avait pas la moindre forme d'importance, pas pour lui. Il voudrait lui dire de s'en aller. De le laisser avec ses ressentiments, avec ce passé qui revenait à la surface. Il désirait lui crier qu'elle ne pourrait jamais comprendre. Qu'elle était une idiote comme tous les habitants de cette ville. Qu'elle ne se rendait pas compte combien son existence n'était que mensonge. Que la seule chose qui pouvait l'aider, c'était de repartir vers son ancienne vie. De pouvoir serrer sa Grâce dans ses bras. Pouvoir vivre avec elle cet anniversaire si important. Ce jour où son être était devenu pleinement complet. Le jour où il avait épousé la sorcière de son cœur. Mais ce beau jour devenait maintenant le cauchemar d'une existence, d'un cœur à la dérive, abandonné sur l'autel de l'oubli. Elle avait pu passer à autre chose mais lui, le passé continuait d'exister, de torturer tout son être. Pourquoi avait-il été touché d'une telle malédiction ? Ses actes passés étaient-ils si impardonnables que cela. Wren n'eut le temps de rien que déjà l'infirmière improvisée se mettait en action. Il n'avait pas la force de la repousser. Tout son être n'était qu'un amas de souffrance. Rien ne pouvait changer les choses. Il aurait pu tenter de se dégager de son étreinte, de ne pas la laisser quasiment le porter. Il aurait pu faire tellement de choses et pourtant il se contentait d'être un poids mort, l'être vide que le destin avait fait de lui. La chaleur laissa place à la fraîcheur de la nuit. L'être n'avait vraiment aucune idée de temps ou de lieu. Il ressentait simplement cette sensation désagréable de manquer d'air. De se retrouver couper en deux par cette fraîcheur venue d'ailleurs. Rapidement, il s'accrocha à la rambarde la plus proche pour ne pas tomber en entraînant Ally dans sa chute. Il était peut-être une épave mais il refusait de l’entraîner avec lui. D'apporter sur son être encore plus de pitié. Il n'avait pas besoin de ce genre de ressentiment. L'étau sembla peu à peu disparaître. Même la nature ne semblait vouloir l'emmener vers un autre monde meilleur. « Tu n'aurais pas dû venir… » Il aurait pu lui demander ce qu'elle faisait là. Comment elle était arrivée jusqu'ici. La remercier de sa présence. Lui dire que finalement, il n'était pas totalement mécontent de la retrouver sur sa route. Il aurait pu en dire tellement mais sans s'en tenir capable. Non, il ne pouvait que détruire, encore et toujours détruire. Parce que c'était plus facile. Parce que son cœur souffrait pourquoi ne pas renvoyer la pareille ? Parce qu'il valait bien mieux pour Ally qu'elle le laissait maintenant. Parce qu'il ne ferait que la faire souffrir davantage. Ce n'était pas une promesse, simplement le constat d'une réalité qui n'était pas en sa faveur…
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MessageSujet: Re: i'm still not over you (wren)   i'm still not over you (wren) EmptyMer 4 Nov - 13:28

Elle peine à le sortir de ce bar à l’atmosphère étouffante, elle sent les regards qui glissent sur eux, les moqueries et autres jugements s’échapper des lèvres. Et puis elle manque de souffle, de force. Elle sait que Wren n’y met pas du sien, elle le sait parce que c’est tout juste s’il la regarde. Elle pourrait être n’importe qui que ça ne changerait rien : il s’en fiche. Il aimerait sans doute retourner s’asseoir sur son tabouret à hurler des remarques désobligeantes à tout bout de champ. Mais elle ne peut se résoudre à l’abandonner maintenant. Parce qu’il n’est pas dans son état normal. Parce qu’il sent l’alcool à plein nez. Parce qu’il a besoin d’aide. Et aussi parce que, malheureusement, son cœur réagit à sa présence. Si lui ne lui accorde