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 so tell me then, why do fireflies choose to shine in the darkest of nights?

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Ophelia Darmody

Ophelia Darmody

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MessageSujet: so tell me then, why do fireflies choose to shine in the darkest of nights?   so tell me then, why do fireflies choose to shine in the darkest of nights? EmptyMer 15 Juil - 20:56

YVANA + OPHELIA

Yvana était peut-être partie depuis longtemps et avait manqué plusieurs de leurs traditions, il en était toujours une qu’Ophelia s’évertuait à honorer, année après année, que sa sœur soit là ou non. Parce qu’elle ne pouvait imaginer passer cette journée-là ailleurs que les pieds enfoncés dans le sable chaud de la plage. Alors, comme l’année précédente, la demoiselle s’était dûment préparée. Elle avait rempli son sac de victuailles, avait enfilé son maillot et un joli paréo et n’avait pas manqué de poser un chapeau de paille sur ses cheveux de blé. Où qu’elle soit en ce jour important, Ophelia savait qu’une part d’Yvana devait penser à elle et leur escapade annuelle. Il ne pouvait en être autrement. Et puis, si Yvana oubliait, pour une raison ou une autre, Ophelia était bien déterminée à y repenser pour deux et à profiter de cette douce journée comme si son ainée était à ses côtés. La route qui la séparait de la maison parentale et leur point de rendez-vous habituel, elle la passa à chantonner sur des airs un peu démodés mais qui ne manquaient jamais de les faire chanter à tue-tête lorsqu’elles partageaient la voiture. En repensant à toutes ces fois où les larmes leur étaient montées aux yeux de rire, Ophelia ne put s’empêcher de sourire, se mordant la lèvre inférieure pour ne pas l’étirer au maximum. Bien sûr, elle éprouvait une certaine nostalgie à ce souvenir mais il était tellement heureux qu’il ne parvenait même pas à froisser son petit cœur endolori. Contrairement à ce qu’il se passait quand elle se laissait bercer par les moments passés avec Daniel, par exemple. C’était ce qu’il y avait de magique à cette journée, même si elle n’employait pas ce terme d’habitude : Daniel n’y avait pas la moindre place parce qu’elle la laissait entièrement à Yvana. Il comprenait, il acceptait d’être délaissé, rien que ce jour-là, parce qu’il savait à quel point elle tenait à cette tradition digne des Darmody. Désormais, il ne lui souhaiterait plus une excellente journée en déposant un baiser sur le bout de son nez mais au moins n’y pensait-elle pas alors qu’elle roulait sur la route déserte. Arrivée à l’embranchement qui bifurquait sur la droite, elle mit son clignotant et tourna lentement sur le chemin cahoteux qui menait à leur parking secret. Les planches de bois alignées à même le sable permettaient de rejoindre un petit carré de béton brûlé par le soleil et depuis longtemps délaissé par les automobilistes parce que probablement trop loin de la plage principale. Ophelia ne savait pas trop pourquoi on l’avait coulé là, ce coin d’asphalte, mais elle remerciait l’idée avortée qui lui permettait d’isoler son véhicule et d’éviter les passants trop curieux. Parvenue à destination, elle se gara au même endroit que d’habitude et ouvrit la portière pour troquer ses converses contre des sandales légères. Elle jeta la paire abandonnée sur le siège arrière et sauta en bas de la voiture sans oublier d’attraper son sac de plage au passage. Parée pour ce qui serait probablement une après-midi solitaire, elle prit un chemin sinueux entre les dunes et rejoignit l’espace dégagé qui se trouvait entre les collines de sable et les vagues paisibles qui s’échouaient à quelques mètres de là. Ophelia prit le temps de fermer les yeux et d’inspirer profondément l’air salin mais en rouvrant les yeux, elle peina à croire ce qu’elle apercevait au loin.  Se frottant rapidement les yeux pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un mirage, la demoiselle fixa la silhouette, les yeux plissés et comme l’ombre ne semblait pas se dissiper dans la chaleur de ce début d’été, le cœur d’Ophelia se mit à vrombir comme un moteur de voiture de course. « YVANAAAA ! » Le cri spontané jaillit de ses poumons compressés et elle lâcha tout ce qu’elle tenait pour se précipiter sur sa sœur. Ses sandales s’égarèrent dans sa course folle mais elle ne le sentit même pas. Tout ce qu’elle voyait, c’était le visage lumineux de la personne qui lui manquait le plus et quand elle parvint enfin à sa hauteur, Ophelia ne la ménagea pas. D’un bond, elle se jeta dans les bras de sa sœur, manquant la faire basculer et sans qu’elle puisse les retenir, des larmes de joie fendirent ses joues tandis qu’elle enfouissait son nez dans les larges boucles rousses de son ainée. « Oh, Yvana, tu m’as tant manqué » hoqueta-t-elle en resserrant ses bras autour du cou de sa sœur. Tout irait pour le mieux, maintenant, n’est-ce pas ? C’est ce que le cœur boursoufflé de la petite vendeuse demanda muettement et si sa tête émit quelques réserves à ce sujet, il ne laissa pas les doutes l’envahir. Seul le moment présent comptait et à cet instant, elle s’imprégnait de l’odeur familière de sa sœur ainsi que de la chaleur qui émanait de son corps.
