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 your mouth is poison (cupidon)

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Faye Chamberlain

Faye Chamberlain

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MessageSujet: your mouth is poison (cupidon)   your mouth is poison (cupidon) EmptyMar 21 Juil - 19:44

Le sable, ce foutu sable, ce sable que ses pieds habitués à l'herbe tendre ne peuvent apprécier. Oh non, elle haït chaque seconde qu'elle passe dans ce désert vivant, dans cette aride, en aucun cas préparée à l'accueillir. Oh la douce et aventureuse aime s'en aller dans d'autres contrées mais le manque d'espace vert, d'arbres lui donnent envie de rebrousser chemin. Mais elle sait qu'elle ne peut point. Que ses pieds la conduisent vers son échappatoire. Vers la seule et unique chose qui peut  la séparer de la mort. Son souffle est irrégulier, comme si souvent ces derniers jours. Comme auparavant, elle le sent, cette sensation d'étouffement qui est toujours suivie de ses nombreux tremblements. Soubresaut de la mort elle-même qui vient la cueillir chaque fois un peu plus. Elle hait ce corps qu'elle n'arrive plus à contrôler sans comprendre le pourquoi et le comment. Pourquoi elle ? Pourquoi lui ? Pourquoi cette vie ? Comment lui-a-t-il fait ça ? Tant de questions dont elle aurait aimé ne jamais chercher la réponse mais le corps ne peut plus endurer. Boucle d'or se sent perdue et épuisée dans un océan de douleurs dont elle ne maitrise plus rien. Son corps ne lui obéit plus, plus depuis que le vil être l'a marqué de son sang. Un sang putride, un sang dont le gout n'a jamais disparu de sa bouche. Le temps a pourtant passé et il s'invite encore chaque jour dans son existence. Maléfice duquel elle ne comprend rien. Maléfice dont il est le seul à posséder la clé. Elle se haït de se diriger vers son domaine. Malheureusement le choix n'existe plus. La fierté non plus, elle est tombée doucement, très doucement, à mesure que la douleur augmente. Ne reste plus que cette sensation de déchirure intérieure qui remplit tout son être. Au départ, elle était supportable. Au départ ce n'était qu'un petit pincement auquel la douce poupée s'est acclimatée. L'orage a commencé à gronder, à prendre de la place, à envahir tout l'espace disponible. Et ce rien est devenu bien davantage. Une brulure intérieure sans fin qui rend sa vie morne. Qui l'empêche d'agir tant la douleur la pétrifie sur place. Qui balaye tout dans son existence sans plus rien lui laisser. Le pire ce n'était pas l'intensité mais bien la répétition, toujours plus régulière, toujours plus nombreuses, une vraie torture corporelle qui ne trouve aucune explication, du moins aucune connue. Non, la réponse à chacune de ses questions se trouve dans les lèvres putrides d'une créature qu'elle ne désire plus jamais croiser. Un monstre dont même l'enfer n'aurait su se délecter de ses restes. Le responsable de ses tortures sans non, de celles qui l'obligent à revenir vers lui dans une attitude de résignation. Chaque pas vers sa boutique n'est qu'une torture supplémentaire, une augmentation de cette sensation de dégout qu'elle ne sait taire. Retrouver son souffle devient à chaque instant un plus grand enfer tandis que son corps la presse d'accélérer le pas. Plus vite le trouver, plus vite comprendre, plus vite sortir de cet enfer sur terre dans lequel il l'a envoyé, sans ménagement, sans penser un seul instant à ce qui en ressort. D'un geste brusque, elle ouvre la porte menant vers l'intérieur et sans la moindre hésitation elle s'engouffre à l'intérieur. Elle est bien plus discrète la première fois. Cette fois où elle n'avait pu résister à l'envie de dérober un objet. Cette seule et unique fois qui provoque maintenant ses tourments sans fin. « Cupidon montrez-vous ! » Son nom, elle le connait, comme tant d'autres. Mais il ne représente rien à ses yeux, rien d'autre qu'une colère éternelle qui se retrouve malheureusement concurrencée par cette déchirure de l'être. Elle crie parce qu'elle ne sait plus parler. Parce que chacun de ses mots ne font que compliquer sa prise d'air. Un animal pris dans une cage invisible voilà ce qu'il a fait d'elle. La créature daigne enfin se montrer et tout ce qu'elle désire faire c'est se précipiter sur lui et le tuer, lui faire mal, le détruire autant qu'il ne l'a fait. Malheureusement sa