aucune attention, Ally, elle, ne peut s’empêcher de glisser quelques regards à ce visage abîmé et à ses yeux qui expriment toute la tristesse du monde. Et ça la touche de plein fouet. Elle voudrait partager sa douleur, le soulager d’un poids dont elle ne connaît même pas la mesure, mais à quoi bon s’offrir toute entière à un homme qui détourne le regard. Ça lui coûte d’être ici, en pleine nuit, à ses côtés. Ça lui donne la sensation d’être importante mais ce n’est que du faux-semblant. Que du vent. Elle ignore donc les explications de Wren, elle sait qu’il a un point de vue qui lui est propre et qui est sans doute bien loin de la réalité. Elle les ignore aussi parce que c’est difficile pour elle de le voir dans un tel état de désespoir. Elle se contente de maintenir la glace sur sa blessure comme elle pourrait le faire pour un enfant dans son école. Elle prend soin à ne pas appuyer trop fort pour ne pas le faire souffrir davantage mais ce n’est pourtant pas l’envie qui lui manque. La colère monte en elle, elle la sent, et déjà ses bras tremblent légèrement, sa gorge se serre. Il ne comprend pas, Wren, il ne veut pas ouvrir les yeux sur cette situation dérangeante. Il est égoïste, comme toujours. Et il lui prouve une nouvelle fois quand il lui annonce qu’elle n’aurait pas dû venir. Elle a envie de hurler, Ally, et même de lui cracher à la figure tout cet amour pour lui qu’il ne mérite pas. Mais elle se retient, ferme les yeux et compte jusqu’à dix dans sa tête, pour souffler un peu. Ça ne marche pas, c’est pire même. Elle désire désormais le secouer comme un vulgaire pantin pour lui remettre les idées en place. A défaut de mettre en pratique cette idée, elle décide finalement de laisser entendre sa voix. Et tant pis si ça attire encore l’attention sur eux, et tant pis si les deux hommes qui tiennent l’entrée les écoutent. Les mots l’envahissent comme une vague pleine de violence, et il lui faut se vider de toute cette eau étouffante. « AH OUI ? Dis-moi alors ce que j’aurais dû faire quand on m’appelle en pleine nuit en me disant que tu as besoin d’aide. DIS-MOI. » Et dans la colère, la demoiselle ne se rend pas compte que la glace n’est plus en place sur la plaie, qu’au contraire elle s’agite dans l’air au bout de sa main. Et quand elle en prend conscience, elle ne prend aucune pincette et l’appuie avec brutalité sur le visage de Wren. Pas par envie de vengeance, mais parce qu’elle perd le contrôle de ses gestes et de ses émotions. Sa maladie (et ses hormones, aussi) n’est pas loin, elle est tapie en elle prête à se jeter sur sa prochaine victime. « Je t’écoute, Wren, dis-moi. » Et elle attend, elle plonge son regard dans celui de son ancien amant et n’en démord pas. Elle serre le poing qu’elle n’utilise et ses ongles pénètrent sa peau sans douceur. Mais ça la calme, un peu. Juste assez en tout cas pour se préparer à écouter l’homme. Elle sait que la réponse ne lui plaira pas, parce qu’il a le don de dire ce que personne n’a envie d’entendre. Ça ne serait pas étonnant que cela soit la cause de la bagarre, d’ailleurs. « J’te comprends plus… » qu’elle souffle entre ses dents, comme un murmure plus pour elle-même que pour Wren. Et ses yeux se mouillent aussitôt. Elle détourne le visage et se mord les lèvres, avant de laisser s’en échapper un soupir. C’est vrai, elle ne le comprend pas, plus. Tout ce dont elle est sûre, c’est qu’elle l’aime et que c’est une malédiction plus qu’une bénédiction. La preuve, elle est là, à prendre froid, alors qu’un petit être grandit en elle. Elle devrait être au lit en train de se reposer, tout en étant chouchoutée par le papa. Le destin s’acharne encore et toujours.