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Yvana Darmody

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MessageSujet: Re: so tell me then, why do fireflies choose to shine in the darkest of nights?   so tell me then, why do fireflies choose to shine in the darkest of nights? EmptyMer 5 Aoû - 22:36

Tous les étés, c’est la même histoire. Ou du moins c’était, jusqu’à six ans plus tôt. Aujourd'hui est le premier jour de l'été. Et qui dit ce jour, dit première virée sur ce sable chaud. Pour les sœurs Darmody, à défaut de tous les autres. Depuis leur plus jeune âge, elles s'en sont gaiement tenues à cette tradition estivale, quand bien même le ciel pouvait se montrer plus menaçant qu'ensoleillé. Ce ne sont pas quelques nuages qui vont l'arrêter, Yvana. La distance, par contre... Car si elle est partie une fois ses dix-huit en poche, direction Portland, elle n'est pas revenue sur ses terres natales jusqu'à aujourd'hui. Elle devrait en rougir (un doux euphémisme) d'avoir ainsi délaissé sa famille, surtout sa jeune sœur. Mais elle savait, elle le redoutait, que si elle revenait, elle n'était pas certaine de pouvoir repartir et tout quitter à nouveau. Surtout Ophelia. S'y résoudre une fois s'était déjà révélé bien trop ardu, et elle n'a jamais eu l'intention de renouveler la désagréable expérience. D'ailleurs, si elle est de retour aujourd'hui, c'est que l'intention n'est pas sienne de repartir, à défaut d'avoir celle de rester. Ce ne fut qu'une volonté instinctive de revenir à la maison, lorsque ce bâtonnet lui a appris sa grossesse. Non pas qu'elle s'en retrouve terrifiée et qu'elle cherche à trouver réconfort et soutien auprès des siens. Mais si elle s'apprête à fonder une famille à elle seule, pourquoi n'aurait-elle pas l'envie de retrouver la sienne en premier lieu ? Si bien que son retour, il n'est que spontané, et non calculé. C'est que la date porte à confusion, lorsqu'il s'agit comme par hasard du jour, parmi les trois cent soixante-cinq, où se tient leur tradition. Pourtant ce timing est bel ou bien une coïncidence, ou alors le fait d'une force plus grande et facétieuse. Mais elle est là, aujourd'hui. Elle aurait pu se jeter sur la porte de la maison familiale, aussitôt que ses pneus auraient franchi l'entrée de Fairview, seulement elle a trouvé en elle les ressources de se montrer patiente en préférant attendre qu'Ophe s'aventure sur cette plage dorée. Elle ne saurait pour autant dire si elle doit cette volonté à une envie de marquer le coup, ou bien le besoin de reprendre ses esprits avant de la retrouver. Mais puisque c'est la perspective de ces retrouvailles qui la réduit à tant de fébrilité et d'excitation, plus le temps passe et plus son état devient critique. Ophelia viendrait au moins, non ? Elle n'aura pas oublié ? Elle n'aura pas abandonné leur tradition ? Elle espère qu'elle connaît encore un minimum la sœur qu'elle a connu. Et c'est au moment où les doutes se font plus redoutables, qu'enfin, son cœur s'emplie de soulagement et de contentement à la vue d'une petite sœur devenue grande. Elle n'a pas le temps de pleinement laisser ce sourire ravageur prendre ses aises sur ses lèvres, que déjà le plaisir que lui offre sa vue se joint à celui du toucher, lorsqu'elle vacille mais qu'elle tient bon pour mieux l'étreindre avec tout autant de force qu'elle s'est jetée dans ses bras. La perspective de la retrouver l'emplissait d'ores et déjà d'une joie infinie, mais joindre l'anticipation à la réalité est un délice plus pure encore. Ana n'a jamais douté, du manque que creusait sa sœur dans sa poitrine ; mais il ne lui a jamais paru aussi cruel alors qu'elle la retrouve, paradoxalement. Comment a-t-elle pu trouver en elle la détermination de ne pas rentrer plus tôt ? Loin des yeux, loin du cœur. Et pourtant, elle ne voudrait pas le croire. « Autant que tu m'as manqué à moi ? » Yvana pensait encore pouvoir se montrer maîtresse de ces intenses émotions, mais sa voix a le don de dérailler à sa remarque, si bien qu'elle préfère faire sien le silence pour quelques instants. Savourer le présent de ces retrouvailles. Elle va même jusqu'à égarer ses yeux humides sur le bleu de l'océan pour s'efforcer de ne pas faire rouler ces larmes sur ses joues, alors que sa cadette lui offre un océan