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 stay the night.

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Sebastian Atkins

Sebastian Atkins

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MessageSujet: stay the night.   stay the night. EmptyVen 13 Nov - 0:34

« Bonsoir Andrée. Je travaillais aujourd'hui, je n'ai pas pu passer. Comment vont-ils ? » D'habitude, il passe tous les jours. Ou presque. Sebastian met un point d'honneur à tenir ses promesses, surtout auprès des enfants. Le sourire doux que lui adresse l'infirmière de garde semble fait pour le rassurer en un instant. « Plutôt bien. Camille vous attendait. » A ces mots, Sebastian balaye la petite salle du regard, jusqu'à croiser celui de la petite fille. Elle est assise, sur un petit siège orange en plastique, et fait preuve d'une patience d'ange lorsqu'on la connaît un peu en ne bougeant pas d'un pouce. Le pinceau de l'infirmière qui trace des cercles noirs autour de ses yeux, juste au-dessus de ses paupières, au creux de ses petites joues menues ou encore près de ses lèvres, a tout le loisir de faire le chemin le plus long qu'il souhaite tant la petite malade semble prête à rester tranquille le temps qu'il faudra. L'informaticien remarque ses petites jambes qui cognent, l'une puis l'autre, le plastique de sa chaise. Pour éviter de la voir sauter de son perchoir trop vite, le gangster s'avance avec un visage bienveillant. A peine arrivé près d'elle et de l'infirmière qui manque d'achever son travail d'un dernier coup de pinceau, Sebastian est témoin de l'abandon de cette dernière. La petite fille bouge beaucoup trop pour lui laisser la possibilité de mettre un point final au maquillage simple mais réussi. Désormais debout sur ses minuscules jambes, Camille tire sur le pantalon de costume gris de Sebastian. « Tian, tu-tu es venu ? » Camille écarquille encore un peu plus ses grands yeux bleus. S'accroupissant devant elle, l'index de Sebastian vient caresser sa joue. La petite fille penche la tête sur le côté, histoire de prolonger le contact, un petit sourire espiègle sur les lèvres. Elle possède un regard incroyable. On pourrait presque s'y perdre. Et le maquillage sombre qui s'étend sur ses traits enfantins n'arrange rien. Il permet juste d'éblouir un peu plus les autres de sa présence indescriptible et continue par sa bonne humeur contagieuse à faire oublier à tous les enfants, elle comprise, où ils se trouvent. Camille est merveilleuse. C'est un petit rayon de soleil qui a adopté Sebastian dès ses premières visites à l'hôpital et qui a sans doute permis son acceptation par tous les autres enfants ensuite. L'informaticien secoue la tête, se relève, veut s'avancer vers les autres enfants installés autour des différentes petites tables de la salle de jeux, mais Camille attire à nouveau son attention. « Il faut que tu te maquilles Tian ! », rigole-t-elle. Sans lui laisse le temps de répliquer, la petite malade entreprend de fouiller dans la trousse à maquillage de l'infirmière et désigne la chaise où elle était installée une seconde plus tôt à Sebastian d'un air déterminé. Poussant un faux soupir résigné, l'informaticien s'installe avant d'entendre le conseil de faire les yeux prononcé de la petite voix de Camille. Quelques minutes plus tard, cette dernière pousse un "tadam" et se recule pour permettre à tous les autres d'admirer son travail. Les rires qui secouent l'audience contamine Sebastian qui laisse un sourire amusé gagner ses traits. Enfin, il est autorisé à se relever et pousse Camille à rejoindre ses amis pour jouer avec eux. Les enfants dans la salle sont plus ou moins grands, se répartissent par petits groupes d'âge. Même si Sebastian sait qu'il a moins besoin de veiller sur eux que sur les enfants tels que la jeune Camille, il décide tout de même de faire un tour du côté de la table des adolescents. Eux aussi n'ont pas eu le choix de se barbouiller un peu le visage de peintures, criardes cette fois-ci, mais sans doute pas par l'infirmière. « On leur a permis de prendre les pinceaux », indique Jeremy, l'un des plus jeunes, lorsqu'il remarque la présence de Sebastian derrière lui et qu'il devine que son regard dévisage leurs têtes malmenées. Soupçonne-t-il aussi son sourire moqueur ? Sans aucun doute. Par "on", Sebastian n'a pas besoin d'un dessin pour comprendre les enfants les plus jeunes ont dû faire les yeux doux aux infirmières et aux plus grands pour atteindre leur but... Posté entre Jeremy et James, le plus âgé de la bande, Tian perdure quelques minutes à observer le jeu de cartes dans lequel tous sont plongés. Concentré sur les cartes de James, ainsi que sur le prochain coup qu'il prépare, le gangster d'un soir n'entend pas le bruit de talons qui annoncent une arrivée au loin. Sebastian, non, mais James, oui. Relevant un instant le visage, un sourire béat étire ses traits. « Eh, mais c'est pas Gloria les mecs ? », qu'il murmure, avant que tous ses amis ne perdent plus leur temps dans la contemplation de leurs jeux respectifs mais que tous leurs regards (pas un ne manque à l'appel), comme hypnotisés, convergent dans un même mouvement en direction de la nouvelle arrivée. Dont celui de Sebastian, un sourcil arqué en prime. « Putain, c'est ce qu'on disait l'autre jour avec les mecs, Tian, elle est quand même grave bo- » La paume de Sebastian vient s'écraser dans un geste mécanique contre les lèvres de l'adolescent. Il observe toujours Gloria du coin de l'oeil, tout en prenant soin d'adopter un ton évocateur de sa pensée qui sera, il l'espère, entendu par tous ces adolescents à l'esprit mal placé de façon correcte. Et qu'il n'aura pas à se répéter : ni ce soir, ni plus tard. « C'est bon, je veux plus rien entendre. Reprenez votre jeu. » L'autorité n'est en temps normal par le fort de Sebastian, mais il se sent soudain plus que motivé à le devenir. Un dernier regard par-dessus ses teashades noires, histoire de vérifier qu'il s'est bien fait comprendre, et l'informaticien s'éloigne de la table ronde des ados pour se diriger vers Gloria. Toujours le même étonnement à l'esprit. D'un geste habile, il se sépare de ses lunettes, les replie et vient les placer dans une des grandes poches de son déguisement distingué. Sebastian a son costume de gangster, et des dessins sur le visage. Le mélange est assez étrange, cocasse, mais ça n'enlève rien à son charme. Tian possède encore une allure digne de sa personne, assurée et sympathique, les mains dans les poches pour rester dans son rôle de faux malfrats mais un sourire étonné aux lèvres pour prouver son étonnement. Il ne comprend pas très bien ce que Gloria fait ici, à cette heure, un tel jour, sans pour autant se plaindre de sa présence. Après tout, il est juste en train de faire des suppositions. Il n'a pas encore sa version des faits, le pourquoi du comment, mais sa curiosité naturelle prend fatalement le dessus pour le pousser à s'interroger, tout en s'avançant dans sa direction, alors qu'il comble la distance entre eux de quelques derniers pas. La tenue festive choisie par Gloria n'est pas sans attirer le regard et Sebastian ne peut que la trouver encore plus jolie que d'habitude. « Gloria », qu'il souffle, en posant une main sur son chapeau. Il s'en saisit alors, et le fait descendre devant lui, entraînant une brève révérence cordiale. Lorsque l'informaticien se déguise, il ne fait pas dans la demi-mesure. « T'es pas à la fête ? »
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Gloria Harstfield
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MessageSujet: Re: stay the night.   stay the night. EmptyDim 29 Nov - 16:30