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MessageSujet: Re: i'm still not over you (wren)   i'm still not over you (wren) EmptyDim 8 Nov - 19:18

Wren n'était plus qu'une épave imbibée d'alcool. Une épave qui rechignait pourtant à accepter l'aide si gentiment proposée. Non, son esprit ne pensait nullement à ce qu'avait dû faire Ally pour venir jusqu'ici à une heure tardive. Au fond, sa vie ne l'intéressait nullement, surtout pas en ce moment. Ce n'était pas forcément contre sa personne mais plutôt contre le monde entier, un monde qui le privait de son épouse. S'il acceptait de la suivre c'est qu'ici ou ailleurs, cela ne faisait finalement pas vraiment de différence pour son être. Il restait en désaccord avec son environnement, avec cette vie qu'il était censé posséder. Parce qu'elle n'est nullement sienne, pas vraiment. Elle appartenait à un mensonge. Une tragédie dans lequel il tenait, malheureusement le premier rôle. Il voudrait pouvoir lui dire à Ally qu'elle perd son temps. Qu'elle devrait le laisser ici. Au moins ce ne serait pas elle qui aurait à supporter sa désagréable présence. Il voudrait lui dire cela mais n'en fait rien. Il n'y arrive pas, les mots se cassent à la commissure de ses lèvres. Alors, il la laissait faire, prendre les devants, l'amener vers un ailleurs. Comme si un autre lieu pouvait changer quelque chose ? Lui, il le savait bien, il en était persuadé mais le cœur, sans doute un peu trop crédule de la demoiselle voyait les choses autrement. Dans son esprit, nul être ne pouvait se complaire dans une vie de souffrance. Pour elle, certaines parts de son être méritaient encore d'être sauvées. La pauvre enfant ne savait bien combien elle avait tort. L'air froid détruisait tout, provoquait un électrochoc peut-être un peu trop grand pour lui. Oui, l'être ne pouvait plus totalement tenir debout mais sa langue se déliait enfin, malheureusement pour l'institutrice. Les mots n'étaient pas méchants, pas par eux même mais par ce qu'ils insinuaient. Oui, il lui renvoyait à la figure tout ce qu'elle venait d'accomplir pour sa personne. Mais ce n'était pas forcément par gaité de cœur. Non, il savait juste que la demoiselle ne gagnerait rien à le supporter ce soir. Pire, elle perdrait, sans aucun doute, sur plus d'un tableau. Non pas parce qu'il lui voulait du mal, intentionnellement, seulement parce que les tourments de son être prenaient un tournant encore plus noire en ce jour anniversaire. Non, la pauvre blondinette ne pouvait rien pour l'aider. Même dans son état fortement alcoolisé, l'être sentit immédiatement le changement, l'effet de ses mots sur son corps frêle. La main contentant la glace tremblait, tout son être se tordait. Mieux valait la faire souffrir maintenant que quelques heures plus tard. C'était son point de vue du moment. Ally pourrait lui faire du mal, lui crier combien il n'est qu'un connard, le pire homme qu'elle n'ait jamais rencontré. Mais non, elle était toujours bien trop gentille Ally. Elle ne pouvait pas lui faire autant de mal, simplement un tout petit peu, jamais assez pour l'atteindre vêtement. La demoiselle criait peut-être mais cela ne changerait rien. Pire, sa première réponse fut de hausser les épaules. Comme si cela ne servait à rien, comme s'il n'en avait rien à faire. Et c'était en partie le cas. L'homme n'eut pas le temps de laisser ses mots acerbes franchir la frontière de ses lèvres. Non, l'institutrice se rebella un petit peu, appuyant avec une certaine rage la glace contre son œil, l'obligeant malgré lui à afficher une moue douloureuse. Cela ne dura pas longtemps, seulement l'espace de quelques secondes malheureusement assez pour qu'elle ne le remarque.  