de perles salées au creux de leur étreinte. Le front plissé, elle joue de concentration pour ne pas se laisser aller à craquer pleinement, quand bien même sa poitrine se comprime et sa vue se fait floue. « Laisse-moi te voir » Car elle ressent ce besoin irrépressible de retrouver ses traits familiers, de voir la femme qu'elle est devenue, si bien qu'elle le satisfait aussitôt en lui faisant retrouver terre. Une main tendre sur sa joue, le regard savourant son visage, puis sa personne entière, elle ne peut réprimer ce sourire qui dévore plus encore ses lèvres. « Regarde-toi, tu dois tous les avoir à tes pieds » Et cette fois-ci, c'est elle qui ne peut s'empêcher de provoquer leur étreinte, savourant le présent dans le silence quelques instants, avant de partager à son oreille. « Je pensais toujours à toi, mais j'avais une pensée encore plus particulière pour ma petite sœur le premier jour de chaque été » Et à dire vrai, elle ne s'est pas seulement contentée d'y penser. « Il n'y a pas le Pacifique à Portland, alors j'ai dû me contenter de Willamette » De la rivière, qui traverse la ville. « Et laisse-moi te dire que rien ne vaut cette plage si c'est là où tu es » Une vérité fraichement échappée à ses lèvres, et elle s'écarte à nouveau, seulement pour satisfaire le plaisir que réclame ses yeux, alors qu'elle les darde sur son visage tout en prenant le temps de replacer une mèche blonde et rebelle derrière son oreille. « Tu attends de la compagnie, ou on est que toutes les deux ? » Qu'importe, dans tous les cas elle saurait savourer cette présence lumineuse qui lui a tant manqué.
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MessageSujet: Re: so tell me then, why do fireflies choose to shine in the darkest of nights?   so tell me then, why do fireflies choose to shine in the darkest of nights? EmptyMar 1 Sep - 13:12

Ce n’était pas qu’elle avait désespéré mais Ophelia ne croyait plus vraiment à la venue de son ainée. Avec les années qui s’égrenaient lentement et les absences qui se succédaient, l’adolescente devenue jeune femme se préservait des déceptions en se disant que ce n’était pas grave, qu’Yvana avait sûrement quelque chose de très important à faire, pour qu’elle lui préfère leur sortie traditionnelle. Et puis, même si sa sœur n’honorait pas cette promesse de Darmody, ça ne signifiait pas pour autant qu’elle allait l’abandonner. Parce qu’Ophelia vivait de ces moments attendus, pointés sur le calendrier, dont elle décomptait les jours une fois un certain stade passé. Pour elle, l’été ne pouvait commencer autrement que par ce coup d’envoi, même s’il était fait en solitaire. De plus, si un jour Yvana devait revenir, Ophelia voulait être certaine qu’elle serait là, qu’elle ne manquerait pas le rendez-vous, que rien ni personne ne parviendrait à la détourner de ce chemin-là. Après tout, ça n’était qu’une fois par an, ils pouvaient tous bien se passer d’elle, non ? Cette pensée lui donna l’impression d’être quelqu’un de très demandé quand, en réalité, elle n’avait eu qu’à trouver quelques prétextes pour se dépêtrer de ses relations, ces dernières années. Aujourd’hui, cependant, elle n’avait eu aucun mal à échapper à Fairview. En même temps, puisqu’elle n’avait plus à se séparer de Daniel, les obstacles s’étaient nettement réduits… Elle n’avait cependant aucune envie de penser au jeune homme et refusait de gâcher ce moment en repensant à des choses désagréables le concernant. C’était le jour des Darmody et personne d’autres et si elle était la seule à la fêter, cela lui était égal parce qu’elle avait besoin de cette interférence dans son quotidien. Elle avait besoin de se rappeler qu’elle n’était pas seule. Alors en apercevant la silhouette au loin, Ophelia avait senti son cœur faire des bonds, comme un chiot surexcité et elle avait tenté de le réfréner, juste pour le préserver d’une éventuelle déception si le promeneur n’était pas sa sœur. Mais il avait suffi qu’elle reconnaisse son ainée pour laisser libre cours à sa joie et à son soulagement. À quoi bon prétendre qu’elle n’était pas heureuse ? Qu’elle n’avait pas guetté ce retour depuis qu’elle était partie ? Ophelia n’en voulait pas à Yvana d’être partie, elle était juste triste qu’elle ne l’ait pas emmenée avec elle ou ne lui ait pas donné