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 there is a charm about the forbidden that makes it unspeakably desirable

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Ophelia Darmody

Ophelia Darmody

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Crédits : arwene

ONCE UPON A TIME
Personnage: Freya
Emploi: vendeuse dans une papeterie
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MessageSujet: there is a charm about the forbidden that makes it unspeakably desirable   there is a charm about the forbidden that makes it unspeakably desirable EmptyMer 15 Juil - 21:43

CUPIDON + FREYA

Freya savait comment faire fléchir son père. Un battement de cils, de fausses larmes au coin des yeux, la lèvre inférieure légèrement retroussée en une moue suppliante et les jeux étaient faits. Elle le vit bien. À la minute où son paternel détourna les yeux en soupirant, elle sut qu’elle ressortirait victorieuse de cet échange. Il secoua la tête et elle se décala innocemment pour se retrouver à nouveau dans son champ de vision, le forçant à lui jeter un rapide coup d’œil. Elle était tentée de sourire, de ce sourire mutin qui la caractérisait tant mais c’aurait été mettre en péril sa manœuvre et il fallait qu’elle obtienne gain de cause. Aussi persista-t-elle à prendre des airs de petit animal triste quand le fou rire grondait en elle. Ah, son cher petit papa, comme il était malléable, comme il était faible dès qu’il était question de sa fille chérie ! Finalement, le marchand haussa les épaules, émit un nouveau soupir, bien lourd comme pour lui prouver qu’il ne cédait pas de gaieté de cœur mais que pouvait-il faire d’autre ? S’il ne la laissait pas aller explorer ce marché coloré, il allait voir sa mine boudeuse pour le reste du voyage et, honnêtement, il n’y avait rien de pire qu’une Freya mutique qui l’ignorait sciemment. « D’accord, mais tu ne vas pas trop loin ». Freya s’empressa d’accepter, opinant du chef avec vigueur tout en lui tendant une paume ouverte. Le regard qu’il lui lança était plus blasé qu’agacé mais il daigna sortir quelques pièces d’or d’une bourse attachée à sa ceinture et Freya émit un petit couinement en sautillant jusqu’à lui. « Merci mon petit Papa » dit-elle avec emphase en déposant un baiser furtif sur sa joue mal rasée. « Je ne serai pas longue ». La croyait-il seulement quand il connaissait par cœur son besoin de fouiner et de fureter pour revenir la plupart du temps les mains vides ? Enfin, vides, c’est ce qu’il croyait, ignorant tout des chapardages de sa fille. Distançant au plus vite l’échoppe paternelle, Freya se glissa parmi la foule de badauds et entreprit de visiter chaque échoppe, son regard avisé repérant les étoffes soyeuses, les bijoux parfaitement taillés, les sculptures exotiques. C’est ce qu’elle préférait en voyageant avec son père à travers les différentes contrées du Royaume : la découverte de ces cultures différentes, ces mondes à part et leurs spécialités qui n’atteignaient que trop rarement Moonbeach. Découvrant un