Elle aurait pu le laisser. Elle aurait pu s'arrêter là et le laisser dans sa merde. Cela aurait sans doute été la solution la plus efficace, celle qui lui aurait permis de ne pas finir mal. Mais non, Ally s'acharnait, comme si elle désirait souffrir, elle tentait de trouver des explications dans son comportement, de lui faire avouer ce qu'il désirait laisser mystère. Non, jamais elle ne pourrait savoir. Jamais elle ne pourrait comprendre les blessures profondes de son être. Parce qu'elle ne vivait que dans cette réalité. Parce qu'elle s'appelait seulement Ally, parce qu'elle ne se souvenait pas d'avoir été une bonne un peu trop amourachée de son frère. Non, tout cela ne restait que dans son propre esprit… Leurs regards se croisèrent, si différemment, tellement différent. Celui de la demoiselle l'implorait de réponse tout en laissant éclater une partie de cette rage sienne. Le sien, lui renvoyait le néant de son être. Plus rien ne le touchait vraiment… Même pas ses protestations ridicules. « Tu ne m'as jamais compris Ally… Tu t'es évertuée à croire que tu me comprenais. » Ce n'était finalement qu'une simple et pure vérité. Elle ne pouvait pas le connaitre, pas vraiment. Lui-même n'était pas certain de ce qu'il était, de ce que cela incluait. Non, elle ne pouvait réussir là où son propre être échouait, même si elle le désirait de tout son cœur, même si dans son esprit cela semblait si facile, si évident. Non, elle ne savait pas assez pour avoir un jour compris son être. « Tu aurais dû me laisser là-bas Ally… C'est aussi simple que cela… Si tu me comprenais tu aurais agis de la sorte. » Il savait qu'une nouvelle dispute les menaçait mais ne la craignait point… « Peut-être que tout ce que je voulais ce soir constituait à me retrouver dans un bar, me faire frapper par un inconnu et détester le monde tout entier ? » Finalement, il ne faisait qu'évoquer la vérité. Là, en la regardant droit dans les yeux. Il ne faisait que lui montrer ce qu'il ressentait au plus profond de son être. Ce soir l'homme ne cherchait rien de précis, simplement des moyens d'oubli. Et finalement, dans son drôle d'esprit, aucune méthode ne serait plus efficace que des coups sur son être. Et puis, une bonne dose d'alcool pour faire disparaître la douleur, rien qu'un petit peu… « Je n'ai jamais demandé à être sauvé… » Oh bien entendu, cela devait être loin de la réponse qu'elle attendait. Mais non, il ne pouvait lui offrir ce qu'elle désirait. Il n'était pas l'être égaré qu'elle ramènerait sur le droit chemin, même si c'est ce qu'elle désirait du plus profond de son être. Non, il était une cause perdue, que rien ne pourrait jamais vraiment aider.
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MessageSujet: Re: i'm still not over you (wren)   i'm still not over you (wren) EmptyMar 10 Nov - 14:30

Il lui plante un couteau dans le ventre, et dans le cœur, Wren, avec un joli sourire pervers sur les lèvres. Il appuie toujours plus fort, et tourne même la lame pour aggraver la blessure, et ça l’amuse… C’est ainsi qu’Ally vit la scène qui se déroule sous ses yeux. C’est ainsi qu’elle ressent les paroles que lui infligent le bibliothécaire. Et elle ne comprend pas. Bien sûr elle se rappelle les propos violents qu’il a tenus à son égard quand il a rompu avec elle, mais ça ne la protège pas. Elle n’est pas préparée à tout ça. Elle se sent défaillir, ses jambes manquent de céder sous la surprise et elle ne sait plus quoi faire ni quoi dire pour rester debout. Elle voudrait avoir les armes suffisantes pour mettre à genoux Wren mais elle sait que si elle entre dans son jeu, c’est elle qui finira dans cette posture tant il aime la briser. Elle déglutit péniblement et fuit son regard le temps d’une poignée de secondes. Elle n’arrive même pas à mouvoir ses lèvres, le temps file et déjà son ancien amant lui inflige un nouveau coup. Elle redresse la tête et plonge ses yeux dans ceux de Wren. Son regard est noir comme jamais il n’est, elle qui est si douce. « Tout comme je n’ai jamais demandé à te sauver. » qu’elle crache tout en comprenant que leur conversation prenait le chemin d’une dispute, et qu’elle ne s’en sortirait pas indemne. Mais elle prend le risque sans même réfléchir, parce que les mots du bibliothécaire la blessent et la réveillent. Ce soir, elle n’a pas envie de se laisser faire, la colère gronde en elle et désire se faire entendre. Et pour une fois, elle ne la freinerait pas. Au contraire, elle l’aiderait à sortir avec plaisir. Ally ne sait pas à quoi elle joue, ni même ce qui lui donne la force d’être ainsi, mais elle fonce droit dans le mur la tête haute. Elle lâche la glace qu’elle tient contre la blessure, ignore les quelques gouttes de sang et jette au sol le remède à ses maux. « Je t’en prie, retournes-y, fais comme si je n’étais pas là et va donc