assez de nouvelles. Mais elle ne le reprocherait pas à sa sœur. Elle voulait juste savourer l’instant présent. Et ne plus jamais lâcher Yvana de sa vie. D’ailleurs, ce fut comme si on venait de crever le ballon qui gonflait dans sa poitrine, la rendant malheureuse, l’étouffant peu à peu. L’air s’échappa par un petit trou et siffla tout le chagrin de la petite blonde, ce qui eut pour effet de libérer un flot de larmes de bonheur, son âme en peine retrouvant une sorte de sérénité à pouvoir serrer ce corps familier contre elle. Autant que tu m'as manqué à moi ? Un rire mêlé de sanglots secoua le corps d’Ophelia qui resserra son étreinte, si c’était encore possible. Oh oui, qu’on la laisse se fondre dans sa sœur pour que plus jamais elle n’ait à la lâcher ou à la voir disparaitre. Elle voulait devenir sa siamoise et la suivre partout, même  si ça impliquait partir à l’autre bout du monde. Elle n’avait besoin que d’elle pour être heureuse et même qu’elle effacerait tous ces détails qui lui broyaient le cœur, volontairement ou non. Laisse-moi te voir. Obéissante, Ophelia se défit de l’embrassade à contre cœur et offrit un sourire penaud en frottant les larmes qui avaient tracé des sillons sur ses joues roses de joie. « Arrête, je n’ai pas changé depuis dix ans » murmura-t-elle, plus par réflexe que par conviction. Elle ne voulait pas que la conversation se tourne vers elle, elle voulait tout savoir des pérégrinations de son ainée. Mais elle ferma les yeux lorsqu’Yvana combla à nouveau la distance pour la serrer contre elle. Les bras d’Ophelia enlacèrent la silhouette svelte et elle ne put réprimer une remarque digne de leur mère : « Il faut que tu fasses attention à ce que tu manges, Ana, tu as bien besoin de te remplumer ! » Oh, comme elle lui paraissait si menue, pour elle qui avait le souvenir de devoir étirer ses petits bras pour parvenir à entourer le corps de sa sœur. Mais ce n’était pas Yvana qui avait changé, c’était le temps qui avait fait son travail, creusant l’espace qui les avait maintenues si longtemps loin l’une de l’autre. « Qu’est-ce que tu as fait, tout ce temps ? Qui est-ce qui te gardait pour lui tout seul quand tu nous manquais à tous ? » Elle avait failli dire ‘quand nous avions tous besoin de toi’ mais cela aurait sonné comme un reproche et ce jour n’était pas fait pour les remords. Qu’importe la raison du départ, de l’absence et du retour inopiné pourvu qu’Yvana reste pour de bon ou lui permette de repartir avec elle. « Qu’est-ce que tu crois ? sourit Ophelia en rajustant sa tenue, froissée par leur embrassade. Il est hors de question que quelqu’un gâche cette tradition et s’il y a un passant qui vient interrompre notre apéro, ce n’est pas de mon fait ! » L’apéro! En se souvenant de ce que contenait son sac de plage, Ophelia se tourna pour voir où elle avait délaissé ses affaires. Il n’y avait pas à dire : la simple vue d’Ana lui avait fait oublier tout le reste ! « Viens ! J’ai ramené de bonnes choses ! » s’exclama-t-elle en attrapant son ainée par la main. Revenant sur ses pas, Ophelia récupéra ses sandales abandonnées et se laissa échouer à l’endroit même où son sac était tombé. Elles auraient pu partir en quête d’un lieu moins exposé mais peu importait à Ophelia qu’on les voie parce qu’Yvana était de retour et c’est tout ce qui comptait. « Installe-toi ! » lui ordonna la cadette après avoir étendu une large couverture sur le sable chaud. S’agenouillant sur une extrémité, elle entreprit de sortir ses acquisitions : chips, barres de céréales, un gros sac de sucrerie, une bouteille de soda. « J’aurais bien voulu ramener du Champagne pour une fois mais le vendeur refusait de croire que j’avais l’âge d’en boire, même quand je lui ai montré ma pièce d’identité ». Elle haussa les épaules d’un air amusé et un peu désolé. « C’est d’autant plus regrettable que c’était justement le jour où tu reviens mais il était persuadé que j’avais trouvé le moyen de me procurer de faux papiers… » Attrapant le sac sucré, Ophelia plongea la main dedans et en ressortit un long lacet rouge dans lequel elle fit des nœuds jusqu’à ce qu’il entre en une pièce dans sa bouche. « Tu es revenue pour de bon ? » finit-elle par demander, n’y tenant plus d’ignorer si la visite de sa sœur était éphémère ou permanente.