collier magnifique aux reflets émeraude, les yeux de Freya pétillèrent et elle tomba instantanément amoureuse du bijou. Toutefois,  lorsqu’elle interrogea le vendeur au sujet du prix et qu’elle compta la somme allouée par son père, elle déchanta rapidement. Un sourire contrit vint ternir ses traits hypnotisés et elle haussa les épaules, comme pour faire comprendre que tant pis, elle n’avait pas assez d’argent. Mais cela ne signifiait pas pour autant qu’elle s’avouait si vite vaincue et comme elle faisait mine d’aller découvrir la marchandise étalée aux alentours, elle jeta régulièrement des regard en direction du bijou convoité, observant les allées et venues du vendeur qui avait tendance à s’éloigner pour présenter des larges bandes de tissus qu’il assurait d’excellente qualité. Mais elle se contrefichait des motifs colorés qui ornaient les étoffes, ses toilettes étaient parfaitement accordées et ajustées grâce aux doigts de fée maternels. Ce que sa mère ne savait pas faire, par contre, c’était faire naitre de si jolies pierres, aussi douée soit-elle. Revenant vers l’objet de ses désirs, Freya joua la carte de la nonchalance en prétendant s’intéresser à d’autres effets et quand elle vit une ouverture, elle tendit imperceptiblement ses doigts tremblants vers le collier. Une cacophonie la fit cependant sursauter et elle se retourna vivement pour découvrir qu’un ensemble de casseroles s’était effondré juste derrière elle, provoquant un tintamarre monstrueux qui attira l’attention de tous vers les objets de cuivre. Inspirant vivement, Freya fit volte-face espérant subtiliser l’émeraude pendant que tout le monde était distrait mais quand elle posa les yeux sur l’emplacement du bijou, celui-ci avait manifestement disparu. « Qu’est-ce que… ? » Interloquée, elle chercha qui avait bien pu s’en emparer durant les quelques secondes d’inattention mais il n’y avait personne à proximité et elle sentit le rouge lui monter aux joues. Jetant un coup d’œil en direction du marchand, elle vit qu’il la fixait d’un œil soupçonneux et elle fit mine de voir quelque chose d’intéressant sur l’étal voisin pour s’éloigner du lieu de son presque méfait. Cependant, lorsqu’elle reporta brièvement son attention sur le bijou disparu, force lui fut de constater qu’il était miraculeusement reparu à sa place initiale. Était-elle folle ? Avait-elle paniqué au point d’avoir une cécité nerveuse qui lui avait fait manquer le collier ? Impossible. Se dirigeant à nouveau vers l’émeraude, elle en oublia de prêter attention au vendeur qui la tenait à l’œil, ayant visiblement compris son manège.
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Charlie Lane
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ONCE UPON A TIME
Personnage: cupidon
Emploi: marchand noir
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MessageSujet: Re: there is a charm about the forbidden that makes it unspeakably desirable   there is a charm about the forbidden that makes it unspeakably desirable EmptyJeu 5 Nov - 23:40