course vers l'infâme être se retrouvait compliquée par ces tremblements qui reviennent, encore et encore, toujours et toujours plus et sa respiration. Son souffle, elle va manquer d'air dans quelques secondes, juste le temps de l'atteindre. Sans le vouloir, elle se retrouve contrainte de s'accrocher à lui pour ne pas mourir étouffer par un mal invisible. Elle s'accroche à lui tout en ne détachant pas son regard de lui. Oh non, ses yeux le détruisent, ses yeux prononcent des promesses de morts. Ses yeux le haïssent et pourtant ses tremblements deviennent moindre, son être respire un peu mieux. Son odeur, elle l'envahit comme un voile protecteur. Comme si tout ce dont elle a besoin est de terminer accrochée à lui. Ses yeux meurtriers quittent leur cible pour se diriger vers sa bouche. Sa belle bouche pulpeuse et délicate. Et l'odeur continue de la condamner. Plus aucune compréhension. Non, seulement un corps qui ne peut plus se refréner. Ses mains ne le lâchent pas tandis que sa bouche vient se poser sur la sienne. Un océan de sensations, un océan de bonheur, un océan de vie. Le corps se remet à vivre, les tremblements cessent comme tous les maux qui la brisaient de l'intérieur. Tout est bon, tout est parfait, tout est… Elle se recule, chute, se retrouve à terre, les mains devant sa bouche comme pour essayer de comprendre l'horreur de l'acte qu'elle vient de commettre. « Qu'est-ce que vous m'avez fait ? » C'est tout ce qu'elle arrive à prononcer tandis qu'elle ne peut retenir les perles d'argent qui pendent au coin de ses yeux. Incompréhension totale pour les boucles dorées qui ne désirent qu'un moment de répit.
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Charlie Lane
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MessageSujet: Re: your mouth is poison (cupidon)   your mouth is poison (cupidon) EmptyVen 21 Aoû - 0:36

Aux confins du désert, loin de l'agitation de ces humains qui le débectent, Cupidon travaille à sa sombre entreprise. Un chiffon de fortune enserre son bras pour mieux faire gonfler la veine saillante du renflement de son coude, déjà bien gonflée. Autour d'elle, des plaies, des cicatrices, des bleus verts, violets, rouges vifs ou simplement bleus qui le laissent indifférent. Sa peau de fée, de chérubin, claire et limpide, luminescente, dresse maintenant l'inventaire de sa déchéance. Elle est marbrée, criblée de bleus et de plaies, amaigrie. Là où la chair était douce et finement fraîchee sur ses muscles élégants, elle est raide, tendue comme un nerf, musclée nerveusement, agressive. De fée gracieuse, symbole de l'amour et de tout ce que ce sentiment déclenche, Cupidon est devenu un ange déchu, un homme au visage sombre et aux intentions qui le sont tout autant. Son corps et sa raison se font la malle ensemble, main dans la main, puisqu'ils meurent tous les deux du même fléau : le feu. L'éternel feu grégeois qui coule dans ses veines, crève sa peau, brûle et consume tout sur son passage. Le manque et l'envie d'Elle s'entremêlent et n'attisent en lui que des cendres néfastes. Frustration, vengeance, cupidité, tout se mélange au son de la voix enchanteresse d'Aphrodite qui le guide et le nargue, l'aime et le torture. C'est Sa vision merveilleuse qui avance d'une main divine la lame jusqu'à sa peau, c'est encore elle qui l'appuie jusqu'à ouvrir les veines et elle rit, elle rit de son éclat mélodieux et hypnotique lorsque le sang épais glisse indolemment. Elle l'incite à continuer, murmurant de douces mélopées à son oreille alors que la fiole est pleine, prête à déverser quelques gouttes du précieux liquide dans des dizaines d'autres. Cupidon est la poule aux oeufs d'or, l'unique marchand noir qui n'a qu'à se chasser lui-même pour prospérer. Il se glisse parfois, comme une ombre, dans la forêt enchantée ou la lagune des cygnes, il a déjà abattu des arbres dotés d'une âme, arraché la corne d'une licorne encore chaude ou coupé la queue d'une sirène vivante pour ses écailles. C'est du commerce, et plus rien ne le touche. Son passé de fée lui permet d'être plus alerte, plus sensible à la présence des créatures magiques et ça ne le rend que plus vif et habile lorsqu'il s'agit de les dépecer. Il devrait avoir honte, se vomir sur le sable chaud de Sandstone mais depuis que la flèche l'a frappé, plus rien ne l'atteint si ce n'est la morsure d'un amour dévorant. Alors