D’une manière générale personne n’aime les hôpitaux, l’ambiance aseptisée, les malades, le spectre de la mort planant dans les chambres, tout cela suffit à en repousser plus d’un, Gloria y compris. Parce que la jeune hispanique a cœur de prendre la vie à pleines mains, de l’embraser et d’en profiter pleinement. Ce n’est pas même cette fille qu’elle a failli tuer, ou qui est peut-être déjà décédée – elle l’ignore – qui lui donne de quelconques remords ou scrupules. Elle vit au jour le jour, et ce rythme insouciant lui convient. Pourtant, alors que la fête bat son comble un peu plus loin dans la charmante bourgade de Fairview, c’est dans les couloirs de l’hôpital qu’elle se promène, vêtue d’un costume qui, une fois n’est pas coutume, ne laisse que très peu de place à l’imagination. Il faut dire qu’elle a le sang chaud, et qu’elle sait ce qu’elle veut, or c’est précisément ce qui l’amène dans les parages en cette belle soirée de Halloween. Bien évidemment inondée de demandes en tout genre par ses amis de la faculté, ou même Eva sa comparse de la débauche avec qui la fête rime toujours avec alcool, prise de tête et défis, elle a choisi de voir Sebastian, ici, dans cet endroit qu’elle abhorre et redoute. Elle a beau s’en cacher, et le taire, au fond elle l’apprécie bien, beaucoup même. Disons que sa compagnie lui est plaisante, il la change de tous ces autres garçons qu’elle fréquente d’ordinaire. Cette différence, et son altruisme naturel la touchent, tout comme son petit sourire en coin, et parfois... Parfois, elle voudrait lui dire la vérité, que venir ici la debecte mais qu’elle se force juste pour passer un peu de temps avec lui. En réalité les enfants malades la dégoutent et l’effrayent. Toutefois c’est avec une habileté déconcertante qu’elle joue le jeu de la parfaite bénévole, allant même jusqu’à pousser le vice plus loin en appelant ça une passion. Il faut au moins lui reconnaitre ça : elle est bonne actrice. Mais jusque quand ? À force de mentir, elle pourrait dégringoler jusqu’en bas et le perdre définitivement, non pas qu’elle soit attachée à lui au point d’en pleurer pendant des semaines mais… ça l’embêterait beaucoup. Enfin, l’heure n’est pas à l’amertume et à la remise en question, et Gloria est bien décidée à le trainer hors d’ici pour aller danser un peu, et qui sait rejoindre, les autres en centre-ville.