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Yvana Darmody

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MessageSujet: Re: so tell me then, why do fireflies choose to shine in the darkest of nights?   so tell me then, why do fireflies choose to shine in the darkest of nights? EmptySam 10 Oct - 13:36

Tout ce qu’elle a manqué, elle le voit, là, personnalisé par un unique être. Une jeune fille devenue femme, et elle n’était pas là. C’est comme si son égoïsme flagrant de ces dernières années la nargue juste son nez. Bien qu’elle est loin de se juger indispensable, même pour sa propre sœur. Yvana, elle voudrait croire, que tout ce qui compte, c’est qu’elle est là, maintenant. Elle est là, et elle ne compte plus être ailleurs. Mais ça, ce serait fuir une énième fois ses responsabilités, non ? Seulement plutôt que de ralentir et de se retourner, la rouquine a toujours préféré presser le pas et aller de l’avant, de peur de perdre l’équilibre. Tout ce qu’elle peut dorénavant offrir à sa sœur, tient à se rattraper aujourd'hui. Profiter de l’instant présent, et de tous ceux à venir. Car Ophelia n’a pas à en douter : Ana est toujours aussi gourmande, de mets comme de sa compagnie. Elle l’a omis, mais elle le sait maintenant. Que ce qui importe, ce n’est pas la ville, Faiview ou Portland ; ce qui compte, ce sont ceux qui la peuplent. Et ce n’est très certainement pas à Portland ou ailleurs qu’elle se serait trouvée une sœur. « Tu as raison, au temps pour moi : tu es toujours aussi belle » Car son aînée n’en démordrait pas, sa sœur est la plus ravissante de la ville entière – et au passage, elle est bel et bien la plus objective pour en juger ! Encerclant alors le doux visage de sa sœurette de ses deux mains, ses pouces servent d’essuie-glace sur le pare-brise trempé que sont ses joues. Et retrouvant l’instant d’après cette étreinte familière qui n’a rien perdu de son pouvoir réconfortant, elle ne manque pas de confier un rire à son oreille sous l’effet de sa remarque. « Mais pourquoi crois-tu que je suis de retour en ville ? Pour retrouver les services de ma cuisinière fétiche, pardi ! » Et incorrigible dès lors que de la nourriture est évoquée de près ou de loin, comme si cela enclenche instantanément le réveil de l’ogre qui lui sert d’estomac, elle ajoute. « D’ailleurs, qu’est-ce que tu as amené de bon ? » De bon, ça elle en a la certitude, dès l’instant où c’est préparé par Ophelia. Et ce point de vue, il n’est cette fois-ci en rien influencé par le fait qu’elle soit sa sœur. S’écartant alors à nouveau, seulement pour retrouver le plaisir de sa vue, les interrogations suivantes d'Ophe ont le don de la désarmer quelques instants, lorsque sa bouche s’ouvre mais qu’aucun mot ne s’en extirpe, ne sachant que dire. Par où commencer ? Elle pourrait le lui dire, certes. Matérialiser son état à haute voix. Faire de sa sœur la première à qui elle confie cette grossesse. Mais elle n'en fait rien, Ana. Non pas qu’elle n’en ait pas l’envie, qu’elle le craint, ou qu’elle ne fasse pas confiance à l’être qui lui est le plus proche. Mais aujourd’hui, est le jour de leurs retrouvailles. C’est le premier jour de l’été, et surtout le jour des Darmody de par leur tradition, peut-être pas ancestrale, mais qui a tout autant son importance. Cette journée appartient à elles deux et elles seules, à leur complicité et leur affection, et non à elle et ce petit être en devenir dans son ventre. De toute façon, l’annonce de cette nouvelle arriverait bien assez vite, mais dans l’immédiat, elle ne veut en avoir que pour Ophelia. Que pour cette précieuse relation, qu’elle a depuis trop longtemps négligée. Et puis qu'est-ce qu'une journée parmi les décennies fraternelles qu’elle leur aspirait ? Si bien qu’elle finit par répondre vaguement, pour s’en échapper d’une pirouette. « Aucun Prince Charmant, j’en ai bien peur, et ce que je fais de mieux : vagabonder » Mais assez parlé d’elle, car c’est déjà trop, lorsqu’elle n’en a que pour sa sœur. Elle ne peut alors qu’éprouver un plaisir gourmand à l’idée qu’elles soient seules. Après tout, depuis toutes ces années, Ophe aurait pu se trouver une autre compagnie pour égayer