t’amuser. Je ne voudrais surtout pas te gêner. » Elle aurait voulu être indifférente, lancer ces mots à sa figure comme on débite un discours bien préparé, avec efficacité, mais elle reconnaît le ton sec qui accompagne l’agacement. « Et surtout, n’oublie pas de supprimer mon numéro. » C’est la remarque de trop qui casse sa détermination d’en finir et d’en sortir gagnante. Sa voix se brise, sa gorge se serre. Encore un qui va tirer un trait sur elle sans scrupule et sans regret. Encore un qui l’a utilisée jusqu’au bout et qui la jette comme on jette un mouchoir usagé. Elle n’est qu’une poupée inanimée entre les mains des hommes, qu’un pantin avec lequel s’amuser et dont on se lasse aussi sec. Le constat la fragilise et lui rappelle une nouvelle erreur. « T’as raison, je ne t’ai jamais compris. J’me suis même méprise sur toi. J’pensais que tu avais un peu de savoir-vivre et de cœur, mais j’me suis trompée. Alors voilà, je n’ai plus qu’à rentrer toute seule chez moi, en espérant ne pas rencontrer un autre con dans ton genre. Mais au fond, c’est peut-être ça que tu veux, Wren, que j’risque ma vie pour toi alors que t’en as rien à foutre de la mienne ? » Elle s’emballe, elle débite tous ces mots à la vitesse de l’éclair, et à la fin, est à bout de souffle. Elle est comme vidée de toute énergie, Wren est un poison qui la prive de son oxygène nécessaire. Elle sent une tempête naître en elle, son sang battre violemment dans ses tempes jusqu’à lui filer un mal de tête désagréable. Elle grelotte dans le froid de la nuit et tremble parce qu’elle ne maîtrise plus ses émotions. Elle serre les poings pour se calmer et pour retenir les coups qui voudraient partir. Ses yeux ne vont pas tarder à se mouiller, et sa vue se brouiller, et elle ne veut pas apparaître plus faible qu’elle ne l’est déjà. Alors, elle croise les bras sur sa poitrine pour se redonner une certaine prestance et elle attend des énièmes explications ou provocations de Wren. Elle ne sait pas si elle pourra encaisser longtemps les attaques mais elle est là, devant lui, debout. Peut-être que le petit être qui grandit en elle lui donne cette force. Peut-être lui rappelle-t-il qu'elle est en face du supposé papa et qu'elle doit tenir bon pour lui, pour eux, pour cette famille qu'ils doivent former.
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MessageSujet: Re: i'm still not over you (wren)   i'm still not over you (wren) EmptyLun 28 Déc - 16:47

Il voudrait être un homme bien, parfois, à certain moment quand son regard se perdait sur Ally, il voudrait être un homme bien. Mais le regard jamais ne perdurait. Jamais il ne pourrait être cet homme bien. Jamais il n'en aurait la capacité, pas lui, pas l'homme sans vie. Il n'était qu'un amas de malheur qu'il abattait sur la vie d'autrui. Jamais il ne lui avait demandé de venir. Jamais il ne lui demanderait. Parce qu'il ne voulait pas de son aide, ou de celle d'autrui. Il ne désirait rien de plus qu'un moment de solitude, qu'un moment d'errance. Il voulait s'enfoncer dans une spirale presque mortelle, détruire son être, son esprit toute partie de son être qui pourrait encore penser à son épouse. Penser à cette femme qui jamais plus ne penserait à lui, éprise d'une vie qui n'était pas sienne. D'autres seraient siens mais plus lui, plus cet inconnu qu'il était maintenant devenu. Rien ne pourrait changer cela, rien ne serait jamais possible de changer la donne. Parler de tout cela n'avait aucun sens. Non, Wren se murait dans son silence, dans ce mal intérieur sans fin qui le poussait à haïr autrui. Non, il n'allait pas arriver à se montrer gentil ce soir. Mais Ally, elle ne pouvait comprendre. La pauvre demoiselle ne pouvait que subir un comportement qu'elle n'avait provoqué, une attitude qui ne lui était pas personnellement adressée. Et elle avait mal. Toute son attitude le lui faisait comprendre. La compréhension n'amenait toutefois point au changement. Ce dernier était impossible pour un être sans vie, un être coincé entre deux temps, deux époques, deux vies qui n'arrivaient pourtant pas à se rejoindre pour en former une seule et unique. Il devrait peut-être lui dire que rien ne changerait en le regardant de la sorte. Qu'il serait à jamais incapable de changer. Qu'un regard ne