C’est donc, perchée sur des talons dont la hauteur donnerait le vertige à plus d’un, qu’elle traine sa silhouette trop sulfureuse pour ces lieux, vers la salle où la petite troupe s’est réunie. Elle qui adore ne pas passer inaperçue est littéralement servie : quasiment tout le monde a maintenant le regard vissé sur elle et il est clair, que certains vont repartir avec un torticolis en prime. Un large sourire se dessine sur ses lèvres lorsqu’elle le voit, et il a beau être ridicule avec son maquillage et son costume qui lui donne plus l’allure d’un avocat commis d’office qu’un gangster, elle ne peut s’empêcher d’être attendrie. Et elle l’est d’autant plus lorsqu’il lui fait une révérence, c’est un jeu certes, mais elle n’a jamais été traitée comme ça. Comme une femme et pas comme un objet, ou un joli bibelot qu’on veut mettre dans sa vitrine. « Coucou ! » Elle se sent soudain bête, surtout avec tous ces yeux qui les épient juste dans le dos de Sebastian mais elle reprend très vite son assurance innée et inégalable. « Non pas encore. Je me disais qu’on pouvait y aller ensemble. En plus je vois que tu es déjà déguisé. Enfin… On peut rester un peu ici et partir après peut être… Tu avais prévu quelque chose de particulier ? » Avec eux, se retient-elle d’ajouter en jetant un coup d’œil à la petite assemblée qui ne cesse pas de les scruter avec attention. Elle les connait presque tous, la fausse Gloria les aime et se fait une joie immense de leur consacrer quelques minutes de sa journée mais la vraie Gloria est indifférente à ce spectacle. Enfin pas tout à fait…. Grâce ou à cause de ses visites devenues nombreuses et récurrentes un petit quelque chose s’est réveillé sous cette carapace. Ainsi, elle se surprend à les apprécier, et à leur contact elle s’adoucit progressivement, mettant de côté son tempérament de feu. C’est sans honte aucune, qu’elle a commencé à prétendre faire tout cela par bonté et dans les mêmes buts que Sesbastien pour s’en rapprocher, néanmoins de façon pernicieuse, le piège s’est refermé sur elle sans qu’elle n’y prenne garde. « Vous jouez à quoi les mecs ? » Elle se détache de son interlocuteur, qu’elle frôle au passage, et aborde James et Jeremy, sans savoir réellement qui est qui : elle les confond tout le temps. « C’est un strip poker, c’est ça ? » Devant leurs yeux ronds comme des bouteilles, elle se met à rire avant de poursuivre. « Je plaisante, relax. En revanche ça manque de musique ici, non ? » Quelques minutes de supplice, avant de pouvoir décoller avec Sebastian sous le bras… C’est un sacrifice qu’elle peut accepter, non ?
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Sebastian Atkins

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MessageSujet: Re: stay the night.   stay the night. EmptyMar 5 Jan - 17:24

La mine enjouée de Gloria n’échappe pas à Sebastian. Il remarque ce petit sourire qui embellit ses traits, et il ne réussit pas à faire perdurer son regard dans le sien. Il y a cette gêne qu’il n’explique pas, mais qui est bien là. Peut-être est-ce parce que Tian est encore surpris de sa présence ? Tout comme la première fois où elle est venue se présenter à lui, l’air ravie et dans une démarche avenante, juste avant de se remettre à jouer avec les enfants. L’informaticien ne saisit pas ce mystère qui entoure la personne de Gloria, alors il se méfie et se retrouve intrigué à la fois. Il tente de comprendre comment une jeune femme comme elle peut déjà avoir autant de conscience pour les autres, pour ces petits enfants derrière eux par exemple, puis Sebastian se surprend à admirer la facilité avec laquelle elle est rentrée dans le coeur de ces derniers. Il y a des choses qui ne trompent pas. Et la gentillesse de Gloria fait partie de cette catégorie pour Sebastian. « Pas vraiment », répond-il, sans trop en dévoiler dans un premier temps. C’est à ce moment-là que l’informaticien se rend compte qu’il n’a pas prévu grand chose. Une mauvaise habitude qui le tient ; malgré l’organisation requise pour son travail, Sebastian aime se laisser surprendre par ce que peut lui réserver une journée, ou une soirée. Même