cette journée. Et à constater qu’il n’en est rien, Yvana ne sait pas si elle doit s’en contenter, ou en culpabiliser. Si personne ne doit gâcher cette tradition aujourd’hui, est-elle celle qui a ruiné les précédentes ? C’est la pensée qui tire un instant son sourire vers le bas, alors qu’elle se laisse emporter par cette main dans la sienne et qu’elle suit la trace de sa sœur jusqu’à son sac abandonné. Et elle ne doute pas, que ce dernier contient plein de bonnes choses, s’ils ont été soigneusement sélectionnés ou préparés par les mains de sa jeune sœur. « L’apéro, hein ? T’es certaine que tu as l’âge ? » Elle la taquine, quand elle n’a évidemment pas manqué de remarquer qu’elle a bien grandi depuis leur dernier premier jour de l’été ensemble. Et obéissant à sa sœur, elle s’assit en tailleur sur cette couverture, et observe attentivement, l’œil alerte, les gourmandises qu’Ophe étale sous sa vue. « Tu m’emmèneras le voir cet idiot, j’ai deux mots à lui dire » Qu’elle commente, après avoir échappé quelques éclats de rire en compagnie de sa sœur. De toute façon, elle ne ressent pas le besoin de ce champagne, lorsqu’elle a toute l’ivresse à disposition aux côtés de sa sœur. « Moi aussi j’ai quelque chose pour toi, mais j’ai bien peur que ça ne se mange pas » A moins qu’elle se soit embarrassée du syndrome de Pica depuis la dernière fois qu’elle l’a vu. Et sur ce, elle lui tend alors un petit paquet contenant un simple carnet paré de dorures et un stylo noir, pas vraiment fière d’elle, lorsque ce n’est pas grand-chose. Surtout que si ça se trouve, Ophe ne tient plus de journal intime aujourd’hui. « Pour nos aventures à venir » Et puisqu’elles semblent alors à cet instant sur la même longueur d’ondes, elle se penche et s’approche d’Ophelia, et elle, l’incorrigible farceuse, fait preuve du plus grand sérieux du monde. « Oui » Un simple mot, et tout est dit. Elle reste, pour de bon. Elle aurait pu en plaisanter, quand elle savait de quoi il en retournait. « Fairview a quelque chose que Portland n’a jamais eu » C’est-à-dire sa sœur. Mais ça, son regard se charge de lui témoigner l’évidence, quand son cœur n’aurait pas le courage de le matérialiser de mots. C’est qu’Yvana, elle a toujours eu les plus grandes difficultés à faire des déclarations verbales d’affection, comme si dans ce même temps où elle s’y risquait, elle s’enfonçait dans les sables mouvants de l’embarras. Certainement un léger trait pudique, et une allergie à la niaiserie, qu’il faut blâmer. Car comme toujours, avec sa présence, vient ses défauts. Et elle a l’art de les collectionner. « Et toi, tu restes pour de bon ? » Par mimétisme, elle rebondit en fourrant quelques chips dans sa bouche, l’œil malicieux. « Dis-moi, raconte-moi ce que j’ai pu manquer ici, que je rattrape cet affreux retard » Yvana, elle en parle comme s'il est question de la dernière série dramatique à succès. En même temps, n’est-ce-pas ce dont il s'agit avec une ville comme Fairview ? « Comment vont nos ancêtres ? » Plus important encore : « Et comment tu vas toi ? »
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Ophelia Darmody

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MessageSujet: Re: so tell me then, why do fireflies choose to shine in the darkest of nights?   so tell me then, why do fireflies choose to shine in the darkest of nights? EmptyLun 16 Nov - 20:55

Tout à coup, c’était comme si Yvana n’était jamais partie. Elle n’avait pas pris le large, n’avait pas délaissé sa famille, n’avait pas pris la poudre d’escampette sans un regard en arrière. Les années avaient été subitement aspirées et il ne restait que les sœurs Darmody pour savourer une plage désertée, les rayons du soleil caressant leur peau douce et satinée. Où était le temps ? Où étaient passés ces mois loin l’une de l’autre ? Nulle part. Peu importe. Tout ce qui comptait, c’était la présence réconfortante d’Yvana et Ophelia le savait : elle ne se lasserait pas de la vue que représentait son ainée, avec ses boucles rousses indisciplinées et ses joues de porcelaine. Même si Ophelia en avait voulu à son ainée, elle n’aurait pu couver sa rancœur bien longtemps tant la proximité d’Ana lui