il mélange de la poudre de fée aux yeux de nymphe, il vend des cendres de phénix et tout un panel de conneries aux bourses pleines qui se traînent jusqu'à lui. Mais contrairement aux autres marchands noirs, il n'est pas un chasseur aguerri, il n'est pas un assassin parce qu'il détient la matière première la plus précieuse, la plus chère d'entre toutes et c'est un secret bien gardé : son sang. La magie de ses flèches a disparu avec sa soudaine mortalité mais la clef de l'amour transite encore en lui et Cupidon aurait pu crever, ici et maintenant, se vider de son sang pour suivre les ordres d'une création de son esprit malade si Boucle n'était pas apparue. C'est elle qui stoppe sa macabre entreprise, c'est sa voix déterminée qui rompt le maléfice mental et fait disparaître l'objet de tous ses désirs. Il recouvre sa conscience et fait disparaître la lame fine mais acérée qui maltraite son bras endolori. Le chiffon de fortune vient bander négligemment sa plaie pour la faire disparaître aux yeux du monde et de cette insolente gamine qui ose pénétrer ses terres. Elle court et crie et Cupidon la suit d'un regard à l'acuité nouvelle où brille un intérêt qu'il n'a jamais ressenti pour la petite voleuse. Il sent que quelque chose est différent bien avant qu'elle ne s'approche de lui avec sa gueule défaite et son corps frêle tremblant. C'est instinctif, il sait reconnaître le mal qui vit en lui même si les symptômes sont différents. La gamine l'enlace de toute la force du désespoir, elle serre sa carcasse morte entre ses bras tout chauds et Cupidon ne lui rend pas son étreinte. Son premier geste est celui de la repousser, de l'envoyer au diable et de l'y traîner par les cheveux s'il le faut ! Mais il ne peut s'y résoudre tant qu'il n'a pas l'assurance de l'étrange maladie qu'il la frappe. Son baiser vorace ne déclenche rien en lui si ce n'est le détachement chirurgical de celui qui rêverait de disséquer sa plus belle expérience. Boucle est comme une potion pas encore maîtrisée : un semi-mystère, opaque mais où perce un voile de lumière, et il a envie de le dévoiler, entièrement, de déchirer les côtes et les poumons pour atteindre son coeur et d'y lire ce qui doit corroder le sien. Il ne répond pas à son baiser qui n'a pas la saveur de Ses lèvres, il reste apathique, distant, les lèvres bardées d'un sourire mauvais alors qu'elle semble à l'agonie. La môme le fusille du regard et il en fait de même, sans ciller, sans détourner le regard. Que va-t-elle faire, après tout ? Cupidon la croit à deux doigts du geste de trop, celui qui amènera indubitablement son trépas car sa patience est infime mais à la place... elle s'effondre, sonnée. Elle tombe, poupée de chiffon parmi les bibelots de sa roulotte itinérante et sa question innocente arrache un rire froid à la fée déchue, maudite. « Je crois bien t'avoir empoisonnée, jolie môme. » ricane Cupidon en la flinguant de ses yeux ombrageux où danse la flamme de la folie. Son sourire reptile s'élargit alors qu'il revit la scène : lui en train de composer un philtre d'amour, elle en train de le voler sans vergogne et lui, l'attrapant, souillant son visage de son bras ensanglanté avec dans l'idée de la tuer. Son sang pur, non-dilué, est un poison. S'il l'a rendu aussi malade, il devrait tuer quiconque le consommant mais apparemment... non. Boucle n'est pas morte, pas encore, elle a plutôt l'air malade, dégénérée, dépendante. Bientôt, elle s'éteindra comme lui et l'idée offre à son esprit qui se fait la malle un regain de joie glaciale. « Tu aurais du mourir. Mais ce qui t'attend n'est pas plus glorieux... » Son sourire à l'éclat métallique fend l'air et l'âme, il s'amuse d'une situation qu'il connait sur le bout des doigts. Cupidon comprend, petit à petit. Il comprend ce que Boucle éprouve dorénavant pour lui, ce qui va la lier à lui éternellement, l'enfer qu'elle vivra, le manque, l'assujettissement, la dépendance. Elle est son expérience, l'animal sacrifié qui lui permettra de mieux comprendre les ressorts de son mal puisqu'elle semble souffrir du même, à un degré différent. L'amour physique, le besoin de possession, la soif d'Elle intarissable, la jalousie, le dégoût de soi, tout ce que son sang contaminé, si pur qu'il en devient létal, a déclenché s'est ajouté à l'amour filial, beau, qu'il éprouvait déjà pour sa soeur. C'est ce marasme