si, des fois, le programme qui s’annonce au final ne lui plaît pas forcément, le cadet Atkins garde au creux des veines ce flot d’adrénaline discret, presque invisible, qui le pousse à ne rien laisser passer. Sebastian déteste les regrets. Il possède déjà une ou deux failles qui lui gâchent la vie, autant ne pas en rajouter une troisième à la liste. « Je comptais passer un peu de temps avec les enfants, et peut-être voir ensuite si me rendre à la fête me plairait ou non », a-t-il le temps de laisser échapper, alors que Gloria passe près de lui pour s’aventurer auprès des enfants. En particulier des ados reculés dans un coin de la pièce. Sebastian remarque leurs sourires ravis et il se retient de se moquer de leur comportement ; il n’aurait sans doute pas fait mieux à leur âge. « Ne leur donne pas de mauvaises idées... », que plaisante Sebastian, dont le rire rejoint celui de Gloria durant quelques secondes. Puis, leurs regards se croisent et l’informaticien est une fois de plus interloqué par la proposition de la jolie Gloria. « De la musique ? », qu’il reprend avec un sourire moqueur. « De la musique ?! » Évidemment, cette proposition n'est pas tombée dans l'oreille de n'importe qui. Au loin, Camille saute de sa chaise en plastique et s'avance vers Sebastian avec ce petit regard prêt à faire craquer n'importe qui. Lui le premier. « De la musique, Tian, de la musique, de la musique, de la musiiiiique ! » Sebastian ferme un instant les yeux et empêche un petit sourire, à présent amusé, de venir remplacer le précédent. Cette gamine viendra au bout des nerfs de n'importe qui plus tard. « D'accord, d'accord, on va aller chercher de quoi vous mettre de la musique avec Gloria. » Et Sebastian ne démontre aucune résistance ce soir, il préfère céder du premier coup plutôt que d’apercevoir la déception dans les yeux des petits monstres. Une idée qui l’attriste alors même qu’elle ne se réalisera pas. Vérifiant si Gloria est toujours derrière lui, l’informaticien ralentit la cadence pour qu’ils se retrouvent tous deux à la même hauteur. « Je crois qu'on pourra trouver quelque chose d'utile au troisième étage. » Son regard glisse un instant vers ses hauts talons et il se demande s’il n’aurait pas mieux fait d’y aller seul ; il n’a pas envie que Gloria se casse quelque chose pour une broutille aussi insignifiante qu’un poste radio. « On leur installe tout ça et on file avant que Camille me demande de danser ? », qu’il propose. « Je suis pas très... musique, et tout ça. » Gloria a déjà dû le remarquer d’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’il se serait essayé à une piètre démonstration de ses talents. « Et toi ? », enchaîne-t-il, alors qu’ils sont dans l’escalier menant au second étage. « T’avais quelque chose de prévu ce soir ? Passer par ici n’était peut-être pas vraiment dans tes plans... » Sebastian trouverait même ça logique. Gloria est jeune, elle a encore toute la vie devant elle, et si fêter Halloween ne l’enchante plus dès à présent, c'est fort triste. Est-ce aussi un moyen de la tester ? Sebastian n'en a pas conscience si c'est le cas. Il a pour habitude de divulguer un peu tout ce qui lui passe par la tête, et si par la même occasion il peut en apprendre un peu plus sur la demoiselle, il ne dit pas non. Une fois parvenus au troisième étage, Tian sort de sa poche le minuscule trousseau de clés qu’on lui a autorisé à avoir à son arrivée dans la petite troupe d'animation de l’hôpital. Ces clés sont sa petite fierté, une preuve incontestable de la confiance lui accorde. Adressant un nouveau sourire mystérieux à sa coéquipière, il hausse les épaules sans trop en faire, histoire de détendre l’atmosphère (et accessoirement de masquer la petite pointe de curiosité qui s’est glissée dans sa question). « Je t’ai pas rétorqué la question juste avant », que Sebastian explique alors qu’il s’affaire à ouvrir la porte de la conciergerie.
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Gloria Harstfield
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MessageSujet: Re: stay the night.   stay the night. EmptyMar 9 Fév - 21:31