faisait un bien fou. C’était comme un baume apaisant posé à même ses plaies ouvertes, une brise fraiche qui courait sur son corps brûlé, une bouffée d’air frais après une canicule interminable. « Arrête, tu vas me faire rougir » souffla Ophelia en agitant les doigts devant ses joues enflammées, telle une actrice faussement modeste. Elle tira la langue à son ainée pour dissiper la gêne que ce compliment provoquait. Mais pouvait-elle concevoir à quel point elle pouvait avoir changé pour un regard extérieur ? Finalement, pour Ophelia, Ana n’avait pas tant changé que ça, elle était déjà adulte lorsqu’elle était partie. Alors qu’elle, elle avait trop longuement ressemblé à une gamine échevelée, le visage trop souvent écarlate, les yeux brillants d’une naïveté toute enfantine. À présent, elle aussi était adulte et si Ophelia associait ce rite de passage à la rupture douloureuse dont elle avait fait l’expérience, elle préférait chasser ces sombres pensées de son esprit. « Je savais que tu ne pouvais pas être revenue par simple bonté d’âme. Ton estomac ! C’est toujours ton estomac qui parle pour toi ! » gloussa-t-elle en tapotant le ventre de sa sœur sans se douter qu’il n’était plus aussi creux qu’auparavant. « Tu vas te régaler, même s’il n’y a pas grand-chose de préparé par mes petites mains. Mais tu n’échapperas pas aux nouvelles recettes auxquelles je me suis essayée ! J’ai besoin d’un goûteur avant d’oser le tester sur d’autres et tu es la seule qui puisse résister à mes préparations ratées ». Oh, elle ne lui ferait pas passer un tel enfer, évidemment. D’ailleurs, il était peu probable qu’elle rate quoi que ce soit, vu le temps qu’elle avait passé en cuisine en grandissant, suivant d’un regard admirateur les gestes experts maternels. Ophelia avait naturellement accueilli cette passion que nourrissaient les Darmody et elle ne ferait goûter à Ana que ce qu’elle trouvait digne d’un quatre étoile ! Mais pour le moment, il fallait faire place au terrible goûter du début d’été : plein de colorants, de sucreries, de quoi leur donner l’impression d’être ballonnées. De quoi les forcer à finir par s’allonger sur la couverture, tête contre tête, à fixer le ciel qui virait lentement au bleu foncé, à regarder les étoiles naitre sous leurs yeux, éclatant comme des bulles au-dessus de l’océan et de leur baie. La baie Darmody, comme Ophelia aimait l’appeler dans son journal intime. Elle fut si prise par ses plaisanteries heureuses que la cadette ne remarqua pas le trouble de sa sœur. Elle savourait ces retrouvailles, elle s’extasiait à l’idée qu’elle avait retrouvé cette part d’elle-même qui lui avait manqué plus qu’elle ne l’avait réalisé. Sa moitié. Et maintenant que Daniel était parti, elle en avait encore plus besoin, de sa douce autre part d’elle-même, de cette silhouette qui lui réchauffait le cœur rien qu’à la voir, qui lui embaumait l’esprit, qui effaçait ses chagrins et ravivait son sourire. Aucun Prince Charmant, j’en ai bien peur, et ce que je fais de mieux : vagabonder Un sourire conspirateur glissa sur les lèvres d’Ophelia qui fit mine de soupirer : « Et moi qui croyais que tu allais me faire la surprise de nous ramener un bel Apollon » Elle haussa les sourcils d’un air entendu. « Vagabonder où ? » Elle était tellement curieuse de tout savoir, de tout découvrir, de connaitre enfin les raisons qui avaient tenu sa sœur loin d’elle. Aux yeux d’Ophelia, le voyage d’Ana devait receler de secrets et si elle essayait de se montrer patiente et pas trop pressante, son cœur s’envolait et elle était incapable de contenir son excitation. Yvana devait avoir tant à lui conter, elle avait dû explorer, voir tant de choses extraordinaires. Et si la blondinette ne pourrait jamais se figurer exactement ce qu’avait pu traverser son ainée, elle se dit qu’avec son imagination, elle parviendrait d’une façon ou d’une autre à saisir l’engouement de l’autre Darmody pour le reste du monde. Après tout, à Fairview, qui n’avait jamais rêvé de s’enfuir, de ne plus jamais revenir ? Sauf qu’Yvana était revenue et Ophelia remerciait ce ciel qui les surplombait d’avoir veillé sur sa famille adorée. « Sans faute » dit la jeune femme