qui a provoqué sa chute infinie mais le sort de Boucle n'est pas plus enviable : soumise à un homme qu'elle n'aime même pas. Lentement, d'une lenteur de prédateur et non précautionneuse, Cupidon s'approche d'elle. Il se glisse dans son dos, détaille ses cheveux blonds comme les blés et pas comme les mèches ensoleillées d'Aphrodite et laisse la pulpe de ses doigts effleurer sa peau. En fermant à moitié les paupières, en y pensant très fort, il pourra presque s'imaginer une autre femme, une autre peau, le jardin d'Eden à sa portée. Ce ne sera qu'une terrible illusion sans saveur mais elle sera sienne, jamais rassasiée, jamais repue. Elle deviendra son Aphrodite, une Aphrodite de pacotille qui n'en aura que vaguement la silhouette mais son Aphrodite quand même. Une Aphrodite à aimer et à détester d'aimer. Ses doigts coulent contre sa cou, frôlent sa clavicule, glissent comme le lit d'une rivière jusqu'à la naissance de sa poitrine pour se refermer sur la chaleur d'un sein. « Dorénavant, tu m'appartiens. Et tant que tu seras mienne, tu vivras. » Sa voix narquoise, cruelle, sonne la pire des sentences en se moquant bien du sort qui attend la jeune femme. C'est un sort avec lequel il vit constamment et contrairement à elle, Aphrodite n'est pas là. Elle n'est nulle part. Lui sera là quand le manque la tiraillera trop fort, il sera là pour l'accueillir et l'asservir à son emprise, à ses désirs. Il sera là pour l'aimer comme il aimerait l'aimer, Elle, là pour la torturer comme il rêve parfois de La briser pour conjurer la malédiction...
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Faye Chamberlain

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MessageSujet: Re: your mouth is poison (cupidon)   your mouth is poison (cupidon) EmptyVen 21 Aoû - 23:11

La mort l'attend, là devant la porte de la boutique. Elle sait que bientôt son corps lui appartiendra. Que l'être ne pourra tenir plus longtemps le mal qui la ronge. Douloureux pour le corps, amenant tout son corps à trembler encore et encore dans un supplice semblant sans fin. Sa dernière chance se trouve là, devant elle, en la personne d'un être qui le répugne. D'un être qu'elle hait de tout son être. L'enfant du malin, l'homme empoisonné, le sang qui coule dans ses veines. Elle sait que c'est à lui qu'elle doit cette malédiction. Qu'il l'a conduite vers une mort certaine, une mort se rapprochant de lui, une mort qui susurre son nom comme seul remède. Elle le déteste d'être son échappatoire. Et elle sait que jamais il ne lui donnera la potion salvatrice. Elle se dégoute de toutes les pensées qui affluent, de tout ce qu'elle serait prête à faire pour rester en vie. Ce sont les pensées du désespoir qui s'empare de son être. La détresse ne se fait que plus grande lorsque son corps refuse de lui obéir, lorsqu'il se retient au monstre. Et elle perd le contrôle. Ses mains le tiennent sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Sa bouche s'empare de celle de l'être noir. Elle ne l'aime pas. Oh non, elle le hait ! Il la répugne ! Pourquoi est-elle mieux maintenant ? Pourquoi son corps respire dans ce baiser au gout de mort ? La dame en noir s'en est allée, elle a quitté son champ de vision remplacée par bien pire. La représentation même de l'enfer. Un être abject qui se délecte de sa peur. De ce dégout qui s'empare d'elle lorsque l'esprit remonte à la surface. Lorsqu'elle tombe pour le fuir. Les larmes acides coulent sur son visage tant son propre comportement l'effraie. Elle n'est pas cette fille. Cette demoiselle en attend un prince. Elle était la liberté pure, les beaux moments passés dans la nature, loin de tout, loin de lui, loin de tout ce qui pouvait rendre son univers trop mièvre. Elle se hait de ce contact mais elle sait qu'il en est l'unique responsable. Son corps tremble mais plus de douleur. Non, il tremble de peur. De cette sensation angoissante. De cette incompréhension de l'acte et de sa non-envie de comprendre. Les réponses n'arrangeront rien puisque les faits sont là. Elle ne souffre plus… Plus comme avant. Plus de la même affliction. Ce qui la détruit maintenant c'est la nature de son remède. Elle sait mais ne veut pas l'admettre. Trop douloureux… Trop destructeur. Non, ce n'est qu'un mensonge ! Juste un tour de magie provoqué par l'abjecte chose qui se tient droit devant elle. Il parle. Non, il annonce