ferait rien de différent… Il écoutait ses paroles mais se contentait de soupirer, il ne pouvait rien faire d'autre tant les choses lui paraissaient impossibles. « Je sais. » Il pourrait lui dire bien davantage. S'excuser mais non, il ne pouvait pas. Il restait le même être seulement capable de détruire tout ce qui semblait l'entourer. « Mais tu es venue. » Il ajouta cela comme s'il lançait un pavé dans la marre, sans aucune arrière-pensée. Elle était venue, elle et son trop bon cœur, incapable de le laisser. Elle était comme ça Ally, tout comme lui ne pouvait être autre. Ally défaillait, chaque seconde davantage. Elle venait de lâcher la glace qu'elle tenait doucement contre sa blessure. Elle laissait tout tomber, comme lui sans doute. Et l'homme n'en était pas triste. Au contraire, son être ne pouvait qu'approuver cette décision ou plutôt s'en réjouir. Si elle baissait les bras, sa vie ne s'en porterait que mieux, moins de gens pour croire en lui, pour tenter, inutilement de le changer… Elle se lançait dans de grandes phrases sans leur apporter la conviction nécessaire. Elle était douce Ally, bien trop pour être cruelle. Bien trop pour rester véritablement méchanceté. Elle n'y arrivait pas. Et lui, tout cela lui venait avec une facilité déconcertante. Et elle prenait les choses trop à cœur, bien trop. Ce n'était pas son cas. Cela ne le serait sans doute jamais. Il n'était pas fait pour la compassion. Tout son être n'avait pas été créé vers cette voie. « Tu deviens ridicule Ally. » Ce n'était pas le genre de choses à lui dire, sans le moindre doute mais il ne pouvait s'empêcher d'agir de la sorte.  Il laissait s'écouler les premiers mots qui traversaient ses pensées, ceux qui étaient les plus faciles à prononcer. Ceux qui ne laissaient rien entrevoir et lui permettait de se complaire dans son propre malheur. Et tout aurait pu s'arrêter là, sur un Wren la laissant en plan, retournant à l'intérieur, tout aurait été si aisé elle ne s'était pas remise à parler, laissant entendre encore plus de fragilité. Beau ne ressentait plus la compassion depuis bien longtemps, ni même la culpabilité où les regrets. Mais Wren n'était pas aussi tranché, incapable d'agir comme un parfait égoïste, simplement à 99% égoïste. Les mots étaient tranchants, les gestes sans doute encore plus. Son corps se parait d'un masque de souffrance, son être tremblait. Il n'était pas aveugle. Il savait bien combien elle se retenait de le frapper à cet instant précis. Combien elle désirait le faire souffrir, sans doute autant qu'il la faisait souffrir. Les larmes finissaient d'achever ce bien triste tableau. Il serait si aisé de la laisser. De partir à l'intérieur et continuer d'agir comme il le faisait mais ce soupçon de culpabilité l'en empêchait, cette petite case qui s'était éveillée en lui depuis qu'il avait provoqué sa première mort, ici. Sans vraiment comprendre pourquoi, il s'approcha  d'elle avec rapidité pour coller ses lèvres aux siennes. Sans doute ne cherchait-il qu'un moyen de faire cesser ses larmes. L'alcool présent en grande quantité dans son organisme ne l'aidait point à prendre des décisions claires et précises, pas le moins du monde… Il l'étreignit, pas très longtemps, seulement quelques minutes avant de se séparer d'elle. Sans doute par incapacité de comprendre son geste ou de vouloir lui donner une signification qu'il ne possédait en aucun cas.  Avec délicatesse cette fois, il posa sa veste de costume sur les épaules de la demoiselle. Il n'était pas capable de régler les troubles qu'il provoquait dans son être  il ne le serait sans doute jamais. Il ne pouvait que s'occuper des questions pratiques mais même pour ces dernières, il avait toujours manqué d'un certain tact. « Je te ramène… » Et son regard laissait entrevoir une partie de cette vérité que ses lèvres n’exprimeraient jamais : non, il ne désirait pas qu'elle risque sa vie pour lui…
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Ally Bishop

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MessageSujet: Re: i'm still not over you (wren)   i'm still not over you (wren) EmptyLun 28 Déc - 21:41