Lorsqu’on l’observe comme ça mine de rien, elle a l’air de se plaire ici au milieu de tous ces enfants malades. Mieux encore, cela parait vraisemblablement inné, tant ses gestes sont naturels et emprunts d’une délicatesse infinie. Une caresse légère sur le bras de la fillette, un regard voilé de sympathie pour l’autre, Gloria est à son aise, et nul ne soupçonne que derrière ses traits radieux, la réalité est tout autre. Elle joue bien le jeu de la parfaite infirmière dévouée et au cœur de sa propre intrigue, elle mène la danse pas à pas. L’unique raison de sa présence ici n’est pas aussi pieuse qu’on pourrait le croire. Elle est là pour Sebastian et rien d’autre. Tout ce joli petit monde peut bien disparaitre, elle s’en fiche. Enfin… C’est un peu comme au théâtre. L’héroïne principale se fait avoir avant l’entracte, et réalise qu’elle n’est peut-être pas tant indifférente que ça à la misère d’autrui. Depuis l’accident, et bien… elle a un peu changé. C’est facile de prétendre se foutre de tout, de n’avoir aucune once de remord ou soupçon de culpabilité, en revanche les rêves eux, ne mentent pas. Elle ne compte plus les fois où elle s’est vue au volant de ce bolide qui a percuté un corps en pleine nuit lorsqu’elle ne se contrôlait plus à cause de l’alcool. Personne ne le sait, c’est un autre de ses secrets. Un de plus qu’elle garde précieusement caché. Sa première visite à l’hôpital est liée à tous ces évènements consécutifs, mais elle n’est pas allée jusqu’au bout, elle s’est dégonflée. Et en partant elle l’a vu lui, entouré de tous ces êtres chétifs qui le couvent d’une admiration quasi contagieuse. La scène n’a duré que quelques secondes, mais Gloria a été saisie par sa gentillesse, et surtout par son implication. Alors elle est revenue pour comprendre d’abord, et puis parce qu’elle apprécie sa compagnie plus qu’elle ne le soupçonnait. Son nouvel ami donne sans jamais rien demander en retour. Il n’est pas comme tous ces hommes qu’elle a pour coutume de fréquenter, et ce changement lui met du baume au cœur. Sebastian est quelqu’un de bon, et si elle peut profiter d’une once de son temps, ça lui suffit. Ils se connaissent depuis peu, mais il semble déjà indispensable. « Oui, je me doutais bien que tu dirais ça. » Un sourire glisse sur son visage, et dans ses yeux clairs une lueur de gêne passe rapidement. Ils sont diamétralement opposés, et en définitive c’est peut-être ce qui l’attire chez lui, ce calme auquel elle n’est pas habituée. Elle vit à cent à l’heure Gloria, toujours à la recherche du moindre sursaut susceptible de faire faire battre son muscle cardiaque. L’adrénaline est sa drogue comme elle le dit souvent. Se faufilant sur le côté, elle a déjà délaissé le jeune homme pour s’intéresser aux adolescents qui la fixent avec intérêt et amusement. En leur présence, elle se sentirait presque vieille, pourtant seules quelques années les départagent. « Tu vois ! De la musique !!! Tout le monde aime la musique. » Elle se met à rigoler en chœur avec la petite troupe, et s’attarde sur Camille qui a bondit vers Sebastian. Elle doit avouer, que même elle serait incapable de résister face à une telle bouille. « Ça marche. On revient vite. À toute suite, ne t’inquiète pas Camille je te le ramène. » Elle dépose un rapide baiser sur le bout de son nez, et fait signe de la main aux autres – se sentant immédiatement idiote – puis se précipite à sa suite. Malheureusement il la devance de plusieurs mètres, et elle peine à le suivre avec ses talons hauts qu’elle regrette aussitôt. Ce n’est définitivement pas la tenue la plus appropriée, toutefois il faut dire que ses plans ont changé, elle n’était pas supposée venir ici, et encore moins rester. Une chance que Sebastian ait compris qu’elle n’irait pas plus vite, et ait ralentit sa cadence. « D’accord, je te suis. » A la perspective de gravir trois étages, elle grimace, mais n’en touche pas mot, elle ne veut pas qu’il pense qu’elle est superficielle ou pire encore, qu’elle rechigne à l’idée de faire le moindre effort. « Je doute que tu sois capable de lui dire non si elle te demande… Je suis même prête à prendre les paris. » Elle les a déjà vu à l’œuvre tous les deux, et c’est clair comme de l’eau de roche, qu’elle est sa préférée. Nul ne doute que plus tard elle en fera craquer plus d’un. Le reste en revanche la surprend… Pas l’excuse de la musique, mais la suite de ses propos. Néanmoins, a-t-elle bien saisi ? On leur installe tout ça et on file. ‘On.’ Est-ce que c’est un rendez-vous ? La gamine qu’elle est refait surface, un peu comme lorsqu’elle a eu le droit à son tout premier baiser il y a fort longtemps désormais. Elle n’a même pas le temps de répondre qu’il poursuit, tandis qu’ils s’approchent des escaliers. « Non je… » Acculée par ses dires précédents, elle en vient à bégayer, un véritable cas d’école. Où est donc passée son assurance légendaire ? « Je voulais aller à la fête organisée, et puis l’hôpital était sur mon chemin, je me suis dit que j’allais passer pour te – vous – voir avant d’y aller. » C’est faux, elle habite à l’exact opposé d’ici, mais il ne le sait pas, impossible pour lui de vérifier. À force de discuter ils sont finalement arrivés vers le local où doivent être stockés diverses babioles. Sans rien dire, elle le regarde ouvrir – il a l’air fier ce qui ne manque pas de la faire sourire -, et ils entrent. La pièce exiguë cache un capharnaüm monstre, ils vont en baver pour trouver le poste de radio. Gloria à l’esprit ailleurs cependant, le fait qu’ils se retrouvent ici tous les deux ne lui a pas échappé. D’ordinaire, elle ne se priverait pas pour faire une remarque sur le sujet, voire oser le toucher, mais c’est Sebastien, et pour une raison inconnue elle n’y arrive pas. Si il doit se passer quelque chose entre eux, elle veut que ce soit bien, pas un truc à la va vite. Elle lui jette un coup d’œil intrigué, et s’en détache aussitôt, il y a de la tension on ne peut pas le nier. « Par où commence-t-on ? » Lâche-t-elle finalement en s’aventurant dans les rayonnages étroits, et remarquant sa gaffe elle se rattrape. « C’est censé être rangé où ? »  Elle laisse ses doigts courir sur les armoires, et obnubilée par la douleur de ses pieds, elle décide de retirer ses chaussures. « Tout à l’heure quand tu disais « on file » c’était pour aller où ? » Elle ne voulait pas le dire, mais le langage a trahit la pensée. Ses paroles l’ont intrigué, et martèlent son esprit avec force.
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Sebastian Atkins