la vérité. Il annonce ce qu'il a provoqué, sans aucune culpabilité. Parce qu'il est un être sans cœur et qu'elle n'est rien pour lui. Boucle redresse la tête pour rencontrer son regard d'homme fou avant de sécher les perles qui se glissent en dehors de leur écrin. Non, elle ne pleurera pas face à ce malade. Elle n'est pas la jolie môme, elle est la sauvage éprise de liberté, l'esprit libre. Celle qui a réussi à se confronter aux opinions de ses parents, à choisir une vie d'errance plutôt que la facilité. Elle ne doit pas baisser les bras, pas maintenant. Avec le peu de forces qu'il lui reste, la douce se relève. Ne pas rester en position de faiblesse face à un tel être. Oh non, elle le regarde droit dans les yeux, lui, ce malade qui pense tout savoir mieux que les autres, qui se complait à lui annoncer ce qu'aurait dû être son sort et ce qui l'attend. Morte ? Il voulait la tuer et pourtant, elle est là devant lui. Jamais elle ne lui annoncera combien il a raison, combien l'état dans lequel elle est plongée depuis que son sang était entré en elle, lui rappelant une sensation de mort permanente. Qu'elle sent la dame en noir derrière chacun de ses pas. Que la souffrance ne prend jamais fin, sauf maintenant. Sauf quand elle se situe là, tout près de lui, si proche. Quand son parfum remplit ses poumons. Elle ne lui dira pas non plus qu'elle le trouve beau d'une façon qu'elle ne s'explique pas. Une manière qui la révulse tant elle le hait. Son esprit oui mais son corps, elle retient ce désir hardant de le toucher, encore un peu, en profiter davantage. Que lui a-t-il donc fait ? « Vous faites un piètre tueur, incapable de tuer une jolie môme. » Elle a besoin de l'agresser par ses mots, de laisser le venin de son cœur ressortir d'une manière ou d'une autre. Elle préfère mordre avant de se ressaisir. Avant de tenter de comprendre la totalité de la situation. Il l'a empoissonné avec un élément qui se trouve dans son sang. S'empoissonne-t-il lui-même pour  tuer ses ennemis ? Est-elle une exception à la règle ? D'autres, avant elle, étaient-ils morts ? Autant de questions qu'elle ne pose pas, se contentant de lui adresser son regard le plus glacial. « Je suppose que vous n'êtes pas des plus disposés à m'offrir l'antidote à ce dit poison… » Elle essaye d'être agréable du moins assez pour recevoir une réponse positive de sa part. Non, elle ne veut pas perdre totalement espoir. Elle tait les pensées qui s'envolent, lui rappellent combien son corps ne s'est senti bien qu'à son contact. Elle chasse cette pensée de son esprit, s'accrochant, malheureusement, à un espoir qui n'existe que dans son esprit. La créature se déplace, vers elle, son souffle se coupe. Ses yeux le suivent sachant que rien de bon ne peut ressortir de sa personne. Tentant de ne pas fuir en courant, elle se sent comme une proie, une cible à deux doigts d'être brisée. Elle hait cette impression de fragilité qu'il déclenche en elle. Tout son être est aux aguets quand elle sent son souffle derrière elle. Que lui veut-il ? Pourquoi ? Que… Une délivrance dans son enfer. Elle oublie toute pensée. Elle se perd dans la douceur des doigts qui touchent sa peau. Ses yeux se ferment bien malgré elle tandis que tout son être s'apaise. Bien, ce simple contact rassure son corps, calme chaque parcelle d'elle-même et éteint son cerveau. Elle n'est plus que douce sensation. Son souffle devient moins régulier tandis que l'effleurement descend encore et toujours. Il embrase chaque parcelle de sa  peau qu'il parcoure. Cupidon réchauffe son être. Ramène à la surface une Boucle autre, une partie d'elle-même laissée à l'abandon pour plus de libertés, une femme désireuse d'être touchée. Une femme qui s'électrisait à la suite d'un simple contact. Le toucher se fait prise sur cette partie d'elle-même si peu explorée. Elle se délecte de la sensation tandis que sa bouche laisse échapper un cri. Léger, faible, si faible mais pourtant présent, un mélange de surprise et de ce plaisir contre lequel elle ne peut lutter. Et elle aurait pu continuer ce petit jeu, laisser l'abjecte créature continuer de la toucher. Elle se serait laisser-faire, appréciant chaque seconde de ce divin plaisir dans lequel son esprit n'est plus présent. Les sensations l'auraient emmenées loin, si loin et elle se serait haie d'avoir été si faible. De s'être laisser-aller à une pulsion plus forte qu'elle-même. Le monstre aurait pu se délecter de sa souffrance, lui expliquer que cela serait maintenant son quotidien, que seul lui pourrait lui apporter cet instant de quiétude infinie. Mais non, le présomptueux n'avait su attendre.  