Cupidon ne connaît aucun meilleur sentiment au monde que la bienveillance la plus pure, la plus brute. Penser aux autres avant de penser à soi est ancré en lui comme dans le corps minuscule de chaque fée de Fairy falls mais certaines le vivent mieux que d'autres. Lui, le vit à merveille tant et si bien que de sa bonté est né l'amour. L'amour pour les autres, qu'il insuffle en frappant les hommes destinés à s'aimer, ne cherchant que leur bonheur. Sa plus belle flèche, cependant, est rangée précautionneusement dans un coffre jusqu'à ce que sa jeune protégée soit prête à la recevoir. Cupidon l'a taillée expressément pour elle, en retraçant son joli visage espiègle, ses grands yeux clairs et le large sourire qui barde toujours ses lèvres. Il l'aime, Freya, de la tendresse infinie et immense de ceux qui ne peuvent ressentir qu'un seul sentiment se répercutant à l'infini. Cupidon n'est que bonté, oubli de soi, générosité. Il offre l'amour et la vie, il s'atèle à souffler tous les trésors du monde sur l'humanité et le plaisir qu'il en retire ne fait que gonfler son coeur pur plus fort encore. Encore très jeune, il n'a pas perdu foi en l'humanité, dont il se délecte de ses anecdotes juteuses en compagnie d'Aphrodite, aussi douce et convaincue que lui. Il offre l'amour du coeur quand elle offre celui de ses bras, de ses cuisses, il fait vibrer les coeurs et elle les corps, tout ça en faveur des hommes qu'ils aiment sans compter. Cupidon aime être une fée. Il aime la magie blanche qui transite en lui comme une jolie mélodie, il aime la poussière de fée qui le fait scintiller et grimper plus haut que les nuages. Il aime sa taille minuscule et le son de carillon, il aime la bonté qui anime les siens et le lien inextricablement fort qui le lie à chacun de ses protégés. Freya ne fait pas exception à la règle et lorsqu'il sent une sensation de malaise, il vole à tire-d'ailes. Elle est en danger. Il peut le sentir, Cupidon. C'est une gêne le long de sa colonne vertébrale, une aiguille dans son coeur tout mou, le bruit carillon de ses ailes qui s'intensifie et sa lumière qui décroît. Mais il ne sait pas ce qui est en danger : sa vie ou son chemin. Le bon chemin pavé d'or et de bons sentiments, celui qui est offert à chaque être humain après son lot d'épreuves et d'obstacles mais que beaucoup perdent par impatience, par lâcheté, par facilité. Les humains se montrent ombrageux, ils veulent tout, tout de suite, ne supporte ni la souffrance, ni la tristesse mais Cupidon leur pardonne. Il les comprend, ils éprouvent tant de sensations différentes à la fois... alors ils fautent, s'oublient et abandonnent leur jolie voie pour les ténèbres qui détruisent des vies et coupent les ailes des pauvres fées qui n'ont pas réussi à les sauver. Alors qu'il vole à son secours, Cupidon ferme les yeux, l'esprit alerte, pour regarder à travers ses yeux, à elle. Il espère pouvoir la tirer d'un mauvais pas sans se montrer, sans trop interagir car c'est là que se cache le paradoxe des fées : faire le bien sans jouer aux marionnettistes. Les meilleures d'entre elles agissent dans l'ombre, sans jamais se montrer. Cupidon, lui, est encore jeune, il apprend chaque jour et quand il aperçoit la convoitise de la jeune Freya et ce qu'une vie de larcins pourrait avoir comme conséquence désastreuse, il intervient à distance. En plein vol. Les casseroles, puis la disparition du bijou sont autant de tours de passe-passe, de signes que les fées utilisent pour se manifester sans danger. Mais il sent l'envie de Freya lui mordre ses propres entrailles alors Cupidon fait ce qu'il n'a encore jamais fait pour elle : il apparaît. Il se montre. La petite fée revêt taille humaine et pénètre dans l'échoppe, sans ailes mais sans devenir tout à fait humain. Son aura de fée demeure accrochée à sa peau beaucoup trop dorée, qui sent encore les rayons du soleil, si proche, à sa grâce trop présente et à cet air d'angelot qui respire la bonté, la confiance. On se noierait facilement en contemplant ce visage mais Cupidon n'en a pas conscience, c'est aussi ça, la beauté des fées, si peu auto-centrées, dénuées d'ego et des névroses qui naissent avec. Sans un regard autour, il fond sur sa douce Freya et ses pieds foulent à peine le sol comme si, même sans ailes, il pouvait voler.  Dans son dos, ses iris aux couleurs de la mer coulant sur le collier, il murmure à son attention d'une voix veloutée, magnétique. « S'il te plaît tant, je t'en fais cadeau. » Cupidon est faible, faible comme un père ou un frère. Désormais près d'elle, il ne peut supporter l'idée de l'attrister, de lire le chagrin sur son visage, de le sentir au plus profond de son être résonner en lui au gré de ses ressentis à elle. C'est aussi ça, être une fée. Souffrir d'empathie, même si ce mal à ses yeux le plus doux, le plus beau. Cupidon adresse un sourire radieux à la jeune fille et au creux de ses fossettes meurent toutes les recommandations qu'il aurait du lui asséner. Lui expliquer les risques qu'elle encoure en volant, lui rappeler de prêter attention aux signes, sans dévoiler la véritable raison. Mais non, Cupidon ne dit rien, il se cherche des excuses à sa trop grande bonté, estime qu'il est encore trop tôt, qu'elle est jeune, que son apprentissage n'est pas terminé et que les grandes leçons de morale seront à servir bien plus tard.

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