en riant, voyant aisément sa sœur faire les gros yeux au type qui n’avait pas cru en sa bonne foi. Mais au fond ce n’était pas grave puisqu’elle n’avait jamais vraiment été portée sur l’alcool et que le soda lui suffisait amplement. D’ailleurs, qu’aurait-elle fait de sa bouteille de Champagne si Yvana n’était pas apparue ? Elle ne l’aurait jamais ouverte, elle l’aurait laissée se réchauffer sur le sable chaud et l’aurait oubliée quelque part, faute d’avoir pu l’ouvrir. Et puis, il y aurait maintenant d’autres occasions d’acheter une bouteille et de faire sauter le bouchon, Ophelia n’en doutait pas une seule seconde ! Quand Yvana mentionna qu’elle avait quelque chose pour elle – même si ça ne se mangeait pas – Ophelia poussa un cri et s’agenouilla sur la couverture, applaudissant en silence, ce qui trahit son ai ravi. « Un cadeau ? » s’enthousiasma-t-elle. Elle avait toujours a-do-ré les cadeaux (comme tout le monde, certes) et se faisait une joie de la plus petite broutille. Pour Ophelia, c’était vraiment le geste qui comptait et l’effet de surprise ne la quittait jamais, quand bien même Ana lui aurait offert un sachet de coquillages ramassés sur la plage en venant. Aux anges, Ophelia accepta le paquet et l’ouvrit sans cérémonie, découvrant, des paillettes plein les yeux, un carnet magnifique et son stylo. « Oh, Ana, tu ne peux pas savoir comme ça me fait plaisir » souffla Ophelia en se disant que ça tombait à pic puisqu’elle n’avait plus osé ouvrir son carnet depuis que Daniel était sorti du coma. Quant à celui que lui avait offert Ethan, elle n’y écrivait pas vraiment, se contentant d’y glisser des objets de la vie de tous les jours avec une simple légende pour lui rappeler d’où ils venaient. « Je me sens nulle, je n’ai rien à t’offrir en retour » dit-elle en faisant la moue, ses doigts caressant la couverture du petit livre. Et si son sourire masquait déjà difficilement son envie de laisser les larmes rouler à nouveau sur ses joues, l’assurance de la réponse d’Ana acheva de la faire éclater en sanglots. « Tu ne peux pas savoir comme je suis heureuse ». Disait-elle cela pour rassurer sa sœur, pour ne pas qu’elle s’inquiète de la voir s’effondrer brutalement sous ses yeux ? Mais Ophelia avait beau y mettre toute son énergie, la muraille qu’elle avait tenté d’ériger pour se protéger des assauts de Danny n’était qu’un rempart en carton et la présence de son ainée venait d’abattre ses dernières réserves. Mais elle était heureuse. Réellement heureuse. Car, tout à coup, elle ne se sentait plus aussi seule. « Ils vont bien » renifla-t-elle en esquissant un sourire à travers ses larmes. « Ils vont être tellement soulagés de te voir ». Mais cela égalerait-il son bonheur à elle ? Même additionné, Ophelia doutait que l’amour de leurs parents équivalait à celui qu’elle portait à Ana. « Je vais bien mieux, maintenant que tu es là » ajouta-t-elle en toute sincérité. Elle ne parlerait pas de Danny, elle ne voulait pas accabler sa sœur avec ses peines de cœur et elle fit une trêve, se reprenant quelque peu en attrapant une autre poignée de bonbons. « Tu as déjà vu quelqu’un ? Que comptes-tu faire ? Tu vas revenir à la maison ? Oh, on pourrait se trouver une collocation, ce serait tellement chouette ! » Revigorée par cette idée qui n’était peut-être pas dans les plans d’Ana, Ophelia hocha la tête avec conviction. « Je te cuisinerais tous les plats que tu veux. Tu n’aurais même pas à faire le ménage, je m’occuperais de tout. Et le soir, on pourrait reprendre nos traditionnels marathons thématiques. J’ai déjà pensé à une bonne dizaine de pistes qui pourraient nous faire veiller toute la nuit ! » Elle n’avait évidemment pas la liste sous les yeux mais elle trouverait sans mal le carré de feuille où elle avait écrit les idées au fur et à mesure qu’elles lui étaient venues. « Ce serait tellement génial, n’est-ce pas ? » Il n’en fallait pas plus pour déterrer le cœur meurtri d’Ophelia Darmody. La simple pensée de retrouver Ana avait suffi à lui redonner courage et énergie. Tout en rangeant discrètement un élément perturbateur dans un coin sombre de son esprit.
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