Elle est venue, c’est vrai. Elle n’a même pas hésité une seule seconde quand son téléphone a sonné, parce qu’elle est comme ça, Ally, entière, généreuse et… naïve. Même avec de parfaits idiots. Elle ne sait pas donner à moitié, il lui faut toujours repousser les limites et voir les choses en grand, c’est ancré en elle depuis toujours. Et avec Wren, elle ne fait pas exception à la règle. Elle devrait pourtant pour se protéger mais elle n’y arrive pas malgré toutes les meilleures volontés du monde. Alors voilà, elle le laisse abîmer son corps sans scrupule et malmener son cœur sans douceur, parce qu’elle ne sait comment s’en défendre. Elle essaie pourtant, elle se révolte de temps à autre, comme maintenant, mais ses mots sonnent toujours creux, pas assez violents, tout juste capables de glisser sur sa façade de froideur. Elle le déteste comme jamais elle ne l’a détesté. Elle désire plus que jamais faire cogner ses poings sur son torse et lui cracher littéralement à la figure, mais à quoi bon user de ses forces déjà faibles quand elle sait le combat perdu d’avance. Wren ne prend jamais de pincettes avec elle et semble s’en amuser, c’est la vie, c’est comme ça, il n’y a plus qu’à baisser les bras. Ally sait que sa vue ne va pas tarder à se brouiller si elle n’agit pas mais elle ne sait que dire que faire. Elle a envie de baisser la tête pour fixer le sol mais elle maintient son regard dans celui du bibliothécaire pour une raison qu’elle ignore. Peut-être est-ce là une naissance de rébellion ? Elle n’y croit guère mais pourquoi pas. Elle porte sa main à son ventre et trouve la force de continuer à affronter Wren dans ce geste affectif. Il ne sait rien de ce qui se passe dans ses entrailles et c’est ce qui lui permet de remporter au moins une manche. La sensation de victoire est de courte durée, mais reste appréciable tout de même. Mieux que ça, elle tombe à pic avant une énième remarque détestable du bibliothécaire. Ally le fusille du regard. « Pourquoi ? Parce que pour une fois je me révolte au lieu de simplement acquiescer à tes envies ? » Parce que si c’est ça être ridicule, alors elle est fière, la demoiselle, de l’être. Son discours n’est pas préparé, sonne bancal, mais au moins il lui permet de vider un peu son cœur, et ça la soulage. Pas longtemps, mais suffisamment tout de même pour qu’un sourire ironique se glisse sur ses lèvres. Elle sait que ça ne va pas lui plaire, ou bien qu’il ne va sans doute pas s’en rendre compte, mais ça l’amuse quand même. C’est débile comme réaction et comme sensation, mais pour quelqu’un qui a toujours tendance à être trop gentille, ça fait du bien, ça change, ça élève un peu. Elle en oublie le mal de tête qui s’incruste en elle, et le froid qui la cloue sur place. Mais c’est vicieux aussi. Ça déconnecte de la réalité et ça fait chuter brutalement. Ally, elle n’a même pas le temps de comprendre que les lèvres de Wren se posent un poil rudement sur les siennes. Elle s’était imaginée tout mais pas ça. Oh non, jamais ô grand jamais elle n’aurait deviné le geste soudain de Wren. Quelque chose ne va pas. Ça ne colle pas. A-t-elle manqué un épisode ? Ou bien est-il simplement sensible aux femmes qui se défendent férocement ? Elle ne sait pas, ne cherche même pas à trouver la réponse à toutes les questions qui envahissent son esprit parce qu’une nouvelle fois, le bibliothécaire la surprend en l’étreignant puis en lui offrant trois mots étonnants. Ally sait que son cœur va réagir positivement à cette attitude changeante et ça l’agace déjà d’être si faible. Elle n’est pas stupide, elle sait que tout est calculé mais elle ne se contrôle plus : déjà en elle, l’espoir de sentiments partagés se fait croissant. Elle en perd ses mots, son contrôle, sa détermination. Et elle redevient alors qu’une petite chose fragile entre les mains puissantes de Wren. Elle baisse la tête, se mord les lèvres et serre les poings. La veste posée sur ses épaules dégage une odeur singulière qu’elle a toujours affectionnée lors de leurs retrouvailles. Et Ally est partagée entre l’envie de la serrer encore plus fort contre elle et celle de la jeter violemment à la figure de Wren. Elle opte pour la sécurité et garde le vêtement pour se protéger du froid, mais décide de taire les souvenirs. « Est-ce un aveu ? » demande-t-elle d’une toute petite voix adoucie, la main posée sur le ventre, sans vraiment savoir ce qu’elle cherche avec cette question. Sans doute un nouveau coup de couteau en plein cœur… Car Wren n’est pas du genre à tenir à quelqu’un, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: i'm still not over you (wren)   i'm still not over you (wren) EmptyDim 20 Mar - 16:16