Trop tôt. Il s'était exprimé bien trop rapidement, quand la tête n'était pas encore assez enfuie. La cruauté de ses propos réveille son esprit, ramène son bon sens à la surface ainsi qu'un dégout profond. Non ! Elle ne lui appartient pas ! Jamais ! A personne ! Elle est partie pour ne pas devenir une chose… Pour ne pas se retrouver en épouse dévouée, pour ne pas être cette personne qui appartient à une autre. Elle ne l'accepterait pas maintenant.  Sans aucun mot, elle dégage sa main putride qui a pris possession de son sein. Pas avec douceur, non, ses ongles s'enfoncent dans sa peau sans aucune retenue. Lui faire mal n'est rien pour elle. Le monstre la touche et cela lui donne la gerbe, elle ne peut plus continuer. Elle ne veut plus se laisser toucher. Alors, elle pousse cette main mal placée, elle s'extirpe de ses bras pour s'éloigner. Boucle a besoin de créer une distance entre eux, de s'assurer qu'il ne s'approchera plus d'elle. Elle avance, quelques pas avant de se retourner. Elle lui fait face, son corps prêt à réagir au moindre geste de sa part. « Je n'appartiens à personne… Et encore moins au détraqué que vous êtes. » Sa voix n'est qu'une lame tranchante, une haine sans aucun emballage. Elle ne veut plus qu'il la touche. Elle ne veut plus qu'il l'approche. D'un geste simple mais efficace, elle sort le poignard caché à l'intérieur de sa veste. Sa main le tient, non, elle s'accroche à lui, y laisse toutes ses forces. Pour s'assurer qu'il ne tentera plus de l'approcher. « Vous êtes un vrai malade si vous pensez une seule seconde que je vais devenir votre jouet. » Et pourtant son être lui fait ressentir ce manque, ces cellules se vident de ce bien être si peu retrouvé. La douleur n'est pas encore présente. Elle reste invisible, pour le moment. Bientôt, les tremblements reviendront suivi de ce mal de cœur, cette souffrance ultime. Celle qui prend tout sur son passage et ne lui laisse plus rien qu'une envie d'en finir. Son regard est farouche, ses mots ne laissent aucun doute sur la nature de ses sentiments. Elle se retient de se jeter sur lui et de le griffer jusqu'à voir son cerveau dégoulinant. Mais Boucle ne peut pas. Pas sans antidote. Pas sans risquer de se retrouver à nouveau sous son influence. L'approcher, c'est de se mettre en danger. Alors, elle serre ce couteau devant elle, encore et toujours, pour laisser cette distance s'installer. Ne m'approche pas. Voilà ce que lui dit tout son être. Mais est-ce qu'un esprit malade est-il capable de comprendre ce genre de signes ? Elle n'en sait rien mais elle est prête à le saigner au besoin.
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MessageSujet: Re: your mouth is poison (cupidon)   your mouth is poison (cupidon) EmptyMer 24 Fév - 0:16

Cupidon fixe sa créature, l'air narquois, sans montrer l'ombre d'un début de compassion. Ses bons sentiments ont été transpercés par une flèche mortelle et ont péri en même temps que sa condition de fée. Il l'observe avec une condescendance paternaliste et arrogante, comme il regarderait une môme incapable de saisir la portée de ses mots. Et c'est le cas, parce qu'elle le pense incapable de la tuer. « Pauvre sotte. » siffle la fée déchue sans douceur, un sourire aux allures de couteau s'étalant largement sur ses traits faussement affables. « Ne réalises-tu pas que la mort serait un sort plus enviable ? » Une délivrance. Cupidon y songe, chaque jour. La mort exerce sur lui un attrait fatal, un funeste destin duquel il se rapproche chaque jour davantage. Mais le problème de sa maladie, de sa folie, c'est le pouvoir d'attraction qu'elle exerce sur lui, juste assez pour le maintenir à flots. Mourir, ce serait renoncer. Non pas à la vie et à sa condition de misérable insecte, cloué au sol, sans ailes ou magie. Non. Ce serait renoncer à Elle, à Son amour, à Ses traits, à Sa beauté ensorcelante, à la douceur de Ses gestes. Ce serait oublier à jamais Son visage, Son nombril, Ses pieds ou Sa poitrine, se priver de Sa voix chaude, plus douce que le soleil sur la peau, de Ses mots tendres qui rebondissent et apaisent les troubles. Dans la