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MessageSujet: Re: stay the night.   stay the night. EmptyMar 23 Fév - 0:47

Sebastian parvient enfin à ouvrir la porte du local. Il sent un petit air frais venir caresser son visage une fois la porte ouverte en grand, signe que l'endroit n'est pas visité souvent, avant que sa main gauche ne se mette à rechercher l'interrupteur à la droite de l'entrée. Une fois la lumière faite sur l'ensemble de la pièce, l'informaticien ne perd pas une seconde et s'engage dans les rayonnages. Il jette un petit coup d'oeil en arrière pour s'assurer que Gloria n'est pas loin, ni qu'elle est restée sur le pas de la porte, par crainte de ne pas être autorisée à le suivre jusqu'ici, sauf qu'il accueille sa prise de décision de le faire sans se prendre la tête d'un petit sourire, qu'il dissimule dans sa recherche du poste-radio. Il ne fait pas attention à ses pensées qui ne cessent de converger dans sa direction, préférant placer tous ses efforts dans la quête du Graal de la soirée plutôt que de se laisser avoir par une impression futile et indéfinissable. Sebastian n'est pas le meilleur pour interpréter tout ce qui se passe dans son esprit, même son propre psy n'y arrive pas en ce qui concerne ses terreurs nocturnes, alors tenter l'aventure seul... Perte de temps. Non, à la place, le cadet Atkins poursuit son bonhomme de chemin, a dans l'idée première de faire plaisir aux enfants quelques étages plus bas et donne l'impression de faire une banale promenade dans le petit local, lorsque ses mains viennent se coincer dans les poches de son bas de costume de gangster et que son pas est un mélange d'une attitude détendue et de vitesse précise et maîtrisée. « Je pense que tu pars du bon côté, en théorie c'est planqué vers le milieu d'une étagère, si mes souvenirs sont bons... » Sa petite plaisanterie ne peut être comprise que par lui, ce soir... Sebastian n'a jamais évoqué sa facilité à retenir tout ce qui peut bien se passer dans ses journées, au contact des autres ou seul dans son appartement, alors il s'autorise à utiliser un dialecte qu'il n'emploie jamais en temps normal. Ses souvenirs sont toujours exacts. La première fois qu'il a dû venir en ces lieux pour mettre la main sur le poste-radio, dans une situation du quotidien assez similaire à celle-ci – à ça près que Gloria n'était pas dans les parages pour générer chez lui une légère gêne passagère -, le jeune homme n'a pas mis longtemps à trouver l'objet de son besoin. Tout comme il n'a pas eu nécessité de plus de temps dans la pièce pour mémoriser le chemin parcouru, au détour de telle étagère ou en contournant cet rangée de cartons là, afin de le reproduire une autre fois. Ce soir, il s'amuse à réitérer cet exploit qui n'en est finalement plus un après toutes ces années à se souvenir. D'où son pas assuré, presque irréfléchi, lorsque la porte du local s'est ouverte devant lui, laissant place à cette salle qu'il connaît – au moins – sur le bout des doigts. Tout droit, à droite, il longe trois rangées, puis tourne à nouveau à droite. « Ah, regarde, il est là. » Sa trouvaille entre les mains, Sebastian arrive à l'autre bout du rayon avant que sa coéquipière ne soit parvenue jusqu'à lui. Il croise son regard de biche, ces immenses prunelles qui lui donnent l'impression d'avoir affaire à un second sourire étincelant sur un seul et même visage, avant qu'il ne réalise la portée de ses propos juste avant qu'ils n'arrivent jusqu'ici. « On file... » Pour le coup, Sebastian s'avoue déstabilisé par sa propre audace. Il n'a pas mesuré ce qu'il a dit sur le moment, mais prend conscience qu'il ne peut s'y dérober. Il peut prétendre qu'il avait en tête de retourner chez lui pour terminer la soirée seul, face à sa télévision ou scotché à l'écran de son ordinateur pour terminer un boulot de longue date, il sait qu'il ne serait pas crédible. Et il déteste mentir. En plus d'être mauvais, il n'aime pas ça, alors pourquoi s'aventurer sur ce terrain ? « Je pensais... Je crois que je pensais à nous rendre ensemble à la fête des moissons, mais j'ai pas envie de m'y ramener avec cette tête, en fait... », qu'il débute avec un sourire embêté, avant de pouffer. « Et je vois que je suis pas le seul à souffrir de mon accoutrement du jour. » Son regard vient de dériver le long de ses longues jambes à moitié dénudées – comment ne pas les remarquer – avant de tomber nez à nez avec ses chaussures inexistantes, portées disparues. Sebastian hausse les épaules avant de déposer à nouveau son regard dans celui de Gloria. Il lui demande d'abord un avis à travers ce dernier, savoir si ce qu'il raconte reste logique, cohérent, avant de poursuivre de son ton naturellement avenant :  « Du coup, je sais pas, on pourrait aller se poser dans un bar pas loin, ou à la cafétéria de l'hôpital, à l'étage en-dessous, histoire de- de parler un peu ? » Ses sourcils se froncent d'eux-mêmes. Pourquoi est-ce qu'il bégaye comme ça ? S'il a besoin de se racler la gorge pour reprendre ses esprits, il le fait, pas besoin que son corps se charge de sa gêne pour la détourner et le faire passer pour mal-assuré, ou... ou embêté par ce sentiment étrange, qui le rend craintif quant à la réponse qu'il peut obtenir de la part de la petite brune. « Je- je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que c'est une bonne idée... »
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Gloria Harstfield
I'M A MARQUISE DIAMOND.
Gloria Harstfield