Il ne voulait pas la faire souffrir. Aussi surprenant que ce soit, ce n'était pas son but. Il ne voulait simplement ne pas l'avoir dans les pattes. Ce soir, il ne désirait la compagnie de personne, même pas de lui-même, il n'avait rien demandé. Elle était là, elle parlait, elle criait, elle pleurait, elle souffrait. Même sans mots, il l'aurait remarqué. Wren ne pensait plus vraiment à la douleur de sa joue, celle-là ; il la voulait, il ma mitait. Mais Ally, elle se perdait. Elle cherchait à trouver des raisons où il n'y en avait pas. Tout devait être blanc ou noir, tout mais pas lui. Il était gris, il était l'incompréhension même, celui qui ne faisait que détruire. Non, elle ne devait pas chercher dans son comportement une quelconque attitude malveillante avec elle. Le bibliothécaire désirait simplement sa solitude. Ce soir, c'est tout ce qu'il pouvait chérir, le vidé à jamais présent dans son cœur. Un vide qu'Ally ne comblerait jamais, aucune femme ne le pouvait, la seule qui aurait pu n'existait plus, transformée par un sort qu'il ne pouvait que haïr. Il la trouvait ridicule à parler encore et encore, à chercher des arguments sans queue ni tête. Mais Ally se laissait aller dans sa rage intérieure, dans la haine qu'il produisait. Il ne faisait rien de spécial, il se contentait de lui répondre mais cela n'était déjà trop pas vrai ? Son cœur d'amoureuse trop naïve prenait un nouveau coup. Wren n'avait jamais désiré qu'elle l'aime. Il ne voulait pas de son amour mais en même temps, Ally réchauffait parfois les braises de son être, lui permettait d'oublier de manière passagère les tourments de son être. Mais l'aimer, il n'avait jamais exigé cela d'elle. Il pourrait énoncer une liste de tout ce qui la rendait ridicule à cet instant mais cela ne servait à rien. Enfoncée dans sa colère, la demoiselle ne réagissait plus clairement. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était soupirer. « Je ne t'ai jamais demandé cela… » Non, il ne l'avait pas fait, elle avait agi de la sorte d'elle-même et lui, il en avait profité, comme si souvent, avec cette facilité qui était sienne. Wren ne comprenait pas ce qui lui prenait. Encore une fois, il avait agi sans penser aux conséquences. Il s'était contenté de l'embrasser. Pour faire taire la douleur d'Ally, pour une fois lui donner ce qu'elle attendait. Elle arrivait à faire remonter chez lui un peu de culpabilité, un sursaut qui lui faisait finalement prendre des décisions encore plus mauvaises. Il ne comprenait que peu son geste, il avait agi sur le moment, pour la protéger un peu. Parce que malgré tout, il ne désirait pas la voir finir morte sur le bord d'une route. Il n'était peut-être plus aussi cruel. Peut-être que Wren influençait Beau ? Peut-être que même en ayant les souvenirs, l'esprit changeait, se transformait, ramenait à la surface des pensées et idées qu'il pensait éteinte depuis longtemps.  Sa veste se trouvait maintenant sur les épaules de la demoiselle, pour la protéger du froid, parce que c'est tout ce qu'il pouvait faire. Les mots d'Ally lui firent remarquer combien il aurait dû rentrer à l'intérieur. Non ce baiser n'était pas un aveu d'amour, il en était même loin. C'était tout autre chose mais elle ne pouvait le comprendre… Pas maintenant, sans doute jamais… « Je ne veux pas que tu risques ta vie pour moi Ally. » Et sur ce point il était sincère. C'est tout ce qu'il était capable de dire. Non, il ne pouvait pas lui dire qu'il l'aimait ou qu'il désirait passer sa vie avec elle. Avec douceur, il vint déposer un baiser sur son front. Il ne comprenait pas pourquoi elle était là, pourquoi elle restait. Peut-être qu'ils étaient tous les deux foutus. Elle parce qu'elle était incapable de ne pas venir à son secours, lui parce qu'il  n'arrivait pas à la détruire entièrement, à l'effacer définitivement de son monde. « On y va ? » Encore faudrait-il que son corps accepte de suivre la distance.
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