mort, Aphrodite n'y serait point et Cupidon est incapable de la laisser partir. Il aimerait pourtant, disparaître et être libéré de cette douleur constante, infernale, qui le rend sans cesse plus extrême, plus fou et désemparé. Il aimerait se vider de ce sang vicié qui le crame mais l'appel d'Elle est plus fort, toujours, et c'est sa malédiction. Car son état est une mort permanente, il dépérit de l'intérieur, pourrit jour après jour, disparaît et s'efface au profit d'une créature qui n'a plus rien de féerique et pas grand chose d'humain. Cupidon est toxique, pour lui comme pour les autres et Boucle le deviendra très prochainement, elle aussi. Elle perdra sa jeunesse et fraîcheur au profit de la souffrance et du manque, deviendra monstrueuse sous les coups terribles de la privation, de la frustration, d'un marasme avilissant et tonitruant qu'elle ne maîtrisera jamais complètement. Il sait, Cupidon, il sait et à défaut de pouvoir s'extraire de son malheur, il jouit de le savoir partagé. Il la nargue d'un demi-sourire, il s'amuse de son trouble, du fol espoir auquel elle s'accroche, si vain. « Parce que tu vas avoir la sensation de mourir, chaque jour, à chaque pas, à chaque souffle, la morsure t'accompagnera. Mais tu ne mourras pas, pas tout à fait, là est la tragédie. » Cupidon livre des clefs de sa voix rauque de trop souvent se taire. Il imite le ton anecdotique des hommes badins qu'il n'est pas, se moquant bien de la dureté de ce qu'il énonce. La voix de la gamine se fait plus douce et elle réclame un antidote avec la subtilité d'une armée de chevaux au galop. Il la fixe de ses yeux ternes, une seconde, puis deux. Il la sonde, cherche à savoir si elle est aussi stupide que ça et finalement, Cupidon brise le faux suspense qu'il entretenait jusqu'alors. Il rit. Il se marre dans un éclat de rire saccadé qui pue la détresse, il laisse échapper une hystérie caractéristique de sa folie. Il se fout littéralement de sa gueule, en réalité. Il moque sa naïveté, il moque leurs propres sorts déjà perdus, il sombre doucement mais sûrement vers une folie salvatrice. Sa mécanique a l'air enrayée, son corps tressaute dans une quasi-convulsion avant que le rire sinistre ne s'achève d'un coup. Il ne s'évapore pas dans la nature mais stoppe instantanément, comme tranché au couteau. « Il n'existe nul antidote, petite. » souffle Cupidon à nouveau très calme, comme s'il se sentait désolé pour elle. Faux bien sûr, il est incapable d'éprouver de la compassion, incapable d'éprouver quoi que ce soit d'autre qu'un Amour prodigieux doublé d'un désir si fort, si ardent qu'il le terrasse. Un sourire barde ses lèvres alors qu'il découvre l'effet de ses paroles sur le visage de la gosse. Un nuage y passe, puis un autre et finalement ses traits s'assombrissent dans un spectacle qui atténuerait presque sa propre misère. Cupidon refuse le bonheur et méprise l'amour, tous les sentiments qu'il a contribué à déverser sur le monde, il les vomit. Ces hommes qu'il a essayé d'élever, il aimerait tous les voir terrassés, eux et leurs émotions pathétiques qui lui font si mal. Aimer Aphrodite en fée était dur, mais l'aimer en étant humain, pétri par des centaines de milliers de sentiments, de nuances, d'intensité ? C'est une torture, constante. Boucle n'en connaîtra qu'une infime partie, la douleur physique, le manque et la souffrance, puisqu'elle ne l'aimait pas et Cupidon se décide à lui apprendre, à lui montrer. Lentement, ses doigts la frôlent, l'effleurent et caressent. Ils glissent sur sa peau qu'il imagine encore vierge de tout contact et prend un malin plaisir à la sentir frissonner sous ses mains. Ce n'est pas le plaisir qu'il déclenche qui l'anime, ce n'est pas le salut de la môme qui le détend, c'est l'emprise qu'il a sur elle, le dégoût qu'il lui inflige et qu'elle est prête à supporter juste pour aller mieux. Cupidon s'amuse dans son dos en cherchant à retrouver Aphrodite. L'illusion ne prend pas bien sûr, comment pourrait-elle ? Boucle est commune là où sa Soeur est une déesse, une femme faite d'or et de poussière de fée... Il ferme les yeux et essaye, très fort. Il essaye d'oublier cette peau trop épaisse pour être Sienne, le manque de sensualité de son souffle trop pesant et le reste. Cupidon y parvient, presque, lorsqu'il referme une main sur son sein. Le coeur de la môme bat juste sous sa paume