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ONCE UPON A TIME
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MessageSujet: Re: stay the night.   stay the night. EmptyLun 21 Mar - 19:43

Ses yeux s’attardent distraitement sur les rayonnages, où elle feint chercher le poste de radio, mais en réalité, son esprit  est ailleurs. Elle pense à lui qui est si proche d’elle et en même temps si loin. Gloria se demande à quoi peut penser Sebastian : s’il l’apprécie plus qu’il ne veut le montrer ou s’il s’agit juste d’un jeu. L’un comme l’autre elle n’est pas contre, mais elle admet avoir du mal à le cerner. En règle générale les cartes sont distribuées dès le premier regard, toutefois il est une exception. Après toutes ces heures passées ensemble à l’hôpital, elle ne le connait toujours pas, ou très peu. Il ne se dévoile pas tellement, conserve ses secrets, et se contente de l’écouter. C’est surtout elle qui parle. La jeune femme aime bien raconter des anecdotes qu’elle a tendance à enjoliver en fonction de son interlocuteur. Se confier n’est pas un problème pour elle, en revanche lui, est hermétique. Plus pour longtemps elle l’espère. Découvrir qui est Sebastian est devenu son but. « D’accord. » Elle hausse les épaules et poursuit son investigation d’un air nonchalant. Ses pieds meurtris lui font mal, alors elle décide de retirer ses talons hauts en grimaçant. Quelle fichue idée, de vouloir sans cesse se pavaner avec  des chaussures dont la taille pourrait presque la dépasser. Elle est petite Gloria, et sait en jouer. Parfois elle regarde ces filles aux longues jambes longilignes, et elle se prête à la rêverie, à les envier. Elle ne peut pas être mannequin donc elle sera autre chose, comédienne par exemple. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles elle suit des cours dans ce domaine à la faculté. Interpréter quelqu’un d’autre n’est pas difficile pour celle qui ment aisément. Ce genre de pratique est monnaie courante chez la jeune femme, mieux encore elle y excelle. Cependant Seb n’en a pas encore fait les frais, elle croit bien qu’aucun mensonge n’est parvenu à ses oreilles. Ou du moins pas de grosse cachotterie. « Super. » Qu’elle s’entend lui répondre sans grande conviction, comment lui dire que cette histoire de poste radio l’indiffère ? Ce qu’elle voulait, c’était passer du temps avec lui, et elle a réussi. Le reste n’est que détails.  Pourtant il lui résiste, là où son charme opère d’habitude, elle se heurte à un mur. Un joli mur toutefois, car elle aime ses yeux rieurs plein de candeur malgré son âge. Enfin, c’est surtout son calme apparent qui l’a séduite. « Oh ! Oui j’ai surestimé mon déguisement. » Dépitée, elle  danse d’un pied sur l’autre. Des deux cependant, elle n’est pas la plus ridicule : derrière son costume il fait pâle figure. La conversation prend alors une tournure intéressante, elle a mis le doigt sur quelque chose en reprenant ses propres mots ‘on file’. « Oui pourquoi pas, c’est une bonne idée. » Ses joues se parent d’une nuance rouge, tandis qu’elle entremêle ses mains pour masquer sa gêne. C’est plus qu’idiot, ce n’est pas son premier rendez-vous et encore moins le dernier, mais c’est lui. C’est Sebastian, alors tout est différent. Elle n’explique pas le pourquoi du comment, mais les faits sont là, n’en déplaise à son cerveau qui cogite à tout va. « Tu as raison, et puis passer Halloween seul, ce serait dommage. » Elle lui fait un clin d’œil, et s’éclipse sur le côté, ravie de quitter l’espace exiguë qui lui a donné chaud pendant plusieurs minutes. « Comme tu as promis aux enfants de revenir, autant aller à la cafeteria non ? » Ce n’est pas ce qu’elle souhaite au fond d’elle, mais il ne faut pas précipiter les choses, et puis visiblement il les aime beaucoup ces gosses malades, autant lui faire plaisir. Quant à elle, avec un peu de nourriture dans l’estomac et de l’alcool (ils doivent avoir ça ici avec tous ces dépressifs ?), elle sera bien capable de jouer le jeu une poignée d’heures supplémentaires auprès du petit groupe qui les attend sagement à l’étage inférieur. « Par contre on prend l’ascenseur, hors de question que je reprenne ces fichus escaliers. Ce n’est pas négociable ! » Sa paire dans la main, elle s’avance en claudiquant pour appeler la machine qui se met en trombe à l’instant où elle pose son doigt sur l’interrupteur. Le silence s’interpose soudainement entre eux, tandis que du personnel les croise d’un regard mi suspicieux mi moqueur. C’est vrai qu’ils ont l’air idiot, elle pieds nus et maquillée pour aller en boite de nuit, et lui avec des traits incertains peints par des gamins. La sonnerie de l’ascenseur met finalement un terme à leur supplice, et les prends pour passagers, afin de les amener un peu plus bas où l’activité est plus dense. « Je sais pas comment tu fais pour venir ici, et supporter tout ça. » Dit-elle du tac au tac, en repensant à tous ces malades qu’ils ont croisé, et cette odeur de produit chimique qui n’a pas quitté ses narines. Ça sent la mort à chaque angle, ce qui outre rappeler à sa mémoire l’accident qu’elle a causé, lui file la chair de poule. Il n’y a rien ou peu qui l’effraie, mais la perspective de passer l’arme à gauche en fait partie. Un comble, pour celle participe à des courses de voiture de façon régulière, et pas nécessairement dans des conditions exemplaires (autrement dit tout sauf sobre). Or soudain, tandis qu’elle le scrute de manière insistante, un bruit sourd la fait sursauter. « Oh merde. C’était quoi ça ? » Ses yeux se nimbent d’une lueur de panique, l’engin s’est vraisemblablement arrêté en pleine descente. « Je crois qu’on est bloqué entre deux étages. Comment on va faire pour sortir de ce truc ? » Elle jette un coup d’œil aux boutons qui se sont allumés sur sa gauche, et tente d’en déchiffrer la signification. Il fallait bien sur ça tombe aujourd’hui, à cet endroit, et surtout en sa compagnie. C’est un peu comme si le karma la punissait pour avoir voulu porter des escarpins vertigineux. « Attends je sais. » Elle farfouille dans ses affaires à la recherche de son téléphone, mais malheureusement ce dernier affiche service zéro, ce n’est donc pas cette carte qu’il va falloir jouer. « Bon ben, y’a plus qu’à attendre qu’on vienne nous sortir de là, et s’occuper. J’espère que tu n’es pas claustrophobe. » Elle se renfrogne, et décide finalement de s’asseoir contre les parois froides de ce rectangle qui les tient enfermés tous les deux. Elle est peut être allée vite en besogne en blâmant le destin de cette infortune, car en définitive, c’est une nouvelle opportunité qui s’offre à elle : celle de se rapprocher davantage de Sebastian. Or quoi de mieux que cette promiscuité qui lui tombe dessus au moment opportun ?
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Sebastian Atkins

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MessageSujet: Re: stay the night.   stay the night. EmptyMer 13 Avr - 0:00