et cette symphonie suffit à le transporter ailleurs. La mélodie d'un coeur est facile à falsifier, sous l'effet du désir tous sont réglés sur l'exacte même partition. Les yeux clos, porté par le carillon qui bat sous sa poitrine, Cupidon La discerne presque et c'est Sa nuque qu'il embrasse avec dévotion, en lieu et place de la peau si commune de Boucle. Ses lèvres baisent seulement son épiderme qu'elle se dégage vivement, enfonçant profondément ses ongles dans sa main. A nouveau alerte, il darde sur sa silhouette de chat échaudé un regard moqueur. La haine de la gamine ne l'atteint pas, au contraire elle ne fait que le galvaniser. Cupidon sourit face à ses propos, des esquisses narquoises que l'on déteste voir se dessiner, de celles qui semblent murmurer des insultes à peine déguisées. « Ce n'était pas une menace » raille-t-il avant d'esquisser un pas serein dans sa direction, un pas nonchalant. « mais seulement un constat. » Disons qu'il lit l'avenir, la gamine lui appartient parce qu'elle s'enchaînera elle-même à lui pour préserver sa souffrance, ce n'est pas lui qui l'emprisonnera, jamais. Que ferait-il d'une sale mioche indisciplinée ? La gosse farouche brandit soudainement une lame étincelante sous le soleil de plomb de Sandstone et Cupidon penche légèrement la tête sur le côté, comme s'il analysait la situation. Avant de partir dans un nouvel éclat de rire glaçant. « T'en veux encore ? »  grince-t-il en remontant la manche de sa tunique. Il lui tend son avant-bras, un sourire dangereux aux lèvres. « Mais je t'en prie, tu n'es sans doute pas assez empoisonnée comme ça. » Si Boucle le menace d'un couteau, lui se contente de desserrer le garrot de fortune confectionné autour de la plaie béante de son bras, ouvert juste avant son intrusion. Le sang perle et il serre le poing pour le voir couler plus abondamment, comme les torrents impétueux des montagnes d'argent. « Tu m'appartiens. Tu n'en as pas envie, je ne le veux pas non plus mais c'est ainsi. Je suis le seul capable de soulager ta douleur, me tuer ne rime à rien et au fond de toi, tu sais que j'ai raison. » Cupidon affiche le sourire triomphant des grands hommes, ceux qu'il méprise encore davantage que les autres avant de s'approcher d'elle d'une lenteur féline et maîtrisée malgré son corps émacié. Cupidon la fixe sans la quitter des yeux, comme il fixerait un serpent vif comme l'éclair ou une biche fuyante. Il l'enferme dans ses prunelles enflammées et abaisse avec la même maîtrise de ses gestes  le couteau qu'elle brandit. Il ne lui arrache pas, lui laissant la possibilité de commettre l'irréparable. Cupidon est plus grand, plus fort, plus vieux, il possède encore en lui le code ancestral des fées, bien que le sien soit éteint et périmé. Il n'a pas peur, pourquoi aurait-il peur ? La vie ne le tient pas, seul Aphrodite a ce pouvoir et il la discerne au loin, ombre vacillante dans le désert qui veille sur lui. « Je ne vois que deux options ici, Boucle... soit tu utilises ton poignard et l'issue te sera fatale, soit tu te montres docile et en échange j'accepterais d'apaiser temporairement le mal qui te gagne. » Il énonce ses conditions sans chaleur ni compassion, il semble fanfaronner Cupidon mais quelque chose dans la noirceur de ses sourires ou l'acier de son regard montre qu'il ne plaisante jamais vraiment. Qu'elle meure, cela ne lui importe peu. Il se dit qu'il n'a pas besoin d'une sale gosse dans ses pattes à réclamer sa queue mais la vérité est toute autre, bien qu'il ne le réalise pas encore pleinement. Il sera son remède à défaut d'être un antidote permanent et elle deviendra son substitut. Plus efficace que les putes et les filles sulfureuses des tavernes, mieux encore que semer la mort de ce que le royaume compte de plus beau. Elle sera Son Aphrodite, une Aphrodite rêvée, asservie et avide, aussi malade que lui, prête à  tout pour aller mieux... Sans attendre la réponse de Boucle qu'il lit dans ses yeux mais que sa bouche trop fière peine à formuler, il aide d'une caresses ses doigts à se délier de leur prise sur le bois du poignard et se raccroche à son poignet pour guider sa quenotte de môme jusqu'à lui, la pressant contre le tissu. « J'imagine que tu sais t'en servir... » Une gamine de rien comme elle, elle a du en sucer des queues pour survivre, non ?
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