Le clin d'oeil de Gloria fait battre doublement les paupières de Sebastian, alors que la jeune femme se retourne et commence à se diriger vers la sortie. Comme si un flash lumineux digne d'un appareil photo dernier cri venait de le surprendre, ou encore qu'une petite poussière était venue se loger entre ses cils. Il tique, mais ne prend pas plus le temps de comprendre pourquoi. Il se doute juste que c'est parce que des clins d'oeil, il n'en reçoit pas tous les jours. Il est surpris. Une fois sorti du local à son tour, Sebastian prend soin de refermer à clé. Il range la clé dans la poche de son costume, alors qu'un sourire tend à se caler sur ses lèvres à l'entente de la supplique de Gloria. “Très bien, l'ascenseur...”, qu'il acquiesce, conciliant. L'informaticien n'est pas du genre à avoir déjà testé ce type de chaussures, mais à la démarche douloureuse de la brune, il n'a pas besoin d'un dessin pour comprendre que ça doit faire plutôt mal. Le gangster d'Halloween gère toutefois avec autre chose : ce sentiment de bien-être qui l'a envahi quand Gloria a accepté son offre. C'était un effort pour lui. Si Sebastian a pour habitude de peu considérer ce que peuvent parfois penser les autres, il a mis ses a prioris de côté pour initier une future conversation autour d'un verre. Si ça ce n'est pas du progrès, il ne sait pas ce que c'est. Peut-être qu'Emmett sera fier de lui de ne pas être resté sur ses acquis. Suivant les petits pas embêtés de Gloria jusqu'à l'ascenseur, l'informaticien attend patiemment à côté d'elle une fois postés devant. En général, il n'est pas embêté des silences. Il s'en accommode même à la perfection. En bon observateur qui se respecte, sa concentration n'en est que renforcée. Alors, souvent, Sebastian ne dit plus rien. Il cogite, dans son coin, médite sur tout un tas de chose, jette des coups d'oeil ici et là, adresse à peine des sourires quand il croise quelqu'un. Il est dans cette bulle dont il peut avoir du mal à s'extraire, si singulière et divergente de celles des autres individus, un repère qu'il emporte au quotidien avec lui pour toujours songer à penser un peu à lui, malgré l'animation par laquelle il peut être entouré. Sauf que ce soir, le silence le pèse. Il est auprès de Gloria, qui parle tout le temps en général, mais elle ne dit plus rien. Rien du tout. Elle reste stoïque à sa gauche, avec le long couloir vide de l'hôpital qui s'étend derrière eux, patientant aussi sagement que lui que l'ascenseur veuille bien leur faire l'honneur de se pointer. Et c'est ce qui se passe, au bout d'une ou deux minutes plus qu'interminables. Pourquoi ce poids sur les épaules, cette angoisse de la mettre mal à l'aise ? Oui, car c'est bien ça qui dérange Sebastian, l'idée que Gloria ait donné sa langue au chat car réalisant qu'une conversation avec lui n'est au final pas très intéressante. Bien, si c'est ça, il s'en remettra. Il aura du mal à comprendre, pendant un petit moment, mais il s'en remettra. Par contre, ce qu'il ne risque pas de supporter longtemps, c'est le regard de Gloria. Là, elle le fixe. Sans se détourner. Elle lui souffle quelque chose, que l'informaticien entend malgré la gêne qui vient paralyser ses joues. Il peut pas rougir. Il sait pas rougir. Sebastian Atkins rougit de rien, si ce n'est quand il mange un plat trop chaud ou est proche d'une femme, certes, peut-être. Mais pas d'un simple regard comme celui-là. Inspirant lentement, le jeune homme fait un effort pour couper le contact visuel et répondre à la petite brune. “Je préfère être avec eux que seul. Parfois c'est difficile de leur sourire quand je vois qu'ils ont perdu du poids ou qu'ils sont plus faibles que la dernière fois où je suis passé, mais je tiens le coup. Je suis peut-être naïf de penser que ça peut les aider...” Il hausse les épaules avec un sourire simple. Ni triste, ni pénible, juste un sourire franc car, lorsque Sebastian vient ici, il le fait avec une sincérité qui n'est plus à faire. Il a besoin de voir ces enfants, de les voir sourire, rire, pleurer aussi parfois, il apprécie de pouvoir les écouter, leur parler durant des heures, même si l'ambiance de l'hôpital leur pèse. Lui, il est là pour leur faire oublier tout ça. Et il a l'impression de réussir sa mission. Quand il est en ces lieux si particuliers, sa remise en question devient quotidienne. Sebastian ne prend rien pour acquis ici et fait de son mieux pour être le référent sur lequel Camille et les autres peuvent s'appuyer lorsque le moral n'est plus là. L'ascenseur qui se bloque soudain le coupe dans ses pensées. Les visages des enfants ne sont plus, disparaissant alors que la panique perce dans la voix de Gloria en face de lui. Arquant un sourcil, il l'observe jeter un coup d'oeil aux différents boutons électroniques de l'habitacle métallique. Sebastian assiste ensuite, impuissant, à la déception de Gloria qui constate que son portable ne capte pas. Évidemment. Le jeune homme pouffe quand elle espère ne pas le découvrir tout à coup claustrophobe. “Je le suis pas.” Il secoue la tête, avant de déposer le poste-radio qu'il a toujours dans la même au sol. Il l'enjambe ensuite, se décharge de sa veste de costume devenue trop contraignante durant le laspe de temps où il est encore debout, puis prend place à côté d'elle au sol. S'il ne veut pas que son regard tombe de manière trop étrange sur son décolleté qu'il ne va plus pouvoir éviter à sa guise dans un si petit espace, cela vaut mieux. “Toi non plus visiblement...”, qu'il souffle. Les prunelles de Sebastian se perdent sur les petites lumières qui les éclairent depuis le plafond de l'ascenseur. “Faut juste que les lumières restent allumées et on sera sauvés.” Il plaisante plus pour lui que pour elle, mais il cherche tout de même à détendre la légère appréhension qui vient de le gagner à l'instant. Si ces lumières s'éteignent, il devra se marteler des paroles réconfortantes, ne surtout pas songer à ses cauchemars et ses terreurs nocturnes, et peut-être que les choses se calmeront d'elles-mêmes. En attendant, l'informaticien laisse son attention revenir sur Gloria. “Tu t’accommodes de toutes les situations avec autant de facilité ?”, qu'il lui demande finalement. Il vient de passer plusieurs longues secondes à la détailler, car c'est bien la première fois qu'il peut considérer être aussi proche d'elle, ce qui ne laissait pas présager une interrogation aussi directe. Sans hausser les épaules, il se remet à regarder devant lui. “J'ai... J'ai l'impression que rien ne peut t'atteindre.” La commissure de ses lèvres se relèvent tout doucement, de façon à peine perceptible, alors que son regard tombe dans celui de Gloria à travers les miroirs qui leurs font face, plus loin, et qui parsèment la plus petite parcelle de l'ascenseur où ils semblent être bloqués pour une durée indéterminée.
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